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Pas besoin de logarithmes ou d’autres calculs scientifiques pour dĂ©terminer votre date d’accouchement ! Il existe deux dates clĂ©s diffĂ©rentes pour le calcul de la durĂ©e de la grossesse. Il est donc important de ne pas confondre – dĂ©compte en jours ou en semaines d’amĂ©norrhĂ©e, c’est-Ă -dire Ă  partir du 1er jour de la derniĂšre menstruation, facilement reconnaissable ; – se compte en jours ou en semaines de la grossesse effective, c’est-Ă -dire Ă  partir de la date prĂ©sumĂ©e de la fĂ©condation, au dĂ©but de la 3Ăšme semaine d’ nombreux facteurs influencent probablement la durĂ©e de la grossesse, mais l’estimation gĂ©nĂ©rale est que c’est la mĂȘme chose 280 jours d’amĂ©norrhĂ©e ou 266 jours de gestation. Bien que le deuxiĂšme chiffre reprĂ©sente l’ñge rĂ©el du bĂ©bĂ©, c’est le premier chiffre le plus fiable qui sert de norme internationale pour toutes les dates de faciliter votre travail quotidien, rappelez-vous Nombre de semaines de grossesse = nombre de semaines d’amĂ©norrhĂ©e – 2Ăšme SommaireUn calcul simple pour identifier la date de son accouchementQuel est le jour de l’ovulation pour un cycle de 30 jours ?Quand a lieu l’ovulation aprĂšs les rĂšgles ?Quel est le jour de danger d’une femme ?Puis-je tomber enceinte 10 jours aprĂšs mes rĂšgles ?Quel est le moment le plus propice pour tomber enceinte ?Quels sont les jours oĂč la femme peut tomber enceinte ?Quel jour est le plus risquĂ© pour tomber enceinte ?Quelle est la pĂ©riode d’ovulation d’un cycle de 31 jours ?Quelle est la pĂ©riode d’ovulation d’un cycle de 30 jours ?Comment calculer le cycle menstruel de 31 ?Quelle lune pour accoucher 2022 ?Comment savoir si on va accoucher dans quelques jours ?Comment savoir si le col commence Ă  se modifier ?Comment accoucher plus tĂŽt que prĂ©vu ?Quel lune favorise l’accouchement ?Pourquoi plus de naissance pleine lune ?Comment vĂ©rifier son col toute seule ?Quel est la sensation quand le col s’ouvre ?Comment savoir si on a une ouverture du col ?Qu’est-ce qui peut provoquer l’ouverture du col ?Comment vĂ©rifier le col enceinte ?Comment le gynĂ©co vĂ©rifie le col ?Comment savoir si on touche le col de l’utĂ©rus ?Comment savoir si le bĂ©bĂ© appuie sur le col ?Comment savoir si la tĂȘte du bĂ©bĂ© appuie sur le col ?Comment savoir si le col commence Ă  se modifier ?Comment savoir la date exacte de l’accouchement ?Quels sont les signes qui montrent que l’accouchement est proche ?Quel signe annonce un accouchement proche ?Quel est la sensation quand le col s’ouvre ?Comment savoir si on va accoucher dans quelques jours ?Comment accoucher plus tĂŽt que prĂ©vu ?Comment savoir si le col commence Ă  se modifier ?Quand A-t-on le plus de chance d’accoucher ?Quel pourcentage de femme accouche avant terme ?Pourquoi les femmes accouchent plus la nuit ?Quelle est la durĂ©e maximale d’une grossesse ?Est-ce qu’une grossesse peut dĂ©passer 9 mois ?Est-il possible d’ĂȘtre enceinte pendant 10 mois ?Est-ce que la grossesse peut durer plus de 9 mois ?Est-ce qu’une grossesse peut durer 10 mois ?Est-il possible d’accoucher Ă  10 mois ?Pourquoi 42 semaines de grossesse ?Pourquoi une grossesse dĂ©passe le terme ?Quand A-t-on le plus de chance d’accoucher ?Quel pourcentage de femme accouche avant terme ?Est-il frĂ©quent d’accoucher avant terme ?Quand accouchĂ© la plupart des femmes ?Quelle semaine les femmes accouchent le plus ?Quand accouchĂ© la plupart des femmes ?Est-il frĂ©quent d’accoucher avant terme ?Pourquoi les femmes accouchent plus la nuit ?Pourquoi la plupart des bĂ©bĂ©s naissent la nuit ?Quand accouche la plupart des femmes ? Un calcul simple pour identifier la date de son accouchement Notez que ce calcul simple, familier aux mĂ©decins, est pour un cycle menstruel de 28 la date du premier jour de la derniĂšre pĂ©riode menstruelle et ajoutez 14 jours ou deux semaines, puis ajoutez neuf mois de grossesse ou 39 semaines pour obtenir la date d’accouchement exemple, si vos derniĂšres rĂšgles ont commencĂ© le 1er juillet et que votre cycle menstruel dure 28 jours, voici le calcul Notez que si vous ovulez tardivement et que votre cycle est irrĂ©gulier, ce type de calcul ne fonctionnera pas. Dans ce cas, il est prĂ©fĂ©rable de se rĂ©fĂ©rer Ă  la date d’ovulation, si elle est connue, et de compter 39 semaines de grossesse Ă  partir de cette date. Car avec une ovulation retardĂ©e, le calcul en semaines d’amĂ©norrhĂ©e n’est pas enfin que dans tous les cas, la date d’accouchement sera dĂ©terminĂ©e par le gynĂ©cologue lors de la premiĂšre Ă©chographie ou lors d’une Ă©chographie de prĂ©cision dite Ă©chographie de datation. Quel est le jour de l’ovulation pour un cycle de 30 jours ? Exemple Dans un cas oĂč le cycle dure 30 jours. La pĂ©riode se produit toujours 14 jours aprĂšs l’ovulation. Il faut donc enlever 14 jours pour connaĂźtre le jour de l’ovulation, c’est-Ă -dire au jour 16 30 jours – 14 jours. Comment connaĂźtre ma date d’ovulation ? Si vous avez un cycle de 28 jours, l’ovulation a lieu le 14e jour. Si votre cycle est de 33 jours, l’ovulation aura lieu le jour 19 33-14=19. En revanche, si votre cycle est court, par ex. B. 21 jours, l’ovulation a lieu Ă  partir du 7Ăšme jour 21-14=7. Quand a lieu l’ovulation aprĂšs les rĂšgles ? Par exemple, si vous avez un cycle de 21 jours L’ovulation se produit le 7Ăšme jour aprĂšs le premier jour de vos rĂšgles. Le calcul se fait en soustrayant 14 jours, la durĂ©e de la phase lutĂ©ale qui ne change pas, au nombre de jours du cycle soit 21 – 14 = 7. Quel est le jour de danger d’une femme ? PĂ©riode fertile dans un cycle de 28 jours Dans un cycle de 28 jours, l’ovulation a lieu au jour 14 28 – 14 La pĂ©riode fertile se situe donc entre le 9Ăšme et le 14Ăšme jour du cycle. Puis-je tomber enceinte 10 jours aprĂšs mes rĂšgles ? Au milieu du cycle menstruel et entre les menstruations, la femme doit tenir compte du fait qu’il y a 12 jours pendant lesquels elle peut tomber enceinte. Au cours de chaque cycle menstruel, il y a environ 6 jours consĂ©cutifs pendant lesquels une femme est fertile et peut tomber enceinte. Quel est le moment le plus propice pour tomber enceinte ? Avec un cycle rĂ©gulier de 28 jours, une femme est fertile entre le 10e et le 16e jour du cycle. Par consĂ©quent, il est important d’avoir des relations sexuelles pendant cette pĂ©riode afin de tomber enceinte. Plus le rapport sexuel est proche du pic d’ovulation, plus les chances de fĂ©condation sont grandes. Quels sont les jours oĂč la femme peut tomber enceinte ? Au milieu du cycle menstruel et entre les menstruations, la femme doit tenir compte du fait qu’il y a 12 jours pendant lesquels elle peut tomber enceinte. Dans chaque cycle menstruel, il y a environ 6 jours consĂ©cutifs pendant lesquels une femme est fertile et peut tomber enceinte. Quel jour est le plus risquĂ© pour tomber enceinte ? L’ovulation a lieu le 14Ăšme jour. Cette date d’ovulation permet de connaĂźtre la pĂ©riode de fertilitĂ©. L’ovulation, qui dure 24 heures, correspond Ă  la libĂ©ration de l’ovule par l’ovaire. Le 14Ăšme jour du cycle menstruel reste la pĂ©riode la plus fertile d’un cycle rĂ©gulier de 28 jours. Quelle est la pĂ©riode d’ovulation d’un cycle de 31 jours ? DurĂ©e du cycle 31 jours. 31 Ăą 14 = 17 durĂ©e de la premiĂšre phase du cycle. Date d’ovulation dans le cycle suivant 1er novembre 17 jours = 18 novembre. Quelle est la pĂ©riode d’ovulation d’un cycle de 30 jours ? La pĂ©riode se produit toujours 14 jours aprĂšs l’ovulation. Il faut donc enlever 14 jours pour connaĂźtre le jour de l’ovulation, c’est Ă  dire le jour 16 30 jours Ăą 14 jours. On sait que la pĂ©riode fertile commence 72 heures avant l’ovulation trois jours, ici le jour 13 du cycle. Le cycle fĂ©minin commence le premier jour des menstruations et se termine le premier jour des menstruations suivantes. Ainsi, si le premier jour des rĂšgles est le 3 du mois et que le 1er jour des rĂšgles suivantes est le 31 du mois, le cycle dure 28 jours. Quelle lune pour accoucher 2022 ? ÉTAPESDATEHEURE DE PARISPleine lune AVRIL 202216 avril 20222055Pleine lune MAI 202216 mai 20220614Super Pleine Lune JUIN 202214 juin 20221351Super Pleine Lune JUILLET 202213 juillet 20222037 Quand accouche-t-on aprĂšs la lune ? Ces 40 semaines correspondent Ă  10 mois lunaires. Un mois lunaire s’attend Ă  ce que la pleine lune revienne tous les 28 jours. Certains ouvrages anglo-saxons donnent la durĂ©e de la grossesse en mois lunaires. Date de livraison estimĂ©e le 10 mai ! Pour un premier bĂ©bĂ©, la sage-femme recommande de venir Ă  la maternitĂ© Ă  cinq minutes d’intervalle aprĂšs deux heures de travail. Pour un deuxiĂšme bĂ©bĂ© ou plus, mieux vaut venir plus vite, aprĂšs une heure de contractions Ă  cinq minutes d’intervalle. La longueur du col de l’utĂ©rus peut ĂȘtre mesurĂ©e soit par Ă©chographie, soit par un toucher vaginal. En revanche, ce test est le seul qui puisse Ă©valuer la dilatation cervicale. Si la dilatation du col de l’utĂ©rus est estimĂ©e entre 1 et 2 cm, on parlera plus volontiers de dilatation au niveau des doigts. Comment accoucher plus vite ? Passez beaucoup de temps assis ou allongĂ©. 
Essayez l’acupuncture. 
Buvez beaucoup d’eau. 
Stimulez vos mamelons. 
Avoir des relations sexuelles. 
Faites une courte promenade. 
Relaxer. 
Avoir plus d’un enfant ! Quel lune favorise l’accouchement ? Ainsi la pleine lune correspond Ă  la naissance et facilite la vie des femmes. De plus, la durĂ©e de la grossesse chez les femmes est exprimĂ©e en lunes plutĂŽt qu’en mois. Pourquoi plus de naissance pleine lune ? De quoi obtenir des statistiques sĂ©rieuses qui permettent aux chercheurs de confirmer que la lune ne semble pas avoir d’influence sur le nombre de naissances et que par consĂ©quent il n’y a pas plus de naissances les soirs de pleine lune que dans les autres phases de la lune. La façon la plus simple de mesurer la dilatation cervicale est avec vos doigts. Le col de l’utĂ©rus est en dessous de l’utĂ©rus au fond du vagin. Pendant la grossesse, il reste fermĂ© malgrĂ© le poids du bĂ©bĂ©. Au fur et Ă  mesure que les contractions commencent, elles s’estompent et se dilatent progressivement. Comment savoir si mon col est ouvert ou fermĂ© ? Comment savoir si le col est ouvert ou fermĂ© ? Pour savoir si le col est ouvert ou fermĂ© pendant un cycle, certaines femmes font un auto-examen la pulpe du doigt peut pĂ©nĂ©trer dans le col au moment de l’ovulation ou avant les rĂšgles. Quel est la sensation quand le col s’ouvre ? Est-il possible de sentir la dilatation ou l’oblitĂ©ration du col de l’utĂ©rus ? Lorsque le travail commence et que votre col de l’utĂ©rus se rĂ©tracte et se dilate, vous pouvez ressentir un lĂ©ger inconfort, de faibles contractions ou rien du tout. La longueur du col de l’utĂ©rus peut ĂȘtre mesurĂ©e soit par Ă©chographie, soit par un toucher vaginal. En revanche, ce test est le seul qui puisse Ă©valuer la dilatation cervicale. Si la dilatation du col de l’utĂ©rus est estimĂ©e entre 1 et 2 cm, on parlera plus volontiers de dilatation au niveau des doigts. Qu’est-ce qui peut provoquer l’ouverture du col ? pression intra-utĂ©rine excessive, forçant l’ouverture du col de l’utĂ©rus; Une fatigue excessive, trop d’efforts ou un rythme de vie trop rapide qui provoquent l’ouverture du col de l’utĂ©rus pendant la grossesse, parfois aucune cause n’est retrouvĂ©e. Une femme peut effectivement sentir son col en insĂ©rant ses doigts profondĂ©ment dans le vagin jusqu’à ce qu’ils l’atteignent. C’est physiquement possible mais difficile Ă  faire, surtout avec un gros ventre », observe la spĂ©cialiste. Le toucher vaginal pendant la grossesse a pour objectif de dĂ©tecter les modifications du col de l’utĂ©rus en termes de texture, de longueur, de dilatation et de position afin de prĂ©venir le risque d’accouchement prĂ©maturĂ©. Assurez-vous de sentir une petite extrĂ©mitĂ© arrondie au fond du vagin avec une petite indentation au milieu. Votre col est plus vers le haut de la paroi vaginale plus vers l’abdomen que vers l’arriĂšre 1, 5. La seule façon de savoir si le bĂ©bĂ© appuie sur le col de l’utĂ©rus est de faire un toucher vaginal. Nous n’hĂ©sitons pas Ă  partager nos doutes avec notre expert santĂ©. Lorsque le bĂ©bĂ© descend, les symptĂŽmes suivants peuvent apparaĂźtre Une diminution de la pression de l’utĂ©rus sur le diaphragme. 
Besoin frĂ©quent d’uriner lorsque le bĂ©bĂ© appuie sur la dans les jambes causĂ©es par la pression sur certains nerfs du bassin. La longueur du col de l’utĂ©rus peut ĂȘtre mesurĂ©e soit par Ă©chographie, soit par un toucher vaginal. En revanche, ce test est le seul qui puisse Ă©valuer la dilatation cervicale. Si la dilatation du col de l’utĂ©rus est estimĂ©e entre 1 et 2 cm, on parlera plus volontiers de dilatation au niveau des doigts. Mais il existe un calcul simple trĂšs souvent utilisĂ© par les mĂ©decins pour connaĂźtre la date de naissance il faut dĂ©terminer la date du premier jour de la derniĂšre menstruation, ajouter deux semaines 15 jours et, bien sĂ»r, ajouter les neuf mois de grossesse ou 39 semaines. L’échographie donne-t-elle la date exacte de l’accouchement ? La premiĂšre Ă©chographie, rĂ©alisĂ©e entre 6 et 10 semaines de grossesse, est considĂ©rĂ©e comme la mĂ©thode la plus prĂ©cise pour prĂ©dire la date d’accouchement. Quels sont les signes qui montrent que l’accouchement est proche ? Gonflement des jambes dĂ» Ă  un retour veineux rĂ©duit. Une augmentation et un Ă©paississement des sĂ©crĂ©tions vaginales dus Ă  une augmentation de la quantitĂ© de sang dans les tissus du vagin. Une envie plus frĂ©quente d’uriner car votre bĂ©bĂ© appuie maintenant sur votre vessie. Quel signe annonce un accouchement proche ? Une diminution de la pression de l’utĂ©rus sur le diaphragme. C’est ainsi que vous respirez plus facilement. Besoin frĂ©quent d’uriner lorsque le bĂ©bĂ© appuie sur la vessie. Crampes dans les jambes causĂ©es par la pression sur certains nerfs du bassin. Quel est la sensation quand le col s’ouvre ? Est-il possible de sentir la dilatation ou l’oblitĂ©ration du col de l’utĂ©rus ? Lorsque le travail commence et que votre col de l’utĂ©rus se rĂ©tracte et se dilate, vous pouvez ressentir un lĂ©ger inconfort, de faibles contractions ou rien du tout. Pour un premier bĂ©bĂ©, la sage-femme recommande de venir Ă  la maternitĂ© Ă  cinq minutes d’intervalle aprĂšs deux heures de travail. Pour un deuxiĂšme bĂ©bĂ© ou plus, mieux vaut venir plus vite, aprĂšs une heure de contractions Ă  cinq minutes d’intervalle. Comment accoucher plus vite ? Passez beaucoup de temps assis ou allongĂ©. 
Essayez l’acupuncture. 
Buvez beaucoup d’eau. 
Stimulez vos mamelons. 
Avoir des relations sexuelles. 
Faites une courte promenade. 
Relaxer. 
Avoir plus d’un enfant ! La longueur du col de l’utĂ©rus peut ĂȘtre mesurĂ©e soit par Ă©chographie, soit par un toucher vaginal. En revanche, ce test est le seul qui puisse Ă©valuer la dilatation cervicale. Si la dilatation du col de l’utĂ©rus est estimĂ©e entre 1 et 2 cm, on parlera plus volontiers de dilatation au niveau des doigts. Quand A-t-on le plus de chance d’accoucher ? Et pour les femmes ayant des trous de mĂ©moire, les mĂ©decins s’appuient sur les Ă©chographies du 1er trimestre pour dĂ©terminer la date d’accouchement prĂ©vue. Environ 30 % des femmes accouchent Ă  la semaine 40 d’amĂ©norrhĂ©e, 20 % Ă  la semaine 39 et 20 % Ă  la semaine 41. Quel pourcentage de femme accouche avant terme ? En 1997, 92,1 % des naissances Ă  l’AP-HP Ă©taient Ă  terme c’est-Ă -dire en amĂ©norrhĂ©e Ă  partir de 37 semaines. Les autres accouchements ont eu lieu avant la naissance 5,1 % entre 33 et 36 semaines, 2,8 % avant 32 semaines. Pourquoi les femmes accouchent plus la nuit ? Cela remonterait Ă  notre vie ancestrale lorsque les humains Ă©taient encore nomades et serait liĂ© Ă  l’instinct de survie. En fait, la nuit Ă©tait le moment oĂč les femmes pouvaient accoucher Ă  l’abri des prĂ©dateurs et du danger. Elles pouvaient ensuite retourner dans la rue le matin et s’occuper du nouveau-nĂ©. Quelle est la durĂ©e maximale d’une grossesse ? La plupart des bĂ©bĂ©s naissent entre 39 et 41 semaines. Enfin, les 42 semaines de grossesse la durĂ©e maximale sont Ă©galement divisĂ©es en trois trimestres de 14 semaines chacun. Une grossesse peut-elle durer 12 mois ? Rappeler. Une grossesse dure environ 280 jours ou 40 semaines. La durĂ©e de la grossesse peut varier d’une femme Ă  l’autre. Il est difficile de dĂ©terminer la date exacte de livraison. Est-ce qu’une grossesse peut dĂ©passer 9 mois ? En France, la grossesse dure 41 semaines. Au-delĂ  de cette pĂ©riode, on parle de grossesse prolongĂ©e. Cette fois, on ne parle d’amĂ©norrhĂ©e qu’aprĂšs 42 semaines », prĂ©cise Philippe Deruelle. Il n’y a pas lieu de s’inquiĂ©ter si votre grossesse se prolonge. Est-il possible d’ĂȘtre enceinte pendant 10 mois ? Des grossesses plus longues peuvent ĂȘtre un signe de complications car elles prĂ©sentent un risque accru de mortalitĂ© et de morbiditĂ© fƓtale. Une grossesse de plus de 41 semaines peut induire un risque d’oligohydramnios, d’anomalie du rythme cardiaque fƓtal et d’émission de mĂ©conium in utero. Est-ce que la grossesse peut durer plus de 9 mois ? Certaines femmes peuvent Ă©galement vivre une grossesse plus longue. La mĂȘme Ă©tude montre qu’un quart des femmes enceintes d’un premier enfant accouchent Ă  41 semaines et 2 jours de gestation. En thĂ©orie cependant, aucune femme ne dĂ©passerait 300 jours, soit 42 semaines et 6 jours. Est-ce qu’une grossesse peut durer 10 mois ? Il n’est pas rare qu’une grossesse dure plus de 40 semaines. Toute grossesse qui dure entre 37 et 42 semaines est considĂ©rĂ©e comme une grossesse Ă  terme. Une grossesse qui dure plus de 40 semaines est appelĂ©e grossesse prolongĂ©e ou grossesse prolongĂ©e. Est-il possible d’accoucher Ă  10 mois ? Des grossesses plus longues peuvent ĂȘtre un signe de complications car elles prĂ©sentent un risque accru de mortalitĂ© et de morbiditĂ© fƓtale. Une grossesse de plus de 41 semaines peut induire un risque d’oligohydramnios, d’anomalie du rythme cardiaque fƓtal et d’émission de mĂ©conium in utero. Pourquoi 42 semaines de grossesse ? Il s’agit d’un placenta trop ​​faible » qui n’assure plus les besoins nĂ©cessaires en oxygĂšne et en nutriments Ă  la croissance du bĂ©bĂ©. Elle se manifeste donc par un retard de croissance prĂ©maturĂ© du bĂ©bĂ© pendant la grossesse. Pourquoi une grossesse dĂ©passe le terme ? L’hypoxie manque d’oxygĂšne peut aussi s’expliquer par le vieillissement accĂ©lĂ©rĂ© du placenta, qui survient Ă  partir de 41 SA, mais aussi par une compression fƓtale associĂ©e Ă  un oligoamnios diminution du volume de liquide amniotique, qui survient Ă  partir de 41 SA et surtout Ă  partir de 42 SA . Quand A-t-on le plus de chance d’accoucher ? Et pour les femmes ayant des trous de mĂ©moire, les mĂ©decins s’appuient sur les Ă©chographies du 1er trimestre pour dĂ©terminer la date d’accouchement prĂ©vue. Environ 30 % des femmes accouchent Ă  la semaine 40 d’amĂ©norrhĂ©e, 20 % Ă  la semaine 39 et 20 % Ă  la semaine 41. Comment savez-vous quand vous ĂȘtes sur le point d’accoucher? Pour un premier bĂ©bĂ©, la sage-femme recommande de venir Ă  la maternitĂ© Ă  cinq minutes d’intervalle aprĂšs deux heures de travail. Pour un deuxiĂšme bĂ©bĂ© ou plus, mieux vaut venir plus vite, aprĂšs une heure de contractions Ă  cinq minutes d’intervalle. Quel pourcentage de femme accouche avant terme ? En 1997, 92,1 % des naissances Ă  l’AP-HP Ă©taient Ă  terme c’est-Ă -dire en amĂ©norrhĂ©e Ă  partir de 37 semaines. Les autres accouchements ont eu lieu avant la naissance 5,1 % entre 33 et 36 semaines, 2,8 % avant 32 semaines. Est-il frĂ©quent d’accoucher avant terme ? Cependant, seulement 4 % des femmes accouchent aprĂšs ces 280 jours. Seulement 70% d’entre elles accouchent dans les 10 jours suivant la date prĂ©vue de l’accouchement, mĂȘme calculĂ©e avec prĂ©cision par Ă©chographie. Quand accouchĂ© la plupart des femmes ? Cependant, les gynĂ©cologues fixent gĂ©nĂ©ralement la date d’accouchement Ă  280 jours ou 40 semaines aprĂšs la fin de la derniĂšre pĂ©riode menstruelle. Selon des Ă©tudes menĂ©es par des scientifiques amĂ©ricains, il semblerait que 70 % des femmes accouchent environ 10 jours avant la date prĂ©vue par le mĂ©decin. Quelle semaine les femmes accouchent le plus ? Dans le cas d’une premiĂšre grossesse, environ la moitiĂ© des femmes accoucheraient aprĂšs 40 semaines et 5 jours, soit 285 jours. Avec une seconde grossesse on parle de 40 semaines et 3 jours. Quand accouchĂ© la plupart des femmes ? Cependant, les gynĂ©cologues fixent gĂ©nĂ©ralement la date d’accouchement Ă  280 jours ou 40 semaines aprĂšs la fin de la derniĂšre pĂ©riode menstruelle. Selon des Ă©tudes menĂ©es par des scientifiques amĂ©ricains, il semblerait que 70 % des femmes accouchent environ 10 jours avant la date prĂ©vue par le mĂ©decin. Est-il frĂ©quent d’accoucher avant terme ? Cependant, seulement 4 % des femmes accouchent aprĂšs ces 280 jours. Seulement 70% d’entre elles accouchent dans les 10 jours suivant la date prĂ©vue de l’accouchement, mĂȘme calculĂ©e avec prĂ©cision par Ă©chographie. Pourquoi les femmes accouchent plus la nuit ? Cela remonterait Ă  notre vie ancestrale lorsque les humains Ă©taient encore nomades et serait liĂ© Ă  l’instinct de survie. En fait, la nuit Ă©tait le moment oĂč les femmes pouvaient accoucher Ă  l’abri des prĂ©dateurs et du danger. Elles pouvaient alors retourner dans la rue le matin et s’occuper du nouveau-nĂ©. Pourquoi la plupart des bĂ©bĂ©s naissent la nuit ? Nos ancĂȘtres vivaient en groupes actifs et dispersĂ©s pendant la journĂ©e et se rassemblaient la nuit pour se reposer. Ainsi, l’accouchement et la naissance nocturnes ont probablement fourni une certaine protection Ă  la fois Ă  la mĂšre et au nouveau-nĂ©, suggĂšre-t-il. Quand accouche la plupart des femmes ? Cependant, les gynĂ©cologues fixent gĂ©nĂ©ralement la date d’accouchement Ă  280 jours ou 40 semaines aprĂšs la fin de la derniĂšre pĂ©riode menstruelle. Selon des Ă©tudes menĂ©es par des scientifiques amĂ©ricains, il semblerait que 70 % des femmes accouchent environ 10 jours avant la date prĂ©vue par le mĂ©decin.
Commentsavoir oĂč en Ă©tait la lune dans son cycle le jour de son anniversaire ? Rien de plus simple, il suffit de consulter n’importe quel calendrier lunaire en ligne et d’y chercher sa date de
Ce que vous allez trouver dans cet article[Masquer]1. L’influence de la lune sur l’accouchement le lien avec l’eau2. L’influence de la lune sur l'accouchement l’attraction lunaire3. Le symbolisme de la lune La croyance selon laquelle la lune dĂ©signerait les pĂ©riodes propices aux naissances reste tenace, mĂȘme Ă  notre Ă©poque moderne. Bien que le sujet soit controversĂ© et qu’aucune Ă©tude purement scientifique n’ait pu Ă©tayer le lien entre la lune et la date d’accouchement, une sage-femme qui dĂ©fend cette hypothĂšse nous a fourni ses explications sur cette croyance. En surveillant 7500 accouchements et leur survenue par rapport aux changements des phases lunaires, notre sage-femme a conclu que la lune avait bel et bien une influence sur les accouchements. Le retentissement des phases lunaires sur les marĂ©es est parfaitement reconnu. Ses effets sur la gestation ne pourraient donc pas relever de l’absurde. Voici ses constatations et explications. L’influence de la lune sur l’accouchement le lien avec l’eau Le corps humain d’un adulte est composĂ© de plus de 65 % d’eau. C’est certainement une des raisons pour laquelle la lune a son influence sur lui, de la mĂȘme maniĂšre qu’elle impacte la montĂ©e et la descente des ocĂ©ans. Il est vrai que les naissances surviennent tous les jours et qu’on ne choisit pas toujours la date du travail. Mais les Ă©tudes ne manquent pas et plusieurs d’entre elles ont rĂ©ussi Ă  mettre un lien entre la phase lunaire et le caractĂšre d’une personne. Au fil de mon expĂ©rience de sage-femme dans des hĂŽpitaux oĂč plus de 7000 femmes accouchent chaque annĂ©e, j’ai constatĂ© au bout de 8 ans que la lune influence le moment de l’accouchement. » L’influence de la lune sur l'accouchement l’attraction lunaire L’explication la plus plausible Ă  la recrudescence des accouchements pendant la pleine lune repose sur l’attraction lunaire. La Terre est dotĂ©e d’une force centrifuge qui attire tout, tandis que la Lune a une force gravitationnelle. La lune a une influence sur les eaux terrestres, ocĂ©ans et mers. Il semble donc logique qu’elle ait aussi un impact sur les autres liquides, dont le liquide amniotique dans lequel le fƓtus baigne. L’interaction entre la lune, le soleil et la rotation de la Terre expliquerait la frĂ©quence des cas de ruptures de la poche des eaux quand la lune est en phase dĂ©croissante. Entre la lune dĂ©croissante et la nouvelle lune, les accouchements spontanĂ©s sont plus nombreux. Durant la pleine lune, les services enregistrent plus d’accouchements prĂ©maturĂ©s. Le symbolisme de la lune A part le rĂŽle jouĂ© par la lune sur la montĂ©e et la descente des marĂ©es, elle est aussi considĂ©rĂ©e comme un astre qui marque le caractĂšre d’une personne. D’ailleurs, la lune est Ă  l’origine d’expressions comme ĂȘtre dans la lune » pour dĂ©signer une personne rĂȘveuse. La plus grande particularitĂ© de la lune, et qui en fait encore un astre fascinant, repose sur le symbole de fertilitĂ© qu’elle dĂ©gage. Dans les anciens temps, les femmes comptaient les jours de leurs cycles menstruels en se rĂ©fĂ©rant aux cycles lunaires qui duraient 29 jours. La pierre de lune, une pierre ayant une forme lunaire Ă©tait accrochĂ©e au cou des femmes qui souhaitaient enfanter mais qui avaient des difficultĂ©s Ă  concevoir. Cette forme de thĂ©rapie a encore aujourd’hui ses adeptes.
Dansce genre de situation, une simple loi binomiale permet d’établir la probabilitĂ© d’obtenir (sans influence de la lune) un nombre prĂ©cis de rĂ©sultats positifs (oui, tant de participants sont nĂ©s un jour de pleine lune) en connaissant le nombre total de participants (billes/haricots) et la proportion thĂ©orique de rĂ©sultats positifs/participants nĂ©s un jour de pleine lune (ici

On est sĂ»r que vous avez dĂ©jĂ  entendu parler de la Lune de sang mais, est-ce que vous savez en quoi consiste rĂ©ellement ce phĂ©nomĂšne et quelle est la lĂ©gende qui se cache derriĂšre elle ? Le phĂ©nomĂšne de la Lune de sang, aussi connu comme Lune rouge pour la couleur qu'elle adopte, est trĂšs Ă  la mode en ce moment Ă©tant donnĂ© que les progrĂšs scientifiques et technologiques ont permis aux experts de dĂ©couvrir pourquoi la lune se teint de rouge de temps en temps. NĂ©anmoins, nombreuses sont les rumeurs et les lĂ©gendes qui accompagnent la Lune de sang, un Ă©vĂ©nement qui jadis Ă©tait connectĂ© Ă  de nombreux mystĂšres et Ă  de surprenantes lĂ©gendes. Si vous ĂȘtes fĂ©rus d'histoire et d'astronomie et que vous souhaitez dĂ©couvrir la vĂ©ritable signification et lĂ©gende de la Lune de sang, continuez la lecture de notre nouvel article Lune de sang signification et lĂ©gende ! Index Lune rouge signification Lune rouge lĂ©gende et superstition Super lune bleue de sang Lune rouge signification Quand on parle de la Lune de sang, on se rĂ©fĂšre au phĂ©nomĂšne astronomique qui fait que la Lune devient rouge. NĂ©anmoins, il est important de prendre en compte que c'est un phĂ©nomĂšne qui possĂšde d'Ă©troits liens avec les croyances Ă©sotĂ©riques car d'un point de vue scientifique ce phĂ©nomĂšne est connu comme Ă©clipse lunaire lunaire totale se produit quand il y a un alignement pratiquement parfait entre le Soleil, la Lune et la Terre situĂ©e entre les deux astres. Quand ça se produit, notre planĂšte projette son ombre sur la Lune, bloquant ainsi la lumiĂšre solaire. La rougeur du satellite la Lune est donc provoquĂ©e par la dispersion et la refraction de la lumiĂšre solaire au travers de l'atmosphĂšre de la Terre pendant que la Lune passe dans l'ombre de notre planĂšte le temps de cette Ă©clipse. Vous pouvez observer sur l'image suivante la maniĂšre dont fonctionne le jeu de lumiĂšre et d'ombre qui se passe entre le Soleil, la Terre et la Lune lors de cet incroyable phĂ©nomĂšne astronomique que l'on connait comme Lune de sang. Lune rouge lĂ©gende et superstition Il y a plusieurs lĂ©gendes mĂȘlĂ©es Ă  la Lune de sang car durant trĂšs longtemps ce phĂ©nomĂšne peu habituel n'avait absolument pas d'explication. Par exemple, beaucoup de croyants assurent de nos jour que la Lune rouge est un signe que s'approche la fin du monde car dans la bible, nombreux sont les passages qui parlent de la Lune de sang comme symbole de l'apocalypse. Cette croyance a gagnĂ© en popularitĂ© en 2013 quand un pasteur appelĂ© John Hagee a Ă©crit un livre appelĂ© "Lunes de Sang" dans lequel il assure que ce phĂ©nomĂšne annonce la fin de l'Ăšre moderne. Il ne fait aucun doute que les phĂ©nomĂšnes astronomiques ont toujours fascinĂ© toute sorte de personne issues de cultures diffĂ©rentes et ce, spĂ©cialement Ă  l'antiquitĂ© quand il n'y avait pas de preuves scientifiques qui auraient pu les expliquer rationnellement. Par exemple, les Mayas pensaient qu'une Lune rouge symbolisait une guerre entre les Dieux alors que les aztĂšques croyaient qu'il s'agissait d'une bataille entre le jour et la nuit, un Ă©vĂ©nement effrayant car le peuple du soleil craignait de ne plus jamais revoir la lumiĂšre du soleil. Super lune bleue de sang Bien que beaucoup de personnes pensent qu'il s'agit de deux phĂ©nomĂšnes similaires, il est important de ne pas confondre la lune de sang avec la Super lune bleue de sang. Ce dernier phĂ©nomĂšne est observable uniquement quand se produisent en mĂȘme temps une Ă©clipse totale de Lune, une Lune bleue et une Super lune. Qu'est-ce qu'une Lune bleue et qu'est-ce qu'une Super lune ? Lune bleue quand se produisent deux pleines lunes en un mois. Super Lune la Super lune est visible quand au moment oĂč la lune est la plus proche de la Terre et qu'elle est pleine, on peut la voir nettement plus grande. La derniĂšre Super lune bleue de sang que nous avons eu la chance de pouvoir observer s'est produite en 2018, environ 150 ans aprĂšs la derniĂšre Super lune bleue de sang. Si vous ĂȘtes passionnĂ©s d'astronomie, soyez patients car selon les calculs il faudra attendre au moins 15 ans avant de pouvoir profiter de ce spectacle magnifique ! Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă  Lune rouge signification et lĂ©gende, nous vous recommandons de consulter la catĂ©gorie Culture et SociĂ©tĂ©.

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JĂ©tais persuadĂ© que l'effet de la pleine lune sur les naissances Ă©tait du domaine du psychologique. J'ai d'ailleurs lu une thĂšse de medecine sur ce sujet qui infirmait la lĂ©gende des sage femmes Ă  ce sujet. J'ai testĂ© l'effet statistique de la pleine lune sur les naissances de ma base gĂ©nĂ©alogique (2500 date) et les jours de pleine lune ne comportent en effet pas plus de Le couple Terre-Lune vu par la sonde Galileo on 1990 depuis une distance de 6 millions de kilomĂštres. CrĂ©dit JPL/NASA Le problĂšme de l’origine de la Lune n’a pas encore Ă©tĂ© rĂ©solu de façon dĂ©finitive. Trois diffĂ©rents scĂ©narios ont longtemps dominĂ© le dĂ©bat. Trois scĂ©narios pour la formation de la Lune Le premier scĂ©nario Ă©tait celui de la fission. Juste aprĂšs sa formation, la Terre Ă©tait une masse liquide en rotation relativement rapide. Du fait de la force centrifuge, notre planĂšte aurait Ă©jectĂ© une fraction de sa masse qui se serait finalement agglomĂ©rĂ©e pour donner naissance Ă  la Lune. Le deuxiĂšme scĂ©nario Ă©tait celui de la crĂ©ation simultanĂ©e la Terre et la Lune se seraient formĂ©es simultanĂ©ment Ă  partir de la mĂȘme source de poussiĂšres. Enfin, le troisiĂšme scĂ©nario Ă©tait celui de la capture, selon lequel la Lune se serait formĂ©e dans une rĂ©gion diffĂ©rente du systĂšme solaire mais aurait Ă©tĂ© capturĂ©e Ă  un certain moment par le champ de gravitĂ© de la Terre. Trois scĂ©narios peu satisfaisants En fait, aucune de ces anciennes thĂ©ories n’est vĂ©ritablement satisfaisante. L’analyse des roches lunaires a montrĂ© que leur composition chimique est diffĂ©rente de celle des roches terrestres, en particulier en ce qui concerne la proportion de fer. La Lune ne peut donc pas ĂȘtre uniquement formĂ©e de matiĂšre arrachĂ©e Ă  la Terre et elle n’a pas non plus pu tout simplement naĂźtre dans la mĂȘme rĂ©gion que la Terre. De plus, le premier scĂ©nario exige une vitesse de rotation excessivement grande et le deuxiĂšme est incapable d’expliquer pourquoi la Lune possĂšde un noyau beaucoup plus petit que la Terre. Enfin, le troisiĂšme scĂ©nario n’est pas satisfaisant car il est extrĂȘmement difficile d’imaginer comment la Terre aurait pu capturer un objet aussi massif que la Lune et l’amener dans une orbite stable. De plus, l’analyse de la proportion de diffĂ©rents noyaux atomiques montre une trĂšs forte similaritĂ© entre la Terre et la Lune, ce qui est trĂšs difficile Ă  s’expliquer si les deux corps ont Ă©tĂ© crĂ©es de façon indĂ©pendante. Une collision Ă  l’origine de la Lune Plusieurs planĂ©tologues proposĂšrent ainsi en 1975 un quatriĂšme scĂ©nario plus compliquĂ© de l’origine de la Lune. Selon eux, trĂšs tĂŽt dans l’histoire du systĂšme solaire, une collision se serait produite entre la Terre et un autre objet de la taille de Mars. Cette collision aurait entraĂźnĂ© l’éjection d’une Ă©norme quantitĂ© de matiĂšre qui se serait agglomĂ©rĂ©e pour donner naissance Ă  la Lune. Cette derniĂšre thĂ©orie peut expliquer toutes les diffĂ©rences ou similaritĂ©s entre la Terre et la Lune, et c’est donc la thĂ©orie la mieux acceptĂ©e aujourd’hui. A l’époque de l’impact, la plus grande partie du fer de la Terre s’était dĂ©jĂ  rassemblĂ©e dans le noyau. La matiĂšre Ă©jectĂ©e provenait principalement du manteau, plus pauvre en fer, ce qui explique que la Lune contient une faible proportion de cet Ă©lĂ©ment. La similaritĂ© dans la proportion de diffĂ©rents noyaux atomiques est due au fait que les deux corps ont une origine commune. Enfin, la nature trĂšs alĂ©atoire d’un impact explique pourquoi la Terre est la seule planĂšte interne du systĂšme solaire Ă  possĂ©der un satellite de si grande taille. Mis Ă  jour le 23 fĂ©vrier 2020 par Leciel Ă©tait trĂšs nuageux et la tempĂ©rature maximale Ă©tait de 23,5°C. Ce jour-lĂ , pas une goutte de pluie pour arroser la naissance, dans la capitale des Gaules, d’un certain Clovis

I Imaginez-vous, Ă  me lire, que je fais mon portrait ? Patience c’est seulement mon modĂšle. » La naissance du jour. Monsieur, Vous me demandez de venir passer une huitaine de jours chez vous, c’est-Ă -dire auprĂšs de ma fille que j’adore. Vous qui vivez auprĂšs d’elle, vous savez combien je la vois rarement, combien sa prĂ©sence m’enchante, et je suis touchĂ©e que vous m’invitiez Ă  venir la voir. Pourtant, je n’accepterai pas votre aimable invitation, du moins pas maintenant. Voici pourquoi mon cactus rose va probablement fleurir. C’est une plante trĂšs rare, que l’on m’a donnĂ©e, et qui, m’a-t-on dit, ne fleurit sous nos climats que tous les quatre ans. Or, je suis dĂ©jĂ  une trĂšs vieille femme, et, si je m’absentais pendant que mon cactus rose va fleurir, je suis certaine de ne pas le voir refleurir une autre fois
 Veuillez donc accepter, monsieur, avec mon remerciement sincĂšre, l’expression de mes sentiments distinguĂ©s et de mon regret. » Ce billet, signĂ© Sidonie Colette, nĂ©e Landoy », fut Ă©crit par ma mĂšre Ă  l’un de mes maris, le second. L’annĂ©e d’aprĂšs, elle mourait, ĂągĂ©e de soixante-dix-sept ans. Au cours des heures oĂč je me sens infĂ©rieure Ă  tout ce qui m’entoure, menacĂ©e par ma propre mĂ©diocritĂ©, effrayĂ©e de dĂ©couvrir qu’un muscle perd sa vigueur, un dĂ©sir sa force, une douleur la trempe affilĂ©e de son tranchant, je puis pourtant me redresser et me dire Je suis la fille de celle qui Ă©crivit cette lettre, – cette lettre et tant d’autres, que j’ai gardĂ©es. Celle-ci, en dix lignes, m’enseigne qu’à soixante-seize ans elle projetait et entreprenait des voyages, mais que l’éclosion possible, l’attente d’une fleur tropicale suspendait tout et faisait silence mĂȘme dans son cƓur destinĂ© Ă  l’amour. Je suis la fille d’une femme qui, dans un petit pays honteux, avare et resserrĂ©, ouvrit sa maison villageoise aux chats errants, aux chemineaux et aux servantes enceintes. Je suis la fille d’une femme qui, vingt fois dĂ©sespĂ©rĂ©e de manquer d’argent pour autrui, courut sous la neige fouettĂ©e de vent crier de porte en porte, chez des riches, qu’un enfant, prĂšs d’un Ăątre indigent, venait de naĂźtre sans langes, nu sur de dĂ©faillantes mains nues
 PuissĂ©-je n’oublier jamais que je suis la fille d’une telle femme qui penchait, tremblante, toutes ses rides Ă©blouies entre les sabres d’un cactus sur une promesse de fleur, une telle femme qui ne cessa elle-mĂȘme d’éclore, infatigablement, pendant trois quarts de siĂšcle » Maintenant que je me dĂ©fais peu Ă  peu et que dans le miroir peu Ă  peu je lui ressemble, je doute que, revenant, elle me reconnaisse pour sa fille, malgrĂ© la ressemblance de nos traits
 À moins qu’elle ne revienne quand le jour poind Ă  peine, et qu’elle ne me surprenne debout, aux aguets sur un monde endormi, Ă©veillĂ©e, comme elle fut, comme souvent je suis, avant tous
 Avant presque tous, ĂŽ ma chaste et sereine revenante ; mais je ne pourrais te montrer ni le tablier bleu chargĂ© de la provende des poules, ni le sĂ©cateur, ni le seau de bois
 Debout avant presque tous, mais sur un seuil marquĂ© d’un pas nocturne, mais demi-nue dans un manteau palpitant hĂątivement endossĂ©, mais les bras tremblants de passion et protĂ©geant – ĂŽ honte, ĂŽ cachez-moi – une ombre d’homme, si mince
 – Écarte-toi, laisse que je voie, me dirait ma trĂšs chĂšre revenante
 Ah ! n’est-ce pas mon cactus rose qui me survit, et que tu embrasses ? Qu’il a singuliĂšrement grandi et changĂ© !
 Mais, en interrogeant ton visage, ma fille, je le reconnais. Je le reconnais Ă  ta fiĂšvre, Ă  ton attente, au dĂ©vouement de tes mains ouvertes, au battement de ton cƓur et au cri que tu retiens, au jour levant qui t’entoure, oui, je reconnais, je revendique tout cela. Demeure, ne te cache pas, et qu’on vous laisse tous deux en repos, toi et lui que tu embrasses, car il est bien, en vĂ©ritĂ©, mon cactus rose, qui veut enfin fleurir. » II Est-ce ma derniĂšre maison ? Je la mesure, je l’écoute, pendant que s’écoule la brĂšve nuit intĂ©rieure qui succĂšde immĂ©diatement, ici, Ă  l’heure de midi. Les cigales et le clayonnage neuf qui abrite la terrasse crĂ©pitent, je ne sais quel insecte Ă©crase de petites braises entre ses Ă©lytres, l’oiseau rougeĂątre dans le pin crie toutes les dix secondes, et le vent de ponant qui cerne, attentif, mes murs, laisse en repos la mer plate, dense, dure, d’un bleu rigide qui s’attendrira vers la chute du jour. Est-ce ma derniĂšre maison, celle qui me verra fidĂšle, celle que je n’abandonnerai plus ? Elle est si ordinaire qu’elle ne peut pas connaĂźtre de rivales. J’entends tinter les bouteilles qu’on reporte au puits, d’oĂč elles remonteront, rafraĂźchies, pour le dĂźner de ce soir. L’une flanquera, rose de groseille, le melon vert l’autre, un vin de sable trop chaleureux, couleur d’ambre, convient Ă  la salade – tomates, piments, oignons, noyĂ©s d’huile – et aux fruits mĂ»rs. AprĂšs le dĂźner, il ne faudra pas oublier d’irriguer les rigoles qui encadrent les melons, et d’arroser Ă  la main les balsamines, les phlox, les dahlias, et les jeunes mandariniers qui n’ont pas encore de racines assez longues pour boire seuls au profond de la terre, ni la force de verdoyer sans aide sous le feu constant du ciel
 Les jeunes mandariniers
, plantĂ©s pour qui ? Je ne sais. Peut-ĂȘtre pour moi
 Les chats attaqueront par bonds verticaux les phalĂšnes, dans l’air de dix heures bleu de volubilis. Le couple de poules japonaises, assoupi, pĂ©piera comme un nid, juchĂ© sur le bras d’un fauteuil rustique. Les chiens, dĂ©jĂ  retirĂ©s du monde, penseront Ă  l’aube prochaine, et j’aurai le choix entre le livre, le lit, le chemin de cĂŽte jalonnĂ© de crapauds flĂ»teurs
 Demain, je surprendrai l’aube rouge sur les tamaris mouillĂ©s de rosĂ©e saline, sur les faux bambous qui retiennent, Ă  la pointe de chaque lance bleue, une perle
 Le chemin de cĂŽte qui remonte de la nuit, de la brume et de la mer
 Et puis le bain, le travail, le repos
 Comme tout pourrait ĂȘtre simple
 Aurais-je atteint ici ce que l’on ne recommence point ? Tout est ressemblant aux premiĂšres annĂ©es de ma vie, et je reconnais peu Ă  peu, au rĂ©trĂ©cissement du domaine rural, aux chats, Ă  la chienne vieillie, Ă  l’émerveillement, Ă  une sĂ©rĂ©nitĂ© dont je sens de loin le souffle – misĂ©ricordieuse humiditĂ©, promesse de pluie rĂ©paratrice suspendue sur ma vie encore orageuse – je reconnais le chemin du retour. Maint stade est accompli, dĂ©passĂ©. Un chĂąteau Ă©phĂ©mĂšre, fondu dans l’éloignement, rend sa place Ă  la maisonnette. Des domaines Ă©talĂ©s sur la France se sont peu Ă  peu rĂ©tractĂ©s, sous un souhait que je n’osais autrefois formuler. Hardiesse singuliĂšre, vitalitĂ© d’un passĂ© qui inspire jusqu’aux gĂ©nies subalternes du prĂ©sent les serviteurs redeviennent humbles et compĂ©tents. La femme de chambre bĂȘche avec amour, la cuisiniĂšre savonne au lavoir. Ici-bas, quand je ne croyais plus la suivre que de l’autre cĂŽtĂ© de la vie, ici-bas existe donc une sente potagĂšre oĂč je pourrais remonter mes propres empreintes ? À la margelle du puits un fantĂŽme maternel, en robe de satinette bleue dĂ©modĂ©e, emplit-il les arrosoirs ? Cette fraĂźcheur de poudre d’eau, ce doux leurre, cet esprit de province, cette innocence enfin, n’est-ce pas l’appel charmant de la fin de la vie ? Que tout est devenu simple
 Tout, et jusqu’au second couvert que parfois je dispose, sur la table ombragĂ©e, en face du mien. Un second couvert
 Cela tient peu de place, maintenant une assiette verte, un gros verre ancien, un peu trouble. Si je fais signe qu’on l’enlĂšve Ă  jamais, aucun souffle pernicieux, accouru soudain de l’horizon, ne lĂšvera mes cheveux droits et ne fera tourner – cela s’est vu – ma vie dans un autre sens. Ce couvert ĂŽtĂ© de ma table, je mangerai pourtant avec appĂ©tit. Il n’y a plus de mystĂšre, plus de serpent lovĂ© sous la serviette que pince et marque, pour la distinguer de la mienne, la lyre de cuivre qui maintenait, au-dessus d’un vieil ophiclĂ©ide du siĂšcle dernier, les pages dĂ©sertes d’une partition oĂč l’on ne lisait que des temps forts », semĂ©s Ă  intervalles Ă©gaux comme des larmes
 Ce couvert est celui de l’ami qui vient et s’en va, ce n’est plus celui d’un maĂźtre du logis qui foule, aux heures nocturnes, le sonore plancher d’une chambre, lĂ -haut
 Les jours oĂč l’assiette, le verre, la lyre manquent en face de moi, je suis simplement seule, et non dĂ©laissĂ©e. RassurĂ©s, mes amis me font confiance. Il m’en reste bien peu, deux, trois amis, de ceux qui pensĂšrent autrefois me voir pĂ©rir Ă  mon premier naufrage ; car de bonne foi je le croyais aussi, et je le leur annonçais. Ceux-lĂ , un Ă  un, la mort pourvoit Ă  leur repos. J’ai des amis plus jeunes, surtout plus jeunes que moi. D’instinct, j’aime acquĂ©rir et engranger ce qui promet de durer au delĂ  de mon terme. À ceux-ci, je n’ai pas causĂ© de si grands tourments, tout au plus des ennuis Allons, bon, Il va encore nous l’abĂźmer
 Jusqu’à quand va-t-Il tenir tant de place ? » Ils conjecturĂšrent le dĂ©noĂ»ment, ses drames, ses courbes de fiĂšvre TyphoĂŻde grave, ou bĂ©nigne Ă©ruption ? Le ciel confonde notre amie, elle s’arrange toujours pour attraper des affections si sĂ©rieuses » Mes amis vĂ©ritables m’ont toujours donnĂ© cette preuve suprĂȘme d’attachement une aversion spontanĂ©e pour l’homme que j’aimais. Et s’il disparaĂźt encore, celui-lĂ , que de soins pour nous, quel travail pour l’aider, elle, Ă  reprendre son aplomb
 » Au fond, ils ne se sont jamais tellement plaints – bien au contraire – ceux qui m’ont vue leur revenir tout Ă©chauffĂ©e de lutte, lĂ©chant mes plaies, comptant mes fautes de tactique, partiale que c’en est un plaisir, chargeant de crimes l’ennemi qui me dĂ©fit, puis le blanchissant sans mesure, puis serrant en secret ses lettres et ses portraits Il Ă©tait charmant
 J’aurais dû  Je n’aurais pas dû  » Puis la raison venait, et l’apaisement que je n’aime pas, et mon silence, trop tard courtois, trop tard rĂ©servĂ©, qui est, je crois bien, le pire moment
 Ainsi va la routine de souffrir, comme va l’habitude de la maladresse amoureuse, comme va le devoir d’empoisonner, innocemment, toute vie Ă  deux
 C’en est donc fini de cette vie de militante, dont je pensais ne jamais voir la fin ? Il n’y a plus que mes songes pour ressusciter, de temps Ă  autre, un amour dĂ©funt, j’entends l’amour nettoyĂ© de ses plaisirs brefs et localisĂ©s. En songe, il arrive qu’un de mes amours recommence, avec un bruit indescriptible, une confusion de paroles, de regards traduisibles en deux ou trois versions contradictoires, de revendications
 Sans transition ni coupure, le mĂȘme rĂȘve s’achĂšve en examen de brevet Ă©lĂ©mentaire, en fractions dĂ©cimales, et si l’oreiller au rĂ©veil est un peu humide sous ma nuque, c’est Ă  cause du brevet Ă©lĂ©mentaire. Une seconde de plus, et j’échouais Ă  l’oral », balbutie la mĂ©moire encore engluĂ©e. Ah ! ce regard qu’il avait dans mon songe
 Qui ? Le plus grand commun diviseur ? Non, voyons, Lui, Lui, quand il m’épiait par la fenĂȘtre, pour savoir si je l’avais trompé  Mais ce n’était pas Lui, c’était
 Était-ce
 ? » La lumiĂšre monte, Ă©largit de force une baie vert dorĂ© entre les paupiĂšres
 Était-ce Lui, ou bien ?
 – je suis sĂ»re qu’il est au moins sept heures – s’il est sept heures, c’est trop tard pour arroser les aubergines le soleil est dessus – et pourquoi est-ce qu’avant de m’éveiller je ne Lui ai pas brandi sous le nez cette lettre, oĂč il me promettait la paix, l’amitiĂ©, une connaissance meilleure et rĂ©ciproque de nous-mĂȘmes, et
 – de toute la saison, je ne me suis pas levĂ©e si tard
 » Car rĂȘver, puis rentrer dans la rĂ©alitĂ©, ce n’est que changer la place et la gravitĂ© d’un scrupule
 Une petite aile de lumiĂšre bat entre les deux contrevents et touche, par pulsations inĂ©gales, le mur ou la longue, lourde table Ă  Ă©crire, Ă  lire, Ă  jouer, l’interminable table qui revient de Bretagne, comme j’en reviens. TantĂŽt l’aile de lumiĂšre est rose sur le mur de chaux rose, et tantĂŽt bleue sur le tapis bleu de cotonnade chleuh. Vaisseliers chargĂ©s de livres, fauteuils et commodes ont fait avec moi, par deux ou trois provinces françaises, un grand dĂ©tour de quinze annĂ©es. Fins fauteuils Ă  bras fuselĂ©s, rustiques comme des paysannes aux attaches dĂ©licates, assiettes jaunes chantant comme cloches sous le doigt pliĂ©, plats blancs Ă©paissis d’une crĂšme d’émail, nous retrouvons ensemble, Ă©tonnĂ©s, un pays qui est le nĂŽtre. Qui me montrerait, sur le Mourillon, Ă  soixante kilomĂštres d’ici, la maison de mon pĂšre et de mes grands-parents ? D’autres pays m’ont bercĂ©e, c’est vrai, – certains d’une main dure. Une femme se rĂ©clame d’autant de pays natals qu’elle a eu d’amours heureux. Elle naĂźt aussi sous chaque ciel oĂč elle guĂ©rĂźt la douleur d’aimer. À ce compte, ce rivage bleu de sel, pavoisĂ© de tomates et de poivrons, est deux fois mien. Quelle richesse, et que de temps passĂ© Ă  l’ignorer ! L’air est lĂ©ger, le soleil ride et confit sur le cep la grappe tĂŽt mĂ»rie, l’ail a grand goĂ»t. Majestueux dĂ©nĂ»ment qu’impose parfois au sol la soif, paresse Ă©lĂ©gante qu’enseigne un peuple sobre, ĂŽ mes biens tardifs
 Ne nous plaignons pas. C’est ma maturitĂ© qui vous Ă©tait due. Ma jeunesse encore anguleuse eĂ»t saignĂ© d’accoster le roc feuilletĂ©, pailletĂ©, l’aiguille bifide des pins, l’agave, l’écharde des oursins, l’amer ciste poisseux et le figuier dont chaque feuille au revers est une langue de fauve. Quel pays ! L’envahisseur le dote de villas et de garages, d’automobiles, de faux mas » oĂč l’on danse ; le sauvage du nord morcelle, spĂ©cule, dĂ©boise, et c’est tant pis, certes. Mais combien de ravisseurs se sont, au cours des siĂšcles, Ă©pris d’une telle captive ? Venus pour concerter sa ruine, ils s’arrĂȘtent tout Ă  coup, et l’écoutent respirer endormie. Puis, doucement, ils ferment la grille et le palis, deviennent muets, respectueux ; et soumis, Provence, Ă  tes vƓux, ils rattachent ta couronne de vigne, replantent le pin, le figuier, sĂšment le melon brodĂ©, et ne veulent plus, belle, que te servir et s’y complaire. Les autres, fatalement, te dĂ©laisseront. Auparavant, ils t’auront dĂ©shonorĂ©e. Mais tu n’en es pas Ă  une horde prĂšs. Ils te laisseront, ceux qui sont venus sur la foi d’un casino, d’un hĂŽtel ou d’une carte postale. Ils fuiront, brĂ»lĂ©s, mordus par ton vent tout blanc de poussiĂšre. Garde tes amants buveurs d’eau Ă  la cruche, buveurs du vin sec qui mĂ»rit dans le sable ; garde ceux qui versent l’huile religieusement, et qui dĂ©tournent la tĂȘte en passant devant les viandes mortes ; garde ceux qui se lĂšvent matin et se bercent le soir, dĂ©jĂ  couchĂ©s, au petit halĂštement des bateaux de fĂȘte, sur le golfe, garde-moi
 La mĂ»rissante couleur de la pĂ©nombre marque la fin de ma sieste. Infailliblement, la chatte prostrĂ©e va s’allonger jusqu’au prodige, extraire d’elle-mĂȘme une patte de devant dont personne ne connaĂźt la longueur exacte, et dire, d’un bĂąillement de fleur Il est quatre heures bien passĂ©es. » La premiĂšre voiture automobile n’est pas loin, roulant sur sa petite nue de poussiĂšre vers une plage ; d’autres la suivront. Quelqu’une s’arrĂȘtera un moment Ă  la. grille, versant sur l’allĂ©e, parmi l’ombre plumeuse des mimosas, des amis sans leurs femmes, des femmes et leurs amants. Je n’en suis pas encore Ă  leur fermer ma grille au nez, et Ă  montrer les dents derriĂšre. Mais ma froide et tutoyeuse cordialitĂ©, Ă  laquelle ils ne se trompent pas, les contient. Des hommes aiment mon logis privĂ© de maĂźtre, son odeur, ses portes sans verrous. Quelques femmes disent, d’un air de soudain dĂ©lire Ah ! quel paradis
 » et comptent sourdement tout ce qui manque. Mais celles-ci, et ceux-lĂ , apprĂ©cient ma patience Ă  Ă©couter leurs projets, moi qui n’ai pas de projets. Ils sont fous de ce pays », ils veulent une petite ferme trĂšs simple », ou construire un mas sur ce cap Ă  pic sur la mer, hein, quelle vue ! » LĂ , je deviens charmante. Car j’écoute et je dis Oui, oui ». Car je ne convoite pas le champ d’à cĂŽtĂ©, je n’achĂšte pas la vigne du voisin, et je ne fais pas ajouter une aile ». Un camarade se rencontre toujours pour toiser ma vigne, aller de la maison Ă  la mer sans monter ni descendre une marche, revenir et conclure – En somme, cette propriĂ©tĂ©, telle qu’elle est, vous convient parfaitement. Et je dis oui, oui », comme lorsqu’il m’assure, lui ou un autre Vous ne changez pas ! » Ce qui signifie Nous avons la ferme intention que vous ne changiez plus. » Je veux bien essayer encore
 III Le vent grandit, puisque la porte qui ouvre, sur la vigne, l’enclos ceint de briques ajourĂ©es, se dĂ©bat faiblement sur ses gonds. Il va balayer, rapide, un quart de l’horizon, et s’agripper sur le nord verdĂątre, d’une puretĂ© hivernale. Alors, le golfe creux ronflera tout entier comme un coquillage. Adieu, ma nuit Ă  la belle Ă©toile sur le matelas de raphia
 Si je m’étais obstinĂ©e Ă  dormir dehors, la puissante bouche qui souffle le froid, le sec, qui Ă©teint toute odeur et anesthĂ©sie la terre, l’ennemi du travail, de la voluptĂ© et du sommeil, m’eĂ»t arrachĂ© draps et couvertures qu’il sait façonner en longs rouleaux. L’étrange tourmenteur, occupĂ© de l’homme comme peut l’ĂȘtre un fauve ! Les nerveux en savent plus que moi sur lui. Ma cuisiniĂšre provençale, attaquĂ©e prĂšs du puits, pose ses seaux, se tient la tĂȘte et crie » Il me tue !» Les nuits de mistral, elle gĂ©mit sous lui dans sa cabane de la vigne, et peut-ĂȘtre qu’elle le voit
 RetirĂ©e dans ma chambre, j’attends avec une impatience modĂ©rĂ©e la retraite du visiteur pour qui nul huis n’est clos, et qui dĂ©jĂ  pousse sous ma porte un singulier hommage de pĂ©tales flĂ©tris, de graines vannĂ©es finement, de sable, de papillons molestĂ©s
 Va, va, j’ai dĂ©couragĂ© d’autres symboles
 Et je n’ai plus quarante ans pour dĂ©tourner le front devant une rose qui se fane. C’en serait donc fini de cette vie de militante ? Trois moments sont bons pour y songer la sieste, une petite heure d’aprĂšs le dĂźner, quand le craquement du journal, arrivĂ© de Paris, emplit Ă©trangement la piĂšce, et puis l’insomnie irrĂ©guliĂšre du milieu de la nuit, avant l’aube
 Oui, il est bientĂŽt trois heures. Mais oĂč chercher ; mĂȘme pendant ce milieu instable de la nuit qui si vite penche vers le jour, la poche Ă©norme d’amertume que me promettaient mes chagrins et mes bonheurs passĂ©s, ma littĂ©rature et celle des autres ? Humble Ă  l’habitude devant ce que j’ignore, j’ai peur de me tromper, quand il me semble qu’entre l’homme et moi une longue rĂ©crĂ©ation commence
 Homme, mon ami, viens respirer ensemble ?
 J’ai toujours aimĂ© ta compagnie. Tu me rĂ©serves Ă  prĂ©sent un Ɠil si doux. Tu regardes Ă©merger, d’un confus amas de dĂ©froques fĂ©minines, alourdie encore comme d’algues une naufragĂ©e – si la tĂȘte est sauve, le reste se dĂ©bat, son salut n’est pas sĂ»r – tu regardes Ă©merger ta sƓur, ton compĂšre une femme qui Ă©chappe Ă  l’ñge d’ĂȘtre une femme. Elle a, Ă  ton image, l’encolure assez Ă©paisse, une force corporelle d’oĂč la grĂące Ă  mesure se retire, et l’autoritĂ© qui te montre que tu ne peux plus la dĂ©sespĂ©rer, sinon purement. Restons ensemble tu n’as plus de raisons, maintenant, de me quitter pour toujours. Une des grandes banalitĂ©s de l’existence, l’amour, se retire de la mienne. L’instinct maternel est une autre grande banalitĂ©. Sortis de lĂ , nous nous apercevons que tout le reste est gai, variĂ©, nombreux. Mais on ne sort pas de lĂ  quand, ni comme on veut. Qu’elle Ă©tait judicieuse, la remontrance d’un de mes maris Mais tu ne peux donc pas Ă©crire un livre qui ne soit d’amour, d’adultĂšre, de collage mi-incestueux, de rupture ? Est-ce qu’il n’y a pas autre chose dans la vie ? » Si le temps ne l’eĂ»t pressĂ© de courir – car il Ă©tait beau et charmant – vers des rendez-vous amoureux, il m’aurait peut-ĂȘtre enseignĂ© ce qui a licence de tenir, dans un roman et hors du roman, la place de l’amour
 Il partait donc, et, au long du mĂȘme papier bleuĂątre qui sur la table obscure guide en ce moment ma main comme un phosphore, je consignais, incorrigible, quelque chapitre dĂ©diĂ© Ă  l’amour, au regret de l’amour, un chapitre tout aveuglĂ© d’amour. Je m’y nommais RenĂ©e NĂ©rĂ©, ou bien, prĂ©monitoire, j’agençais une LĂ©a. VoilĂ  que, lĂ©galement, littĂ©rairement et familiĂšrement, je n’ai plus qu’un nom, qui est le mien. Ne fallait-il, pour en arriver, pour en revenir lĂ , que trente ans de ma vie ? Je finirai par croire que ce n’était pas payer trop cher. Voyez-vous que le hasard ait fait de moi une de ces femmes cantonnĂ©es dans un homme unique, au point qu’elles en portent jusque sous terre, stĂ©riles ou non, une confite ingĂ©nuitĂ© de vieille fille ? 
 D’imaginer un pareil sort, mon double charnu, tannĂ© de soleil et d’eau, que je vois dans le miroir penchĂ©, en tremblerait, s’il pouvait trembler encore d’un pĂ©ril rĂ©trospectif. Contre le fin grillage abaissĂ© devant la porte-fenĂȘtre, un sphinx des lauriers-roses donne de la tĂȘte, rebondit et rebondit, et le grillage tendu sonne comme une peau de tambour. Il fait frais. La gĂ©nĂ©reuse rosĂ©e ruisselle, le mistral a diffĂ©rĂ© son offensive. Les Ă©toiles palpitent largement, dilatĂ©es par l’humiditĂ© saline. La plus belle nuit, encore une fois, prĂ©cĂšde le plus beau jour, et je me rĂ©jouis hors du sommeil. Oh ! que demain me voie aussi douce ! De bonne foi je ne prĂ©tends plus Ă  rien, sinon Ă  ce qui est inaccessible. Quelqu’un m’a-t-il tuĂ©e, pour que je sois si douce ? Non point il y a bien longtemps que je n’ai connu – connu le front contre le front, le sein sur le sein et mĂȘlĂ©es les jambes – de vrais mĂ©chants. L’authentique mĂ©chant, le vrai, le pur, l’artiste, il est rare qu’on le rencontre mĂȘme une fois dans sa vie. Le mĂ©chant ordinaire est mĂ©tissĂ© de brave homme. La troisiĂšme heure du matin, il est vrai, incline vers l’indulgence ceux qui la goĂ»tent aux champs et ne donnent rendez-vous, sous la fenĂȘtre bleuissante, qu’à eux-mĂȘmes. Le vide cristallin du ciel, le sommeil dĂ©jĂ  conscient des bĂȘtes, la frigide contraction qui reclĂŽt les calices, autant d’antidotes contre la passion et l’iniquitĂ©. Mais je n’ai mĂȘme pas besoin d’indulgence pour dĂ©clarer que personne ne m’a tuĂ©e dans mon passĂ©. Souffrir, oui, souffrir, j’ai su souffrir
 Mais est-ce trĂšs grave, souffrir ? Je viens Ă  en douter. Souffrir, c’est peut-ĂȘtre un enfantillage, une maniĂšre d’occupation sans dignitĂ© – j’entends souffrir, quand on est femme par un homme, quand on est homme par une femme. C’est extrĂȘmement pĂ©nible. Je conviens que c’est difficilement supportable. Mais j’ai bien peur que ce genre de douleur-lĂ  ne mĂ©rite aucune considĂ©ration. Ce n’est pas plus vĂ©nĂ©rable que la vieillesse et la maladie, pour lesquelles j’acquiers une grande rĂ©pulsion toutes deux voudront bientĂŽt me serrer de prĂšs. D’avance, je me bouche les narines
 Les malades d’amour, les trahis, les jaloux doivent sentir la mĂȘme odeur. J’ai le souvenir trĂšs net d’avoir Ă©tĂ© moins chĂ©rie de mes bĂȘtes, quand je souffrais d’une trahison amoureuse. Elles flairaient sur moi la grande dĂ©chĂ©ance la douleur. J’ai vu, Ă  une belle chienne de qualitĂ©, un regard inoubliable, gĂ©nĂ©reux encore, mais mesurĂ©, ennuyĂ© avec cĂ©rĂ©monie, parce qu’elle n’aimait plus autant la signification de tout mon ĂȘtre, – un regard d’homme, le regard d’un certain homme. La sympathie de l’animal pour l’homme malheureux
 on n’arrivera donc jamais Ă  faire justice de ce lieu commun, d’une bĂȘtise purement humaine ? L’animal aime presque autant que nous le bonheur. Une crise de larmes l’inquiĂšte, il imite parfois le sanglot, il rĂ©flĂ©chit passagĂšrement notre tristesse. Mais il fuit le malheur comme il fuit la fiĂšvre, et je le crois capable, Ă  la longue, de le bannir
 Les deux matous qui se battent dehors, comme ils emploient bien la nuit de juillet ! Ces chants aĂ©riens du chat mĂąle, ils ont accompagnĂ© tant d’heures nocturnes de mon existence, qu’ils sont devenus symbole de vigilance, d’insomnie rituelle. Oui, je sais qu’il est trois heures et que je vais me rendormir, et que je regretterai, Ă  mon rĂ©veil, d’avoir gaspillĂ© l’instant oĂč le lait bleu commence Ă  sourdre de la mer, gagne le ciel, s’y rĂ©pand et s’arrĂȘte Ă  une incision rouge au ras de l’horizon
 Une grande voix de fauve baryton, Ă  long souffle, persiste Ă  travers les sons acĂ©rĂ©s d’un chat tĂ©nor habile aux trĂ©molos, aux chromatiques aiguĂ«s interrompues d’insinuations furieuses, plus nasales Ă  mesure qu’elles se font plus outrageantes. Les deux matous ne se haĂŻssent pas. Mais les nuits claires conseillent la bataille et les dialogues dĂ©clamatoires. Pourquoi dormir ? Ils choisissent, et, de l’étĂ©, ne prennent nuit et jour, que le plus beau. Ils choisissent
 Tous les animaux bien traitĂ©s choisissent ce qu’il y a de mieux, autour d’eux et en nous. Partant, j’ai connu, puis franchi l’époque oĂč leur froideur relative m’instruisit de ma propre indignité  Je dis bien indignitĂ©. N’aurais-je pas dĂ» quitter ce bas royaume ? Et quel goĂ»t dĂ©plorable dans ces pleurs mal essuyĂ©s, ces regards Ă©loquents, ces stations debout sous un rideau Ă  demi levĂ©, ce mĂ©lodrame
 Et que vouliez-vous que pensĂąt, d’une telle femme, une bĂȘte, une chienne, par exemple, qui Ă©tait elle-mĂȘme toute feu cachĂ© et secrets, une chienne qui n’avait jamais gĂ©mi sous le fouet, ni pleurĂ© en public ? Elle me mĂ©prisait, cela va sans dire. Et mon mal, que je ne cachais pas aux yeux de mes pareils, j’en rougissais devant elle. Il est vrai que nous aimions, elle et moi, le mĂȘme homme. Mais c’est quand mĂȘme dans ses yeux, Ă  elle, que je lisais une pensĂ©e – je la relis dans une des derniĂšres lettres de ma mĂšre L’amour, ce n’est pas un sentiment honorable
 » Un de mes maris me conseillait Tu devrais bien, vers cinquante ans, Ă©crire une sorte de manuel qui apprendrait aux femmes Ă  vivre en paix avec l’homme qu’elles aiment, un code de la vie Ă  deux
 » Je suis peut-ĂȘtre en train de l’écrire
 Homme, mes anciennes amours, comme on gagne, comme on apprend, Ă  tes cĂŽtĂ©s ! Il n’est si bonne compagnie qui ne se quitte ; mais je m’engage ici Ă  prendre courtoisement mon congĂ©. Non, tu ne m’as pas tuĂ©e, peut-ĂȘtre ne m’as-tu jamais voulu de mal
 Adieu, cher homme, et bienvenue aussi Ă  toi. Une lueur bleue s’avance sur mon lit de bien portante, plus commodĂ©ment arrangĂ©, pour Ă©crire, qu’un lit de malade, jusqu’au papier bleu, jusqu’à la main, jusqu’au bras couleur de bronze ; l’odeur de la mer m’avertit que nous touchons Ă  l’heure oĂč l’air est plus froid que l’eau. Me lĂšverai-je ? Dormir est doux
 IV Il y a dans un enfant trĂšs beau quelque chose que je ne puis dĂ©finir et qui me rend triste. Comment me faire comprendre ? Ta petite niĂšce C
 est en ce moment d’une ravissante beautĂ©. De face, ce n’est rien encore ; mais quand elle tourne son profil d’une certaine maniĂšre et que son petit nez argentĂ© se dessine fiĂšrement au-dessous de ses beaux cils, je suis saisie d’une admiration qui en quelque sorte me dĂ©sole. On assure que les grands amoureux, devant l’objet de leur passion, sont ainsi. Je serais donc, Ă  ma maniĂšre, une grande amoureuse ? VoilĂ  une nouvelle qui eĂ»t bien Ă©tonnĂ© mes deux maris !
 » Elle a donc pu, elle, se pencher impunĂ©ment sur la fleur humaine. ImpunĂ©ment sauf la tristesse » – appelait-elle tristesse ce dĂ©lire mĂ©lancolique, cet ennoblissement qui nous soulĂšve Ă  la vue de l’arabesque jamais pareille Ă  elle-mĂȘme, jamais rĂ©pĂ©tĂ©e, – feux couplĂ©s des yeux, calices jumeaux, renversĂ©s, des narines, abĂźme marin de la bouche et sa palpitation de piĂšge au repos – la cire perdue des visages ?
 PenchĂ©e sur une crĂ©ature enfantine et magnifique, elle tremblait, soupirait d’une angoisse qu’elle ne savait nommer, et qui se nomme tentation. Mais elle n’aurait jamais imaginĂ© que d’un puĂ©ril visage se lĂšve un trouble, une vapeur comparable Ă  ce qui flotte sur le raisin dans la cuve, ni qu’on puisse y succomber
 Mes premiers colloques avec moi-mĂȘme m’ont instruit, sinon gardĂ©e de faillir Ne touche pas du doigt l’aile de ce papillon. – Non, certainement
 Ou rien qu’un peu
 Rien qu’à la place fauve-noir oĂč glisse, sans que je puisse fixer le point prĂ©cis oĂč il naĂźt, celui oĂč il s’épuise, ce feu violet, cette lĂ©chure de lune
 – Non. Ne le touche pas. Tout va s’évanouir, si tu l’effleures seulement. – Mais rien qu’un peu !
 C’est peut-ĂȘtre cette fois-ci que je percevrai sous ce doigt-ci, le plus sensible, le quatriĂšme, la froide flamme bleue, et sa fuite dans le poil de l’aile
, la plume de l’aile
, la rosĂ©e de l’aile
 » Une trace de cendre, Ă©teinte, sur le bout du doigt, l’aile dĂ©shonorĂ©e, la bestiole affaiblie
 À n’en pas douter, ma mĂšre savait, elle qui n’apprit rien, comme elle disait, qu’en se brĂ»lant », elle savait qu’on possĂšde dans l’abstention, et seulement dans l’abstention. Abstention, consommation, – le pĂ©chĂ© n’est guĂšre plus lourd ici que lĂ , pour les grandes amoureuses » de sa sorte, – de notre sorte. Sereine et gaie auprĂšs de l’époux, elle devenait agitĂ©e, Ă©garĂ©e de passion ignorante, Ă  la rencontre des ĂȘtres qui traversent leur moment sublime. ConfinĂ©e dans son village entre deux maris successifs et quatre enfants, elle rencontrait partout, imprĂ©vus, suscitĂ©s pour elle, par elle, des apogĂ©es, des Ă©closions, des mĂ©tamorphoses, des explosions de miracles, dont elle recueillait tout le prix. Elle qui mĂ©nagea la bĂȘte, soigna l’enfant, secourut la plante, il lui fut Ă©pargnĂ© de dĂ©couvrir qu’une singuliĂšre bĂȘte veut mourir, qu’un certain enfant implore la souillure, qu’une des fleurs closes exigera d’ĂȘtre forcĂ©e, puis foulĂ©e aux pieds. Son inconstance, Ă  elle, ce fut de voler de l’abeille Ă  la souris, d’un nouveau-nĂ© Ă  un arbre, d’un pauvre Ă  un plus pauvre, d’un rire Ă  un tourment. PuretĂ© de ceux qui se prodiguent ! Il n’y eut jamais dans sa vie le souvenir d’une aile dĂ©shonorĂ©e, et si elle trembla de dĂ©sir autour d’un calice fermĂ©, autour d’une chrysalide roulĂ©e encore dans sa coque vernissĂ©e, du moins elle attendit, respectueuse, l’heure
 PuretĂ© de ceux qui n’ont pas commis d’effraction ! Me voici contrainte, pour la renouer Ă  moi, de rechercher le temps oĂč ma mĂšre rĂȘvait dramatiquement au long de l’adolescence de son fils aĂźnĂ©, le trĂšs beau, le sĂ©ducteur. En ce temps-lĂ , je la devinai sauvage, pleine de fausse gaĂźtĂ© et de malĂ©dictions, ordinaire, enlaidie, aux aguets
 Ah ! que je la revoie ainsi diminuĂ©e, la joue colorĂ©e d’un rouge qui lui venait de la jalousie et de la fureur ! Que je la revoie ainsi et qu’elle m’entende assez pour se reconnaĂźtre dans ce qu’elle eĂ»t le plus fort rĂ©prouvĂ© ! Que je lui rĂ©vĂšle, Ă  mon tour savante, combien je suis son impure survivance, sa grossiĂšre image, sa servante fidĂšle chargĂ©e des basses besognes ! Elle m’a donnĂ© le jour, et la mission de poursuivre ce qu’en poĂšte elle saisit et abandonna, comme on s’empare d’un fragment de mĂ©lodie flottante, en voyage dans l’espace
 Qu’importe la mĂ©lodie, Ă  qui s’enquiert de l’archet, et de la main qui tient l’archet ? Elle alla vers ses fins innocentes avec une croissante anxiĂ©tĂ©. Elle se levait tĂŽt, puis plus tĂŽt, puis encore plus tĂŽt. Elle voulait le monde Ă  elle, et dĂ©sert, sous la forme d’un petit enclos, d’une treille et d’un toit inclinĂ©. Elle voulait la jungle vierge, encore que limitĂ©e Ă  l’hirondelle, aux chats et aux abeilles, Ă  la grande Ă©peire debout sur sa roue de dentelle argentĂ©e par la nuit. Le volet du voisin, claquant sur le mur, ruinait son rĂȘve d’exploratrice incontestĂ©e, recommencĂ© chaque jour Ă  l’heure oĂč la rosĂ©e froide semble tomber, en sonores gouttes inĂ©gales, du bec des merles. Elle quitta son lit Ă  six heures, puis Ă  cinq heures, et, Ă  la fin de sa vie, une petite lampe rouge s’éveilla, l’hiver, bien avant que l’angĂ©lus battĂźt l’air noir. En ces instants encore nocturnes ma mĂšre chantait, pour se taire dĂšs qu’on pouvait l’entendre. L’alouette aussi, tant qu’elle monte vers le plus clair, vers le moins habitĂ© du ciel. Ma mĂšre montait, et montait sans cesse sur l’échelle des heures, tĂąchant Ă  possĂ©der le commencement du commencement
 Je sais ce que c’est que cette ivresse-lĂ . Mais elle quĂȘta, elle, un rayon horizontal et rouge, et le pĂąle soufre qui vient avant le rayon rouge ; elle voulut l’aile humide que la premiĂšre abeille Ă©tire comme un bras. Elle obtint, du vent d’étĂ© qu’enfante l’approche du soleil, sa primeur en parfums d’acacia et de fumĂ©e de bois ; elle rĂ©pondit avant tous au grattement de pied et au hennissement Ă  mi-voix d’un cheval, dans l’écurie voisine ; de l’ongle elle fendit, sur le seau du puits, le premier disque de glace Ă©phĂ©mĂšre oĂč elle fut seule Ă  se mirer, un matin d’automne
 Que j’aurais voulu offrir, Ă  cet ongle dur et bombĂ©, apte Ă  couper les pĂ©tioles, cueillir la feuille odorifĂ©rante, gratter le puceron vert, et interroger dans la terre les semences dormantes, que j’aurais voulu offrir mon propre miroir de naguĂšre la tendre face Ă  peine virile qui me rendait, embellie, mon image ! J’aurais dit Ă  ma mĂšre Vois. Vois ce que je fais. Vois ce que cela vaut. Cela vaut-il que j’endosse mon dĂ©guisement diffamĂ©, qui me permet de sustenter, en secret, bouche Ă  bouche, la proie que je semble boire ? Cela vaut-il que, dĂ©tournĂ©e des aurores que toi et moi nous aimons, je me consacre Ă  des paupiĂšres que j’éblouis et Ă  leurs promesses de levers d’astres ? Scrute, mieux que moi-mĂȘme, ma tremblante Ɠuvre que j’ai trop contemplĂ©e. Fourbis ton ongle dur de jardiniĂšre !
 » Mais il Ă©tait trop tard. Celle Ă  qui j’avouais tout avait dĂ©jĂ  conquis, en ce temps-lĂ , son Ă©ternel crĂ©puscule du matin. Elle nous eĂ»t jugĂ©s, hĂ©las, clairement, avec sa cruautĂ© cĂ©leste qui ne connaissait pas le courroux Rejette ton ente un peu monstrueuse, ma fille, le greffon qui ne veut prospĂ©rer que par toi. C’est un gui. Je t’assure que c’est un gui. Je ne te dis pas il est mal de recueillir un gui, parce que le mal et le bien peuvent ĂȘtre Ă©galement resplendissants et fĂ©conds. Mais
 » Quand je tĂąche d’inventer ce qu’elle m’eĂ»t dit, il y a toujours un point de son discours oĂč je suis dĂ©faillante. Il me manque les mots, surtout l’argument essentiel, le blĂąme, l’indulgence imprĂ©vus, pareillement sĂ©duisants, et qui tombaient d’elle, lĂ©gers, lents Ă  toucher mon limon et Ă  s’y enliser doucement, lents Ă  ressurgir. Ils ressurgissent maintenant de moi, et quelquefois on les trouve beaux. Mais je sais bien que, reconnaissables, ils sont dĂ©formĂ©s selon mon code personnel, mon petit dĂ©sintĂ©ressement, ma gĂ©nĂ©rositĂ© Ă  geste court, et ma sensualitĂ© qui eut toujours, Dieu merci, les yeux plus grands que le ventre. Nous eĂ»mes chacune, deux maris. Mais, tandis que les deux miens sont – vous m’en voyez aise – bien vivants, ma mĂšre fut deux fois veuve. FidĂšle par tendresse, par devoir, par fiertĂ©, elle se rembrunissait Ă  mon premier divorce, davantage Ă  mon second mariage, et s’en expliquait bizarrement Ce n’est pas tant le divorce que je blĂąme, disait-elle, c’est le mariage. Il me semble que tout vaudrait mieux que le mariage, – seulement, cela ne se fait pas. » Je riais, et je lui remontrais que, par deux fois, elle m’avait prĂȘchĂ©e d’exemple Il le fallait bien, rĂ©pondait-elle. On est quand mĂȘme de son village. Mais toi, que vas-tu faire de tant d’époux ? L’habitude s’en prend, et on arrive Ă  ne plus pouvoir s’en passer. – Mais, maman, que ferais-tu Ă  ma place ? – Une bĂȘtise, sĂ»rement. La preuve, c’est que j’ai Ă©pousĂ© ton pĂšre
 » Si elle n’osait pas dire quelle place il occupait dans son cƓur, ses lettres me le laissĂšrent apprendre aprĂšs qu’il l’eĂ»t quittĂ©e Ă  jamais, et aussi certain Ă©clat de larmes, au lendemain de l’enterrement de mon pĂšre. Ce jour-lĂ , nous rangions, elle et moi, les tiroirs du secrĂ©taire en bois de thuya jaune oĂč elle reprit des lettres, les Ă©tats de service de Jules-Joseph Colette, capitaine au 1er zouaves, et six cents francs en or, tout ce qui restait d’une fortune fonciĂšre, la fortune de Sidonie Landoy, fondue
 Ma mĂšre, qui allait bravement et sans faiblir parmi des reliques, buta sur cette poignĂ©e d’or, jeta un cri, se couvrit de pleurs Ah ! cher Colette ! il m’avait dit, il y a huit jours, quand il pouvait encore me parler, qu’il ne me laissait que quatre cents francs ! » Elle sanglotait de gratitude, et je me mis, ce jour-lĂ , Ă  douter d’avoir jamais aimĂ© d’amour
 Non, assurĂ©ment, une femme aussi grande ne pouvait pas commettre les mĂȘmes bĂȘtises » que moi, et la premiĂšre elle me dĂ©courageait de l’imiter – Tu y tiens donc beaucoup Ă  ce monsieur X
 ? – Mais, maman, je l’aime ! – Oui, oui, tu l’aimes
 C’est entendu, tu l’aimes
 Elle rĂ©flĂ©chissait encore, taisait avec effort ce que lui dictait sa cruautĂ© cĂ©leste, puis s’écriait de nouveau – Ah ! je ne suis pas contente ! Je faisais la modeste, je baissais les yeux pour enfermer l’image d’un bel homme, intelligent, enviĂ©, tout Ă©clairĂ© d’avenir, et je rĂ©pliquais doucement – Tu es difficile
 – Non, je ne suis pas contente
 J’aimais mieux, tiens, l’autre, ce garçon que tu mets Ă  prĂ©sent plus bas que terre
 – Oh ! maman !
 Un imbĂ©cile ! – Oui, oui, un imbĂ©cile
 Justement
 Je me rappelle encore comment elle penchait la tĂȘte, clignait ses yeux gris, pour contempler la flatteuse, l’éclatante image de l’ imbĂ©cile »  Et elle ajoutait – Que tu Ă©crirais de belles choses, Minet-ChĂ©rie, avec l’imbĂ©cile
 L’autre, tu vas t’occuper de lui donner tout ce que tu portes en toi de plus prĂ©cieux. Et vois-tu, pour comble, qu’il te rende malheureuse ? C’est le plus probable
 Je riais de bon cƓur – Cassandre ! – Oui, oui, Cassandre
 Et si je disais tout ce que je prĂ©vois
 Les yeux gris, clignĂ©s, lisaient au loin – Heureusement, tu n’es pas trop en danger
 Je ne la comprenais pas, alors. Elle se fĂ»t expliquĂ©e plus tard, sans doute, je comprends Ă  prĂ©sent, son tu n’es pas en danger », mot ambigu qui ne visait pas seulement mes risques de calamitĂ©s. À son sens, j’avais passĂ© dĂ©jĂ  ce qu’elle nomma » le pire dans la vie d’une femme le premier homme ». On ne meurt que de celui-lĂ , aprĂšs lequel la vie conjugale ou sa contrefaçon – devient une carriĂšre. Une carriĂšre, parfois une bureaucratie, dont rien ne nous distrait ni ne nous relĂšve, sauf le jeu d’équilibre qui, Ă  l’heure marquĂ©e, pousse le barbon vers le tendron, et ChĂ©ri vers LĂ©a. À la faveur d’un commandement climatĂ©rique, et pourvu qu’il n’engendre pas une basse accoutumance, nous pouvons triompher enfin de ce que je nommerai le commun des amants. Mais exigeons que ce triomphe naisse d’un cataclysme, meure de mĂȘme, qu’il n’alimente pas une abjecte faim rĂ©guliĂšre. N’importe quel amour, si on se fie Ă  lui, tend Ă  s’organiser Ă  la maniĂšre d’un tube digestif. Il ne nĂ©glige aucune occasion de perdre sa forme exceptionnelle, son aristocratie de bourreau. Il n’est vendange que d’automne »  Peut-ĂȘtre qu’en amour aussi. Quelle saison pour le dĂ©vouement sensuel, quelle trĂȘve dans la suite monotone des luttes d’égal Ă  Ă©gal, quelle halte alors sur un sommet oĂč se baisent deux versants ! Il n’est vendange que d’automne, – une bouche oĂč persiste, en figure de larme sĂ©chĂ©e, la goutte violĂątre d’un suc qui n’était pas encore le vrai vin, garde le privilĂšge de le crier. Vendange, joie prĂ©cipitĂ©e, urgence de mener au pressoir, en un seul jour, raisin mĂ»r et verjus ensemble, rythme qui laisse loin la large cadence rĂȘveuse des moissons, plaisir plus rouge que les autres plaisirs, chants, criaillerie enivrĂ©e, – puis silence, retraite, sommeil du vin neuf cloĂźtrĂ©, devenu intangible, retirĂ© des mains tachĂ©es qui, misĂ©ricordieusement, le violentĂšrent
 J’aime qu’il en aille de mĂȘme pour les cƓurs et les corps j’ai fait le dĂ©pĂŽt nĂ©cessaire, remis ma toute-puissance derniĂšre qui gronde Ă  prĂ©sent dans une jeune prison virile. Je replie un grand cƓur flottant, vidĂ© de ses trois ou quatre prodiges. Qu’il a bien battu et combattu ! Là
 là
 cƓur
 là
 doucement
 reposons-nous. Tu as mĂ©prisĂ© le bonheur, rendons-nous cette justice. Celle Ă  qui je retourne, Cassandre qui n’osait pas tout prophĂ©tiser, nous l’avait annoncĂ© nous n’étions pas en danger de pĂ©rir en l’honneur de l’amour, ni, Dieu soit louĂ©, de nous tenir pour contents au sein d’une bonne petite fĂ©licitĂ©. Dans l’éloignement, laissons dĂ©croĂźtre l’époque de ma vie qui m’a vue penchant d’un seul cĂŽtĂ©, comme ces allĂ©gories de source que leur chevelure d’eau couche et entraĂźne. C’est vrai que je me versais sans compter, du moins je le croyais. Se camper en maniĂšre d’Abondance classique, vouĂ©e Ă  vider comme Ă  la tĂąche, pĂȘle-mĂȘle, sa corne pleine, c’est encourir le regard critique du public qui tourne autour du socle et estime la statue Ă  son poids de trop belle femme Heu
 Se dĂ©pense-t-on sans diminuer un peu ? De quoi s’est-elle engraissĂ©e si rondement, celle-lĂ  ?
 » Les gens aiment qu’on dĂ©pĂ©risse de donner, et ils n’ont pas tort. Le pĂ©lican n’a pas mission de devenir obĂšse, l’amoureuse vieillissante n’atteste son dĂ©sintĂ©ressement qu’en se dĂ©colorant de noble consomption au bĂ©nĂ©fice d’une jeune joue fouettĂ©e de rose, d’une lĂšvre sanguine. Ce cas est rare. La perversitĂ© de combler un amant adolescent ne dĂ©vaste pas assez une femme, au contraire. Donner devient une sorte de nĂ©vrose, une fĂ©rocitĂ©, une Ă©goĂŻste frĂ©nĂ©sie. VoilĂ  une cravate neuve, une tasse de lait chaud, un lambeau tout vif de moi-mĂȘme, une boĂźte de cigarettes, une conversation, un voyage, un baiser, un conseil, le rempart de mes bras, une idĂ©e. Prends ! Et ne t’avise pas de refuser, si tu ne veux pas que je crĂšve de plĂ©thore. Je ne peux pas te donner moins, arrange-toi ! » Entre la mĂšre encore jeune et une mĂ»re maĂźtresse, c’est la rivalitĂ© du don qui empoisonne deux cƓurs fĂ©minins et crĂ©e une haine glapissante, une guerre de renardes oĂč la clameur maternelle n’est ni la moins sauvage, ni la moins indiscrĂšte. Fils trop aimĂ©s ! LustrĂ©s de regards fĂ©minins, mordillĂ©s Ă  plaisir par la femelle qui vous porta, prĂ©fĂ©rĂ©s dĂšs la profonde nuit des flancs, beaux jeunes mĂąles choyĂ©s, vous ne passez pas d’une mĂšre Ă  une autre sans trahir, malgrĂ© vous. Toi-mĂȘme, ma trĂšs chĂšre, toi que je voulais pure de mes crimes ordinaires, voilĂ  que je trouve dans ta correspondance, dĂ©posĂ©s d’une Ă©criture appliquĂ©e, en vain, Ă  me cacher le tumulte saccadĂ© du cƓur, ces mots Oui, j’ai trouvĂ© comme toi Mme X
 bien changĂ©e et triste. Je sais que sa vie privĂ©e est sans mystĂšre parions donc que son grand fils a sa premiĂšre maĂźtresse. » S’il ne fallait que s’empresser Ă  se jeter hors de soi-mĂȘme, Ă  grandes pulsations, pour conserver l’espoir de se tarir, nous n’y manquerions guĂšre, nous autres, les plus de quarante ». J’en connais qui toperaient tout de suite Conclu ! Cet enfer-lĂ , dont je ne puis me passer ; un dĂ©mon unique et la paix aprĂšs, le vide, la bienfaisante paix totale, l’indigence
 » Combien espĂšrent, de bonne foi, que la vieillesse arrive comme un vautour qui se dĂ©croche du ciel et tombe, ayant longtemps planĂ© invisible ? Et qu’est-ce donc que la vieillesse ? Je le saurai. Mais, quand elle sera lĂ , elle cessera de m’ĂȘtre intelligible. Ma trĂšs chĂšre aĂźnĂ©e, tu auras disparu sans m’enseigner ce qu’est la vieillesse, car Ne te fais pas tant de soucis pour ma prĂ©tendue artĂ©rio-sclĂ©rose, m’écris-tu. Je vais mieux, et la preuve, c’est que j’ai savonnĂ© ce matin, Ă  sept heures, dans ma riviĂšre. J’étais enchantĂ©e. Barboter dans l’eau claire, quel plaisir ! J’ai aussi sciĂ© du bois et fait six petits fagots. Et je refais moi-mĂȘme mon mĂ©nage, c’est te dire s’il est bien fait. Et puis, en somme, je n’ai que soixante-seize ans ! » Tu m’écris ce jour-lĂ , un an avant de mourir, et les boucles de tes B, de tes T, tes J majuscules qui portent une sorte de fier chapeau en arriĂšre, rayonnent de gaĂźtĂ©. Que tu Ă©tais riche, ce matin-lĂ , dans ta petite maison ! Au bout du jardin sautelait une Ă©troite riviĂšre, si vive qu’elle emportait, d’un bond, tout ce qui l’eĂ»t pu dĂ©shonorer
 Riche d’un matin de plus, d’une nouvelle victoire sur la maladie, riche d’une tĂąche de plus, d’une joaillerie de reflets dans l’eau courante, d’une trĂȘve de plus entre toi et tous tes maux
 Tu savonnais du linge dans la riviĂšre, tu soupirais, inconsolable de la mort de ton bien-aimĂ©, tu faisais Uiii ! » aux pinsons, tu pensais que tu me conterais ta matinĂ©e
 O thĂ©sauriseuse !
 Ce que j’entasse n’est pas du mĂȘme aloi. Mais ce qui en demeurera vient du filon parallĂšle, infĂ©rieur, amalgamĂ© de grasse terre, et je n’ai pas trop tardĂ© Ă  comprendre qu’un Ăąge vient oĂč au lieu de s’exprimer toute en baumes, en pleurs mortels, en souffle embrasĂ© et dĂ©croissant, sur les beaux pieds qu’elle embrassait, impatients de courir le monde, – un Ăąge vient oĂč il n’est plus donnĂ© Ă  une femme que de s’enrichir. Elle entasse, elle recense jusqu’aux coups, jusqu’aux cicatrices – une cicatrice, c’est une marque qu’elle n’avait pas en naissant, une acquisition. Quand elle soupire Ah ! que de peine il m’a donnĂ©es ! » elle pĂšse, malgrĂ© elle, la valeur du mot, – la valeur des dons. Elle les range peu Ă  peu, harmonieusement. Le temps, et leur nombre, font qu’elle est obligĂ©e, dans la mesure oĂč son trĂ©sor s’accroĂźt, de se reculer un peu de lui, comme un peintre de son Ɠuvre. Elle recule, et revient, et recule, repousse Ă  son rang quelque scandaleux dĂ©tail, attire au jour un souvenir noyĂ© d’ombre. Elle devient, – par un art inespĂ©rĂ© – Ă©quitable
 Imagine-t-on, Ă  me lire, que je fais mon portrait ? Patience c’est seulement mon modĂšle. V On voit, sur le visage d’un homme qui suit, du regard, certains apprĂȘts mĂ©nagers, surtout ceux d’un repas, une expression mĂȘlĂ©e de considĂ©ration religieuse, d’ennui et de frayeur. L’homme craint le balayage comme un chat, et le fourneau allumĂ©, et l’eau savonneuse que pousse un balai-brosse sur les dalles. Pour fĂȘter un saint local qui commande traditionnellement aux frairies, Segonzac, Carco, RĂ©gis Gignoux et ThĂ©rĂšse Dorny devaient quitter les hauteurs d’une colline, et manger ici un dĂ©jeuner mĂ©ridional, salades, rascasse farcie et beignets d’aubergines, ordinaire que je corsais de quelque oiseau rĂŽti. Vial, qui habite Ă  trois cents mĂštres d’ici un dĂ© peint en rose, n’était pas heureux ce matin, car le rĂ©chaud Ă  repasser, Ă©quipĂ© en gril Ă  braise, encombrait un coin de la terrasse, et mon voisin se faisait petit comme un chien de chasse le jour d’une noce. – Ne crois-tu pas, Vial, qu’ils aimeront ma sauce, avec les petits poulets ? Quatre petits poulets fendus par moitiĂ©, frappĂ©s du plat de la hachette, salĂ©s, poivrĂ©s, bĂ©nits d’huile pure, administrĂ©e avec un goupillon de pebreda dont les folioles et le goĂ»t restent sur la chair grillĂ©e ? Regarde-les, s’ils ont bonne mine ? Vial les regardait, et moi aussi. Bonne mine
 Un peu de sang rose demeurait aux jointures rompues des poussins mutilĂ©s, plumĂ©s, et on voyait la forme des ailes, la jeune Ă©caille qui bottait les petites pattes, heureuses ce matin encore de courir, de gratter
 Pourquoi ne pas faire cuire un enfant, aussi ? Ma tirade mourut et Vial ne dit mot. Je soupirais en battant ma sauce acidulĂ©e, onctueuse, et tout Ă  l’heure pourtant l’odeur de la viande dĂ©licate, pleurant sur la braise, m’ouvrirait tout grand l’estomac
 Ce n’est pas aujourd’hui, mais c’est bientĂŽt, je pense, que je renoncerai Ă  la chair des bĂȘtes
 – Serre-moi mon tablier, Vial. Merci. L’an prochain
 – Que ferez-vous l’an prochain ? – Je serai vĂ©gĂ©tarienne. Trempe le bout de ton doigt dans ma sauce. Hein ? Cette sauce-lĂ  sur les petits poulets tendres
 N’empĂȘche que
 – pas cette annĂ©e, j’ai trop faim – n’empĂȘche que je serai vĂ©gĂ©tarienne. – Pourquoi ? – Ce serait long Ă  expliquer. Quand certain cannibalisme meurt, tous les autres dĂ©mĂ©nagent d’eux-mĂȘmes, comme les puces d’un hĂ©risson mort. Reverse-moi de l’huile, doucement
 Il pencha son torse nu, lustrĂ© de soleil et de sel, dont la peau mire le jour. Selon qu’il bougeait, il Ă©tait vert autour des reins, bleu sur les Ă©paules, Ă  l’image des teinturiers de Fez. Quand je commandai stop », il coupa le fil d’huile dorĂ©e ; se redressa, et je reposai ma main un moment sur son poitrail, comme sur un cheval, flatteusement. Il regarda ma main, qui annonce mon Ăąge – Ă  la vĂ©ritĂ©, elle porte quelques annĂ©es de plus – mais je ne retirai pas ma main. C’est une bonne petite main, noircie, dont la peau devient assez large Ă  prĂ©sent autour des phalanges et au revers de la paume. Elle a les ongles taillĂ©s ras, le pouce retroussĂ© volontiers en queue de scorpion, des cicatrices et des Ă©corchures, et je n’ai pas honte d’elle, au contraire. Deux ongles jolis – cadeau de ma mĂšre – trois pas trĂšs beaux – souvenir de mon pĂšre. – Tu t’es baignĂ© ? Tu as fait un bon quatre cents mĂštres sur le bord de l’eau ? Alors, pourquoi as-tu, quand on n’est qu’en juillet, une tĂȘte de fin de vacances, Vial ? Le moindre dĂ©sordre sentimental dĂ©range les traits de Vial, rĂ©guliers, assez beaux. Il n’a pas l’air gai, mais on ne l’a jamais vu triste. Je dis qu’il est beau, parce qu’ici au bout d’un mois de sĂ©jour, tous les hommes sont beaux, Ă  cause de la chaleur, de la mer et de la nuditĂ©. – Qu’est-ce que tu m’as rapportĂ© du marchĂ©, Vial ? Tu m’excuses, hein ? La Divine avait juste le temps de courir pour les poulets
 – Deux melons, une tarte Ă  la frangipane et des pĂȘches. Il n’y a plus de figues-fleurs, et les autres ne seront mĂ»res que
 – Je le sais mieux que toi, je les passe en revue tous les jours dans ma vigne
 Tu es un amour. Qu’est-ce que je te dois ? Il fit un geste d’ignorance, son Ă©paule enrichie de muscles montait et descendait comme un sein qui respire. – Tu as oubliĂ© ? Attends, que je voie la grosseur des melons
 Cette tarte-lĂ , c’est la taille de seize francs, et tu as deux kilos de pĂȘches
 Quatorze et seize trente, trente et quinze quarante-cinq
 Je te dois entre quarante-cinq et cinquante francs. – Vous ĂȘtes en maillot de bain sous votre tablier ? Vous n’avez pas eu le temps de vous baigner ? – Mais si. Il lĂ©cha avec naturel le haut de mon bras. – C’est vrai. – Oh ! tu sais, ça pourrait ĂȘtre du sel d’hier soir
 Reposons-nous, on a grandement le temps, ils seront tous en retard
 – Oui
 Je ne peux pas faire quelque chose d’utile ? – Si, te marier. – Oh !
 J’ai trente-cinq ans. – Justement. Ça te rajeunira. Tu manques de jeunesse. Ça te viendra avec l’ñge, a dit Labiche. Ta petite amie n’est pas revenue du marchĂ© avec toi ? Tu as dĂ» la rencontrer sur le port ? – Mademoiselle ClĂ©ment termine une Ă©tude au Lavandou. – Tu n’aimes pas que je l’appelle ta petite amie, je vois ? – Je l’avoue, C’est une façon de dire qui peut donner Ă  croire qu’elle est ma maĂźtresse, alors qu’elle ne l’est pas. J’ai ri, en poudrant les braises trop vives du rĂ©chaud Ă  repasser. Je ne connais presque pas l’espĂšce Ă  laquelle appartient ce garçon, qui vit Ă  petit bruit. Il est de la gĂ©nĂ©ration des Carco, des Segonzac, des LĂ©opold Marchand et des Pierre BenoĂźt, des Mac-Orlan, des Cocteau et des Dignimont, ceux que j’ai vus, comme je dis, tout petits », avant et pendant la guerre. Est-ce en ce temps-lĂ , quand des marĂ©es capricieuses de permissions les amenaient Ă  Paris, et sur la foi de leurs visages, les uns engraissĂ©s bizarrement, les autres creux comme aux Ă©coliers grandis trop vite – est-ce en ce temps-lĂ  que j’ai pris l’habitude de les tutoyer presque tous ? Non, c’est simplement parce qu’ils sont jeunes, et s’ils me disent bonjour Ă  grands bras, Ă  gros baisers claquant sur la joue, c’est aussi parce qu’ils sont jeunes
 Mais si les plus tendres – ceux-lĂ  que j’ai nommĂ©s, ceux-lĂ  que je ne nomme pas – m’appellent Madame » et par jeu mon bon maĂźtre », c’est parce qu’ils sont eux, et que je suis moi. Le garçon presque nu qui me versait l’huile ce matin a fait la guerre aussi. AprĂšs, il a regimbĂ© au moment de redevenir tapissier. Il a eu peur, dit-il, d’un pĂšre demeurĂ© vert, Ăąpre Ă  son commerce et orgueilleux. J’ai parfois voulu Ă©crire l’histoire d’une progĂ©niture dĂ©vorĂ©e, jusqu’aux os, par ses gĂ©niteurs. Je pourrais fondre ensemble Mme Lhermier, par exemple, qui cousit sa fille Ă  ses jupes, empĂȘcha tout mariage et se fit, de la sotte fille docile, une sorte de jumelle sĂ©chĂ©e, qui ne la quittait ni jour ni nuit, et ne se plaignait jamais. Mais un jour, j’ai vu le regard de Mlle Lhermier
 Horreur ! horreur !
 J’emprunterais quelques traits Ă  Albert X
 victime passionnĂ©e, ombre inquiĂ©tante de sa mĂšre, – Ă  Fernand Z
, frĂȘle banquier qui attend en vain la mort de son robuste banquier de pĂšre
 Ils sont beaucoup, je n’aurais que le choix. Seulement Mauriac a dĂ©jĂ  fait Genitrix
 Ne nous apitoyons pas trop sur Vial le fils, prĂ©nommé  comment, dĂ©jĂ  ? – Vial, comment t’appelles-tu ? – Hector. ÉtonnĂ©e, je suspendis l’élagage des premiers dahlias de la saison, cueillis pour la table. – Hector ? Il me semble que tu t’appelais
 ValĂšre ? – C’est vrai, mais je voulais constater que vous l’aviez Ă  peu prĂšs oubliĂ©. 
sur Vial le fils, qui ruse avec sa longue minoritĂ© commerciale et use de cartes de visite au nom de Vial, dĂ©corateur ». Il n’est dĂ©jĂ  plus tapissier. Il dispose Ă  Paris d’un petit magasin timide, mi-librairie romantique, mi-bibelot, comme tout le monde
 Aimant la campagne des peintres, Vial s’est mis Ă  aimer leur peinture. Parmi les gratteurs de papier qui n’ont libertĂ© que d’écrire, il se donne le luxe de lire, de dessiner des meubles et mĂȘme de nous juger. Il dĂ©clare Ă  Carco qu’il n’aurait jamais dĂ» publier que des vers, et Ă  Segonzac qu’il est un mystique. Le grand DĂ©dĂ© » ne rit pas, et rĂ©pond poliment VouĂšre ! Fi de garce, vous n’ĂȘtes point si mal emmanchai de la taĂźte que du daĂźrriĂšre ! » Carco me prend Ă  tĂ©moin Un homme du mĂ©tier qui me dirait ça, Colette, je le traiterais de ballot. Mais qu’est-ce que je m’en irais rĂ©pondre Ă  un tapissier ? Monsieur l’ameublementier, tu attiges ! » Je ne sais pas grand’chose de plus sur mon verseur d’huile. Mais que sais-je de mes autres amis ? Chercher l’amitiĂ©, la donner, c’est d’abord crier Asile ! asile ! » Le reste de nous est sĂ»rement moins bien que ce cri, il est toujours assez tĂŽt pour le montrer. Je crois que la prĂ©sence, en nombre, de l’ĂȘtre humain fatigue les plantes. Une exposition horticole pĂąme et meurt presque chaque soir, quand on lui a rendu trop d’hommages ; j’ai trouvĂ© mon jardin las aprĂšs le dĂ©part de mes amis. Peut-ĂȘtre les fleurs sont-elles sensibles au son des voix. Et les miennes ne sont pas accoutumĂ©es plus que moi aux rĂ©ceptions. Mes hĂŽtes partis, les chats rampent hors de leurs abris, bĂąillent, s’étirent comme au sortir du panier de voyage, flairent la trace des intrus. Le matou somnolent coule du mĂ»rier comme une liane. Sa compagne ravissante Ă©tale, sur la terrasse qu’on lui restitue, son ventre oĂč point, dans une nue de poil bleuĂątre, une seule tĂ©tine rose, car elle n’a nourri, cette saison, qu’un seul petit. Le dĂ©part des visiteurs ne change rien aux us de la chienne brabançonne qui me surveille, ne cesse pas, n’a jamais cessĂ© de me surveiller, ne cessera qu’à la mort de me donner l’attention de tous ses instants. Sa mort seule peut mettre fin au drame de sa vie vivre avec moi ou sans moi. Elle vieillit robustement, elle aussi
 Autour de ces trois types de l’autoritĂ© animale, des bĂȘtes de second plan tiennent la place qu’un protocole moins humain qu’animal leur assigne plates chattes des mas environnants, chiens de ma gardienne que le bain de blanche poussiĂšre dĂ©guise
 Ici, dit Vial, les chiens sont tous du XVIIIe, l’étĂ©. » Les hirondelles buvaient dĂ©jĂ  au lavoir et happaient les Ă©phĂ©mĂšres, quand ma compagnie » s’en alla. L’air avait son goĂ»t usagĂ© d’aprĂšs-midi, et la chaleur Ă©tait grande sous le soleil qui se couche tard. Mais il ne peut pas me tromper, je dĂ©cline avec le jour. Et vers la fin de chaque journĂ©e, la chatte, enlaçant en huit » mes chevilles, me convie Ă  fĂȘter l’approche de la nuit. C’est la troisiĂšme chatte de ma vie si je ne compte que les chattes d’un grand caractĂšre, mĂ©morables entre les chats et les chattes. M’émerveillerai-je jamais assez des bĂȘtes ? Celle-ci est exceptionnelle comme l’ami qu’on ne remplacera pas, comme l’amoureux sans reproche. D’oĂč vient l’amour qu’elle me porte ? Elle a, d’elle-mĂȘme, rĂ©glĂ© son pas sur le mien, et le lien invisible, d’elle Ă  moi, suggĂ©rait le collier et la laisse. Elle eut l’un et l’autre, qu’elle porte avec l’air de soupirer Enfin ! » Le moindre souci vieillit et semble pĂąlir son trĂšs petit visage serrĂ© et sans chair, d’un bleu de pluie autour des yeux qui sont d’or pur. Elle a, des amants parfaits, la pudeur, l’effroi des contacts appuyĂ©s. Je ne parlerai guĂšre plus d’elle. Tout le reste est silence, fidĂ©litĂ©, chocs d’ñme, ombre d’une forme d’azur sur le papier bleu qui recueille tout ce que j’écris, passage muet de pattes mouillĂ©es d’argent
 AprĂšs elle, loin derriĂšre elle, j’ai le matou, son mari magnifique, tout endormi de beautĂ©, de puissance, et timide comme un hercule. Puis viennent tous ceux qui volent, rampent, grincent, le hĂ©risson des vignes, les lĂ©zards innombrables que mordent les couleuvres, le crapaud nocturne qui, ramassĂ© sur le plat de ma main et haussĂ© vers la lanterne, laisse tomber deux cris de cristal dans l’herbe, – le crabe sous l’algue, le trigle bleu Ă  ailes de martinet qui s’envole de la vague
 S’il retombe sur le sable, je le ramasse assommĂ©, pralinĂ© de graviers, je l’immerge et je nage Ă  cĂŽtĂ© de lui, en lui soutenant la tĂȘte
 Mais je n’aime plus Ă©crire le portrait, l’histoire des bĂȘtes. L’abĂźme, que des siĂšcles ne comblent point, est toujours bĂ©ant entre elles et l’homme. Je finirai par cacher les miennes, sauf Ă  quelques amis, qu’elles choisiront. Je montrerai les chats Ă  Philippe Berthelot, puissance fĂ©line, Ă  Vial, qui est amoureux de la chatte et qui prĂ©tend, avec Alfred Savoir, que je puis susciter un chat dans un endroit oĂč n’y a pas de chat
 On n’aime pas Ă  la fois les bĂȘtes et les hommes. Je deviens de jour en jour suspecte Ă  mes semblables. Mais s’ils Ă©taient mes semblables, je ne leur serais pas suspecte
 Quand j’entre dans la piĂšce oĂč tu es seule avec des bĂȘtes », disait mon second mari, j’ai l’impression d’ĂȘtre indiscret. Tu te retireras quelque jour dans une jungle
 » Sans vouloir rĂȘver Ă  ce qui se pouvait cacher, sous une telle prophĂ©tie, d’insidieuse – ou d’impatiente – suggestion, sans cesser de caresser l’aimable tableau qu’elle m’offre de mon avenir, je m’y arrĂȘte, pour me rappeler la profonde, la logique dĂ©fiance d’un homme trĂšs humanisĂ©. Je m’y arrĂȘte comme Ă  une sentence Ă©crite par un doigt d’homme sur un front qui, si l’on Ă©carte le feuillage de cheveux qui le couvre, sent probablement, au flair humain, la taniĂšre, le sang de liĂšvre, le ventre d’écureuil, le lait de chienne
 L’homme qui reste du cĂŽtĂ© de l’homme a de quoi reculer, devant la crĂ©ature qui opte pour la bĂȘte et qui sourit, forte d’une affreuse innocence. Ta monstrueuse simplicité  Ta douceur pleine de tĂ©nĂšbres
 » Autant de mots justes. Au point de vue humain, c’est Ă  la connivence avec la bĂȘte que commence la monstruositĂ©. Marcel Schwob ne traitait-il pas de monstres sadiques » les vieux charmeurs dessĂ©chĂ©s et couverts d’oiseaux qu’on voyait aux Tuileries ? Encore s’il n’y avait que la connivence
 Mais il y a la prĂ©fĂ©rence
 Je me tairai ici. Je m’arrĂȘte aussi sur le seuil des arĂšnes et des mĂ©nageries. Car, si je ne vois aucun inconvĂ©nient Ă  mettre, imprimĂ©s, entre les mains du public, des fragments dĂ©formĂ©s de ma vie sentimentale, on voudra bien que je noue, secrets, bien serrĂ©s dans le mĂȘme sac, tout ce qui concerne une prĂ©fĂ©rence pour les bĂȘtes, et – c’est aussi une question de prĂ©dilection – l’enfant que j’ai mise au monde. Qu’elle est charmante, celle-ci, quand elle gratte, rĂ©flĂ©chie et amicale, la tĂȘte grumeleuse d’une vaste crapaude
 Chut ! Autrefois, je me suis mĂȘlĂ©e de camper, au premier plan d’un roman, une hĂ©roĂŻne de quatorze Ă  quinze ans. Que l’on m’excuse, je ne savais pas, alors, ce que c’était. Tu te retireras dans une jungle
 » Soit. Il ne faudra pas trop tarder. Il ne faudra pas attendre que j’enregistre, dans la courbe de mes relations, de mes Ă©changes avec l’animal, les premiers flĂ©chissements. La volontĂ© de sĂ©duire, c’est-Ă -dire de dominer, les diverses maniĂšres de bander un souhait ou un ordre, de les darder vers leur but, je les sens encore Ă©lastiques, – jusqu’à quand ? Une pauvre belle lionne, rĂ©cemment, m’isola, dans le lot de badauds massĂ©s devant sa grille. M’ayant choisie, elle sortit de son long dĂ©sespoir comme d’un sommeil, et ne sachant comment manifester qu’elle m’avait reconnue, qu’elle voulait m’affronter, m’interroger, m’aimer peut-ĂȘtre assez pour n’accepter que moi comme victime, elle menaça, Ă©tincela et rougit comme un feu captif, se jeta contre ses barreaux et soudain s’assoupit, lasse, en me regardant
 L’ouĂŻe mentale, que je tends vers la BĂȘte, fonctionne encore. Les drames d’oiseaux dans l’air, les combats souterrains des rongeurs, le son haussĂ© soudain d’un essaim guerroyant, le regard sans espoir des chevaux et des Ăąnes, sont autant de messages Ă  mon adresse. Je n’ai plus envie de me marier avec personne, mais je rĂȘve encore que j’épouse un trĂšs grand chat. Montherlant sera, je pense, bien aise de l’apprendre
 Dans le cƓur, dans les lettres de ma mĂšre, Ă©taient lisibles l’amour, le respect des crĂ©atures vivantes. Je sais donc oĂč situer la source de ma vocation, une source que je trouble, aussitĂŽt nĂ©e, dans la passion de toucher, de remuer le fond que couvre son flot pur. Je m’accuse d’avoir voulu, dĂšs le jeune Ăąge, briller, – non contente de les chĂ©rir, – aux yeux de mes frĂšres et complices. C’est une ambition qui ne me quitte pas
 – Vous n’aimez donc pas la gloire ? me demandait Mme de Noailles. Mais si. Je voudrais laisser un grand renom parmi les ĂȘtres qui, ayant gardĂ© sur leur pelage, dans leur Ăąme, la trace de mon passage, ont pu follement espĂ©rer, un seul moment, que je leur appartenais. Elle Ă©tait aimable, ce matin, mon Ă©quipe de jeunes convives. Deux avaient amenĂ© des jeunes femmes bien jolies, et sages Ă  croire qu’on les avait, chacune, chapitrĂ©es Tu sais, on va t’emmener chez Colette, mais on te rappelle qu’elle n’aime pas les cris d’oiseau, ni les aperçus littĂ©raires. Mets ta plus jolie robe, la rose, la bleue. Tu verseras le cafĂ©. » Ils savent que je tiens pour agrĂ©ables les jeunes femmes jolies et peu familiĂšres. Ils sont au fait de ce qui charme mes heures de loisir les enfants et les jeunes femmes cĂ©rĂ©monieux, et les bĂȘtes impertinentes. Quelques peintres possĂšdent des Ă©pouses, ou des maĂźtresses, dignes d’eux et de la vie qu’ils mĂšnent. On les voit douces, et pareilles en leurs mƓurs aux femmes des cultivateurs. Les hommes ne se lĂšvent-ils pas avec le jour, pour s’en aller aux champs, en forĂȘt, le long des cĂŽtes ? Ne reviennent-ils pas Ă  la nuit approchante, fatiguĂ©s, muets de solitude ? En leur absence, les femmes taillent des robes d’étĂ© dans un service de table, des napperons et des serviettes dans des mouchoirs en coton, et vont au marchĂ© avec simplicitĂ©, c’est-Ă -dire pour acheter des provisions, et non pour cĂ©lĂ©brer la » belle matiĂšre » des rascasses laquĂ©es de rouge, les ventres des girelles sanglĂ©es d’ocre et d’azur. – Mon homme ? Il doit ĂȘtre aux champs, par lĂ , sur Pampelonne, » rĂ©pond l’amie de Luc-Albert Moreau, en dĂ©signant l’horizon d’un grand geste vague de paysanne. Asselin chante comme un bouvier, et parfois la brise, si vous tendez l’oreille, vous apporte la voix douce de Dignimont, qui lamente une petite complainte de soldat ou de matelot
 HĂ©lĂšne ClĂ©ment, venue seule, n’était pas la plus laide, il s’en faut. Elle n’appartient ni au clan des modĂšles, ni Ă  celui des femmes en puissance d’homme. C’est une blonde paille, aux cheveux plats. Le soleil la teint en rouge harmonieux, un beau rouge Ă©gal, qui envahit sa peau de blonde et voue au bleu, tout l’étĂ©, ses yeux pers. Grande, avec une chair modeste, elle ne pĂȘche guĂšre que par l’excĂšs de loyautĂ© physique et morale, qui est un des snobismes des filles de vingt-cinq ans. Il est juste de dire que je la connais peu. Elle peint d’une maniĂšre obstinĂ©e, Ă  grandes touches viriles, nage, conduit sa cinq-chevaux, va souvent visiter ses parents, qui, craignant le chaud, passent l’étĂ© dans la montagne. Elle habite une pension de famille, ainsi nul n’ignore sa qualitĂ© de fille trĂšs sĂ©rieuse ». Il y a trente ans, on rencontrait HĂ©lĂšne ClĂ©ment sur des plages, une broderie Ă  la main. Aujourd’hui, elle peint la mer et s’oint d’huile de coco. Elle a gardĂ©, des anciennes HĂ©lĂšne ClĂ©ment, un joli front soumis, de la dignitĂ© corporelle, et surtout une maniĂšre dĂ©fĂ©rente de rĂ©pondre Oui, madame ! Merci, madame ! » qui entr’ouvre, dans son langage appris chez des peintres et des mauvais garçons – la grille d’un jardin de pensionnat. J’aime, chez cette grande fille, justement cet air d’avoir laissĂ© choir son ancienne broderie, sa broderie qui lui tenait lieu de mystĂšre. Peut-ĂȘtre que je me trompe, parce que je ne fais pas assez attention Ă  HĂ©lĂšne. Peut-ĂȘtre aussi la transparence, Ăąme et corps, Ă  laquelle elle semble fort tenir, me laisse-t-elle trop deviner le flottement triste qui est l’apanage – elles le nient – des femmes dites indĂ©pendantes qui ne font pas le mal, si l’on donne au commerce charnel son ancien nom de mal ». Il ne viendra plus personne. Je ne quitterai pas cette table pour le petit cafĂ© du port, d’oĂč l’on assiste aux couchers furibonds du soleil. L’astre ramasse, vers la fin de la journĂ©e, le peu de nues qu’évapore la mer chaude, les entraĂźne au bas du ciel, les embrase et les tord en chiffons de feu, les Ă©tire en barres rougies, s’incinĂšre en touchant les Maures
 Mais il se couche trop tard, en ce mois. Je l’admirerai assez en dĂźnant seule, le dos au mur de ma terrasse. J’ai vu mon content de figures sympathiques aujourd’hui. Allons donc Ă  la rencontre, la chienne, la chatte et moi, de la grande couleur violette qui signale l’Est et qui monte de la mer. Ce sera bientĂŽt l’heure du retour au logis pour quelques vieillards, mes voisins, qui travaillent aux champs
 Je ne tolĂšre les vieilles gens que courbĂ©s vers la terre, crevassĂ©s et crayeux, la main ligneuse, chevelus comme un nid. Certains m’offrent, au creux d’une paume qu’ont dĂ©laissĂ©e la moiteur et la couleur humaines, leurs Ɠuvres les plus prĂ©cieuses un Ɠuf, un poussin, une pomme ronde, une rose, un raisin. Une Provençale de soixante-douze ans va chaque jour du port Ă  son champ de vigne et de lĂ©gumes, deux kilomĂštres le matin, autant le soir. Elle mourra sans doute de labeur, mais elle ne semble pas lasse, quand elle s’assied un moment devant ma grille. Elle pousse des cris lĂ©gers TĂ© qu’il est joli ! » J’accours elle caresse, d’un doigt ciselĂ©, noirci, crochu, le bouton Ă  tĂȘte plate, couleuvrine, comme prĂȘte Ă  siffler, d’un de ces lys des rivages qui s’élancent de la terre, grandissent si vite qu’on n’ose pas les regarder, Ă©panouissent leur corolle et leur parfum malĂ©fique de fruit mĂ»r blessĂ©, puis retournent au nĂ©ant
 Non, il n’était pas joli. Il ressemblait Ă  un vigoureux serpenteau aveugle. Mais la vieille femme savait qu’il serait joli quelques jours plus tard. Elle avait eu le temps de l’apprendre. Par moments je l’aimerais, chargĂ©e de poivrons verts, un collier d’oignons frais au cou, ses mains d’osier sec mi-fermĂ©es sur un Ɠuf qu’elle ne laisse jamais choir, si je ne me ressouvenais soudain que, n’ayant plus la force de crĂ©er, elle garde celle de dĂ©truire, et qu’elle Ă©crase la musaraigne sur l’allĂ©e, la libellule contre la vitre, le chaton nouveau-nĂ© encore humide. Elle n’y fait pas de diffĂ©rence avec l’écossage des pois
 Alors je lui dis » Adieu ! » en passant et je les renfonce dans le paysage, elle et son ombre un trĂšs petit homme ancien, qui loge, comme un lĂ©zard, sous un laurier-rose et une hutte de pierres. La vieille femme parle, l’homme ne parle plus. Il n’a plus rien Ă  dire Ă  personne. Il Ă©corche la terre, ne pouvant plus bĂȘcher, et quand il nettoie le seuil de sa hutte il a l’air de jouer, parce qu’il se sert d’un balai d’enfant. On en a trouvĂ© un mort, l’autre jour – un vieillard. Tout sec comme le crapaud dĂ©funt, que midi calcine avant qu’un rapace ait le temps de le vider. La mort, ainsi frustrĂ©e d’une grande part de corruption, est plus dĂ©cente Ă  nos yeux de vivants. Corps friable et lĂ©ger, ossements creux, un grand soleil dĂ©vorateur sur le tout, sera-ce mon lot final ? Je m’applique parfois Ă  y songer, pour me faire croire que la seconde moitiĂ© de ma vie m’apporte un peu de gravitĂ©, un peu de souci de ce qui vient aprĂšs
 C’est une illusion brĂšve. La mort ne m’intĂ©resse pas, – la mienne non plus. Nous avons bien dĂźnĂ©. Nous nous sommes promenĂ©es sur le chemin de cĂŽte, le long de sa rĂ©gion la plus peuplĂ©e, l’étroit marais fleuri oĂč l’eupatoire, la statice, la scabieuse apportent trois nuances de mauve, le grand jonc fleuri sa grappe de graines brunes comestibles, le myrte sa blanche odeur, blanche, blanche, amĂšre qui heurte les amygdales, blanche Ă  provoquer la nausĂ©e et l’extase, – le tamaris son brouillard rose, le roseau sa massue Ă  fourrure de castor. Ce lieu dĂ©borde de vie, surtout Ă  la pointe du jour et au coucher des oiseaux. La fauvette des roseaux glisse, pour le plaisir, sans cesse, le long des hampes, et Ă©clate chaque fois de joie. Les hirondelles rasent la mer, les mĂ©sanges ivres de courage Ă©cartent de ce paradis des troupes de geais, de guĂȘpes altĂ©rĂ©es, de chats braconniers, et, dans le milieu du jour, de lourds Morios traĂźnant le velours Ă©pais de leurs ailes, des FlambĂ©s jaunes et rayĂ©s comme des tigres, des Machaons Ă  nervures gothiques survolent la petite lagune douceĂątre, salĂ©e de mer, sucrĂ©e de racines et d’herbe, et viennent pomper le miel des chanvres roses, des lotiers et des menthes, chacun d’eux voluptueusement attachĂ© Ă  sa fleur. Le soir, la vie animale se cache un peu, s’éteint Ă  peine. Que de rires secrets, de voltes rapides sous mes pas, que de fuites en Ă©clair devant l’élan des deux chats qui me suivaient ! C’est qu’en livrĂ©e de nuit ceux-ci sont redoutables. La douce chatte perce d’un trait les buissons, son puissant mĂąle rĂ©veillĂ© lĂšve en galopant les pierres du chemin comme un cheval, et tous deux, sans faim, croquent les sphinx aux yeux rougeoyants. Le frais du soir s’accompagne ici, pour moi, d’un frisson qui ressemble Ă  un rire, d’une robe d’air nouveau sur la peau libre, d’une clĂ©mence qui se resserre plus Ă©troitement sur moi Ă  mesure que la nuit se ferme. Si je me fiais Ă  cette mansuĂ©tude, cet instant serait mon instant de grandir, de braver, d’oser, de mourir
 Mais rĂ©guliĂšrement je lui Ă©chappe. Grandir
 Pour qui ? Oser
 Qu’oserais-je donc de plus ? On m’a assez affirmĂ© que vivre selon l’amour, puis selon l’absence d’amour, Ă©tait la pire outrecuidance
 Il fait si bon, Ă  ras de terre
 Et reprise, agrippĂ©e par des plantes juste assez hautes pour donner de l’ombre Ă  mon front, par des pattes qui d’en bas cherchent ma main, par des sillons qui demandent l’eau, une tendre lettre qui veut une rĂ©ponse, une lampe rouge dans le vert de la nuit, un cahier de papier lisse qu’il faut broder de mon Ă©criture – je suis revenue comme tous les soirs. Que l’aube est proche ! La nuit, en ce mois, se donne Ă  la terre comme une amante clandestine, vite, peu Ă  la fois. Il est dix heures. Dans quatre heures, ce ne sera plus la vraie nuit. D’ailleurs, une vaste gueule ronde de lune, assez effrayante, envahit le ciel, et elle n’est pas mon amie. À trois cents mĂštres d’ici, la lampe de Vial, dans sa maison en forme de dĂ©, regarde la mienne. À quoi donc songe ce garçon, au lieu de traĂźner ses espadrilles le long du petit port ou de danser – il danse si bien – au petit bal de la JetĂ©e ? Il est trop sage. Il faudra qu’un de ces jours je m’y prenne sĂ©rieusement et qu’à cette autre sage, HĂ©lĂšne ClĂ©ment, – oh ! pour le temps qu’ils voudront – je le marie. Aujourd’hui, j’ai bien vu qu’elle changeait de nuance, c’est-Ă -dire d’expression, en s’adressant Ă  lui. Elle riait avec tous les autres, et surtout quand Carco, l’Ɠil couleur caramel entre des paupiĂšres mi-jointes de chasseur, lui rĂ©vĂ©lait l’infĂąme et prodigieux secret d’une vieille prostituĂ©e qui rĂ©ussit Ă  rester, vingt-cinq ans durant, petite fille » au Quartier Latin. HĂ©lĂšne n’a pas l’oreille prude, il s’en faut. Mais son rire, aux rĂ©cits de Carco, est quand mĂȘme le rire de l’ancienne HĂ©lĂšne ClĂ©ment, qui Ă©gara sa broderie du temps que son cousin, le polytechnicien, – Oh ! Henri, voulez-vous vous taire » – lui disait, en poussant la balançoire, qu’il avait entrevu son mollet
 HĂ©lĂšne ClĂ©ment dĂ©die Ă  Vial son aspect le plus proche de la vĂ©ritĂ© le sĂ©rieux visage d’une fille qui ne demanderait qu’à ĂȘtre simple. Il n’est pas possible que Vial ne l’ait pas remarquĂ©. D’habitude, je ne me prĂ©occupe guĂšre d’organiser le bonheur d’un couple. Mais il me semble que je suis responsable de cette dĂ©plaisante petite agitation, de cette mise en branle de forces oisives qui pourront dĂ©sormais entraĂźner deux ĂȘtres, jusque-lĂ  bien distants l’un de l’autre, bien abritĂ©s dans leur secret, ou leur manque de secret individuel. Menant ma voiturette hier matin au marchĂ©, vers neuf heures, j’ai dĂ©passĂ©, puis ramassĂ© HĂ©lĂšne ClĂ©ment, qui s’en allait, sa tĂȘte nue lisse comme une pomme d’or, une toile sous le bras, chez le menuisier qui fait mĂ©tier d’encadreur. Deux cents mĂštres plus loin, Vial, derriĂšre sa grille, sur le seuil du DĂ© », dĂ©capait un fauteuil ancien, sec, contournĂ© et fin comme une aubĂ©pine l’hiver. – Vial, on ne t’a pas vu depuis deux jours ! Vial, qu’est-ce que c’est que ce fauteuil ? Il riait, une barre blanche dans sa figure sombre. – Vous ne l’aurez pas, celui-lĂ  ! J’ai Ă©tĂ© le chercher plus loin que Moustier-Sainte-Marie, avec la CitroĂ«n. – C’est donc ça, dit HĂ©lĂšne. Vial leva le nez, cacha ses dents. – C’est donc ça que quoi ? Elle ne dit rien et le regarda d’un air si dangereusement bĂȘte qu’il pouvait lire, dans des yeux pers que le soleil ne fermait pas, ce qu’il eĂ»t voulu. Je sautai de la voiture – Montre, Vial, montre ! Et paye-nous le vin blanc du matin, avec de l’eau fraĂźche ! HĂ©lĂšne descendit derriĂšre moi, huma l’odeur du petit logis Ă©tranger. meublĂ© d’un divan, d’une table de bateau en demi-lune, Ă©clairĂ© de toile rose et de moustiers blancs. – Un Juan Gris, deux Dignimont, un chromo de Linder, compta HĂ©lĂšne. C’est tout Vial, qui ne sait jamais sur quel pied danser
 Vous trouvez que ça fait bien aux murs, dans une maison d’ici ? Vial, qui essuyait ses mains tachĂ©es, regardait HĂ©lĂšne. Elle s’appuyait d’une main au mur, levait le cou et les bras comme pour grimper, et ses pieds, dressĂ©s sur leurs pointes, nus dans les sandales, n’étaient pas laids. Et quelle belle couleur de jarre rouge, sur tout le corps si peu voilĂ© ! – Vial, combien l’as-tu payĂ©, ton fauteuil ? – Cent quatre-vingt dix. Et il est en noyer, sous la peinture que des cochons lui ont mise partout. Regardez le bras qui est dĂ©capé  – Vial, vends-le moi ! Il fit non », de la tĂȘte. – Vial, es-tu commerçant, oui ou non ? Vial, as-tu du cƓur ? Il fit non », de la tĂȘte. – Vial, je te change ton fauteuil contre
 contre HĂ©lĂšne, tiens ! – Elle est donc Ă  vous ? dit Vial. Sa rĂ©plique valait, en esprit et en dĂ©licatesse, ma plaisanterie. – Ça va, ça va ! bouffonna HĂ©lĂšne. Vraiment, mon cher, c’est une affouaire ! Elle riait, plus rouge que son hĂąle rouge, et dans chacun de ses yeux pers un point scintillant dansait. Mais Vial fit encore non » de la tĂȘte, et chaque point scintillant se changea en une larme. – HĂ©lĂšne !
 Elle courait dĂ©jĂ  hors de la maison, et nous nous regardions, Vial et moi. – Qu’est-ce qu’elle a ? – Je ne sais pas, dit Vial froidement. – C’est ta faute. – Je n’ai rien dit. – Tu as fait comme ça non, non ». – Et si j’avais fait comme ça oui, oui », c’était mieux ? – Tu m’ennuies, Vial
 Je m’en vais
 Je te dirai demain comment ça a fini. – Oh ! vous savez
 Il souleva une Ă©paule, la laissa retomber, et me conduisit jusqu’au portillon du jardin. Dans ma petite voiture, une HĂ©lĂšne aux yeux secs chantonnait, attentive Ă  la toile fraĂźche qu’elle Ă©quilibrait sur ses genoux. – Ça vous dit quelque chose, ça, madame Colette ? J’accordai quelques mots, en regardant l’étude, honnĂȘte, qu’elle avait inutilement Ă©paissie pour faire peintre », et j’ajoutai, oubliant la prudence – Vial t’a fait de la peine ? J’espĂšre bien que non ? Elle me rĂ©pondit, avec une froideur qui me parut identique Ă  celle de Vial – Vous ne voudriez pas, madame Colette, ne confondez pas l’humiliation et le chagrin. Oui, oui, l’humiliation
 Ce sont des accidents qui m’arrivent assez souvent, dans ce milieu-lĂ . – Quel milieu ? HĂ©lĂšne remua les Ă©paules, serra la bouche, et je la devinai mĂ©contente d’elle-mĂȘme. Elle se tourna vers moi ; mouvement de loyautĂ© brusque que ma petite voiture traduisit par une embardĂ©e, sur le chemin poĂ©tique qu’on ne rĂ©pare jamais. – Madame Colette, ne prenez pas en mal ce que je dis. Je dis ce milieu », parce qu’au fond ce n’est pas le milieu oĂč j’ai Ă©tĂ© Ă©levĂ©e. Je dis ce milieu », parce que, tout en l’aimant beaucoup, je me trouve quelquefois Ă©trangĂšre parmi les peintres et leurs amies, mais je suis tout de mĂȘme assez intelligente pour
 – 
comprendre la vie
 Elle protesta de tout le corps. – Je vous en prie, madame Colette, ne me traitez pas – ça vous arrive – en petite bourgeoise qui affecte le genre Montparno. Je comprends en effet assez de choses, et particuliĂšrement que Vial, qui n’est pas non plus de ce milieu », est mal venu Ă  plaisanter d’une certaine maniĂšre, Ă  se permettre certaines libertĂ©s. Il n’y met pas de grĂące, pas de gaĂźtĂ©, et ce qui serait charmant et bon enfant dans la bouche de DĂ©dĂ© ou de Kiss, par exemple, devient choquant dans la sienne ! 
 – Mais il n’a rien dit, insinuai-je, en freinant devant la Pension de premier ordre » qui loge HĂ©lĂšne. Debout prĂšs de la voiturette, et la main tendue, ma jeune passagĂšre ne put masquer son irritation, ni l’étincelle, de nouveau mouillĂ©e, qui reflĂ©ta dans ses yeux la couleur bleue triomphante de toutes parts – Si vous le voulez bien, madame Colette, n’en parlons plus Je n’ai aucune envie d’éterniser cette histoire, qui n’en est pas une, mĂȘme pour le plaisir d’écouter la dĂ©fense de Vial, surtout prĂ©sentĂ©e par vous !
 prĂ©sentĂ©e par vous !
 Elle s’enfuyait, un peu trop grande pour son trouble de petite fille. Je lui criai Au revoir ! au revoir ! », gentiment, pour que notre brusque sĂ©paration n’éveillĂąt pas la curiositĂ© de Lejeune, le sculpteur, qui traversait la placette, vĂȘtu, en toute innocence, d’une culotte courte en toile vert Nil, d’un veston rose sans manches ouvert sur un chandail brodĂ© de fleurettes au point de croix, et qui nous saluait, en soulevant un chapeau de jonc Ă  larges bords, ornĂ© de cerises en laine. * * * C’est Ă  cause de cette sotte HĂ©lĂšne que je supportai distraitement, moins agrĂ©ablement, la prĂ©sence de Vial, l’aprĂšs-midi suivant. Il m’avait cependant apportĂ© du nougat en barres et des branches de caroubier Ă  fruits verts, qui demeurent longtemps fraĂźches si on les fiche dans des jarres emplies de sable humide. Il traĂźnait son indolence quotidienne sur la terrasse, aprĂšs le bain de cinq heures, bain fouettĂ© de vent, et si froid sous un soleil redoutable, – car tout est surprise en MĂ©diterranĂ©e – que nous ne cherchions pas l’abri de la salle rose, mais la tiĂšde et vivante terre battue, sous l’ombre claire de rameaux espacĂ©s. Cinq heures de l’aprĂšs-midi est un moment instable, dorĂ©, qui nuit passagĂšrement au bleu universel, air et eau, oĂč nous nous baignons. Le vent ne se levait pas encore, mais un remous se rĂ©vĂ©lait parmi les verdures les plus lĂ©gĂšres, comme le plumage des mimosas, et le signal faible lancĂ© par une seule branche de pin recevait la rĂ©ponse d’une autre branche de pin, qui hochait seule
 – Vial, tu ne trouves pas que c’est moins bleu qu’hier ? – Qu’est-ce qui est moins bleu ? demanda dans un murmure l’homme de bronze au pagne blanc. Il Ă©tait Ă  demi couchĂ©, le front sur ses bras pliĂ©s ; je l’aime toujours mieux, quand il cache son visage. Non qu’il soit laid, mais au-dessus du corps prĂ©cis, Ă©veillĂ©, expressif, les traits du visage somnolent un peu. Je n’ai pas manquĂ© d’affirmer Ă  Vial qu’on pourrait le guillotiner sans que personne s’en aperçoive. – Tout est moins bleu. Ou bien, c’est moi
 Le bleu, c’est mental. Le bleu ne donne pas faim, ne rend pas voluptueux. Une chambre bleue est inhabitable. – Depuis quand ? – Depuis que je l’ai dit ! À moins que tu n’espĂšres plus rien – dans ce cas, tu peux habiter une chambre bleue
 – Pourquoi moi ? – Toi, ça signifie n’importe qui. – Merci. Pourquoi avez-vous du sang sur votre jambe ? – C’est le mien. J’ai butĂ© sur une fleur du rivage en forme de cul de bouteille. – Pourquoi avez-vous la cheville gauche un peu enflĂ©e, tous les jours ? Et toi, pourquoi as-tu Ă©tĂ© mufle avec la petite ClĂ©ment, Ă  la fin ? L’homme de bronze se dressa, digne – Je n’ai pas Ă©tĂ© mufle avec la
 avec mademoiselle ClĂ©ment ! Mais si c’est pour un mariage, je vous serai mille fois reconnaissant, madame, de ne plus me parler d’elle ! – Comme tu es romanesque, Vial ! Est-ce qu’on ne peut pas rire un peu ? Pousse-toi, tu tiens toute la place sur ce parapet
 que je te raconte ! Tu ne sais pas tout. Hier, en me quittant, elle m’a interdit de prendre ta dĂ©fense ! Et elle est partie, dans un grand mouvement tragique, en rĂ©pĂ©tant Surtout pas vous ! Surtout pas vous ! » Crois-tu ? Vial sauta sur ses pieds, se campa devant moi, pareil Ă  un mitron des noirs royaumes. – Elle vous a dit ça ? Elle a osĂ© ? Il me montrait un visage si Ă©carquillĂ©, ouvert Ă  toutes les conjectures, et si comique par sa nouveautĂ© que – j’ai le rire plus prompt qu’autrefois – je ne pus garder mon sĂ©rieux. La respectabilitĂ© physique que confĂšrent Ă  Vial le silence frĂ©quent, le regard bas, une certaine sĂ©curitĂ© dans l’attitude, craquait de partout, et je ne le trouvais pas joli
 Il se reprit avec une promptitude agrĂ©able et soupira nĂ©gligemment – Pauvre petite
 – Tu la plains ? – Et vous ? – Vial, je n’aime pas beaucoup ta maniĂšre de rĂ©pondre toujours Ă  une question par une question. Ce n’est pas courtois. Moi, tu comprends, je ne connais pas, pour ainsi dire, cette jeune fille
 – Moi non plus. – Ah !
 je croyais
 Mais elle n’est pas difficile Ă  connaĂźtre. Elle a l’air de bannir le mystĂšre comme si c’était un microbe
 Eh Houhou !
 Ce n’est pas GĂ©raldy, qui revient des Salins ? – Si, je pense. – Pourquoi ne s’est-il pas arrĂȘtĂ© ? – Il ne vous a pas entendue, le bruit de ses changements de vitesse couvre tous les autres. – Mais si, il a regardĂ© ! C’est toi qui lui as fait peur ! Je te disais que la petite HĂ©lĂšne ClĂ©ment
 – Vous permettez ? Je vais chercher mon chandail. Les gens du Nord appellent la Provence un pays chaud
 Vial s’éloigna, et je perçus mieux le chaud, le frais, l’obliquitĂ© accrue de la lumiĂšre, le bleu universel, quelques ailes sur la mer, le figuier proche qui rĂ©pand son odeur de lait et de foin en fleurs. Un trĂšs petit incendie pomponnĂ© fumait sur une montagne. Le ciel, en touchant le rude azur d’une MĂ©diterranĂ©e qui frisait comme un pelage, devint rose, et la chatte se mit, sans motif apparent, Ă  me sourire. C’est qu’elle aime la solitude, je veux dire ma prĂ©sence, et son sourire Ă©claira en moi la conviction que je traitais, pour la premiĂšre fois, Vial en tiers d’importance. Le vide, le bien-ĂȘtre aĂ©rĂ© que me laissait l’absence de Vial, sa prĂ©sence suffisait donc Ă  interdire l’un, Ă  combler l’autre ? Dans le mĂȘme moment, je compris que, si l’auto de GĂ©raldy n’avait pas suspendu, devant ma porte, sa plainte de mĂ©canismes torturĂ©s, c’est parce que Vial, visible de la route, se tenait Ă  mes cĂŽtĂ©s
 que, si mes amis et mes camarades s’abstenaient docilement, unanimement, de frĂ©quenter vers cinq heures ma plage en forme de croissant oĂč le sable est, sous l’eau pesante et bleue, si ferme et si blanc, c’est qu’ils tenaient pour sĂ»r d’y rencontrer, en mĂȘme temps que moi, muet Ă  demi, vaguement ennuyĂ©, retranchĂ© loin d’eux et nageant entre deux eaux, ValĂšre Vial. Ce n’est que cela
 C’est un petit malentendu. J’ai bien rĂ©flĂ©chi, pas longtemps, mais il n’y a pas d’utilitĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir longtemps, et rien, dans ce qui m’occupe, n’en vaut la peine. Je ne puis croire Ă  un calcul quelconque chez ce garçon. Il est vrai qu’à ĂȘtre souvent dupĂ©e je n’ai pas appris la dĂ©fiance
 Je craindrais plutĂŽt, pour lui, une forme d’attachement amoureux. J’écris cela sans rire, et en levant la tĂȘte je me regarde, sans rire, dans le miroir penchĂ©, puis je me remets Ă  Ă©crire. Aucune autre crainte, mĂȘme celle du ridicule, ne m’arrĂȘte d’écrire ces lignes, qui seront, j’en cours le risque, publiĂ©es. Pourquoi suspendre la course de ma main sur ce papier qui recueille, depuis tant d’annĂ©es, ce que je sais de moi, ce que j’essaie d’en cacher, ce que j’en invente et ce que j’en devine ? La catastrophe amoureuse, ses suites, ses phases, n’ont jamais, en aucun temps, fait partie de la rĂ©elle intimitĂ© d’une femme. Comment les hommes – les hommes Ă©crivains, ou soi-disant tels – s’étonnent-ils encore qu’une femme livre si aisĂ©ment au public des confidences d’amour, des mensonges, des demi-mensonges amoureux ? En les divulguant, elle sauve de la publicitĂ© des secrets confus et considĂ©rables, qu’elle-mĂȘme ne connaĂźt pas trĂšs bien. Le gros projecteur, l’Ɠil sans vergogne qu’elle manƓuvre avec complaisance, fouille toujours le mĂȘme secteur fĂ©minin, ravagĂ© de fĂ©licitĂ© et de discorde, autour duquel l’ombre s’épaissit. Ce n’est pas dans la zone illuminĂ©e que se trame le pire
 Homme, mon ami, tu plaisantes volontiers les Ɠuvres, fatalement autobiographiques, de la femme. Sur qui comptais-tu donc pour te la peindre, te rebattre d’elle les oreilles, la desservir auprĂšs de toi, te lasser d’elle Ă  la fin ? Sur toi-mĂȘme ? Tu es mon ami de trop fraĂźche date pour que je te donne grossiĂšrement mon opinion lĂ -dessus. Nous disions donc que Vial
 Que la nuit est belle, encore une fois Qu’il fait bon, du sein d’une telle nuit, considĂ©rer gravement ce qui n’a plus de gravitĂ© ! Gravement, car ce n’est pas sujet Ă  risĂ©e. Ce n’est pas la premiĂšre fois qu’une sourde ardeur Ă©trangĂšre tente de rĂ©trĂ©cir d’abord, puis de rompre le cercle oĂč je vis si confiante. Ces conquĂȘtes involontaires ne sont pas le fait d’un Ăąge de la vie. Il faut leur chercher – ici cesse mon irresponsabilitĂ© – une origine littĂ©raire. J’écris ceci humblement, avec scrupule. Quand des lecteurs se prennent Ă  Ă©crire Ă  un auteur, surtout Ă  un auteur femme, ils n’en perdent pas de sitĂŽt l’accoutumance. Vial, qui ne me connaĂźt que depuis deux ou trois Ă©tĂ©s, doit me chercher encore Ă  travers deux ou trois de mes romans, – si je les ose nommer romans. Il y a encore des jeunes filles, trop jeunes pour prendre garde aux dates des Ă©ditions qui m’écrivent qu’elles ont lu les Claudine en cachette, qu’elles attendent ma rĂ©ponse Ă  la poste restante
, a moins qu’elles ne me donnent rendez-vous dans un thĂ© ». Elles me voient peut-ĂȘtre en sarrau d’écoliĂšre, – qui sait ? en chaussettes ? – Vous ne mesurerez que plus tard, » me disait MendĂšs peu avant sa mort, la force du type littĂ©raire que vous avez créé ». Que n’en ai-je, hors de toute suggestion masculine, créé un qui fĂ»t, par sa simplicitĂ©, et mĂȘme par sa ressemblance, plus digne de durer ! Mais revenons Ă  Vial et Ă  HĂ©lĂšne ClĂ©ment
 Une vieille lune usĂ©e se promĂšne dans le bas du ciel, poursuivie par un petit nuage surprenant de nettetĂ©, de consistance mĂ©tallique, agrippĂ© au disque entamĂ© comme un poisson Ă  une tranche de fruit flottante 
 Ce n’est pas lĂ  encore une promesse de pluie. Nous voudrions de la pluie pour les jardins et les vergers. Le bleu nocturne, insondable et comme poudrĂ©, fait plus rose, quand je reporte sur eux le regard, le rose de mes murs peu couverts. Une fraĂźcheur orientale s’attache aux parois nues, et les meubles clairsemĂ©s respirent Ă  l’aise. Il n’y a qu’en ce pays soleilleux qu’une table lourde, un siĂšge de paille, une jarre coiffĂ©e de fleurs, et un plat au marli noyĂ© d’émail composent un mobilier. Segonzac ne dĂ©core sa salle », vaste comme une grange, que de trophĂ©es rustiques, faux et rĂąteaux croisĂ©s, fourches Ă  deux dents en bois poli, couronnes d’épis, et fouets Ă  manches rouges, dont les mĂšches tressĂ©es parafent gracieusement le mur. De mĂȘme, dans le DĂ© » de Vial
 Oui, revenons Ă  Vial. Je vagabonde cette nuit autour de Vial, Ă  la maniĂšre du cheval que l’obstacle importune, et qui fait le gentil, avec mille folĂątreries de cheval, devant la barriĂšre. Je n’ai pas peur d’ĂȘtre Ă©mue, mais j’ai peur de m’ennuyer. J’ai peur de l’appĂ©tit de drame et de sĂ©rieux qui habite les jeunes gens, – surtout HĂ©lĂšne ClĂ©ment. Que Vial Ă©tait aimable, hier ! il l’est dĂ©jĂ  moins. Je rapproche, de son aspect d’hier, son aspect d’aujourd’hui. MalgrĂ© moi, je donne un sens Ă  sa fidĂ©litĂ© de bon voisin, Ă  ses longs silences, Ă  son attitude favorite, la tĂȘte couchĂ©e sur ses bras pliĂ©s. J’interprĂšte, je fais tinter le son de ses crises interrogatives Est-ce que c’est vrai que
 Qui a pu vous donner l’idĂ©e de tel personnage ? Est-ce que vous n’avez pas connu Un Tel, vers l’époque oĂč vous Ă©criviez tel livre ?
 Oh ! vous savez, si je suis indiscret, envoyez-moi promener
 » Et puis, ce soir, pour comble Elle a osé  elle a osĂ© ? 
 », rĂ©pĂ©tait-il. Et une mimique de jeune premier
 VoilĂ  le fruit, – Ă  une saison de la vie oĂč je n’accepte que la fleur de tout plaisir et le meilleur de ce qu’il y a de mieux, puisque je ne demande plus rien – le fruit dessaisonnĂ© que mĂ»rissent ma prompte familiaritĂ© – HĂ© jeune homme, paye-moi une douzaine de portugaises, lĂ , sans s’asseoir, comme Ă  Marseille
 Vial, demain, on se lĂšve Ă  six heures, et on va aux Halles acheter des roses, service commandĂ© ! » – et une renommĂ©e qui rend des sons fort divers
 Et si j’allais dĂ©sormais ĂȘtre moins douce, Ă  moi-mĂȘme et Ă  autrui, jusqu’à la fin de la belle saison provençale constellĂ©e de gĂ©raniums brasillants, de robes blanches, de pastĂšques entr’ouvertes montrant leur cƓur ignĂ© comme des planĂštes Ă©clatĂ©es ? Rien ne menaçait pourtant mon heureux Ă©tĂ© de sel bleu et de cristal, mon Ă©tĂ© Ă  fenĂȘtres ouvertes, Ă  portes battantes, mon Ă©tĂ© Ă  colliers de jeunes aulx d’un blanc de jasmin
 L’attachement amoureux de Vial, – le dĂ©pit, non moins amoureux, de la petite ClĂ©ment je prends place entre ces deux fluides, malgrĂ© moi. Je les interroge et je les commente en signes d’encre, en Ă©criture rapide. Quitte Ă  encourir le ridicule
 C’est vrai, il y a le ridicule. Ce n’est guĂšre la peine que je m’en souvienne, puisque dans un moment je l’aurai oubliĂ©. Ce n’est pas de toi, ma trĂšs chĂšre – oĂč veilles-tu, Ă  cette heure de ta veille quotidienne ? – que j’aurais appris l’hĂ©sitation au moment d’aider, de la main et de l’épaule, un limonier Ă©puisĂ©, – de ramasser, dans un pli de robe, un chien boueux, – de flĂ©chir, d’abriter l’enfant frissonnant, hostile, que nous n’avions pas fait nous-mĂȘmes, ou de charger sur des bras impartiaux le poids d’un balbutiant amour qui penchait vers de plus mortels abĂźmes
 Si je glisse, dans notre passif commun, tel dĂ©sordre que tu ne reconnaĂźtras pas, pardonne-moi. À mon Ăąge, il n’y a plus qu’une vertu ne faire de mal Ă  personne. » C’est de toi, ce mot-lĂ . Je n’ai pas, ma trĂšs chĂšre, ton pied lĂ©ger pour passer dans certains chemins. Je me souviens que, par des jours de pluie, tu n’avais presque pas de boue sur tes souliers. Et je vois encore ce pied lĂ©ger faire un dĂ©tour, pour Ă©pargner une petite couleuvre, dĂ©roulĂ©e d’aise sur un sentier chaud. Je n’ai pas ta sĂ©curitĂ© aveugle Ă  palper avec ravissement le bien » et le mal », ni ton art Ă  rebaptiser selon ton code de vieilles vertus empoisonnĂ©es, et de pauvres pĂ©chĂ©s qui attendent, depuis des siĂšcles, leur part de paradis. Tu fuyais, de la vertu, l’austĂ©ritĂ© pestilentielle. Que j’aime ta lettre Le goĂ»ter Ă©tait donnĂ© en l’honneur de femmes fort laides. FĂȘtait-on leur laideur ? Elles apportent leur ouvrage et elles travaillent, travaillent, avec une application qui me fait horreur. Pourquoi me semble-t-il toujours qu’elles font quelque chose de mal ? » Tu flairais, dĂ©goĂ»tĂ©e, une bienfaisance capable de plus d’un crime
 * * * Voici l’aurore. Elle n’est aujourd’hui que petites nues en pluie de fleurs, une aurore pour des cƓurs dĂ©livrĂ©s. En me haussant sur mes poignets j’aperçois, Ă©mergĂ©s dĂ©jĂ  de l’ombre que traque la lumiĂšre, une mer noire d’hirondelle, et le DĂ© » encore sans couleur propre, le DĂ© » oĂč repose un garçon solitaire, qui mĂ»rit un secret de trop. Solitaire
 C’est un mot Ă  belle figure, son S en tĂȘte dressĂ© comme un serpent protecteur. Je ne puis l’isoler tout Ă  fait de l’éclat farouche qu’il reçoit du diamant. L’éclat farouche de Vial
 Pauvre type
 Pourquoi donc ne m’avisĂ©-je pas de m’écrier Pauvre HĂ©lĂšne ClĂ©ment
 ? » J’aime bien me prendre sur le fait. Au Maroc, j’ai passĂ© chez des propriĂ©taires de grandes cultures, exilĂ©s volontaires de France, tout entiers vouĂ©s Ă  leurs vastes domaines marocains. Ils avaient conservĂ© une curieuse maniĂšre, en lisant les journaux, de s’élancer sur Paris », avec un appĂ©tit, des sourires de fĂȘte
 Homme, ma patrie, tu demeures donc l’aĂźnĂ© de mes soucis ? Je n’y vois pas d’inconvĂ©nient. Mais, soucis, petites amours d’étĂ©, mourez ici en mĂȘme temps que l’ombre qui cernait ma lampe un chant outrecuidant de merle, rompant son fil de grosses perles rondes, roule jusqu’à moi. Le parfum des pins, nocturne encore, va se dissoudre au soleil imminent. La belle heure pour aller, dans la mer mal Ă©veillĂ©e oĂč chaque foulĂ©e de mes jambes nues crĂšve, sur l’eau d’un bleu lourd, une pellicule d’émail rose, quĂ©rir la litiĂšre d’algues dont je veux protĂ©ger le pied des jeunes mandariniers ! 
 VI Minet-ChĂ©ri, Il est Ă  peine cinq heures du matin. Je t’écris Ă  la lueur de ma lampe et Ă  celle d’un incendie bien prĂšs de chez moi, en face c’est la grange de Mme Moreau qui brĂ»le. A-t-on mis le feu exprĂšs ? Elle est pleine de fourrage. Les pompiers sont lĂ , dans mon petit jardin ; ils piĂ©tinent mes plates-bandes prĂ©parĂ©es pour les fleurs et les fraisiers. Il pleut du feu sur mon poulailler ; quelle chance que je n’aie plus voulu Ă©lever des poules ! Cela me faisait horreur de manger ou de faire manger des poules confiantes, que j’avais nourries. Que ce feu est beau ! Auras-tu hĂ©ritĂ© mon amour des cataclysmes ? HĂ©las, voilĂ  que crient et courent de toutes parts les pauvres rats qui s’échappent de la grange en flammes. Je pense qu’ils se rĂ©fugieront dans ma remise Ă  bois. Ne t’inquiĂšte pas pour le reste, le vent par chance est d’Est. Tu te rends compte que, s’il Ă©tait d’Ouest, je serais dĂ©jĂ  rĂŽtie. Comme je ne peux servir Ă  rien en personne, et qu’il ne s’agit que de paille, je puis donc m’abandonner Ă  mon amour pour les tempĂȘtes, le bruit du veut, les flammes en plein air
 Je vais, aprĂšs t’avoir rassurĂ©e en t’écrivant, prendre mon cafĂ© matinal, en contemplant le beau feu. » – Je n’ose naturellement pas vous offrir une si petite chose
, rĂ©pĂ©tait HĂ©lĂšne ClĂ©ment pour la seconde fois. La petite chose qu’elle m’a apportĂ©e hier, c’est une Ă©tude de mer, vue entre des figuiers de Barbarie, bleus de zinc sur le bleu chimique de la mer, une Ă©tude bien ramassĂ©e, toujours un peu trop solide. – Mais tu es pourtant venue pour me l’offrir, HĂ©lĂšne ! – Oui
 C’est parce qu’elle est bleue et que vous aimez Ă  vous entourer de bleus diffĂ©rents
 Mais, n’est-ce pas, on ne doit pas oser vous offrir de si petites choses
 Avait-elle donc vu chez moi de grandes choses » ? D’un geste circulaire, je pouvais me disculper
 Je la remerciai, et elle disposa avec gentillesse sa toile au bord d’une Ă©tagĂšre, sous un petit rayon rigide, couleur de foudre, qui perçait l’ombre entre deux persiennes. La toile brilla de tous ses bleus, laissa voir tous les artifices du peintre, comme un visage grimĂ© livre ses secrets sons le feu d’un projecteur, et HĂ©lĂšne soupira. – Vous voyez, dit-elle, ce n’est pas bon. – Qu’est-ce que tu reproches Ă  cette Ă©tude ? – Qu’elle est de moi, voilĂ  tout. D’un autre, elle serait meilleure. C’est difficile de peindre. C’est difficile d’écrire. – Vraiment ? Elle me posa cette question banale sur un ton de voix anxieux, plein d’incrĂ©dulitĂ© et de surprise. – Je t’assure. Les yeux de cette jeune fille, dans la pĂ©nombre que j’organise et soigne, chaque aprĂšs-midi, avec autant de soin que je ferais d’un bouquet, devenaient d’un vert sombre, et j’admirais, sous des cheveux qui cessaient d’ĂȘtre blonds, un cou de parfaite et vivante argile rouge, un fĂ»t dru, mouvant, long comme on voit aux ĂȘtres d’intelligence mĂ©diocre, mais en mĂȘme temps Ă©pais, proclamant la force, l’envie de parvenir, la confiance en soi
 – Vous travailliez, madame ? – Non, jamais Ă  cette heure-ci, du moins en Ă©tĂ©. – Alors, je vous dĂ©range moins que si j’étais venue Ă  une autre heure ? – Si tu me dĂ©rangeais, je te renverrais. – Oui
 Voulez-vous que je vous prĂ©pare une citronnade ? – Non, merci, – Ă  moins que tu n’aies soif ? Excuse-moi, je te reçois bien mal. –Oh !
 Elle fit un geste quelconque de la main, saisit un livre qu’elle ouvrit. La page blanche s’alluma sous le rayon qui fendait l’ombre, et jeta son reflet au plafond comme un miroir. La puissante lumiĂšre de l’étĂ© s’empare, pour de tels jeux, du moindre objet, l’exhume, le glorifie ou le dissout. Le soleil de midi noircit les gĂ©raniums rouges et prĂ©cipite verticalement sur nous une cendre triste. Il arrive qu’à midi les courtes ombres, que rĂ©sorbent les murs et le pied des arbres, soient le seul azur pur du paysage
 J’attendais, patiente, qu’HĂ©lĂšne ClĂ©ment partĂźt. Elle leva seulement un bras pour lisser ses cheveux du plat de la main. Sans la voir, son geste me l’eĂ»t rĂ©vĂ©lĂ©e blonde, sainement, un peu Ăącrement blonde
 Blonde, et Ă©mue, Ă©nervĂ©e, – je n’en pouvais douter. Elle baissa vite, avec embarras, son bras nu, belle anse rougeĂątre, encore un peu plate entre l’épaule et le coude. – Tu as de bien jolis bras, HĂ©lĂšne. Elle sourit pour la premiĂšre fois depuis son entrĂ©e, et me fit la grĂące de montrer de la confusion. Car, si femmes et jeunes filles reçoivent des hommes, sans broncher, des compliments sur les attraits prĂ©cis de leur corps, une louange fĂ©minine les flatte mieux, les pare d’une gĂȘne ensemble et d’un plaisir parfois assez profonds. HĂ©lĂšne sourit, puis leva l’épaule. – Ça m’avance Ă  quoi, avec ma chance ?
 – Ça pourrait donc t’avancer, sans ta chance ? J’employais lĂ , sournoisement, le procĂ©dĂ© de rĂ©ponse interrogative que je blĂąmais chez Vial
 Elle me regarda avec franchise, favorisĂ©e par la pĂ©nombre qui la changeait en jeune femme chĂątaine aux yeux vert foncĂ©. – Madame Colette, – commença-t-elle sans beaucoup d’effort, – vous avez bien voulu me traiter, l’autre Ă©tĂ© et celui-ci, en
 vraiment en
 – Petite copine ? suggĂ©rai-je. – Il y a deux jours, madame, j’aurais dit copine, en effet. J’aurais probablement ajoutĂ© que j’en avais marre et marre de tous les potes, ou quelque chose d’aussi personnel. Aujourd’hui, il ne me vient pas d’argot. Il ne me vient presque jamais d’argot avec vous, madame Colette. – Je peux m’en passer, HĂ©lĂšne. Cette enfant Ă©chauffait ma piĂšce fraĂźche et son Ă©motion Ă©paississait l’air. Je ne lui en voulus d’abord que de cela, et de raccourcir ma journĂ©e. Et puis, je connaissais le secret d’HĂ©lĂšne, et je craignais de m’ennuyer. DĂ©jĂ , je m’échappais, en esprit, vers la brĂ»lante terre battue de la terrasse, et j’écoutais, ressuscitĂ©s par mon attention, les criquets qui sciaient en menus Ă©clats la canicule
 En sursaut, j’ouvris mes sens Ă  tout ce qui resplendissait de l’autre cĂŽtĂ© des persiennes, et je ne tardai pas davantage Ă  exprimer mon impatience par un – Alors, HĂ©lĂšne ? 
 qu’une femme faite eĂ»t pris pour un congĂ© Ă  peine poli. Mais HĂ©lĂšne est une jeune fille tout entiĂšre et me le fit bien voir. Elle se jeta sur cet alors ?
 » avec une gĂ©nĂ©rositĂ© de bĂȘte Ă  laquelle on n’a jamais tendu encore de piĂšge, et parla – Alors, madame, je veux vous montrer que je suis digne de la confiance
 enfin, de l’accueil que vous m’avez fait. Je ne veux pas que vous me croyiez ni menteuse, ni
 Enfin, madame Colette, c’est vrai que je vis d’une maniĂšre trĂšs indĂ©pendante, et que je travaille
 Mais, tout de mĂȘme, vous savez assez la vie pour comprendre qu’il y a des heures pas drĂŽles
, que je suis une femme comme les autres
, qu’on n’échappe pas Ă  certaines sympathies
 Ă  certains espoirs, et justement cet espoir-lĂ  m’a trompĂ©e, m’a assez cruellement trompĂ©e, car j’avais des raisons de croire
 Dans ce pays mĂȘme, l’an dernier, madame, il m’avait parlĂ© en termes qui n’étaient pas ambigus
 Moins par malice que pour lui permettre de respirer, je demandai – Qui ? Elle le nomma, d’une maniĂšre musicale – Vial, madame. Le reproche, lisible dans ses yeux, ne blĂąmait pas ma curiositĂ©, mais bien la finasserie qu’elle jugeait indigne de nous. Aussi protestai-je – Je sais bien que c’est Vial, mon enfant. Et
 qu’allons-nous faire Ă  cela ? Elle se tut, entr’ouvrit la bouche, mordilla ses lĂšvres sĂ©chĂ©es. Pendant que nous parlions, la rigide hampe de soleil pailletĂ©e de poussiĂšre Ă©tait venue jusqu’à lui brĂ»ler l’épaule, et comme sous une mouche HĂ©lĂšne remuait le bras, repoussait de la main le sceau de lumiĂšre. Ce qui lui restait Ă  dire ne dĂ©passait pas ses lĂšvres. Il lui restait Ă  me dire Madame, je crois que vous ĂȘtes la
 l’amie de Vial, et c’est pour cela que Vial ne peut pas m’aimer. » Je le lui aurais bien soufflĂ©, mais les secondes passaient, et ni l’une ni l’autre nous ne dĂ©cidions de parler. HĂ©lĂšne recula un peu son fauteuil, et la laine de lumiĂšre caressa son visage. Je fus sĂ»re que dans un instant toute la jeune planĂšte – joues et front dĂ©couverts, arrondis, sĂ©lĂ©niens allait se crevasser, livrĂ©e aux sĂ©ismes des sanglots. Un duvet blanc, Ă  peine visible d’ordinaire, s’emperlait, autour de la bouche, d’une rosĂ©e d’émotion. HĂ©lĂšne s’essuyait les tempes, du bout de son Ă©charpe bariolĂ©e. Une rage de sincĂ©ritĂ©, une odeur de blonde exaspĂ©rĂ©e s’échappaient d’elle, encore qu’elle se tĂ»t de toutes ses forces. Elle me suppliait de comprendre, de ne point l’obliger Ă  parler ; mais je cessai soudain de m’occuper d’elle en tant qu’HĂ©lĂšne ClĂ©ment. Je lui rendis sa place dans l’univers, parmi les spectacles d’autrefois dont j’avais Ă©tĂ© le spectateur anonyme ou l’orgueilleux responsable. Cette honnĂȘte forcenĂ©e ignorera toujours qu’elle fut digne d’affronter dans ma mĂ©moire les larmes de dĂ©lices d’un adolescent, – le premier choc du feu sombre, Ă  l’aurore, sur une cime de fer bleu et de neige violette, – le desserrement floral d’une main plissĂ©e de nouveau-nĂ©, – l’écho d’une note unique et longue, envolĂ©e d’un gosier d’oiseau, basse d’abord, puis si haute que je la confondais, dans le moment oĂč elle se rompit, avec le glissement d’une Ă©toile filante, – et ces flammes, ma trĂšs chĂšre, ces pivoines Ă©chevelĂ©es de flammes que l’incendie secouait sur ton jardin
 Tu t’attablais, contente, cuiller en main, puisqu’il ne s’agissait que de paille »  Je revins volontiers Ă  HĂ©lĂšne, d’ailleurs. Elle balbutiait, empĂȘtrĂ©e de son incommode amour et de sa respectueuse suspicion. Te voilĂ  faillis-je lui dire. Une passante n’existe pas si aisĂ©ment. Elle parlait de la honte qu’elle avait, de son devoir de s’en aller d’un autre cĂŽtĂ© », elle se reprochait de m’avoir rendu visite aujourd’hui, promettait de ne jamais revenir, puisque
 » Elle tournait misĂ©rablement autour d’une conclusion dĂ©fendue par quatre ou cinq mots barbelĂ©s, affreux, inexpugnables, puisque vous ĂȘtes la
 l’amie de Vial. » Car elle n’aurait pas osĂ© dire la maĂźtresse ». Elle dĂ©passa vite le moment qui l’avait illuminĂ©e toute, et je regardais diminuer, s’éteindre, noircir mes souvenirs
 – Si au moins vous me disiez un mot, madame, rien qu’un mot, ne fĂ»t-ce que pour me jeter dehors
 Je n’ai rien contre vous, madame, je vous jure
 – Mais moi non plus, HĂ©lĂšne, je n’ai rien contre toi
 Et allez donc, les larmes. Ah ! ces grands chevaux de filles qui courent les chemins seules, sans faillir, mĂšnent leur voiture, fument du gros tabac et engueulent pĂšre et mĂšre
 – Voyons, HĂ©lĂšne, voyons
 Je ressens encore, en Ă©crivant, une grande rĂ©pulsion pour cette heure d’aujourd’hui, – minuit n’a pas sonnĂ© encore. – Je n’ose nommer qu’à prĂ©sent la cause de ma gĂȘne, de ma rougeur, de ma maladresse Ă  articuler quelques mots si simples elle se nomme timiditĂ©. En s’éloignant de l’amour et de l’exercice de l’amour, on la rencontre donc de nouveau ? C’était donc si difficile Ă  dire, ce que j’ai enfin dit Ă  cette quĂȘteuse en larmes Mais non, mon enfant, c’est une grosse sottise que vous imaginez là
 Personne ici ne prend plus rien Ă  personne
 Je vous pardonne bien volontiers, et si je peux vous aider
 » La brave fille n’en demandait pas tant. Elle me disait » Merci, merci », cĂ©lĂ©brait ma bontĂ© », d’une bouche bĂ©gayante et ses baisers me mouillaient les mains
 Ne me dites pas vous » madame, ne me dites pas vous »  Quand je lui ouvris la porte, le soleil abaissĂ© l’embrassa toute sur mon seuil, elle, sa robe blanche froissĂ©e, ses yeux gonflĂ©s, un peu riante, moite, repoudrĂ©e, peut-ĂȘtre touchante
 Mais je subissais ma mauvaise timiditĂ©, face Ă  face avec cette jeune HĂ©lĂšne en dĂ©sarroi. Le dĂ©sarroi n’est pas de la timiditĂ©. C’est au contraire une sorte de sans-gĂȘne, de plaisir Ă  se vautrer
 Ma journĂ©e n’a pas Ă©tĂ© une douce journĂ©e. J’ai encore des jours et des jours devant moi, je suppose ; mais je n’aime plus les gĂącher. TimiditĂ© dessaisonnĂ©e, un peu flĂ©trie, et amĂšre comme tout ce qui demeure suspendu, Ă©quivoque, inutile
 Ni parure, ni pitance
 Un faible sirocco, silencieux, va d’un bout de la chambre Ă  l’autre. Il ne ventile pas plus la piĂšce que ne ferait un hibou prisonnier. Quand j’aurai quittĂ© ces pages, couleur de jour clair dans la nuit, j’irai dormir sur le matelas de raphia, dehors. Le ciel entier tourne, sur la tĂȘte de ceux qui reposent Ă  la belle Ă©toile, et, si je m’éveille une ou deux fois avant le grand jour, la course des larges Ă©toiles, que je ne retrouve plus Ă  la mĂȘme place, me donne un peu de vertige
 Certaines fins de nuits sont si froides que la rosĂ©e, Ă  trois heures, se fraye un chemin de larmes sur les feuilles, et que le long pelage de la couverture d’Angora s’argente comme un pré  Ti-mi-di-tĂ©, j’ai eu de la timiditĂ©. Il ne fallait pourtant que parler de l’amour, et me laver du soupçon
 C’est que la crainte – mĂȘme la mienne – du ridicule Ă  des limites. Me voyez-vous, criant, le rouge de l’innocence au front, que Vial
 Au fait, qu’est-ce qu’il devient lĂ -dedans ? Toute la lumiĂšre de la petite histoire, l’hĂ©roĂŻne la rĂ©clame. Elle bondit au premier plan, y installe ses franches couleurs, son mauvais goĂ»t d’honorabilitĂ© inattaquable
 Et l’homme, lui ? Il se tait, il se terre. Quel avantage !
 VII Il ne s’est pas tu longtemps, l’homme. Je ne saurais admirer combien, voyageant subtilement sur trois cents mĂštres de cĂŽte, suivant comme un oiseau altĂ©rĂ© les courbes du rivage, la pensĂ©e d’HĂ©lĂšne avait Ă©tĂ© prompte Ă  forcer la maison, le repos de Vial. Je n’oublie pas de noter que ce matin, au lieu d’ouvrir la grille et de s’avancer parmi la bienvenue des chiens, Vial, accotĂ© Ă  la grille, criait de loin – C’est nous deux Luc-Albert Moreau ! Et, du bras, il me dĂ©signait, – singuliĂšrement vĂȘtu de noir et les mains croisĂ©es, l’Ɠil humide comme celui des biches, armĂ© de patience et de douceur autant qu’un saint campagnard, – Luc-Albert Moreau. – Tu as donc besoin de rĂ©fĂ©rences ? criai-je Ă  Vial. Entrez, vous-deux-Luc-Albert ! Mais Luc-Albert voulut partir aussitĂŽt, car il allait Ă  la rencontre de toiles vierges et de sa femme, l’une apportant les autres. – Vous m’excusez
 Plus une toile Ă  la maison
 Plus une toile dans la ville
 Des hectares, des hectares de toiles dĂ©vastĂ©s, mis en couleur par les AmĂ©ricains et les TchĂ©co-Slovaques
 Je peins sur des fonds de carton Ă  chapeau
 Ils disent que c’est la faute de la gare
 Oh ! cette gare ! Vous savez comment est cette gare
 En mĂȘme temps il semblait, d’une main en conque, absoudre et bĂ©nir tout ce que sa parole condamnait. La jeunesse de la journĂ©e persistait sous le soleil de dix heures, grĂące Ă  une brise active qui venait du golfe. Une gaĂźtĂ© dans la lumiĂšre, le clapotement des mĂ»riers, l’envers frais de la trĂšs grande chaleur, rappelaient le mois de juin. Les bĂȘtes rajeunies erraient comme au printemps, une grande main nocturne semblait avoir effacĂ© deux mois sur la terre
 AbusĂ©e, allĂ©gĂ©e, je menais Ă  bien, sans peine, le paillage des mandariniers. Dans la fosse circulaire creusĂ©e autour de leur tronc sur deux mĂštres de diamĂštre, j’entassais l’algue dessalĂ©e, puis je la recouvrais de terre que je damais des deux pieds ainsi qu’une vendange, et le vent printanier, Ă  mesure, sĂ©chait ma sueur
 Soulever, pĂ©nĂ©trer, dĂ©chirer la terre est un labeur, – un plaisir – qui ne va pas sans une exaltation que nulle stĂ©rile gymnastique ne peut connaĂźtre. Le dessous de la terre, entrevu, rend attentifs et avides tous ceux qui vivent sur elle. Les pinsons me suivaient, fondant sur les vers avec un cri ; les chats humaient ce peu d’humiditĂ© qui brunit les mottes friables ; la chienne grisĂ©e forait, Ă  toutes pattes, son terrier personnel
 À ouvrir la terre, ne fĂ»t-ce que l’espace d’un carrĂ© de choux, on se sent toujours le premier, le maĂźtre, l’époux sans rivaux. La terre qu’on ouvre n’a plus de passĂ©, elle ne se fie qu’au futur. Le dos brĂ»lĂ©, le nez cirĂ©, le cƓur sonnant sourdement comme un pas derriĂšre un mur, j’étais si appliquĂ©e que j’oubliais un moment Vial. Le jardinage lie les yeux et l’esprit Ă  la terre, et je me sens de l’amour pour l’aspect heureux, l’expression d’un arbrisseau secouru, nourri, Ă©tayĂ©, embourgeoisĂ© dans son paillis couvert de terre neuve
 – Tout de mĂȘme, Vial, si c’était le vrai printemps, comme la terre serait plus odorante ! – Si c’était le vrai printemps
 rĂ©pĂ©ta Vial. Mais alors, nous serions loin d’ici, et privĂ©s de l’odeur de cette terre. – Patience, Vial, bientĂŽt je viendrai ici au printemps
 et Ă  l’automne
 et aussi pendant les mois qui servent Ă  bourrer les intervalles entre deux saisons
 FĂ©vrier, tiens, ou bien la deuxiĂšme quinzaine de novembre
 La deuxiĂšme quinzaine de novembre, et les vignes nues
 Ce tout petit mandarinier en boule, crois-tu qu’il a un bon style, dĂ©jĂ  ? Rond comme une pomme ! Je tĂącherai de lui garder cette forme-là
 Dans dix ans
 Il faut croire que quelque chose d’invisible, d’indicible, m’attend au bout de ce terme, puisque je bronchai sur les dix ans et ne poursuivis pas. – Dans dix ans ?
 rĂ©pĂ©ta Vial en Ă©cho. Je relevai la tĂȘte pour rĂ©pondre, et je trouvai que ce garçon bien tournĂ©, logĂ© Ă  l’étroit dans sa belle peau brune, faisait, en dĂ©pit d’un vĂȘtement blanc, une tache bien sombre dans mon enclos, sur le mur rose, sur les bĂątons de Saint-Jacques, sur les gĂ©raniums et les dahlias
 – Dans dix ans, Vial, on cueillera de belles mandarines sur ce petit arbre. – Vous les cueillerez, dit Vial. – Moi ou quelqu’un d’autre, ça n’a pas d’importance. – Si, dit Vial. Il baissa le nez, qu’il porte un peu grand, et me laissa soulever l’arrosoir plein sans m’aider. – Ne te fatigue pas, Vial ! – Pardon
 Il Ă©tendit un bras de bronze, une main aux doigts dĂ©licats que le soleil a teints. Il y avait un contraste sensible entre la vigueur du bras et la main aux longs doigts, et je haussai les Ă©paules, en dĂ©daignant le secours de cette main. – Peuh
 – Oui, je sais bien
 Vial supplĂ©e aux mots qui manquent dans une phrase, et traduit une exclamation dans son sens juste. – Je n’ai pas
 pensĂ© ça pour te froisser. C’est assez joli, une main d’homme fine. – C’est assez joli, mais ça ne vous plaĂźt pas. – Pas pour un terrassier, naturellement
 Oh ! je vais claquer de congestion, vivement un bain ! La peau de mon dos se fend, le haut des bras me pĂšle, et quant Ă  mon nez
 Songe ! depuis ce matin, sept heures et demie ! Je suis affreuse, n’est-ce pas ? Vial me regarda au visage, aux mains ; le soleil le contraignait Ă  cligner des yeux, en rebroussant la lĂšvre supĂ©rieure sur les dents. Sa grimace se changea en une petite convulsion dĂ©solĂ©e, et il rĂ©pondit – Oui. C’était, je l’avoue, la seule rĂ©ponse que je n’attendisse pas. Et l’accent de Vial ne me permettait pas la plaisanterie. Je voulus pourtant rire, en m’essuyant le cou et le front – Eh bien, mon vieux, tu n’y vas pas par quatre chemins, toi, an moins
 Et je trouvai un petit rire maladroit de femme pour insister – Alors, tu me trouves affreuse, et tu me le dis ? Vial me dĂ©visageait toujours, et toujours avec une expression de souffrance intolĂ©rante, et il me fit attendre sa rĂ©ponse – Oui
 Il y a trois heures que vous vous acharnez Ă  ce travail imbĂ©cile
 mettons inutile
 comme presque tous les jours
 Depuis trois heures, vous cuisez au soleil, vos mains ressemblent aux mains de l’homme qui vient en journĂ©e, votre casaquin sans jupe a perdu sa couleur, et vous n’avez pas daignĂ© vous poudrer le visage depuis ce matin. Pourquoi, pourquoi faites-vous cela ?
 Oui, je sais que vous y prenez du plaisir, vous dĂ©pensez une espĂšce d’acharnement batailleur
 Mais il y a d’autres plaisirs du mĂȘme ordre
 Je ne sais pas, moi
 Cueillir des fleurs, marcher au bord de l’eau
 Coiffer votre grand chapeau blanc, nouer une Ă©charpe bleue autour de votre cou
 Vous avez de si beaux yeux, quand vous voulez
 Et songer un peu Ă  nous, qui vous aimons, qui valons bien ces petits arbres de rien, il me semble
 Il sentit venir la fin de son audace, et il ajouta encore un » C’est vrai, ça ! » de pure bouderie, en remuant la terre du bout du pied. Le soleil coulait de haut sur sa joue de bronze bien rasĂ©e. Sur un tel visage, la jeunesse ne dut jamais ĂȘtre Ă©clatante. L’Ɠil marron a de la profondeur, une marge de bistre avantageuse. La bouche profite d’une forte denture, et du sillon qui divise la lĂšvre supĂ©rieure. Vial jouira d’une vieillesse dĂ©cente, d’un Ăąge mĂ»r oĂč on dira de lui, en considĂ©rant le nez long Ă  bosse modĂ©rĂ©e, un ferme menton, le sourcil saillant Qu’il a dĂ» ĂȘtre beau garçon ! » Il rĂ©pliquera avec un soupir Ah ! si vous m’aviez connu Ă  trente ans ! Sans fatuitĂ©, je
 » Et ce ne sera pas vrai
 VoilĂ  Ă  quoi je songeais, en m’essuyant la nuque et en rangeant mes cheveux, devant un homme qui venait de m’adresser, pour la premiĂšre fois depuis que nous nous connaissons, des paroles chargĂ©es d’un sens secret. Eh oui ! À quoi donc croit-on que nous songeons, nous autres, tournĂ©es vers la jeunesse d’autrui, retranchĂ©es dans une seule sorte prĂ©caire de sĂ©curitĂ©, en regardant les hommes – et les femmes ? Nous sommes, certes, impitoyables dans nos jugements, et pour ma part, si je m’élance vers le dĂ©tachement, je prends appui sur un solide Tu ne peux plus me servir a rien
 » pour monter jusqu’au je veux donc, moi, t’ĂȘtre utile Ă  quelque chose
 » Me dĂ©vouerai-je encore ? Oui, si je ne puis m’en dispenser. À celui-ci, Ă  celle-là
 Le moins possible. Mais je me sens encore trop fragile pour une parfaite solitude harmonieuse, qui tinte aux moindres chocs mais garde sa forme, son calice ouvert tournĂ© vers le monde vivant
 Je pensais quand mĂȘme Ă  Vial en regardant Vial, et en frottant sur mes jambes la terre lĂ©gĂšre, sableuse et salĂ©e. Rien ne me pressait de rĂ©pondre, et peut-ĂȘtre prolongeai-je Ă  plaisir le silence oĂč je me mouvais Ă  l’aise, puisqu’il ne s’agissait que de paille
 » et que la timiditĂ©, la ti-mi-di-tĂ© d’hier Ă©tait morte. O homme ! adversaire ou ami, fronton fidĂšle Ă  renvoyer, Ă  rĂ©flĂ©chir tout ce que nous te lançons, interlocuteur-né  D’un pied assurĂ©, j’enjambai ma derniĂšre emblavure – Viens donc, mon petit Vial. On va aller au bain, et puis, j’ai Ă  te parler. Si tu veux dĂ©jeuner avec moi, il y a des sardines farcies. Il s’est trouvĂ© que le bain, troublĂ© par la crainte des requins – c’est le mois oĂč ils s’égarent dans les eaux riveraines et les golfes ; mon voisin, dans sa barque, atterrit l’autre jour contre le flanc d’un squale, d’ailleurs manquant de tirant d’eau et fort mal Ă  l’aise – ne nous apporta ni silence, ni intimitĂ©. Les touristes du voisinage et mes camarades d’étĂ©, au nombre d’une dizaine, fĂȘtaient le temps lĂ©ger et le bain tiĂšde par contraste. Le requin annuel, nous sommes assez sages pour le redouter. Quand nous plongeons, les yeux ouverts parmi le trouble cristal couleur de mĂ©duse, la moindre ombre imprĂ©vue de nuage, voguant sur le fond de sable blanc, nous rejette vers la surface, essoufflĂ©s et pas trĂšs fiers. Nus, mouillĂ©s, dĂ©sarmĂ©s, nous nous sentions ce matin aussi unis qu’un groupe de naufragĂ©s aux antipodes, et des mĂšres rappelaient leurs enfants barboteurs, comme pour les garer du vol des zagaies et du bras des pieuvres. – On assure, disait GĂ©raldy, hors de l’eau Ă  mi-corps comme une sirĂšne, que les bambins du Pacifique jouent dans l’eau avec les requins, et leur donnent du talon dans le museau ; en nageant entre deux eaux. Ainsi
 – Non ! hurlait Vial. On vous a trompĂ© ! Il n’y a pas de bambins dans le Pacifique ! Nous vous interdisons toute dĂ©monstration ! Revenez immĂ©diatement sur le rivage ! Et nous riions, parce que c’est bon de rire, et qu’on rit aisĂ©ment sous un climat oĂč se rĂ©fugient la chaleur, le vrai long Ă©tĂ©, les brises, le loisir d’affirmer Demain, nous aurons, et aprĂšs-demain encore, un jour pareil Ă  celui qui coule en instants bleus et or, un jour de temps arrĂȘtĂ© », un jour misĂ©ricordieux, dont les ombres dĂ©pendent d’un rideau tirĂ©, d’une porte close, d’un feuillage, et non d’une tristesse du ciel
 » J’ai fait attention, aujourd’hui, Ă  la maniĂšre dont mes amis et mes voisins de golfe me quittent aprĂšs le bain d’onze heures, qui prend fin vers midi et demi. Aucun des hommes prĂ©sents n’a demandĂ© Ă  Vial Vous venez ? » Aucun ne lui a proposĂ© » Je vous mets Ă  votre porte, c’est mon chemin. » Ils savaient que Vial dĂ©jeunerait avec moi. Les jours oĂč j’ignore si Vial dĂ©jeune ou non avec moi, ils le savent tout de mĂȘme. Aucun d’eux, quand ils s’éloignĂšrent de part et d’autre vers les pointes de la plage en croissant de lune, n’a eu l’idĂ©e de s’arrĂȘter, de se retourner pour voir si Vial venait
 Mais aucun d’eux ne voudrait me causer de la peine, ou de l’irritation, en disant Ă  Vial Ah ! oui, c’est vrai, vous restez là
 » Vial, sombre, les regardait s’éloigner. Les autres jours, il n’était assombri que par leur prĂ©sence
 Un secret, bien gardĂ© par ses dĂ©tenteurs, couvĂ© hermĂ©tiquement, se conserve sans dommage, et sans fruit. Mais HĂ©lĂšne ClĂ©ment a parlĂ©, et l’honorable quiĂ©tude est finie. Le secret violĂ© Ă©parpille sa semence de secret Ă©ventĂ©. Vial a maintenant les façons d’un homme qu’on a rĂ©veillĂ© en pleine nuit en lui volant ses vĂȘtements, et poussĂ© hors de sa maison. Et je me sens non pas offensĂ©e, ni irritĂ©e, mais dĂ©senchantĂ©e, un peu, de ma solitude
 Vingt-quatre heures, quelques paroles il ne faudra que vingt-quatre heures de plus, quelques autres paroles, et le temps reprendra son cours limpide
 Il y a des riviĂšres heureuses, dont le cours silencieux n’est troublĂ© que d’un seul hoquet, un sanglot d’eau qui marque la place d’un caillou immergé  – Vial, dĂšs qu’on aura pris le cafĂ©, j’ai des choses Ă  te dire. Car le repas appartient au soleil tamisĂ©, Ă  l’apaisement qu’apporte et prolonge le bain frais, aux bĂȘtes quĂ©mandeuses. Les disques du soleil bougeaient faiblement sur la nappe, la plus jeune chatte, dressĂ©e contre une jarre, fouillait de la patte la panse d’argile rose Ă  guirlandes
 Mais il se trouva que, dĂšs le cafĂ© servi, vint le jardinier-pĂ©piniĂ©riste, qui but avec nous. Ensuite je guidai le jardinier, Ă  travers la vigne, jusqu’aux clĂŽtures d’arbustes Ă©branchĂ©s, amaigris, qu’il faut renforcer par des plants neufs, pour garer du mistral la vigne et les jeunes pĂȘchers
 Puis mon sommeil d’aprĂšs-midi, diffĂ©rĂ©, reprit ses droits
 Qu’il me jette la pierre, celui qui n’a pas connu, par un grand jour chaud de Provence, l’envie de dormir ! Elle pĂ©nĂštre par le front, par les yeux qu’elle dĂ©colore, et tout le corps lui obĂ©it, avec les tressaillements de l’animal qui rĂȘve. Vial ?
 Parti, dissous dans la flamboyante torpeur, rĂ©sorbĂ© au passage par l’ombre d’un pin ou d’un espalier
 Il Ă©tait trois heures et demie
 Quel souci, quel devoir tiennent, sous ce climat, contre le besoin de dormir, d’ouvrir, au centre ardent de la journĂ©e, un frais abĂźme ? Vial revint, comme une Ă©chĂ©ance diffĂ©rĂ©e. Il revint sans revenir, se bornant Ă  dĂ©poser chez eux mes voisins d’en face, mes tranquilles voisins retranchĂ©s dans leur belle vigne Ă©talĂ©e, qui tient en respect le lotisseur. Il revint, de blanc vĂȘtu, au soir tombĂ©, et comme il feignait de tourner sa cinq chevaux pour repartir, je l’appelai sĂ©vĂšrement – Eh bien, Vial ?
 Un verre d’eau de noix ? Il avança dans l’allĂ©e sans mot dire, et pendant qu’il fendait l’air bleu du soir, je trouvai affreusement tristes cet homme Ă  la tĂȘte penchĂ©e, l’heure tout Ă  coup refroidie, la petite maison ordinaire oĂč veillait, debout sur le seuil, une femme au visage indistinct, et la lampe rouge posĂ©e sur la balustrade
 Affreusement, affreusement tristes
 Écrivons, redoublons ces mots que la nuit dorĂ©e les accueille
 Affreusement tristes, abandonnĂ©s, encore tiĂšdes, a peine vivants, muets de je ne sais quelle honte
 La nuit dorĂ©e va finir ; entre les Ă©toiles pressĂ©es se glisse une pĂąleur qui n’est dĂ©jĂ  plus le bleu parfait des minuits d’aoĂ»t. Mais tout est encore velours, chaleur nocturne, plaisir retrouvĂ© de vivre Ă©veillĂ©e parmi le sommeil
 – c’est l’heure la plus profonde de la nuit, et non loin de moi mes bĂȘtes familiĂšres semblent, Ă  un battement des flancs prĂšs, privĂ©es de vie. Affreusement tristes, tristes Ă  ne pouvoir les supporter, Ă  nouer la gorge et tarir la salive, Ă  inspirer le plus bas instinct de terreur et de dĂ©fense, – n’y a-t-il pas eu un instant, impossible Ă  Ă©valuer, oĂč j’aurais lapidĂ© l’homme qui avançait, oĂč, devant ses pas, j’aurais poussĂ© ma brouette vide, jetĂ© le rĂąteau et la bĂȘche ? La chienne, qui ne gronde jamais, gronda par contagion subtile, et Vial lui cria Mais c’est Vial ! » comme il eĂ»t criĂ© Ami ! » dans un danger. Notre entrĂ©e dans la salle basse, rose, bleue, remit tout en place. Le drame, la fĂ©erie de la peur, l’illusion sentimentale, il n’est plus en mon pouvoir de les nourrir au delĂ  d’un moment. Vial souriait, la lĂšvre remontĂ©e sur les dents, Ă©bloui par les deux lampes allumĂ©es, car les jours diminuent, et la fenĂȘtre ne contenait plus qu’un grand vivier de ciel vert, trouĂ© de deux ou trois Ă©toiles aux pulsations dĂ©sordonnĂ©es. – Ah ! ça fait du bien, ces lampes
 soupira Vial. Il leur tendait les mains, comme Ă  un Ăątre. – Les cigarettes sont dans le pot bleu
 Tu as eu les journaux aujourd’hui ? – Oui
 Vous les voulez ? – Oh ! moi, tu sais, les journaux
 C’était pour avoir des nouvelles des incendies de forĂȘts. – Il y a eu des incendies de forĂȘts ? – Il y en a toujours au mois d’aoĂ»t. Il s’assit en visiteur, alluma une cigarette comme au théùtre, et j’atteignis sous la table la brique plate sur laquelle j’ouvre, Ă  l’aide d’une petite masse de plomb – souvenir de l’imprimerie du Matin » – les amandes de pins pignons. Tous les travaux que je n’aime pas sont ceux qui rĂ©clament de la patience. Pour Ă©crire un livre il faut de la patience, et aussi pour apprivoiser un homme en Ă©tat de sauvagerie, et pour raccommoder du linge usĂ©, et pour trier les raisins de Corinthe destinĂ©s au plum-cake. Je n’aurai Ă©tĂ© ni bonne cuisiniĂšre, ni bonne Ă©pouse, et je coupe les ficelles la plupart du temps au lieu de dĂ©nouer les nƓuds. Vial, assis de biais, avait l’air pris dans une trappe, et je commençai patiemment Ă  dĂ©nouer le bout de ficelle
 – Ce bruit de pignons Ă©clatĂ©s t’agace ? Si tu as soif, l’alcarazas est lĂ  dehors, et les citrons. – Je sais, merci. Il m’en voulait de ma prĂ©venance exceptionnelle. Sournois, il constatait que j’avais chaussĂ© des espadrilles catalanes neuves, et solennellement endossĂ© une robe de coton immaculĂ©e, une de ces robes de nĂ©gresse, blanches, jaunes, rouges, qui fleurissent la cĂŽte et suivent la loi solaire plutĂŽt que celles de la mode. En mangeant mes pignons j’ouvris un illustrĂ©, Vial fuma sans relĂąche et suivit d’une maniĂšre appliquĂ©e le vol des chauves-souris devant la fenĂȘtre, sur un champ de ciel assombri par degrĂ©s. Un bloc de mer, pĂ©trifiĂ© et noir sous le ciel, se distinguait encore de la terre. L’hydravion du soir, prĂ©cĂ©dĂ© du fa grave qu’il arrache au vent, parut et promena son fanal rouge parmi des feux plus pĂąles. La chatte, dehors miaula pour entrer, et se dressa contre le grillage abaissĂ©, en le grattant dĂ©licatement, comme une joueuse de harpe. Mais Vial rit de la voir, et elle disparut aprĂšs avoir arrĂȘtĂ© sur lui un froid regard. – Elle ne m’aime pas, soupira Vial. Je ferais pourtant toutes les bassesses pour la conquĂ©rir. Si elle le savait, croyez-vous qu’elle m’aimerait un peu mieux ? – Elle le sait, sois-en sĂ»r. Il se contenta de cette rĂ©ponse pendant quelques minutes, puis sollicita un autre apaisement, une autre rĂ©ponse – Est-ce que les Luc-Albert, ou le Ravissant, ou je ne sais plus qui, ne devaient pas entrer vous dire bonsoir en revenant de dĂźner au Commerce, ce soir ? J’avais cru comprendre
 Ou bien c’était peut-ĂȘtre vous qui deviez y aller
 Est-ce que les Carco
 Je ne me souviens pas bien
 Je le regardai de travers. – Les peintres dorment, Ă  cette heure-ci. Depuis quand est-ce que je reçois le soir ? Les Carco sont Ă  Toulon. – Ah, bon
 SecrĂštement fatiguĂ©, il prit le parti de s’étendre Ă  demi. La joue appuyĂ©e aux coussins du divan, il s’accrochait involontairement Ă  la corne d’un des coussins, les yeux fermĂ©s et la main crispĂ©e, comme suspendu Ă  un rĂ©cif
 Que faire de cette Ă©pave ? Quel embarras
 Et puis, pensez-vous, la gĂȘne de nos Ăąges respectifs, de la diffĂ©rence d’ñges ? Que vous ĂȘtes loin de ce qui arrive en pareil cas
 Nous n’y songeons mĂȘme pas, nous autres. Nous y songeons certainement moins que ne fait l’homme mĂ»r, que tout cependant autorise Ă  afficher son amour pour de tendres jeunes filles. Si vous saviez de quel cƓur lĂ©ger nous acceptons, nous oublions notre devoir d’aĂźnesse » ! Nous y songeons juste pour nous armer de coquetterie, rechercher l’hygiĂšne et la parure, la ruse aimable, – imposĂ©es d’ailleurs aux jeunes femmes pareillement. Non, non, quand j’écris quel embarras » je ne veux pas qu’un lecteur, plus tard, s’y trompe. Il ne faut pas qu’on nous imagine, nous autres », tremblante et Ă©pouvantĂ©es sous la lumiĂšre d’un court avenir, mendiantes devant l’homme aimĂ©, abĂźmĂ©es dans la conscience de notre Ă©tat. Nous portons avec nous plus d’inconscience, Dieu merci, de bravoure et de puretĂ©. Qu’est-ce, pour nous autres, qu’une diffĂ©rence de quinze ans ? Ce n’est pas avec cette bagatelle qu’on nous fait peur, lorsque nous touchons au jour de raisonner lĂ -dessus avec une sagesse – ou une folie – digne de l’autre sexe. Je ne saurais choisir, pour l’affirmer, un meilleur temps que celui-ci oĂč me voici toute sage, relativement veuve, douce Ă  mes souvenirs et pleine du vƓu de demeurer telle
 Quand j’écris nous », je la mets Ă  part, elle, de qui me vient le don de secouer les annĂ©es comme un pommier ses fleurs. Écoutez-la me conter un dĂźner de noces Le soir, grand dĂźner de quatre-vingt-six couverts, est-ce assez dire qu’il Ă©tait exĂ©crable ? Si j’étais morte ce jour-lĂ , ç’aurait Ă©tĂ© de ces quatre heures et demie de mauvaise nourriture, Ă  laquelle je n’ai guĂšre touchĂ©. J’y ai reçu force compliments. Sur ma toilette ? Oh ! que non, sur ma jeunesse. Soixante-quinze ans
 Ce n’est pas vrai, dis ? Est-ce qu’il faut vraiment renoncer bientĂŽt Ă  ĂȘtre jeune ? » Mais non, mais non, n’y renonce pas encore, – je ne t’ai connue que jeune, ta mort te garde de vieillir, et mĂȘme de pĂ©rir, toi qui m’accompagnes
 Ta derniĂšre jeunesse, celle de tes soixante-quinze ans, dure toujours un grand chapeau de paille, qui couchait dehors en toute saison, la coiffe. Sous cette cloche d’épeautre finement tressĂ© s’ébattent tes yeux gris, vagabonds, variables, insatiables, Ă  qui l’inquiĂ©tude, la vigilance imposent bizarrement la forme d’un losange. Pas plus de sourcils que la Joconde, et un nez, mon Dieu, un nez
 Nous avons un vilain nez » disais-tu en me regardant, sur le ton Ă  peu prĂšs de Nous avons une ravissante propriĂ©tĂ©. » Et une voix, et une dĂ©marche
 Quand des Ă©trangers entendaient sur l’escalier tes petits pas de jeune fille, et ta folle maniĂšre d’ouvrir une porte, ils se retournaient et demeuraient interdits de te voir dĂ©guisĂ©e en vieille petite dame
 Est-ce qu’il faut vraiment renoncer Ă  ĂȘtre jeune ? » Je n’en vois pas l’utilitĂ©, ni mĂȘme la biensĂ©ance. Vois, ma chĂšre, combien ce garçon dĂ©semparĂ©, flottant autour d’un espoir mort-nĂ© qu’il tourne et retourne, vois combien nous le trouvons ancien, traditionnel, et lourd Ă  mouvoir ! Qu’en aurais-tu fait, qu’en fallait-il faire ? Oui, quel embarras
 Ce corps accrochĂ© Ă  une corne de coussin, sa modestie dans l’état chagrin, sa dissimulation minutieuse, – tout cela qui gisait sur mon divan, quel embarras !
 Encore un vampire, je n’en pouvais douter. Je nomme ainsi ceux qui s’attaquent Ă  ma pitiĂ©. Ils ne demandent rien. » Laissez-moi seulement lĂ , dans l’ombre !
 » Le temps qui s’écoula dans le silence fut long. Je lisais, puis je cessais de lire. Un autre jour, j’aurais pu supposer que Vial dormait. Car il arrive Ă  mes amis de dormir sur mon divan, au bout d’une journĂ©e de pĂȘche, de voiture, de bains, de travail mĂȘme, qui leur ĂŽte la parole et les enchante de sommeil sur place. Celui-ci ne dormait pas. Celui-ci Ă©tait malheureux. Souffrance, premier dĂ©guisement, premiĂšre offensive du vampire
 Vial, loin du bonheur, feignait le repos, et je sentis remuer au fond de moi celle qui maintenant m’habite, plus lĂ©gĂšre Ă  mon cƓur que je ne fus jadis Ă  son flanc
 Je sais bien que c’est elle, ces mouvements de pitiĂ© que je n’aime pas. Mais elle ne les aimait pas non plus La niĂšce du pĂšre Champion va mieux. Ton frĂšre aura de la peine Ă  la tirer de lĂ . Je lui ai envoyĂ© du bois, et ne pouvant rien de plus en ce moment, j’ai quĂȘtĂ© encore une fois pour elle. Mais c’est une chose que je ne sais pas faire aimablement, car le rouge me monte au front dĂšs que je vois ceux qui ne donnent rien et vivent dans leur fromage, et je suis portĂ©e plus Ă  les engueuler qu’à leur faire des grĂąces
 Pour ta chatte, je reviens chaque aprĂšs-midi Ă  la Petite Maison pour lui donner un peu de lait chaud et lui faire une flambĂ©e de bois. Quand je n’ai rien, je lui cuis un Ɠuf. Ce n’est pas que cela m’amuse, grand Dieu, mais je ne suis jamais en repos quand je crois qu’un enfant ou un animal ont faim. Alors je fais en sorte de me mettre en repos tu connais mon Ă©goĂŻsme. » VoilĂ  le mot ! Trouvait-elle pas ses mots mieux que personne ? ÉgoĂŻsme. Cet Ă©goĂŻsme la menait, elle, de porte en porte, criant qu’elle ne pouvait pas supporter le froid qui pĂ©trifiait, l’hiver, dans une chambre sans feu, des enfants indigents. Elle ne pouvait pas supporter qu’un chien Ă©bouillantĂ© par son maĂźtre le charcutier ne trouvĂąt d’autre secours que de hurler et se tordre, au pied d’une maison fermĂ©e et insensible
 Ma trĂšs chĂšre, vois-tu, du haut de cette nuit propice Ă  la veille, plus chaude et rehaussĂ©e d’or qu’une tente de velours, vois-tu mon souci ? Qu’aurais-tu fait Ă  ma place ? Tu sais oĂč dĂ©jĂ  elles m’ont menĂ©e, les attaques d’un Ă©goĂŻsme que je tiens de toi ? Elles t’ont conduite Ă  la ruine matĂ©rielle, oĂč tu t’es Ă©chouĂ©e ayant tout donnĂ©. Mais ne plus possĂ©der d’argent, ce n’est qu’une des Ă©tapes du dĂ©nĂ»ment. Ferme dans ta pauvretĂ© dĂ©finitive, tu devenais nette et reluisante Ă  mesure que tu Ă©tais mieux rongĂ©e. Mais il n’est pas sĂ»r que tu n’eusses pas, Ă  la vue de ce corps mi-couchĂ©, fait un petit dĂ©tour, en soulevant le bord de ta jupe, comme quand tu passais une flaque
 En ton honneur, je voulus enfin montrer ma force Ă  celui qui, raidi d’apprĂ©hension, feignait de dormir. – Tu dors, Vial ? Il veillait, et ne tressaillit pas. – Un peu abruti, dit-il en se redressant. Il lissa ses cheveux en arriĂšre, rajusta sa chemise ouverte et son veston de flanelle, renoua une de ses espadrilles. Je lui trouvai le nez long, et cette figure comme comprimĂ©e entre deux battants de porte qu’on voit aux gens qui croient dissimuler leurs contrariĂ©tĂ©s. Je ne le pressai pas, sachant bien qu’il est malsĂ©ant d’entraĂźner Ă  la psychologie un homme qui n’est pas sĂ»r de ses boutons de chemise ou de ses lacets de chaussure. – Vial, je t’ai dit ce matin que j’avais Ă  te parler. Il inclina la tĂȘte avec une majestĂ© un peu nĂšgre. – VoilĂ . Mon petit Vial, quel beau temps ! Écoute l’hydravion en ton de fa, le doux vent haut placĂ© entre l’est et le nord, respire le pin et la menthe du petit marais salĂ©, dont l’odeur gratte au grillage comme la chatte ! Vial dĂ©voila ses yeux qu’il tenait baissĂ©s, ouvrit en grand son visage surpris, oĂč toute sa bonne foi d’homme apparut, et je me sentis solide en face d’un ĂȘtre plein de candeur, neuf aux artifices de la parole. – Vial, as-tu vu les raisins de la vigne ? As-tu vu que les grappes sont dĂ©jĂ  massives et teintes en bleu, si serrĂ©es qu’une guĂȘpe n’y entrerait pas ? Songes-tu qu’on va devoir vendanger avant le quinze septembre ? Veux-tu parier que la saison va s’écouler sans que les orages aient dĂ©passĂ© les Maures, oĂč la montagne les rassemble comme des ballons au bout d’un fil ? Il pleut Ă  Paris, Vial. Il pleut aussi Ă  Biarritz et Ă  Deauville. La Bretagne moisit et le DauphinĂ© se couvre de champignons. La Provence seule
 Pendant que je parlais, il rapetissait ses yeux et refermait tout son visage
 C’est une occupation sans fin qu’un ĂȘtre vivant. Celui-ci ne me livrait plus qu’un entrebĂąillement circonspect de lui-mĂȘme. C’est un homme, il craint l’ironie. Au mĂ©pris de toute mĂ©lancolie, il n’était plus que perplexe, et gourmĂ©. – Tu me Comprends, Vial ? C’est un trĂšs beau temps de l’annĂ©e que je passe ici. C’est, je te l’assure, un trĂšs beau temps aussi de ma vie. Tu aimes ces mois que tu passes ici ? Par des mouvements imperceptibles, les traits de Vial reconstituĂšrent une face d’homme courageux, Ă  qui l’on rend la facultĂ© d’user de son courage. – Non, rĂ©pondit-il, je ne les aime pas. Je ne les Ă©changerais pas contre quoi que ce soit au monde, mais je ne les aime pas. Pendant ce temps-lĂ  non seulement je ne travaille guĂšre, mais encore je ne suis pas heureux. – Je croyais que tu crĂ©ais un ensemble » pour
 – Pour les Quatre Quartiers, c’est exact. Mes maquettes sont prĂȘtes. C’est un gros travail. Living-room, chambres, salle Ă  manger, toute la maison
 J’emploie mes quatre sous, et mĂȘme un peu plus, Ă  rĂ©aliser en bois et en mĂ©tal mes modĂšles. Mais si je rĂ©ussis, c’est pour moi la direction des ateliers d’ameublement moderne aux Quatre Quartiers
 – Tu ne m’en as jamais appris aussi long lĂ -dessus. – C’est exact Ă©galement. Vous ne vous intĂ©ressez que peu aux ameublements modernes. – Je m’intĂ©resse du moins Ă  ce qui concerne mes amis. Vial se cala sur le divan avec le mouvement du cavalier qui s’affermit en selle. – Madame, je n’ai pas une minute l’illusion d’ĂȘtre votre ami. Des amis comme moi, Ă  qui vous jetez le tutoiement, la poignĂ©e de main et votre bonne humeur d’étĂ©, vous n’en savez pas le nombre. – Tu es modeste. – Je suis clairvoyant. Ce n’est pas trĂšs difficile. Il parlait d’une voix respectueuse, Ă©gale et montrait un visage dĂ©voilĂ©, de grands beaux yeux, ma foi, qui se posaient librement sur les miens ou sur n’importe quel point de ma personne. – C’est vrai, Vial, que je suis plus familiĂšre que liante. Mais en matiĂšre d’amitiĂ©, est-ce que le temps presse si fort ? Nous serions devenus des amis
 plus tard. Je te connais mal
 Il agita une main vivement en l’air, pour effacer mes paroles – Je vous en prie, madame ! Je vous en prie ! – Tu m’appelais Colette, hier ? – Devant les gens, oui, pour ĂȘtre confondu dans la foule anonyme. Si vous m’accordiez un peu d’attention, vous sauriez que, de ma vie, je ne vous ai appelĂ©e par votre nom quand nous Ă©tions seuls. Et nous nous sommes trouvĂ©s seuls trĂšs souvent, depuis le premier juillet. – Je le sais. – Au ton de ces trois mots-lĂ , madame, je vois que nous arrivons Ă  ce qui nous touche. – À ce qui te touche. – Ce qui vous est incommode, madame, me touche en effet plus que tout. LĂ  nous nous reposĂąmes un moment, car la rapiditĂ© de nos rĂ©pliques, que nous n’avions pas prĂ©vue, nous eĂ»t menĂ©s Ă  l’accent d’une querelle. – Doucement, Vial, doucement ! Froid des Ă©paules, et puis tout d’un coup
 Il sourit par imitation. – C’est la certitude de la condamnation qui dĂ©cide quelquefois les accusĂ©s Ă  se mettre Ă  table ». Alors ils racontent aussi bien leur crime que leur premier amour, ou le baptĂȘme de leur petite sƓur
 N’importe quoi. Il fit craquer ses doigts serrĂ©s entre ses genoux et me questionna d’une maniĂšre pressante – Madame, qu’est-ce que vous voulez de moi ? Ou plutĂŽt qu’est-ce que vous ne voulez pas ? Je suis sĂ»r dĂ©jĂ  que ce que vous me demanderez me sera le plus pĂ©nible, et que je ferai ce que vous voudrez. Comme la noblesse de l’homme, mĂȘme limitĂ©e Ă  son expression verbale, nous frappe d’apprĂ©hension, nous retarde dans notre chemin ! Le goĂ»t fĂ©minin d’habiller en hĂ©ros un homme, quand il parle d’immoler son confort sentimental, il est encore bien vivace en moi
 – Bon. Alors ça va aller tout seul. HĂ©lĂšne ClĂ©ment
 – Non, madame, pas HĂ©lĂšne ClĂ©ment. – Comment, pas HĂ©lĂšne ClĂ©ment ? – Comme je le dis, madame. Aucune HĂ©lĂšne ClĂ©ment. Assez d’HĂ©lĂšne ClĂ©ment. Autre chose. – Mais comprends-moi, voyons ! Attends ! Tu ne sais seulement pas
 Elle est venue, hier, et je n’ai pas eu de peine Ă  acquĂ©rir la certitude
 – Bravo, madame ! VoilĂ  qui fait honneur Ă  votre perspicacitĂ©. Vous avez acquis la certitude ? J’en suis ravi. N’en parlons plus. Un petit feu pointu brillait dans les yeux de Vial, et il me dĂ©visageait avec impertinence. Quand il vit que j’allais me fĂącher, il posa ses mains sur les miennes. – Non, madame, n’en parlons plus. Vous voulez me faire savoir qu’HĂ©lĂšne ClĂ©ment m’aime, que mon indiffĂ©rence la dĂ©sole, que je dois prendre en pitiĂ© et mĂȘme en amour cette belle jeune fille saine », – c’est de GĂ©raldy – et l’épouser ? Bon. Je le sais. C’est fini. N’en parlons plus. Je retirai mes mains. – Oh ! si tu le prends comme ça, Vial
 – Oui, madame, je le prends comme ça, et, bien plus fort, je vous reproche d’avoir amenĂ© le nom de cette jeune fille dans notre conversation. Vous aviez une raison de le faire ? Laquelle ? Dites-la ! Mais dites-la ! Vous vous intĂ©ressez Ă  cette jeune fille ? Vous la connaissez bien ? Vous ĂȘtes chargĂ©e d’assurer l’avenir et mĂȘme le bonheur d’une frĂȘle crĂ©ature qui atteint Ă  peine ses vingt-six ans ? Vous avez de l’affection pour elle ? Vous ĂȘtes son amie ? 
 RĂ©pondez, madame, rĂ©pondez plus vite ! Pourquoi ne rĂ©pondez-vous pas plus vite ? Parce que je ne vous en laisse pas le temps ? Pour rĂ©pondre oui » de bon cƓur Ă  toutes mes questions, il ne faut pas longtemps, madame, et vous ĂȘtes prompte, d’habitude
 Vous n’aimez pas HĂ©lĂšne ClĂ©ment, et passez-moi l’expression, vous vous fichez pas mal de son bonheur, qui d’ailleurs ne vous regarde en aucune maniĂšre. Ne vous fĂąchez pas, c’est liquidĂ©, c’est fini. Ouf ! Je boirai bien un peu de citronnade et je vais vous en prĂ©parer un verre. Ne bougez pas. Il nous versa de quoi boire, et ajouta – À part ça, je ferai ce que vous voudrez, je vous le rĂ©pĂšte. Je vous Ă©coute
 – Pardon C’est toi qui as parlĂ© de te mettre Ă  table ». – Je serais sans excuse, madame, de retarder la suite du joli couplet sur la belle saison. Ah ! si du moins j’avais ressenti, au cƓur, le battement, aux mains le froid annonciateur, dans tout le corps une cĂ©lĂ©bration de l’angoisse ! Ce fut alors, et non plus tard, si je me connais bien, que je regrettai entre nous l’absence du suprĂȘme intrus, le dĂ©sir. PrĂ©sent, c’est en lui, il me semble, que j’aurais puisĂ©, sans effort, le sens de notre rendez-vous de ce soir, l’épice, le danger qui lui faisait dĂ©faut. Il me parut aussi trop visible que Vial voulĂ»t marquer le contraste entre le jeune compagnon d’hier, le mon petit Vial » enrĂ©gimentĂ© dans une Ă©quipe de camarades d’étĂ©, et l’amant parfaitement autonome
 – Vial, nous n’avons pas besoin de beaucoup de paroles pour nous entendre, je l’ai dĂ©jĂ  remarquĂ©. C’était lĂ  une politesse ambiguĂ«, qui porta plus loin que je ne le voulais. – C’est vrai ? dit Vial, c’est vrai ? Vous le pensez ? À combien d’hommes dans votre vie avez-vous dit une chose pareille ? Peut-ĂȘtre ne l’avez-vous dit qu’à moi ? D’ailleurs, je n’en trouve trace dans aucun de vos livres
aucun, non
 Ce que vous venez de dire lĂ  se sĂ©pare du mĂ©pris de l’amour qu’ou devine toujours un peu, en vous lisant, dans votre amour de l’amour
 Ce n’est pas une parole que vous auriez dite Ă  un des hommes que
 – Nous n’avons que faire de mes livres ici, Vial. Je ne pus lui dissimuler le dĂ©couragement jaloux, l’injuste hostilitĂ© qui s’emparent de moi quand je comprends qu’on me cherche toute vive entre les pages de mes romans. – Laisse-moi le droit de m’y cacher, fĂ»t-ce Ă  la maniĂšre de la Lettre volĂ©e
 » Et revenons Ă  ce qui nous occupe. – Rien ne nous occupe ensemble, madame, et j’en suis bien triste. Vous vous ĂȘtes mis en tĂȘte de planter entre vous et moi une troisiĂšme personne. Renvoyez-la, et nous serons seuls. – Mais c’est que je lui ai promis
 Vial leva ses mains noires au bout de ses manches blanches. – Ah ! voilĂ  ! Vous lui avez promis ! Et promis quoi ? Franchement, madame, qu’est-ce que vous venez faire lĂ -dedans ? – Pas si haut, Vial, Divine dort dans la cabane de la vigne
 La petite ClĂ©ment m’a dit que l’an dernier, ici mĂȘme, vous aviez Ă©changĂ© des paroles qui pouvaient lui faire croire
 – C’est bien possible, dit Vial. Cette annĂ©e, c’est changĂ©, voilĂ  tout. – Ce n’est pas chic. Vial se tourna vers moi avec roideur – Pourquoi donc ? Ce qui ne serait pas chic, c’est qu’ayant changĂ©, moi, je ne l’en aie pas avertie. Je n’ai ni enlevĂ© une enfant mineure ni couchĂ© avec une fille honnĂȘte. C’est tout ce que vous avez Ă  me reprocher ? C’est en l’honneur de cette bluette que vous avez prĂ©parĂ© votre couplet de la belle saison ? C’est en vue du bonheur d’HĂ©lĂšne ClĂ©ment, que vous avez dĂ©cidĂ© – car vous l’avez dĂ©cidĂ© – de me bannir ? Pourquoi choisissez-vous, pour l’éloigner, celui qui tient le plus Ă  vous et vous entend le mieux ? C’est lĂ  la promesse que vous avez faite Ă  HĂ©lĂšne ClĂ©ment ? Elle l’a obtenue de vous, au nom de quoi ? De la morale » ? Ou de notre diffĂ©rence d’ñges ? Elle en est bien capable ! s’écria-t-il d’un ton de gaĂźtĂ© discordant. Je lui donnai, avec un hochement de dĂ©nĂ©gation, mon regard le plus affectueux. Pauvre Vial, quel aveu
 Il y songeait donc, lui, Ă  notre diffĂ©rence d’ñges ? Quel aveu de tourments, de muets dĂ©bats
 – Faut-il te l’avouer, Vial ? Je ne songe jamais Ă  la diffĂ©rence d’ñges. – Jamais ? comment, jamais ? – Je veux dire
, je n’y pense pas. Pas plus qu’à l’opinion des imbĂ©ciles. Et ce n’est pas cette promesse-lĂ  que j’ai faite Ă  HĂ©lĂšne. Vial, – je posai ma main Ă  plat, comme il m’arrive souvent avec lui, sur son poitrail bombĂ© – c’est donc vrai que tu t’es attachĂ© Ă  moi ? Il abaissa les paupiĂšres et serra la bouche. – Tu t’es attachĂ© Ă  moi, malgrĂ©, comme tu dis, la diffĂ©rence des Ăąges
 S’il n’y avait pas d’autre barriĂšre entre nous, je t’assure que celle-lĂ  ne pĂšserait pas lourd Ă  mes yeux. Il fit, du menton vers ma main ouverte sur sa poitrine, un trĂšs lĂ©ger mouvement sauvage, et rĂ©pliqua promptement – Je ne vous demande rien. Je ne vous demanderai mĂȘme pas ce que vous pouvez nommer une autre barriĂšre. Je suis mĂȘme Ă©tonnĂ© de vous entendre parler de
 de ces choses qui vous concernent, aussi
 aussi naturellement. – Il faut bien en parler, Vial. Ce que j’ai affirmĂ© Ă  HĂ©lĂšne ClĂ©ment, c’est seulement, – d’une maniĂšre assez mal dĂ©terminĂ©e, d’ailleurs – c’est que je n’étais pas un obstacle entre toi et elle, et que je n’en serais jamais un. Vial changea de visage, rejeta d’un revers de bras ma main appuyĂ©e Ă  sa poitrine. – Ça, c’est le comble, cria-t-il en Ă©touffant sa voix. Quelle inconscience
 Vous mĂȘler
 Vous mettre sur le mĂȘme plan qu’elle ! Vous poser en rivale gĂ©nĂ©reuse ! Rivale de qui ? Pourquoi pas d’une midinette ? C’est incroyable ! Vous, madame, vous ! Vous poser, vous conduire comme une femme ordinaire, vous que je voudrais voir, je ne sais pas, moi
 Il m’assignait dans l’air, de sa main levĂ©e, un niveau trĂšs haut, celui d’une maniĂšre de socle, et je l’interrompis avec une ironie qui me fit de la peine. – Vial, laisse-moi encore un peu parmi les vivants. Je ne m’y trouve pas mal. – Oh ! madame
 Vial me contemplait, tout suffoquĂ© de reproche et de chagrin. Il appuya vivement sa joue sur le haut de mon bras nu, et fermant les yeux – Parmi les vivants ?
 rĂ©pĂ©ta-t-il. Mais la cendre, mĂȘme la cendre de ces bras-lĂ , elle serait encore plus chaude qu’une chair vivante, et elle garderait leur forme de collier
 Je n’eus pas Ă  rompre un contact, qu’il interrompit aussitĂŽt pour que je fusse contente de lui. Je l’étais, et je lui fis oui, oui » de la tĂȘte, en le regardant. La fatigue, une buĂ©e bleu-noir qui lui poussait aux joues Ă  cause de la nuit avancĂ©e
 Trente-cinq, trente-six ans, ni laid, ni malsain, ni mĂ©chant
 Je m’enlisais dans cette nuit sans souffle, qui traversait le moment du sommeil unanime, et il Ă©manait de ce garçon Ă©mu, peu vĂȘtu, une odeur de minuit amoureux qui me poussait doucement vers la tristesse. – Vial, comment donc vis-tu, en dehors de moi ? Tu me comprends ? – De peu de chose, madame
 De peu de chose
 et de vous. – Ça ne te fait pas un lot bien riche. – C’est Ă  moi de l’estimer. Je m’irritai – Mais, brute obstinĂ©e, oĂč t’en vas-tu, oĂč t’en allais-tu sans rien dire, avec cette habitude de moi que tu as prise ? – Je n’en sais rien, ma foi, dit-il nĂ©gligemment. La vĂ©ritĂ© est que j’y pensais le moins possible. Quelquefois, quand vous n’aviez pas le temps de me recevoir, Ă  Paris, je me disais
 Il sourit pour lui-mĂȘme, dĂ©jĂ  tout au dĂ©sir de se peindre, de paraĂźtre au jour – Je me disais Oh ! tant mieux, l’envie de la voir me passera plus vite en ne la voyant pas. Je n’ai qu’à patienter, et quand j’y retournerai, elle aura tout d’un coup soixante, soixante-dix ans, alors la vie redeviendra possible et mĂȘme agrĂ©able
 » – Oui, 
 Et puis ? – Et puis ? Et puis quand je retournais vous voir, c’était juste un jour oĂč tous vos dĂ©mons Ă©taient rĂ©veillĂ©s, et vous aviez mis de la poudre, allongĂ© vos yeux, passĂ© une robe neuve, et il n’était question que de voyages, de théùtre, et de jouer ChĂ©ri » en tournĂ©e, et de planter de la vigne et des pĂȘchers, et d’acheter une petite auto
 Et c’était tout Ă  recommencer
 C’est la mĂȘme chose ici, d’ailleurs, acheva-t-il en ralentissant. Pendant le silence qui suivit, rien ne troubla, dehors, l’immobilitĂ© de toutes choses. Dans le rayon de la lampe la chatte, couchĂ©e sur la terrasse au creux de la chaise longue, se roula en turban pour prĂ©dire l’approche de la rosĂ©e, et le craquement de l’osier retentit comme sous une voĂ»te. Vial m’interrogeait des yeux comme si c’eĂ»t Ă©tĂ© mon tour d’intervenir. Mais qu’aurais-je ajoutĂ© Ă  son profond contentement mĂ©lancolique ? Il me savait sans doute Ă©mue. Je l’étais. Je ne fis qu’un signe, qu’il interprĂ©ta dans le sens de Continue
 » et une expression presque fĂ©minine, pleine de sĂ©duction, passa sur ses traits, comme si toute la brune face d’homme allait Ă©clater sur un Ă©blouissant visage ; mais cela ne dura point. C’était seulement l’éclat d’un semblant de triomphe, d’une parcelle de bonheur
 Allons, un peu de hĂąte, un peu de rigueur, dĂ©trompons cet honnĂȘte homme
 Plus rapide que moi, il s’engageait davantage – Madame, reprit-il en se retenant de s’échauffer, je n’ai plus grand’chose Ă  vous dire. Je n’ai jamais eu grand’chose Ă  vous dire. Personne n’est plus dĂ©pourvu de desseins, d’arriĂšre-pensĂ©es, – je pourrais presque ajouter ; de dĂ©sirs – que moi. – Si, il y a moi. – Pardonnez-moi, je ne peux pas vous croire. Vous m’avez appelĂ© ce soir
 – Hier soir. Il passa la main sur sa joue, devint confus de la sentir rĂąpeuse – Oh
 qu’il est tard
 Vous m’avez appelĂ© hier soir, et hier matin vous m’aviez
, convoquĂ©. N’était-ce que pour me parler de la petite ClĂ©ment ? Et de votre obligation de vous dĂ©faire de moi ? – Oui
 J’hĂ©sitais, et il se rebella – Qu’est-ce qu’il y a encore, madame ? Je vous en prie, ne vous mettez pas en tĂȘte que j’ai besoin d’ĂȘtre mĂ©nagĂ©, ou soignĂ©. J’aime autant vous avouer que je ne suis mĂȘme pas malheureux. Vraiment pas. Je me faisais jusqu’ici l’effet de quelqu’un qui porte sur lui quelque chose de trĂšs fragile. Tous les jours, je respirais Encore rien de cassĂ© aujourd’hui ! » Il n’y aurait jamais eu rien de cassĂ©, madame, si une main Ă©trangĂšre assez lourde, peut-ĂȘtre pas trĂšs bien intentionnĂ©e
 – Allons, laisse-la, cette petite
 AussitĂŽt que je les entendis, j’eus honte de mes paroles. J’en ai honte encore en les Ă©crivant. Des paroles, un ton de rivale doucereuse, de perfide belle-mĂšre
 C’était l’hommage invĂ©tĂ©rĂ©, le bas acquiescement qui sort de nous quand l’homme le sollicite, l’homme, luxe, gibier de choix, le mĂąle rarissime
 Imprudent, Vial brilla de joie comme un tesson au clair de lune. – Mais je la laisse, madame, je n’ai jamais voulu que la laisser ! Je ne demande rien Ă  personne, moi ! Je suis si gentil, si commode
 Tenez, madame, vous me proposeriez, vous-mĂȘme, de changer, de
 d’amĂ©liorer mon sort, que je serais capable de m’écrier Foin ! et mĂȘme Vade retro ! » Et il Ă©clata de rire – tout seul. Il venait de dĂ©passer ses moyens. Ce n’est presque jamais impunĂ©ment qu’un homme fait s’essaye Ă  la gaminerie. Pour rĂ©ussir, en outre, dans la canaillerie aimable, il lui faut une grandeur atavique dans le mal, le don de l’improvisation, au moins la lĂ©gĂšretĂ© dĂ©volue Ă  quelques Satans moyens, – toutes vertus auxquelles l’extrĂȘme jeunesse n’est pas embarrassĂ©e de supplĂ©er
 Peut-ĂȘtre l’honnĂȘte Vial, en faisant la fille » comme une petite bourgeoise qui se jette Ă  la rue par dĂ©sespoir, tentait-il, pour me plaire, de se plier Ă  un gabarit d’homme que lui fournissaient trois cents pages signĂ©es de mon nom, oĂč je chante des immunitĂ©s masculines un peu infamantes ? J’aurais pu en sourire. Mais, en mĂȘme temps que la nuit, je me dĂ©pouillais de langueur, bientĂŽt d’ombres. Par la porte venait un froid qu’engendrait l’inimitiĂ© entre un jeune souffle et l’air d’hier, Ă©chauffĂ© par nos deux corps. La dalle du seuil luisit comme sous la pluie, et le fantĂŽme haillonneux du grand eucalyptus reprit par degrĂ©s sa place sur le ciel. Vial, dans l’erreur, attendait tout de sa passivitĂ©. Ce n’est pas une tactique Ă©trangĂšre Ă  l’homme, – au contraire. Vial appartient Ă  une catĂ©gorie d’amants que je n’aurai fait, au cours de ma vie amoureuse, qu’entrevoir dans un lointain dont je demeure responsable. Il doit ĂȘtre un peu gris le long des journĂ©es, mais tout phosphorescent l’ombre venue, et apte Ă  l’amour, accort pendant l’amour comme sont les paysans jeunes, les ouvriers en fleur, – je le voyais, ma foi, comme si j’y Ă©tais
 Vial me couvrit vivement d’une Ă©charpe de laine, pourtant je n’avais pas frissonnĂ©. – Cela vous suffit ? Vous aurez assez chaud ? Voici bientĂŽt le jour, madame. Il m’est tĂ©moin que je n’ai jamais espĂ©rĂ© le voir se lever, seul avec vous dans votre maison. Laissez-moi tout de mĂȘme en ĂȘtre orgueilleux, sinon heureux. Je pĂšche souvent par orgueil, comme il arrive aux gens de petite origine qui se dĂ©goĂ»tent du milieu oĂč ils sont nĂ©s. DĂ©goĂ»té  voilĂ , je suis nĂ© dĂ©goĂ»tĂ©. Mes camarades de la guerre blaguaient mon dĂ©goĂ»t des femmes quelconques, de l’aventure banale. Un prince n’est pas plus dĂ©goĂ»tĂ© que moi
 C’est comique, n’est-ce pas ? – Non, dis-je distraitement. – Si vous saviez, continua-t-il plus bas, il n’y a qu’ici que j’ai vĂ©cu des jours aussi longs
 De tous les secours que vous m’aurez portĂ©s, il n’y en a aucun qui vaille cette couleur que votre Ă©galitĂ© donne aux jours, le goĂ»t qu’ils prennent Ă  glisser sur vous. En dĂ©pit d’une espĂšce de garçonnisme, de bon-garçonnisme qui est, chez vous, entiĂšrement affecté  Je ne l’interrompis pas. Une lumiĂšre bleue, sourde, collait Ă  son front et aux mĂ©plats de ses joues, les lampes orangĂ©es rougirent sous la progression insinuante du bleu. Un oiseau, dans l’enclos, se libĂ©ra de la nuit par un cri si long, si Ă©tranger Ă  la mĂ©lodie, qu’il me donna l’illusion de m’arracher au sommeil. Sombre dans son vĂȘtement blanc, ramassĂ© au creux du divan, Vial appartenait encore mollement Ă  la nuit, et je mis Ă  profit, pour le mieux voir, la sournoise rĂ©surrection d’un ancien double » qui s’éveillait en moi avec le jour, un double Ăąpre Ă  l’échange physique, expert Ă  traduire en promesses la forme d’un corps. Ce corps-ci, la nuditĂ© quotidienne du bain m’avait rendu familiers ses contours, l’épaule Ă  l’égyptienne, le cou cylindrique et fort, et surtout ce lustre, ces caractĂšres Ă©pars et mystĂ©rieux qui confĂšrent Ă  certains hommes un grade dans la hiĂ©rarchie voluptueuse, dans l’aristocratie animale
 Ainsi, – sentant que le temps m’était mesurĂ© – je me hĂątais d’aspirer par toutes mes brĂšches la chaleur qui me venait d’un spectacle interdit, puisqu’il ne s’agissait que de paille
 » – 
 quand on se tire de la guerre d’une maniĂšre aussi avantageuse, je peux dire aussi banale, avec ces deux cicatrices au bras, on ne demande, aprĂšs, qu’à vivre beaucoup, Ă  travailler beaucoup. Mais mon pĂšre
 Que lui manque-t-il donc ? Quel dĂ©sordre ? Quel drame de gestation, de croissance ? Il n’a rien de commun avec des ĂȘtres que j’ai connus, dont j’ai tenu entre mes mains, sous mon regard, la suffocation contagieuse
 – 
Tout dĂ©sirer, tout deviner, prĂ©tendre Ă  tout au fond de soi-mĂȘme, c’est un grand malheur pour un garçon qui est obligĂ© de vivre mĂ©diocrement, et qui ne savait pas qu’un jour il lui serait donnĂ© de se faire entendre de vous
 Oui. Mais il n’y a aucune chance que son aspect, son effort pour me joindre, sa souffrance mĂȘme me suggĂšrent le supplice du germe sous la terre, le tourment de la plante que sa hĂąte, son devoir de fleurir vont jusqu’à dĂ©chirer
 Je les ai connus, puis perdus, les ĂȘtres qui juraient – ainsi ils attestaient ma force – de pĂ©rir si je ne les dĂ©livrais d’eux-mĂȘmes, de n’éclore jamais si je leur refusais leur seul climat ma prĂ©sence
 Mais celui-ci a dĂ©jĂ  fleuri et dĂ©fleuri plus d’une fois
 – 
et je n’ai pas de honte Ă  me montrer Ă  vous plus Ă©tonnĂ©, plus pauvre en souvenirs que si la vie venait de commencer pour moi
 Oui. Mais tu ne viens pas de la commencer. C’est seulement une comparaison. Tu ne peux pas m’y tromper, mĂȘme en usant de ton innocence. Nous autres, nous n’avons affaire gĂ©nĂ©ralement, Ă  la fin de nos derniers et valeureux combats, qu’au pire ou au meilleur ; il n’y a pas grand mĂ©rite Ă  dĂ©mĂȘler que tu n’es ni l’un, ni l’autre
 Je m’appuie sur un avenir dont on pourrait compter les heures. Un tel avenir, si je rentrais dans la lice, serait tout entier vouĂ© Ă  de brĂ»lantes vĂ©ritĂ©s, Ă  des amertumes que rien n’égale, – ou bien Ă  des duels oĂč de part et d’autre on veut se surpasser en orgueil. Vial, tu es promis Ă  un destin plus facile que de me surpasser en orgueil
 – Cher ValĂšre Vial ! Je m’aidai d’un cri pour m’élancer hors du lieu prĂ©servĂ©, du haut duquel je pouvais choisir de porter coups, ou secours
 – Madame ! Je suis lĂ , madame. C’est mĂȘme mon plus grand crime. Il se leva, roidi de sa longue veille, et d’un Ă©tirement il brisa tous ses angles. Sa belle livrĂ©e d’étĂ©, polie et brune, parut souillĂ©e, aux joues, de barbe dure qui perçait la peau. Le blanc brillant de ses yeux Ă©tait moins net qu’hier. Sans soins et sans repos nocturne, que disait mon visage ?
 J’y pense aujourd’hui, je n’y pensais pas hier. Je ne pensais qu’à sceller, d’une meurtrissure ou d’une accolade, la nuit achevĂ©e enfin. Un couple, occupĂ© de lui-mĂȘme, ne connaĂźt pas de brefs colloques. Qu’ils sont longs, ces entretiens oĂč s’agitent les bĂątards mal venus de l’amour.,. Des pĂȘches, oubliĂ©es dans une coupe, se rappelĂšrent Ă  moi par leur parfum sĂ»ri ; l’une d’elles, oĂč je mordis, rouvrit Ă  ma faim et Ă  ma soif le monde matĂ©riel, sphĂ©rique, bondĂ© de saveur dans peu d’instants le lait bouillant, le cafĂ© noir, le beurre reposĂ© au fond du puits rempliraient leur office de panacĂ©e
 – Cher ValĂšre Vial, tu m’as dĂ©tournĂ©e de ce que j’avais commencĂ© Ă  te dire, il y a
 – je lui montrai par jeu une des derniĂšres Ă©toiles, d’un jaune pĂąle et qui avait suspendu sa danse de scintillations – il y a un moment. – Vous n’avez qu’à continuer, madame. Ou a recommencer. Je suis toujours lĂ . AmitiĂ© sincĂšre, feinte d’amitiĂ© ?
 Au plaisir que je reçus de sa voix amicale, je comptai ce que cette nuit de veille avait usĂ© de mes forces. – Vial, je voudrais te parler comme Ă  un ĂȘtre humain affectueux, – s’il est des ĂȘtres humains affectueux. Ma restriction venait Ă  point Vial buta sur le mot honni de tous les amants, et son regard me reprit sa confiance. – Je t’ai dit que je vivais ici une belle saison de l’annĂ©e, mais surtout une belle saison de ma vie
 C’est une vĂ©ritĂ© qui ne date pas de trĂšs loin
 Mes amis le savent
 Il demeurait muet, et comme tari. – 
De sorte que je ne me sens pas toujours trĂšs assurĂ©e dans mon Ă©tat rĂ©cent. Quelquefois je suis forcĂ©e de me demander, – quand je dĂ©ploie une grande activitĂ© soudaine qui se traduit par des nettoyages, des jardinages insensĂ©s ou un dĂ©mĂ©nagement, – si c’est de l’allĂ©gresse nouvelle ou un reste de vieille fiĂšvre. Tu comprends ? Il rĂ©pondit oui » de la tĂȘte, mais il me montrait une figure d’étranger, et je ne m’avisai pas, alors, qu’il pouvait souffrir. – Faire peau neuve, reconstruire, renaĂźtre, ça n’a jamais Ă©tĂ© au-dessus de mes forces. Mais aujourd’hui il ne s’agit plus de faire peau neuve, il s’agit de commencer quelque chose que je n’ai jamais fait. Comprends donc, Vial, c’est la premiĂšre fois, depuis que j’ai passĂ© ma seiziĂšme annĂ©e, qu’il va falloir vivre – ou mĂȘme mourir – sans que ma vie ou ma mort dĂ©pendent d’un amour. C’est si extraordinaire
 Tu ne peux pas le savoir
 Tu as le temps. Vial, empreint de sĂ©cheresse, obstinĂ© des pieds Ă  la tĂȘte, se refusait sans paroles Ă  toute comprĂ©hension, Ă  tout allĂ©gement. Je me sentais trĂšs fatiguĂ©e, prĂȘte Ă  reculer devant l’invasion vermeille qui se levait de la mer, mais je voulais aussi terminer cette nuit – le mot s’offrit Ă  moi, ne me quitta plus – honorablement. – Tu comprends, il faut dĂ©sormais que ma tristesse si je suis triste, ma gaĂźtĂ© si je suis gaie, se passent d’un motif qui leur a suffi pendant trente annĂ©es l’amour. J’y arrive. C’est prodigieux. C’est tellement prodigieux
 Quelquefois des accouchĂ©es, aprĂšs leur premier sommeil de dĂ©livrance, s’éveillent en recommençant le rĂ©flexe du cri
 J’ai encore, figure-toi, le rĂ©flexe de l’amour, j’oublie que j’ai rejetĂ© mon fruit. Je ne m’en dĂ©fends pas, Vial. TantĂŽt je m’écrie en dedans Ah ! mon Dieu, pourvu qu’Il soit encore lĂ  ! » et tantĂŽt Ah ! mou Dieu, pourvu qu’Il ne soit plus lĂ  ! » – Qui ? demanda Vial avec naĂŻvetĂ©. Je me mis Ă  rire, et je flattai son beau poitrail accessible, dans la chemise ouverte, au vent du matin et Ă  ma main, – ma main qui est plus vieille que moi, mais je devais bien, Ă  cette heure-lĂ , paraĂźtre son Ăąge
 – Personne, Via], personne
 Plus personne. Mais je ne suis pas morte, il s’en faut, ni insensible. On peut me faire de la peine
 Tu pourrais me faire de la peine. Tu n’es pas homme Ă  t’en contenter ? Une longue main aux doigts minces, rapide comme une patte, saisit la mienne. – Je m’en arrangerais encore, dit Vial sourdement. Ce ne fut qu’une intimidation passagĂšre. Je sus grĂ© Ă  Vial d’un pareil aveu, j’en goĂ»tai la forme un peu outrageante, l’indiscutable et directe origine. Je retirai ma main sans violence, je haussai les Ă©paules, et je voulus, comme Ă  un enfant, lui faire honte – Oh ! Vial
 Quelle fin nous verrais-tu donc, si je t’écoutais ? – Quelle fin, rĂ©pĂ©ta-t-il. Ah ! oui
 Mais la vĂŽtre, – ou la mienne. J’avoue, ajouta-t-il avec complaisance, oui, j’avoue qu’à certains moments, votre mort ne m’aurait pas dĂ©plu. Je ne trouvai rien Ă  redire Ă  un vƓu aussi traditionnel. Un lĂ©ger trĂ©buchement des prunelles, un rire vague me montraient que Vial ne renonçait pas tout Ă  fait Ă  l’espoir de se conduire en Ă©nergumĂšne, et je me mis Ă  craindre, petitement, qu’on ne surprĂźt sur mon seuil ce garçon dĂ©fait. Il fallait se hĂąter, le jour allait nous assaillir, les premiĂšres hirondelles sifflantes cernaient le toit. Une longue jonque de nuages, teinte d’un violet Ă©pais et sanguin, amarrĂ©e au ras de l’horizon, retardait seule le premier feu de l’aurore. À grand roulement de tonnerre creux et chantant, une charrette, sur le chemin de cĂŽte, annonça qu’elle menait des barriques vides. Vial releva, autour de sa barbe d’hier et de son brun visage que la veille et l’inanition verdissaient, le col de son veston blanc. Il s’appuyait d’un pied sur l’autre, comme s’il foulait de la neige, et il regarda assez longuement la mer, ma maison et deux siĂšges vides sur la terrasse. – Alors
 au revoir, madame. – Au revoir, cher Vial. Tu
 On ne te verra pas Ă  l’heure du dĂ©jeuner ? Il crut Ă  un excĂšs de prĂ©caution hostile, et fut blessĂ©. – Non. Ni demain. Je dois aller Ă  Moustier-Sainte-Marie, et de lĂ  dans des petits endroits, sur deux cents kilomĂštres de cĂŽte environ. Acheter des courtepointes provençales pour mon magasin de Paris
 Des plats de Varages qu’on m’a signalĂ©s, 
 – Oui
 Mais ce ne sont pas des adieux Ă©ternels » On se reverra, Vial ? – DĂšs que je le pourrai, madame. Il parut content d’avoir si bien rĂ©pondu en si peu de mots, et je le laissai s’en aller. Sa petite voiture dĂ©marra discrĂštement dans la profonde poussiĂšre blanche du chemin dessĂ©chĂ©. La chatte alors parut comme une fĂ©e, et j’allai dans la cuisine allumer le feu sans attendre Divine, car je tremblais de froid et je n’éprouvais que l’extrĂȘme besoin de me tremper dans une eau trĂšs chaude, dans un bain acidulĂ©, aromatique, un bain comme ceux oĂč l’on se rĂ©fugie, Ă  Paris, par les noirs matins de l’hiver. VIII Nous aimons, colons Ă©parpillĂ©s sur la cĂŽte, les dĂźners impromptus, parce qu’ils nous rĂ©unissent pour une heure ou deux et parce qu’ils ne violent pas la paix de nos demeures, le secret de notre vie d’étĂ© qui ne comporte point de rĂ©unions d’aprĂšs-midi ni de goĂ»ters Ă  cinq heures. Le protocole de la saison veut qu’un caprice unanime, plutĂŽt qu’une amicale prĂ©mĂ©ditation, rĂšgle nos rapports. Une invitation Ă  huitaine nous trouvera hĂ©sitants, Ă©vasifs Ah ! je ne sais pas si je suis libre
 Justement le gars Gignoux doit nous mener Ă  La Seyne
 » Ou bien nous travaillons, ou nous projetions d’aller justement » en forĂȘt manger du gibier braconné  Le hasard, d’habitude, confie notre vƓu de sociabilitĂ© brĂšve Ă  une voix, on ne sait d’avance laquelle. C’est celle du Grand DĂ©dĂ©, c’est le petit fifre nasillĂ© de Dorny, le bĂąillement boulimique de DaragnĂšs qui soupire Il fait creux
 » Il faut aussi que la demie de sept heures ait sonnĂ© au clocher bulbeux, qu’une derniĂšre flammĂšche du couchant, dansant au ventre des siphons, rejaillisse dans l’Ɠil vert et sorcier de Segonzac, et que des façades roses du quai, plus chaudes que l’air rafraĂźchi, sorte une vague odeur de pain. La voix nonchalante s’élĂšve – Qu’est-ce qu’il peut bien y avoir Ă  manger chez la Lyonnaise ? Personne n’a bougĂ©, et pourtant la rĂ©ponse arrive, chargĂ©e de prĂ©cisions surprenantes. – Rien. Des tomates, et du jambon de pays. – Chez nous, il y a une grosse mortadelle, et du beau gorgonzola, murmure une autre voix douce qui est celle de la violoniste Morhange. Mais ça ne fait pas assez pour tous
 – Et ma soupe de mes oignons gratinĂ©e, c’est de la crotte de bique, alors ? crie ThĂ©rĂšse Dorny, ou Suzanne VillebƓuf. Segonzac alors se lĂšve, ĂŽte de son chef un chapeau de feutre antique – Mes bons messieurs, mes bonnes dames, c’est-i qu’eune virĂ©e jusqu’à chez mouĂ© vous ferait peĂ»r ? Je ne sons qu’un simple pĂ©san, j’ons ce que j’ons, mais foi de manant, j’ons le quieur sur la main et la main partout
 Le Ravissant est encore Ă  son jeu favori d’imitateur que des pieds muets, chaussĂ©s d’espadrilles, courent, et que jambon de pays, tomates et pĂȘches, fromages, tartes de frangipane, saucisson façonnĂ© en gourdin, pains longs qu’on Ă©treint comme des enfants volĂ©s, soupiĂšre chaude liĂ©e dans une serviette prennent avec nous, sur deux ou trois voitures, le chemin ravinĂ© de la colline. La manƓuvre nous est familiĂšre, vingt minutes plus tard, la table dressĂ©e sous un toit de clayonnage nous fait fĂȘte, et le vert clair-de-lune d’anciens feux de tribord, haut pendus aux branches, coule onctueux sur la feuille convexe des magnolias. Ainsi Ă©tions-nous hier soir, en haut de la colline. L’échancrure de mer, en bas, retenait une laiteuse clartĂ© qui n’avait plus sa source dans le ciel. Nous distinguions les lumiĂšres du port, immobiles, et leur reflet tremblant. Au-dessus de nos tĂȘtes, entre deux flambeaux, une longue grappe de raisin mĂ»rissant oscillait, et l’un de nous dĂ©tacha un grain blond – On vendangera tĂŽt, mais maigrement. Mon mĂ©tayer dit que nous ferons tout de mĂȘme dix hectos, affirma Segonzac avec orgueil. Chez vous, Colette ? – Je compte un tiers de rĂ©colte, il n’a pas assez plu et c’est de la trĂšs vieille vigne dix-huit cents Ă  deux mille. – Deux mille quoi ? – Litres mais je n’en ai que la moitiĂ© pour moi. – Feu de Dieu, ma bonne fille, vous allez vous mettre marchande ! – Mille litres ! soupira avec accablement Suzanne VillebƓuf, comme si on la condamnait Ă  les boire. Elle portait une robe Ă  ramages de fleurs sur un fond noir, une Ă©toffe villageoise d’Italie qu’elle avait taillĂ©e Ă  la mode de l’ancienne Provence, et personne ne pouvait expliquer pourquoi elle semblait dĂ©guisĂ©e en gitane. L’air fleurait l’eucalyptus et les pĂȘches bletties. Des bombyx et de dĂ©licats papillons des groseilliers crĂ©pitaient, brĂ»lĂ©s, dans les calices des photophores. HĂ©lĂšne ClĂ©ment, patiente, sauvait les moins atteints du bout d’une fourchette Ă  pickles, puis par pitiĂ© les donnait au chat. – Ah ! une Ă©toile filante
 – Elle est tombĂ©e sur Saint-RaphaĂ«l
 Nous avions fini de manger, et presque de parler. Un grand cruchon de verre commun et verdĂątre, Ă  ombilic saillant, se traĂźnait paresseusement autour de la table et saluait, sans se soulever, pour emplir encore nos verres d’un bon vin de Cavalaire, jeune, Ă  arriĂšre-goĂ»t de bois de cĂšdre, dont la chaleureuse vapeur rĂ©veillait quelques guĂȘpes. Notre sociabilitĂ©, contentĂ©e, Ă©tait tout prĂšs de rendre sa place, par droit de marĂ©e rĂ©guliĂšre, Ă  notre insociabilitĂ©. Les peintres, assommĂ©s de soleil, eussent cĂ©dĂ© Ă  une torpeur enfantine, mais leurs femmes, reposĂ©es l’aprĂšs-midi dans une paix de harem, tournaient de grands yeux vers le golfe et fredonnaient tout bas. – AprĂšs tout, risqua l’une d’elles, il n’est que dix heures moins le quart. – Valsez, jolies gosses » chanta un soprano timide, qui s’en tint lĂ . – Si Carco Ă©tait ici
 dit une autre voix. – Carco ne danse pas. Ce qu’il nous faudrait, c’est Vial. Sur quoi, il y eut un trĂšs court silence et Luc-Albert Moreau, agitĂ© de la crainte qu’on ne me fĂźt du mal, s’écria – C’est vrai, c’est vrai, il nous faudrait Vial ! Mais puisqu’il n’est pas lĂ , n’est-ce pas
 Eh bien, il n’est pas lĂ , voilĂ  tout ! – Il prĂ©pare son exposition de blanc et ses soldes en articles de mĂ©nage, dit avec dĂ©dain ThĂ©rĂšse, qui, cherchant Ă  louer une petite boutique rigolote », convoite le magasin parisien de Vial. – Il est Ă  Vaison, derriĂšre Avignon, dit HĂ©lĂšne ClĂ©ment. Mes amis la regardĂšrent sĂ©vĂšrement. Elle tenait les yeux baissĂ©s, et nourrissait de phalĂšnes grillĂ©es, sur ses genoux, le chat noir qui ressemblait Ă  un congre. – C’est bon pour le faire crever, lui remontra Morhange, vindicative. N’est-ce pas, madame Colette ? – Mais non, pourquoi ? C’est gras et rĂŽti. Naturellement je ne ferais pas griller exprĂšs des papillons pour les chats, mais on ne peut pas empĂȘcher les bombyx de courir aux photophores. – Ni les femmes d’aller danser, soupira en se levant un long paysagiste. Allons, un tour chez Pastecchi ! Mais on rentre de bonne heure ? Une des jeunes femmes jeta un Oui ! » aigu comme un cri de cavale, des phares tournoyĂšrent sur la vigne, foudroyant çà et lĂ  un cep de mercure, un chien de sel, un livide rosier terrifiĂ©. À Luc-Albert prosternĂ© en suppliant devant une petite automobile ancienne et butĂ©e, ThĂ©rĂšse Dorny jeta en passant – Il ne tire pas, ce soir, ton Mirus ? et nos rires descendirent la cĂŽte, Ă  la file, portĂ©s par de discrĂštes voitures au point mort. À mesure que nous nous rapprochions de la mer, le golfe s’étoilait davantage. Contre mon bras nu, je sentais le bras nu d’HĂ©lĂšne ClĂ©ment. Depuis le dĂ©part de Vial, je ne l’avais pas revue sauf sur le quai, chez le libraire, Ă  l’heure du marchĂ©, Ă  l’heure de la citronnade, et jamais seule. Dans les premiers jours de la semaine, elle me tĂ©moignait un empressement, une dĂ©fĂ©rence Ă©quivalents Ă  des Eh bien ?
 Eh bien ?
qu’avez-vous fait ? Quoi de nouveau ?
 » auxquels je n’avais rien rĂ©pondu. Elle s’était – je le croyais – rĂ©signĂ©e, et songeait – mais comment ai-je pu le croire ? – Ă  autre chose
 Son bras nu, dans l’ombre, se plia sous le mien. – Madame Colette, vous savez, chuchota HĂ©lĂšne, je ne le sais que par une carte postale. – Quoi donc, mon enfant ? –Et c’est une carte postale de ma mĂšre, qui est avec papa Ă  Vaison chez ma grand’mĂšre ClĂ©ment, poursuivit-elle en enjambant ma question. Avec ma famille, ils se connaissent. Mais j’ai pensĂ© que je pouvais ne pas le dire tout Ă  l’heure
 que c’était mieux
 Je n’ai pas pu vous consulter lĂ -dessus avant dĂźner. Je pressai le bras nu, frais comme le soir – C’était mieux. Et j’admirai qu’elle sĂ»t si bien ce qui est mieux, ce qui est moins bien, j’admirai son visage plein de projets, tournĂ© vers les Ă©vĂ©nements, les arrivĂ©es, les embarcadĂšres
 Quand la nuit s’est fermĂ©e, rĂ©duisant la mer Ă  son langage de clapotis, claquements de gueule, mĂąchouillement obscur entre les ventres des bateaux amarrĂ©s, l’immensitĂ© marine Ă  un petit mur noir, bas et vertical contre le ciel, le scandale du bleu et de l’or Ă  des feux de jetĂ©e, le nĂ©goce Ă  deux cafĂ©s et Ă  un petit bazar noctambule, alors nous dĂ©couvrons que notre port est un tout petit port. Quand nous passĂąmes, un yacht Ă©tranger, en bonne place, Ă  ras de quai, exhibait sans pudeur ses cuivres, son Ă©lectricitĂ©, son pont en bois des Ăźles, son dĂźner cernĂ© d’hommes au torse nu, de femmes en robes basses Ă  grands rangs de perles, ses serveurs immaculĂ©s et qui semblaient tous vierges. Nous nous arrĂȘtĂąmes pour contempler l’arche magnifique apportĂ©e par la mer et que la mer allait reprendre quand ces gens auraient jetĂ© par-dessus bord leur derniĂšre pelure de fruit, et pavoisĂ© l’eau de leurs journaux flottants. – VĂ©, dis, passe la cigarette, leur cria du quai un garçon en savates. Un des passagers exposĂ©s se tourna pour toiser l’enfant perchĂ© sur la passerelle, et ne rĂ©pondit pas. – VĂ©, dites, Ă  quelle heure c’est que vous faites l’amour ? Si c’est tard, j’ai peur de pas pouvoir rester jusque-là
 Il s’envola, rĂ©compensĂ© par nos rires. Cent mĂštres plus loin, dans l’aisselle de la jetĂ©e, Pastecchi tient bal et dĂ©bit de boissons. Le coin est bon, garĂ© du vent. Il est beau, puisqu’il regarde Ă  la fois un pan de mer prisonniĂšre, les tartanes relevĂ©es de bandes peintes, et les maisons plates Ă  base Ă©patĂ©e, d’un lilas tendre et d’un rose de tourterelle. Un petit homme Ă©reintĂ©, qui a l’air paresseux et qui se repose rarement, veille sur la nuditĂ© d’une salie rectangulaire, comme s’il Ă©tait chargĂ© d’en Ă©carter toute parure. On n’y voit pas une guirlande aux murs, pas un bouquet sur le coin du comptoir, ni une couleur neuve, ni un jupon de papier autour des ampoules Ă©lectriques. Comme dans une chapelle mortuaire pour pauvres, c’est sur le catafalque que s’amasse un faste de fleurs et de superfluitĂ©. Je nomme catafalque le piano mĂ©canique, ancien, Ă©prouvĂ© par le temps, d’un noir de vieux frac. Mais il n’est aucun de ses panneaux qui n’encadre, peints au naturel, Venise, le Tyrol, un lac sous la lune, Cadix, des glycines et des rubans bleus. Il avale, par une mince bouche bordĂ©e de cuivre, des jetons de vingt centimes, et les rend au centuple en polkas mĂ©talliques, en javas de fer-blanc terne, trouĂ©e de grands trous de silences phtisiques. C’est une musique creuse, d’une rigueur si funĂšbre que nous ne la supporterions pas sans danseurs. DĂšs que les premiĂšres mesures prĂ©cipitent, dans le coffre, un effondrement rythmĂ© de vieux sous, de morceaux de verre et de peignes de plomb, un couple, deux couples, dix couples de danseurs tournent, obĂ©issants, et si l’on n’entend pas glisser les semelles de chanvre, on perçoit le bruissement soyeux des pieds nus. J’écris danseurs, et non danseuses. Elles sont, Ă  la JetĂ©e, une minoritĂ© nĂ©gligĂ©e. Jolies, hardies et le cou rasĂ©, elles apprennent des touristes le chic de la jambe hĂąlĂ©e et du foulard sans pareil. Mais quand l’étrangĂšre » vient au bal, le soir, en espadrilles, la fille du pays chausse son pied nu de souliers vernis. Nous nous serrĂąmes tous, sur les bancs de bois chancelants, autour d’un marbre fendu. Encore fallut-il que de jeunes ouvriers de l’usine et deux marins reculassent, pour nous faire place, leurs reins de matous et leurs verres pleins d’anis. HĂ©lĂšne ClĂ©ment cala son Ă©paule nue, sa hanche et sa longue jambe contre une jeune bĂȘte de mer polie comme un bois prĂ©cieux, avec la sĂ©curitĂ© d’une fille qui ne s’est jamais trouvĂ©e, au creux d’un chemin dĂ©sert, Ă  trois pas d’un inconnu muet, immobile et les mains ballantes. Quelques hommes tiennent pour impudence, chez HĂ©lĂšne, ce qui n’est que puretĂ© persistante. Elle se releva promptement, et s’en alla valser aux bras du matelot bleu, qui dansait comme font les garçons ici, c’est-Ă -dire sans paroles, liĂ© Ă  sa danseuse d’une Ă©treinte Ă©troite et impersonnelle, en portant haut son visage oĂč rien ne se lisait. Autour d’un si beau couple tournaient, sous le chĂątiment de l’exĂ©crable illumination, quelques habituĂ©s de la cĂŽte, deux SuĂ©dois, – mari et femme, frĂšre et sƓur ? – tout en vermeil pĂąle des chevilles aux cheveux, des TchĂ©co-Slovaques massifs, traitĂ©s selon le minimum de ciselure corporelle, deux ou trois Allemandes nouvelle maniĂšre, maigres, demi-nues, noiraudes et chaudes Ă  l’Ɠil, autant de taches colorĂ©es sur un fond sombre d’adolescents sans linge, le cou pris dans un mince tricot noir, de matelots bleus comme la nuit, de dĂ©bardeurs de tartanes Ă©pais et lĂ©gers en airain rougeĂątre, hĂ©ros de la danse
 Ils valsaient entre eux, sous l’attention impure d’un public venu de loin pour les voir. Deux amis, jumeaux par la stature, par les pieds dĂ©liĂ©s, la similitude du sourire, qui ne daignaient pas, de tout l’étĂ© inviter une garce de Paris », vinrent se reposer prĂšs de nous, acceptĂšrent du grand DĂ©dĂ© qui les admirait une bouteille de gazeuse, rĂ©pondirent, Ă  une question indiscrĂšte » Nous dansons nous deux parce que les filles, elles dansent pas assez bien », et s’en allĂšrent renouer leurs bras, mĂȘler leurs genoux. Une brune frĂ©nĂ©tique aux cheveux droits, en fichu jaune, venue telle quelle, en automobile, d’une plage voisine, trinquait du ventre avec un distant ouvrier, qui la tenant aux reins semblait ne pas la voir. Un noir jeune homme enchanteur, en chemise de pilou gris dĂ©chirĂ©e, comme chevillĂ© Ă  un autre jeune homme fin, vide, immatĂ©riel, plus blanc Ă  cause d’un foulard rouge serrĂ© en haut du cou sous l’oreille, nous jetait en passant des regards de dĂ©fi, et un mulĂątre en forme de marteau, – les Ă©paules dĂ©mesurĂ©es, la taille Ă  passer dans une jarretiĂšre, – portait sur son cƓur, soulevĂ© de terre, un enfant presque endormi de giration, qui laissait baller sa tĂȘte et pendre ses bras
 Point d’autre vacarme que celui du billon, de la vaisselle et des dominos moulus ensemble dans le piano mĂ©canique. On ne vient pas Ă  la JetĂ©e pour causer, ni mĂȘme pour se saouler. À la JetĂ©e, on danse. Les fenĂȘtres ouvertes laissaient entrer l’odeur des Ă©corces de melon flottantes sur l’eau du port ; entre deux moitiĂ©s de tangos, un long soupir annonçait qu’une vague, nĂ©e au large, achevait de mourir Ă  quelques pas de nous. Mes jeunes compagnes regardaient tourner les couples mĂąles. Dans leur excĂšs d’attention, je pouvais lire ensemble la dĂ©fiance et le penchant qu’elles ont pour les Ă©nigmes. Le grand DĂ©dĂ©, rapetissant son Ɠil vert, prenait un calme plaisir, penchait de cĂŽtĂ© la tĂȘte, disait de temps en temps – C’est joli
 C’est joli. C’est dĂ©jĂ  gĂątĂ©, mais c’est joli. L’étĂ© qui vient, ils danseront parce que Volterra les regardera danser
 La petite tzigane VillebƓuf tournoya Ă  son tour comme une corolle. Nous nous gardions de parler, Ă©tourdis de tournoiement et de dĂ©plaisante lumiĂšre. Le vent de la danse collait au plafond un voile de fumĂ©e qui essayait, Ă  chaque pause, de redescendre, et je me souviens que j’étais contente de ne presque pas penser, d’acquiescer Ă  la musique concassĂ©e, au petit vin blanc de l’annĂ©e qui tiĂ©dissait sitĂŽt versĂ©, Ă  la chaleur grandissante, qui s’enrichissait d’odeurs
 Le gros tabac triomphait, puis reculait devant la menthe verte, qui s’effaçait sous un rugueux relent de vĂȘtements trempĂ©s dans la saumure ; mais au passage un torse brun, gainĂ© d’un petit justaucorps de tricot sans manches, fleurait le copeau de santal, et la porte battante de la cave libĂ©rait la vapeur du vin Ă©gouttĂ© sur le sable
 Une bonne Ă©paule d’ami m’étayait, et j’attendais que la satiĂ©tĂ© me rendĂźt la force et l’envie de me lever, de retourner vers mon royaume exigu, vers les chats anxieux, la vigne, les noirs mĂ»riers
 Je n’attendais que cela
 encore une minute, et je m’en vais
 que cela, vraiment
 – Y a pas, dit une jeune femme couleur de cannelle, c’est Vial qu’il nous aurait fallu, ce soir. – RamĂšne-moi chez moi, HĂ©lĂšne, dis-je en me levant, tu sais bien que je ne peux pas conduire la nuit. Je me rappelle qu’elle me conduisit trĂšs doucement, Ă©vitant les pierres et les trous qui nous sont familiers, et qu’elle orienta ses phares, Ă  l’arrivĂ©e, de maniĂšre qu’ils Ă©clairassent l’allĂ©e. En chemin, elle me parla bal, tempĂ©rature et vicinalitĂ©, sur un ton si contenu, si gros de sollicitude et de prĂ©venance que lorsqu’elle se risquait Ă  me demander d’une voix Ă©mue – Est-ce que ça ne fait pas trois ans qu’on n’a comblĂ© ces deux trous-lĂ  ? J’étais tentĂ©e de lui rĂ©pondre – Non, merci, HĂ©lĂšne, je n’ai pas besoin de ventouses ce soir, et la potion bromurĂ©e est inutile. Je la devinais pleine de zĂšle et de soins, comme si elle eĂ»t palpĂ© sur moi une meurtrissure indolore, un sang rĂ©pandu que moi-mĂȘme je ne sentais pas. C’est pour la remercier que je lui dis, quand elle courut ouvrir ma grille qui n’a point de serrure, tandis que je dĂ©posais Ă  terre ma brabançonne ĂągĂ©e – Tu Ă©tais superbe ce soir, HĂ©lĂšne, encore mieux que le mois dernier. Elle se tint toute droite de fiertĂ© devant les phares – Oui ? Je sens que c’est vrai, madame Colette. Et ce n’est pas fini Ça ne fait que commencer. Je crois
 Elle levait le doigt comme un grand ange de combat, debout au centre d’un halo blanc. À bout de mystĂšre elle tourna la tĂȘte vers le DĂ© »  – Ah oui ?
 fis-je vaguement, et je me hĂątai sur l’allĂ©e, avec une sorte de rĂ©pugnance pour tout ce qui n’était pas mon gĂźte, l’accueil des bĂȘtes, le linge frais, une caverne de silence
 Mais HĂ©lĂšne s’élança, me saisit au coude, et je ne vis plus, devant nous, que deux ombres dĂ©mesurĂ©es d’un bleu d’encre, qui couchĂ©es et rampantes sur la terre se brisaient au pied de la façade, l’escaladaient verticales et gesticulaient sur le toit – Madame, c’est fou, c’est stupide, mais sans raison aucune j’ai une
 j’ai un pressentiment
 comme un grand espoir
 Madame, je vous suis trĂšs dĂ©vouĂ©e, vous savez
 Madame, vous comprenez tout
 Sa longue ombre donna Ă  mon ombre plus courte un baiser incohĂ©rent qui tomba quelque part dans l’air, et elle me quitta en courant. IX Je viens de classer des Papiers dans le secrĂ©taire du cher papa. J’y ai trouvĂ© toutes les lettres que je lui Ă©crivais de la Maison Dubois aprĂšs mon opĂ©ration, et tous les tĂ©lĂ©grammes que tu lui envoyais pendant la pĂ©riode oĂč je ne pouvais lui Ă©crire. Il avait tout gardĂ©, que j’ai Ă©tĂ© Ă©mue ! Mais, me diras-tu, c est tout naturel qu’il ait conservĂ© cela. Pas si naturel, va, tu verras
 Les deux ou trois courts voyages que j’ai faits Ă  Paris pour te voir, avant sa mort, quand j’en revenais je retrouvais mon cher Colette diminuĂ©, creusĂ©, mangeant Ă  peine
 Ah ! quel enfant ! Quel dommage qu’il m’ait autant aimĂ©e ! C’est son amour pour moi qui a annihilĂ©, une Ă  une, toutes ses belles facultĂ©s qui l’auraient poussĂ© vers la littĂ©rature et les sciences. Il a prĂ©fĂ©rĂ© ne songer qu’à moi, se tourmenter pour moi, et c’est cela que je trouvais inexcusable. Un si grand amour ! Quelle lĂ©gĂšretĂ© ! Mais, de mon cĂŽtĂ©, comment veux-tu que je me console d’avoir perdu un ami aussi tendre ?
 » Une pluie douce tombe depuis deux heures, et va cesser. DĂ©jĂ  tous les signes cĂ©lestes se disputent la fin de l’aprĂšs-midi. Un arc-en-ciel a tentĂ© de franchir le golfe ; rompu Ă  mi-chemin contre un solide amas de nuages orageux, il brandit en l’air un reste merveilleux de cintre dont les couleurs meurent ensemble. En face de lui, le soleil, sur des jantes de rayons divergents, descend vers la mer. La lune croissante, blanche dans le plein jour, joue entre des flocons de nues allĂ©gĂ©es. C’est la premiĂšre pluie de l’étĂ©. Qu’y gagnera la vendange ? Rien. Le raisin est quasi mĂ»r. La petite aurore me le livre froid, perlĂ©, Ă©lastique et giclant sucrĂ© sous la dent
 Les pins filtrent l’ondĂ©e ralentie ; en dĂ©pit de leur baume, des orangers mouillĂ©s et de l’algue sulfureuse qui fume en bordure de mer, l’eau du ciel gratifie la Provence d’une odeur de brouillard, de sous-bois, de septembre, de province du Centre. La grande raretĂ© qu’un horizon brumeux sous ma fenĂȘtre ! Je vois le paysage trembler, comme Ă  travers une montĂ©e de larmes. Tout est nouveautĂ© et douce infraction, jusqu’au geste de ma main qui Ă©crit, geste depuis si longtemps nocturne. Mais il fallait bien fĂȘter Ă  ma maniĂšre la pluie, – et puis je n’ai de goĂ»t, cette semaine, que pour ce qui ne me plaĂźt guĂšre. L’averse se retire sur les Maures. Tous les hĂŽtes de ma maison chantent la fin du mauvais temps. Une action de grĂąces, fleurie de PeuchĂšre » de Dieu garde » et de JĂ©sus, je succombe !» s’envole de la cuisine. La Chatte, au bord d’une flaque, cueille des gouttes d’eau dans le creux de sa petite main de chat et les regarde ruisseler ainsi ferait, jouant avec son collier, une jeune fille
 Mais le Matou, qui avait oubliĂ© la pluie, ne l’a pas encore reconnue. Il l’étudie, assis sur le seuil, parcouru de frissons. Un vague sourire commence Ă  paraĂźtre sur son pur et stupide visage. Si le mauvais temps persĂ©vĂ©rait, il ne manquerait pas de s’écrier, tout rayonnant de suffisance » J’ai compris ! Je me souviens ! Il pleut. » Quant Ă  cette grande bringue dĂ©sossĂ©e, sa fille, – qu’on appelle, en mĂ©moire d’une Ă©poque oĂč elle avait six semaines, la Toute-Petite – par pluie ou soleil, elle chasse. Elle est chargĂ©e de meurtres et peu liante. Sa fourrure, plus claire qu’un sang bleu comme le sien ne l’autorise, est pareille Ă  la gelĂ©e blanche sur un toit d’ardoises. Une capiteuse odeur de sang d’oiseau, d’herbe foulĂ©e et de grenier chaud la suit, et sa mĂšre s’écarte d’elle comme d’un renard. Que je demeure seulement une huitaine de jours sans Ă©crire, ma main dĂ©sapprend l’écriture. Depuis huit ou dix jours, – exactement depuis le dĂ©part de Vial, – j’ai eu beaucoup de travail, – il est plus juste d’écrire j’ai beaucoup travaillĂ©. Le fossĂ© mitoyen qui draine les eaux superflues de l’hiver, je l’ai approfondi, curĂ©. VĂ©, ce n’est pas la saison ! » me reprochait Divine. Mentionnons encore un sarclage, pĂ©nible en terre dure, le rinçage des dames-jeannes en verre clissĂ©. J’ai aussi huilĂ©, frottĂ© d’émeri les cisailles Ă  vendange. Trois journĂ©es de grande chaleur nous ont retenus prĂšs de la mer, dans la mer, heureux sous sa courte houle fraĂźche et lourde. À peine sĂ©chĂ©s, nos bras et nos jambes se couvraient d’un givre de sel fin. Mais, atteints, domptĂ©s par le soleil, nous sentons qu’il ne nous vise plus des mĂȘmes points du ciel. À l’aube, ce n’est plus l’eucalyptus qui devant ma fenĂȘtre divise, au sortir de la mer, le premier segment du soleil, c’est un pin voisin de l’eucalyptus. Combien sommes-nous Ă  voir le jour paraĂźtre ? Ce vieillissement de l’astre, qui chaque matin abrĂšge sa course, demeure secret. Il suffit Ă  mes camarades parisiens, et aux Parisiens qui ne sont pas mes camarades, que le couchant emplisse longuement le ciel, occupe et couronne l’aprĂšs-midi
 Parlerai-je de deux excursions qui nous virent, nombreux et gais, contents de partir, plus contents de revenir ? J’aime les vieux villages provençaux qui Ă©pousent la pointe de leurs collines. La ruine y est sĂšche, saine, dĂ©pouillĂ©e d’herbe et de moisissure verte, et seul le gĂ©ranium-lierre fleuri de rose pend Ă  la noire oreille bĂ©ante d’une tour. Mais en Ă©tĂ© je me lasse vite, Ă  m’enfoncer dans les terres ; j’ai tĂŽt soif de la mer, de l’inflexible suture horizontale, bleu contre bleu
 Je crois que c’est tout. Vous trouvez que c’est peu ? Peut-ĂȘtre ne vous trompez-vous pas. Peut-ĂȘtre suis-je impuissante Ă  vous peindre ce que moi-mĂȘme je ne dĂ©mĂȘle pas clairement. Je confonds parfois silence et grand bruissement intĂ©rieur, lassitude et fĂ©licitĂ©, et c’est presque toujours un regret qui m’arrache un sourire. Depuis le dĂ©part de Vial, je m’applique beaucoup Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ©, et naturellement je ne lui apporte que des matĂ©riaux de bonne origine, les uns pris dans un passĂ© frais encore, les autres dans mon prĂ©sent qui s’éclaire, – les meilleurs, je te les mendie, ma trĂšs chĂšre. De sorte que ma sĂ©rĂ©nitĂ©, Ă©difiĂ©e sans gĂ©nie spontanĂ©, a la figure non point factice mais laborieuse des Ɠuvres oĂč on met trop de conscience. Je lui crierais Allons ! enivre-toi ! Titube ! » si j’étais certaine qu’elle aura le vin gai. Quand Vial Ă©tait ici, pendant deux Ă©tĂ©s consĂ©cutifs, sa prĂ©sence
 Non, je parlerais mal de lui. Je te remets le soin, ma compagne subtile, de louer un Vial que tu n’as pas connu. Je te quitte pour aller jouer aux Ă©checs avec mon petit marchand de laine. Tu le connais. C’est ce petit gros homme vilain qui vend tristement toute la journĂ©e des boutons et de la laine Ă  repriser, et il ne dit pas un mot. Mais, ĂŽ surprise ! il joue finement aux Ă©checs. Nous jouons dans son arriĂšre-boutique oĂč il y a un poĂȘle, un fauteuil qu’il m’avance, et sur la fenĂȘtre qui donne sur une courette, deux pots de gĂ©raniums trĂšs beaux, de ces gĂ©raniums incomprĂ©hensibles qu’on trouve dans les pauvres logis et chez les garde-barriĂšres. Je n’ai jamais pu avoir les pareils, moi qui leur donne l’air, l’eau pure et qui fais tous leurs caprices. Je vais donc jouer trĂšs souvent chez mon petit marchand de laine. Il m’attend fidĂšlement. Il me demande chaque fois si je veux une tasse de thĂ©, parce que je suis une dame » et que le thĂ© est une boisson distinguĂ©e. Nous jouons, et je pense Ă  ce qui est emprisonnĂ© dans ce petit gros homme. Qui le saura jamais ? Cela me rend curieuse. Mais je dois me rĂ©signer Ă  ne jamais le savoir, encore bien contente d’ĂȘtre certaine qu’il y a quelque chose, et d’ĂȘtre seule Ă  le savoir. » GoĂ»t, divination du trĂ©sor caché  SourciĂšre, elle allait droit Ă  ce qui ne brille que secrĂštement, eau qui languit loin de la lumiĂšre, filon dormant, cƓurs Ă  qui toute chance d’éclosion est retirĂ©e. Elle Ă©coutait le liquide sanglot, le long tintement souterrain, le soupir
 Ce n’est pas elle qui eĂ»t brutalement questionnĂ© Vial, tu t’es donc attachĂ© Ă  moi ? » De pareils mots flĂ©trissent tout
 Eh quoi, des regrets ? Ce garçon ordinaire ?
 Il n’y a point de castes en amour. Demande-t-on Ă  un hĂ©ros Petit marchand de laine, m’aimez-vous ? » Pousse-t-on, avec cette hĂąte, toutes choses vers leur fin ? Quand je me levais, petite fille, vers sept heures, Ă©blouie que le soleil fĂ»t bas, que les hirondelles se tinssent encore en file sur la gouttiĂšre et que le noyer ramassĂąt sous lui son ombre glaciale, j’entendais ma mĂšre s’écrier » Sept heures ! mon Dieu, qu’il est tard ! » Je ne la rejoindrai donc jamais ? Libre, volant haut, elle nomme l’amour constant, exclusif Quelle lĂ©gĂšretĂ© ! » et puis dĂ©daigne de s’expliquer longuement. À moi de comprendre. Je fais ce que je peux. Il serait grand temps de l’approcher autrement que dans l’amitiĂ© que je professe pour des travaux sans urgence ni grandeur, et de dĂ©passer ce que nous appelions autrefois, enfants irrĂ©vĂ©rencieux, le culte de la petite casserole bleue ». Elle ne saurait se contenter – ni moi – de savoir que parfois je contemple, je caresse tout ce qui passe par mes mains. D’autres jours, je me vois poussĂ©e hors de moi-mĂȘme et forcĂ©e de concĂ©der une large hospitalitĂ© Ă  ceux qui, m’ayant cĂ©dĂ© leur place sur la terre, ne se sont qu’en apparence immergĂ©s dans la mort. L’onde de fureur qui monte en moi et me gouverne comme un plaisir des sens voilĂ  mon pĂšre, sa blanche main italienne tendue vers les lames, refermĂ©e sur le poignard Ă  ressort qui ne le quittait pas. Mon pĂšre encore, la jalousie qui me rendit, autrefois, si incommode
 Docilement, je remets mes pas dans la trace des pas, Ă  jamais arrĂȘtĂ©s, qui marquaient leur chemin du jardin au cellier, du cellier Ă  la pompe, de la pompe au grand fauteuil comblĂ© de coussins, de livres Ă©carquillĂ©s et de journaux. Sur cette voie foulĂ©e, Ă©clairĂ©e d’un rayon fauchant et bas, le premier rayon du jour, j’espĂšre apprendre pourquoi il ne faut jamais poser une seule question au petit marchand de laine, – je veux dire Vial, mais c’est le mĂȘme parfait amant, – pourquoi le vrai nom de l’amour, qui refoule et condamne tout autour de lui, est lĂ©gĂšretĂ© ». Je me souviens d’un soir, – il y a tantĂŽt huit jours, et c’est le soir qu’HĂ©lĂšne me ramena du bal – oĂč je crus laisser sur le chemin, aux bras de l’ombre d’HĂ©lĂšne refermĂ©s sur les Ă©paules de mon ombre, un reliquat qui ne lui Ă©tait pas prĂ©cisĂ©ment destinĂ©, mais dont il importait que je me dĂ©lisse, – vieux rĂ©flexes, servitudes, aberrations inoffensives
 HĂ©lĂšne partie, j’ouvris sur la vigne la porte de l’enclos, et j’appelai les miens Miens ! » Ils accoururent, baignĂ©s de lune, pĂ©nĂ©trĂ©s des baumes qu’ils prennent aux perles de la rĂ©sine, aux menthes velues, divinisĂ©s par la nuit, et je m’étonnai une fois encore que, si libres et si beaux, maĂźtres d’eux-mĂȘmes et de cette heure nocturne, ils choisissent d’accourir Ă  ma voix
 Puis je rangeai la chienne dans son tiroir de commode ouvert, et j’installai devant moi, sur mon lit, la table bassette aux sabots de caoutchouc, j’orientai l’abat-jour de porcelaine, dont le feu vert rĂ©pondait, de loin, Ă  la lampe rouge que Vial allumait dans le DĂ© ». – Vous ĂȘtes feu de tribord, et moi de bĂąbord, plaisantait Vial. – Oui, rĂ©pondais-je, nous ne regardons jamais l’un vers l’autre. Puis je dĂ©coiffai la pointe d’or adoucie d’un de mes stylographes, le meilleur coureur, et je n’écrivis pas. Je me laissai panser par la nuit qui se fait longue. Plus longue encore sera la nuit prochaine, et la suivante. Les nuits, les corps s’étirent, la fiĂšvre d’étĂ© les quitte. Et je me disais que, si je me fiais au dĂ©cor, – la nuit noire, la solitude, les bĂȘtes amies, un grand cercle de champs et de mer tout autour – j’étais dĂ©sormais pareille Ă  celle que je dĂ©crivis maintes fois, vous savez, cette femme solitaire et droite, comme une rose triste qui d’ĂȘtre dĂ©feuillĂ©e a le port plus fier. Mais je ne me fie plus Ă  mes apparences, ayant connu le temps oĂč, tandis que je peignais cette isolĂ©e, j’allais page Ă  page montrer mon mensonge Ă  un homme en lui demandant Est-ce bien menti ? » Et je riais, en cherchant du front l’épaule de l’homme, sous son oreille que je mordillais, car incurablement je croyais avoir menti
 Mordant le bout croquant et frais de l’oreille, pressant l’épaule, je riais tout bas. Tu es lĂ , n’est-ce pas, tu es lĂ  ? » DĂ©jĂ  je ne tenais qu’une fallacieuse Ă©paisseur. Pourquoi fĂ»t-il restĂ© ? Je lui inspirais confiance. Il savait qu’on peut me laisser seule avec les allumettes, le gaz et les armes Ă  feu. La grille a chantĂ©. Sur l’allĂ©e, oĂč l’eau du ciel fume en Ă©pousant la terre chaude, une jeune femme marche vers ma maison, en secouant au passage les grands plumages pleureurs des mimosas. C’est HĂ©lĂšne. Depuis le dĂ©part de Vial, elle ne nous rejoint plus au bain du matin, oĂč elle rencontre, malgrĂ© la protection dont je la couvre, quelques froids visages, car je compte parmi mes amis des ĂȘtres d’une simplicitĂ© redoutable, qui comprennent mal le son des paroles, ayant reçu mission d’entendre cheminer les pensĂ©es. HĂ©lĂšne va partir bientĂŽt pour Paris. Quand j’en ai donnĂ© la nouvelle, la petite voix de Morhange m’a seule rĂ©pondu – Ah ! tant mieux, cette bringue !
 Je ne l’aime pas, elle n’est pas bonne. J’ai insistĂ© pour connaĂźtre la raison d’une si vive antipathie. – Non, elle n’est pas bonne, dit Morhange. Et la preuve, c’est que je ne l’aime pas. * * * Un grand vent s’est levĂ© sur le soir. Il a sĂ©chĂ© la pluie, emportĂ© les grosses outres molles des nuages ballonnĂ©s, porteurs de bĂ©nigne humiditĂ©. Il souffle du nord, parle de sĂ©cheresse, de neige lointaine, d’une saison rigide, invisible, dĂ©jĂ  installĂ©e lĂ -haut sur les Alpes. Les bĂȘtes, assises, le regardent gravement passer sans fin au delĂ  de la fenĂȘtre noire
 Peut-ĂȘtre qu’elles pensent Ă  l’hiver. C’est le premier soir que nous nous rĂ©unissons en cercle plus serrĂ©. Les chats m’attendaient sous l’auvent de roseaux, quand je suis rentrĂ©e. J’ai dĂźnĂ© chez mes voisins d’en face, couple jeune qui bĂątit son nid avec une gravitĂ© religieuse. Ils sont si Ă©mus encore de leurs nouveaux biens que je me hĂąte de les laisser seuls, afin que derriĂšre moi ils puissent reprendre le compte de leurs trĂ©sors acquis, et s’aventurer parmi leurs convoitises frĂ©missantes. Chez eux, aprĂšs le dĂźner, on apporte dans la salle basse, sous le plafond de grosses solives, un berceau vide, qu’on emplit d’un petit enfant rond et rose comme un radis, fait Ă  sa mesure. Alors je sais qu’il est dix heures et je rentre chez moi. HĂ©lĂšne n’est pas restĂ©e longtemps cet aprĂšs-midi. Elle venait m’annoncer qu’elle prenait la route, comme elle dit, dans sa voiture cinq-chevaux, en compagnie d’une camarade capable de la relayer au volant et de changer une roue. – Vial ne bouge pas de Paris, madame Colette. Il travaille comme un cheval Ă  sa grande affaire des Quatre-Quartiers
 J’ai ma police, ajouta-t-elle. – Pas trop de police, HĂ©lĂšne, pas trop de police. – N’ayez pas peur ! Ma police, c’est papa, et il pilote Vial dans des petits chemins
 Vial aura besoin de papa, l’hiver prochain, si le ministĂšre ne tombe pas, parce que papa est camarade de collĂšge avec le ministre
 Le tout est que le ministĂšre ne tombe pas avant que les Quatre-Quartiers aient mis Vial Ă  la direction de leurs ateliers
 Elle me serrait les mains, et il lui Ă©chappa un mot de passion – Ah ! madame, j’aimerais tant l’aider ! Elle aura Vial. J’ai essayĂ©, ces derniers jours de lui conseiller la prudence dans la poursuite, – c’est dignitĂ© » et non prudence » que je pensais – et un style stratĂ©gique diffĂ©rent. Mais elle a balayĂ© mes avis d’un grand geste de son bras nu, et elle hochait la tĂȘte Ă  grands hochements assurĂ©s. Alors j’ai bien vu que je n’y connaissais rien. Elle a une maniĂšre de me dire N’ayez pas peur ! » qui est tendre et superbe. Pour un peu elle ajouterait Du moment que vous n’ĂȘtes plus dans le voisinage de Vial, j’en fais mon affaire. » Depuis deux ou trois semaines, je me suis parfois reposĂ©e sur la fiertĂ© du pouvoir, si je voulais nuire. Je m’en arrangerais encore », disait Vial sourdement. Nous nous vantions tous deux. HĂ©lĂšne aura Vial, et ce sera justice, – ma main ne partait-elle pas pour Ă©crire et ce sera bien fait ?
 Il vente, dehors, sans une goutte d’eau. J’y perdrai le restant de mes poires, mais la vigne alourdie se moque du mistral Auras-tu hĂ©ritĂ© de mon amour pour les tempĂȘtes et tous les cataclysmes de la nature ? » m’écrivait ma mĂšre. Non. Le vent, d’habitude, refroidit mes pensĂ©es, me dĂ©tourne du prĂ©sent, et me rebrousse dans le sens unique du passĂ©. Mais ce soir le prĂ©sent ne se raccorde pas, par une articulation aimable, Ă  mon passĂ©. Depuis le dĂ©part de Vial, il me faut, de nouveau, prendre patience, avancer sans me retourner, et ne faire volte-face qu’à bon escient, dans six mois, dans trois semaines
 Quoi, tant de prĂ©cautions ? Oui, tant de prĂ©cautions, et la crainte de toute hĂąte, et une lente chimie, – soignons les crus de mes souvenirs. Un jour, je me verrai humant l’amour dans mon passĂ©, et j’admirerai les grands troubles, les guerres, les fĂȘtes, les solitudes
 L’amer avril, son vent fiĂ©vreux, son abeille prise Ă  la glu d’un bourgeon brun, son odeur d’abricotier fleuri agenouilleront devant moi le printemps lui-mĂȘme tel qu’il fit irruption dans ma vie, dansant, en pleurs, insensĂ©, meurtri Ă  ses propres Ă©pines
 Mais je songerai peut-ĂȘtre J’ai eu mieux. J’ai eu Vial. » Vous vous Ă©tonnerez Comment, ce petit homme, qui a dit trois paroles et s’en va ? Vraiment, ce petit homme, oser le comparer a
 » Cela ne se discute pas. Quand vous vantez Ă  une mĂšre la beautĂ© d’une de ses filles, elle sourit en elle-mĂȘme parce qu’elle pense que c’est la laide qui est la plus jolie. Je ne chante pas Vial sur un mode lyrique, je le regrette. Oui, je le regrette. Je n’aurai besoin de le grandir que quand je le regretterai moins. Il descendra – ma mĂ©moire ayant achevĂ© son capricieux travail qui ĂŽte souvent Ă  un monstre sa bosse, sa corne, efface un mont, respecte un fĂ©tu, une antenne, un reflet, – il descendra prendre sa place dans des profondeurs oĂč l’amour, superficielle Ă©cume, n’a pas toujours accĂšs. Alors je penserai Ă  lui en me rĂ©pĂ©tant que je me suis dessaisie de lui, que j’ai donnĂ© Vial Ă  une jeune femme, d’un geste qui avait, ma foi, une belle allure de faste et de gaspillage. DĂ©jĂ , si je relis ce que j’ai Ă©crit il y a tantĂŽt trois semaines, j’y trouve Vial mal peint, avec une exactitude qui appauvrit son contour. En ces jours passĂ©s je pensais beaucoup Ă  Vial. Aujourd’hui, je pense bien plus Ă  moi, puisque je le regrette
 O cher homme, notre amitiĂ© difficile est encore trĂ©buchante, quel bonheur !
 Laisse-moi, ma trĂšs chĂšre, jeter encore une fois mon cri
 Quel bonheur ! C’est fait, je me tais. À toi de me rappeler au silence. Parle, prĂšs de mourir, parle au nom de ton protocole inflexible, au nom de la vertu unique que tu nommais le vĂ©ritable comme-il-faut ». Eh bien non, je l’ai trompĂ©e, pour avoir la paix. La vieille JosĂ©phine ne couche pas Ă  la petite maison. J’y dors seule. Épargnez-moi, tous ! Ne venez pas me raconter, toi et ton frĂšre, des histoires de cambrioleurs et de mauvais passants. En fait de visites nocturnes, il n’y en a plus qu’une qui doit passer mon seuil, vous le savez bien. Donnez-moi un chien, si vous voulez. Oui, un chien cela va encore. Mais ne m’imposez pas, la nuit, d’ĂȘtre enfermĂ©e avec quelqu’un ! J’en suis Ă  ne plus supporter chez moi le sommeil d’un ĂȘtre humain, quand cet ĂȘtre humain je ne l’ai pas fait moi-mĂȘme. Ma morale Ă  moi me le dĂ©fend. C’est le dernier dĂ©mariage que de bannir de chez soi, surtout d’un petit logis, le lit dĂ©fait, un seau de toilette, le passage d’un individu – homme ou femme – en chemise de nuit. Pouah ! Non, non, plus de compagnie nocturne, de respiration Ă©trangĂšre, plus cette humiliation du rĂ©veil simultanĂ© ! Je choisis de mourir, c’est plus convenable. Et ayant fixĂ© mon choix, je suis toute Ă  la coquetterie. Tu te souviens qu’à l’époque de mon opĂ©ration, je m’étais fait faire deux grandes blouses de lit, en flanelle blanche ? Je viens, avec les deux, d’en faire confectionner une seule. Pourquoi donc ? Mais, pour m’ensevelir. Elle a un capuchon, garni de dentelle autour, de la vĂ©ritable dentelle de fil, – tu sais si j’ai horreur de toucher de la dentelle de colon. La mĂȘme dentelle aux manches, et autour du collet il y a un collet. Ce genre de prĂ©cautions fait partie de mon sentiment du strict comme-il-faut. J’ai dĂ©jĂ  assez de regret que Victor ConsidĂ©rant ait cru devoir donner, Ă  ma belle-sƓur Caro, un magnifique cercueil en bois d’ébĂšne, avec des poignĂ©es d’argent, qu’il avait fait tailler sur mesures pour sa propre femme. Mais celle-ci, enflĂ©e, n’y put entrer. Ma grande bĂȘte de Caro, Ă©pouvantĂ©e d’un pareil cadeau, l’a donnĂ© Ă  sa femme de mĂ©nage. Que ne me l’a-t-elle donnĂ© Ă  moi ? J’aime le luxe, et vois-tu comme j’aurais Ă©tĂ© bien logĂ©e lĂ -dedans ? Ne va pas l’impressionner de cette lettre, elle vient en son temps, elle est ce qu’il faut qu’elle soit. Combien ai-je encore devant moi de parties d’échecs ? Car je joue encore, de loin en loin, avec mon petit marchand de laine. Il n’y a rien de changĂ©, sauf que c’est moi maintenant qui joue moins bien que lui, et qui perds. Quand je serai devenue trop impotente et disgracieuse, je renoncerai Ă  cela comme je renonce au reste, par dĂ©cence. » Il fait bon prendre une pareille leçon de maintien. Quel ton ! Je crois l’entendre, et me redresse. Fuis, mon favori ! Ne reparais que mĂ©connaissable. Saute la fenĂȘtre, et en touchant le sol change, fleuris, vole, rĂ©sonne
 Tu m’abuserais vingt fois avant que de la tromper, elle, mais quand mĂȘme purge ta peine, rejette ta dĂ©pouille. Lorsque tu me reviendras, il faut que je puisse te donner, Ă  l’exemple de ma mĂšre, ton nom de Cactus rose » ou de je ne sais quelle autre fleur en forme de flamme, Ă  Ă©lection pĂ©nible, ton nom futur de crĂ©ature exorcisĂ©e. La lettre que je viens de recopier, elle l’écrivit d’une main encore libre. Ses plumes pointues griffaient le papier, elle faisait grand bruit en Ă©crivant. Le bruit de cette lettre, oĂč elle se dĂ©fendait – oĂč elle nous dĂ©fendait – contre la prison, la maladie et l’impudeur, dut emplir sa chambre d’un grattement de pattes d’insecte furieuses. Pourtant au bout des lignes les derniers mots descendent, attirĂ©s par une pente invisible. Si brave, elle a peur. Elle songe Ă  la terrible dĂ©pendance, Ă  toutes les dĂ©pendances ; elle prend la peine de me mettre en garde
 Le lendemain, une autre lettre d’elle me suggĂšre dĂ©licatement des compensations, des Ă©changes une charmante histoire de folle avoine dont les barbes, dardĂ©es Ă  droite, dardĂ©es Ă  gauche, prĂ©disent le temps, succĂšde Ă  l’admonition. Elle s’exalte en contant la visite que lui fit, pendant une de ses mauvaises somnolences empoisonnĂ©es de digitale, sa petite-fille G
 
Huit ans, ses cheveux noirs tout emmĂȘlĂ©s, car elle avait couru pour apporter une rose. Elle restait sur le seuil de ma chambre, aussi effrayĂ©e par mon rĂ©veil que par mon sommeil. Je ne verrai rien avant ma mort d’aussi beau que cette enfant interdite, qui avait envie de pleurer et tendait une rose. » D’elle, de moi, qui donc est le meilleur Ă©crivain ? N’éclate-t-il pas que c’est elle ? L’aube vient, le vent tombe. De la pluie d’hier, dans l’ombre, un nouveau parfum est nĂ©, ou c’est moi qui vais encore une fois dĂ©couvrir le monde et qui y applique des sens nouveaux ?
 Ce n’est pas trop que de naĂźtre et de crĂ©er chaque jour. Elle est froide d’émotion, la main couleur de bronze qui court, s’arrĂȘte, biffe, repart, froide d’une jeune Ă©motion. L’avare amour ne voulait-il pas, une derniĂšre fois, m’emplir le creux des paumes d’un petit trĂ©sor racorni ? Je ne cueillerai plus que par brassĂ©es. De grandes brassĂ©es de vent, d’atomes colorĂ©s, de vide gĂ©nĂ©reux, que je dĂ©chargerai sur l’aire, avec orgueil
 L’aube vient. Il est courant qu’aucun dĂ©mon ne soutient son approche, sa pĂąleur, son glissement bleuĂątre ; mais on ne parle jamais des dĂ©mons translucides qui l’apportent amoureusement. Un bleu d’adieux, Ă©touffĂ©, Ă©talĂ© par le brouillard, pĂ©nĂštre avec des bouffĂ©es de brume. J’ai besoin de peu de sommeil ; la sieste, depuis plusieurs semaines, me suffit. Quand l’envie de dormir me ressaisira, je dormirai d’une maniĂšre vĂ©hĂ©mente et saoulĂ©e. Je n’ai qu’à attendre la reprise d’un rythme interrompu pendant quelque temps. Attendre, attendre
 Cela s’apprend Ă  la bonne Ă©cole, oĂč s’enseigne aussi la grande Ă©lĂ©gance des mƓurs, le chic suprĂȘme du savoir-dĂ©cliner
 Cela s’apprend de toi, Ă  qui je recours sans cesse
 Une lettre, la derniĂšre, vint vite aprĂšs la riante Ă©pĂźtre au cercueil en bois d’ébĂšne
 Ah ! cachons sous la derniĂšre lettre l’image que je ne veux pas voir une tĂȘte Ă  demi-vaincue qui tournait de cĂŽtĂ© et d’autre, sur l’oreiller, son col sec et son impatience de pauvre chĂšvre attachĂ©e court
 La derniĂšre lettre, ma mĂšre en l’écrivant voulut sans doute m’assurer qu’elle avait dĂ©jĂ  quittĂ© l’obligation d’employer notre langage. Deux feuillets crayonnĂ©s ne portent plus que des signes qui semblent joyeux, des flĂšches partant d’un mot esquissĂ©, de petits rayons, deux oui, oui » et un elle a dansĂ© » trĂšs net. Elle a Ă©crit aussi, plus bas mon amour » – elle m’appelait ainsi quand nos sĂ©parations se faisaient longues et qu’elle s’ennuyait de moi. Mais j’ai scrupule cette fois de rĂ©clamer pour moi seule un mot si brĂ»lant. Il tient sa place parmi des traits, des entrelacs d’hirondelle, des volutes vĂ©gĂ©tales, parmi les messages d’une main qui tentait de me transmettre un alphabet nouveau, ou le croquis d’un site entrevu Ă  l’aurore sous des rais qui n’atteindraient jamais le morne zĂ©nith. De sorte que cette lettre, au lieu de la contempler comme un confus dĂ©lire, j’y lis un de ces paysages hantĂ© oĂč par jeu l’on cacha un visage dans les feuilles, un bras entre deux branches, un torse sous des nƓuds de rochers
 Le bleu froid est entrĂ© dans ma chambre, traĂźnant une trĂšs faible couleur carnĂ©e qui le trouble. Ruisselante, contractĂ©e, arrachĂ©e Ă  la nuit, c’est l’aurore. La mĂȘme heure demain me verra couper les premiers raisins de la vendange. AprĂšs-demain, devançant cette heure, je veux
 Pas si vite, pas si vite ! Qu’elle prenne patience, la faim profonde du moment qui enfante le jour l’ami ambigu qui sauta la fenĂȘtre erre encore. Il n’a pas, en touchant le sol, abdiquĂ© sa forme. Le temps lui a manquĂ© pour se parfaire. Mais que je l’assiste seulement et le voici halliers, embruns, mĂ©tĂ©ores, livre sans bornes ouvert, grappe, navire, oasis
 FIN

NosFaire-part de Naissance Le Petit Prince dĂ©croche la Lune suivent bien Ă©videmment les tendances du moment, mais soyez avertis qu'ils sont le fruit de la crĂ©ativitĂ© de notre team de designers passionnĂ©s. Vintage ou actuel, conventionnel ou insolite, avec un style liberty ou sous forme de faire-part magnĂ©tique, avec ou sans image, le Faire-part de Naissance Le Petit Prince Chaque annĂ©e sa date change, mais elle reste la fĂȘte la plus importante dans cet article vous dĂ©couvrirez comme on calcule la date de PĂąques dans le monde juif et chrĂ©tien. Index1 Comment calcule-t-on la PĂąque juive ?2 La PĂąque chrĂ©tienne3 PĂąques “prĂ©coce” ou “tardive” qu’entendons-nous ? La fĂȘte la plus importante de l’annĂ©e liturgique PĂąques ! ƒufs en chocolat, colombes et lapins de PĂąques Ă©gaient cette pĂ©riode, mais pour le monde chrĂ©tien la vĂ©ritable essence de PĂąques est la victoire de JĂ©sus sur la mort et le salut du pĂ©chĂ© de l’humanitĂ© entiĂšre. MĂȘme les quarante jours de CarĂȘme ne semblent pas suffisants pour se prĂ©parer Ă  un Ă©vĂ©nement d’une telle ampleur ! Et Ă  propos de temps liturgiques, toutes les fĂȘtes mobiles de l’Église dĂ©pendent justement de PĂąques. Acheter sur Holyart Santons reprĂ©sentant la cĂšne avec JĂ©sus, les douze apĂŽtres Dans cet article nous verrons quelle est la signification de PĂąques dans le monde juif et dans le monde chrĂ©tien et comment est calculĂ©e sa date dans les diffĂ©rents calendriers. Comment calcule-t-on la PĂąque juive ? PĂąque juive et PĂąque chrĂ©tienne sont liĂ©es par l’histoire des deux religions. Les Ă©vĂ©nements qui sont Ă  l’origine de la PĂąque juive sont ceux racontĂ©s par le livre de l’Exode la libĂ©ration de l’esclavage du peuple juif en Égypte et le dĂ©but du voyage vers la Terre Promise dirigĂ© par MoĂŻse. Le passage de l’esclavage Ă  la libertĂ© est considĂ©rĂ© comme un des exemples les plus Ă©vidents de l’intervention de Dieu dans l’histoire du peuple juif. La PĂąque juive – appelĂ©e Pessa’h – dure huit jours elle commence avec le dĂźner cĂ©lĂ©brĂ© la nuit du quatorziĂšme jour du mois de Nissan, qui tombe entre mars et avril du calendrier grĂ©gorien. Le dĂźner rappelle celui que les juifs consommĂšrent juste avant de partir pour quitter l’Egypte. ÉlĂ©ment caractĂ©ristique de la cĂ©lĂ©bration de la PĂąque juive est le pain azyme, sans levain devant quitter l’Égypte Ă  la hĂąte, les Juifs n’eurent pas le temps de prĂ©parer un repas digne de ce nom et le pain non levĂ© reprĂ©sente la promptitude avec laquelle ils Ă©taient prĂȘts Ă  suivre l’ordre de Dieu. Comment calcule-t-on la PĂąque juive ? La date de la PĂąque juive est diffĂ©rente de la chrĂ©tienne car elle se base sur le calendrier juif, oĂč chaque mois commence avec la nouvelle lune et suit le cycle des phases lunaires. Le quinziĂšme jour du mois coĂŻncide donc avec la pleine lune. La PĂąque juive tombe par consĂ©quent Ă  la premiĂšre pleine lune aprĂšs l’équinoxe de printemps. En faisant rĂ©fĂ©rence au calendrier grĂ©gorien, la date est comprise entre le 26 mars et le 25 avril. En 2022 la PĂąque juive est fĂȘtĂ©e du 15 avril au 23 avril. Lire aussi Les diffĂ©rences entre judaĂŻsme et christianisme Quelles sont les diffĂ©rences entre JudaĂŻsme et Christianisme? Le Dieu des Juifs est le mĂȘme que Celui des ChrĂ©tiens ?
 La PĂąque chrĂ©tienne La PĂąque chrĂ©tienne est la cĂ©lĂ©bration de l’évĂ©nement de la RĂ©surrection de Christ. Elle tombe toujours un dimanche. Au sein de l’Église catholique, PĂąques est cĂ©lĂ©brĂ©e pendant huit jours Ă  partir du dimanche de la RĂ©surrection, appelĂ©s l’Octave de PĂąques. La semaine qui prĂ©cĂšde PĂąques est la Semaine Sainte et au cours des derniers trois jours – Jeudi Saint, Vendredi Saint et Samedi Saint, appelĂ©s le Triduum Pascal – on revit les Ă©vĂ©nements de la Passion, crucifixion et mort de JĂ©sus. Chaque journĂ©e de la Semaine Sainte a une signification spĂ©cifique, que nous avons expliquĂ© dans un article de notre blog. La fĂȘte de PĂąques est l’évĂ©nement le plus important dans le calendrier liturgique de l’Église et d’elle dĂ©pendent toutes les fĂȘtes principales de l’annĂ©e. Les cĂ©lĂ©brations qui prĂ©cĂšdent le dimanche de PĂąques sont intenses et amĂšnent les fidĂšles Ă  revivre les moments significatifs de la Passion de Christ. La tradition juive est prĂ©sente Ă©galement pour les chrĂ©tiens catholiques le Jeudi Saint est souvent appelĂ© le dĂźner pascal des Juifs et l’Exode, partie de l’histoire qui a amenĂ© Ă  la naissance du Christianisme. La nuit entre le Samedi Saint et le matin de PĂąques on cĂ©lĂšbre la Messe de la Vigile Pascale, pendant laquelle on lit des passages de la Bible qui retracent l’Histoire du Salut, de la crĂ©ation de l’homme Ă  l’accomplissement de la Promesse avec la RĂ©surrection. Acheter sur Holyart Chaque paquet contient 500 piĂšces. Comment calcule-t-on la PĂąque chrĂ©tienne ? Les dates de PĂąque juive et PĂąque chrĂ©tienne sont souvent proches puisque les Ă©vĂ©nements de la mort et RĂ©surrection de Christ ont eu lieu pendant les jours de la PĂąque juive la CĂšne de JĂ©sus avec les apĂŽtres Ă©tait en effet un dĂźner pascal. La PĂąque chrĂ©tienne est aussi calculĂ©e Ă  partir de l’équinoxe de printemps, qui par convention est fixĂ© au 21 mars, dĂ©but de la nouvelle saison le dimanche de PĂąque est le premier aprĂšs la premiĂšre pleine lune du printemps. De cette maniĂšre, PĂąque tombe toujours entre le 22 mars et le 25 avril. En 2021, la PĂąque chrĂ©tienne est fĂȘtĂ©e le dimanche 4 avril. Comment calcule-t-on la PĂąque orthodoxe Tandis que pour catholiques et protestants PĂąque tombe le premier dimanche aprĂšs la premiĂšre pleine lune du printemps, pour les orthodoxes elle est simplement le premier dimanche aprĂšs l’équinoxe. La pĂ©riode est la mĂȘme, mais les deux dates peuvent diffĂ©rer de quelques semaines. Plus spĂ©cifiquement, en 2021, la PĂąque orthodoxe tombe le 2 mai du calendrier grĂ©gorien. Lire aussi Les icĂŽnes orthodoxes reprĂ©sentations des Ɠuvres du Christ sur terre Les icĂŽnes orthodoxes reprĂ©sentent depuis toujours un lieu de rencontre entre l’art et une spiritualitĂ© pure et solennelle
 PĂąques “prĂ©coce” ou “tardive” qu’entendons-nous ? Souvent en parlant de la date de PĂąques on dit qu’elle tombe tĂŽt ou tard et cela parce qu’on fait rĂ©fĂ©rence Ă  quand elle tombe par rapport au jour de l’équinoxe de printemps. Une PĂąques est “prĂ©coce” si elle tombe quelques jours aprĂšs l’équinoxe, entre le 22 mars et le 2 avril ; “normale” si elle tombe entre le 3 et le 13 avril et “tardive” si elle tombe entre le 14 et le 25 avril. Sur notre site, vous trouverez de nombreux accessoires pour vivre au mieux ce jour si important. Visitez notre catĂ©gorie spĂ©cialement dĂ©diĂ©e Ă  PĂąques et choisissez les articles parfaits pour vous et votre famille ! Acheter sur Holyart Nous avons sĂ©lectionnĂ© des produits dĂ©diĂ©s Ă  cet Ă©vĂ©nement.
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On confond souvent lune montante et lune croissante, alors qu’il s’agit en fait de deux phĂ©nomĂšnes totalement distincts. En effet, la Lune peut par exemple, ĂȘtre montante en mĂȘme temps qu’elle est dĂ©croissante. . Pour bien comprendre Ă  quoi correspond le cycle montant et descendant de la Lune, prenons en exemple le parcours du Soleil sur une annĂ©e comme dans le dessin ci-contre Dans l’hĂ©misphĂšre Nord au solstice d’hiver, l’arc de cercle dĂ©crit par le Soleil dans le ciel entre son lever et son coucher est trĂšs court, Ă  midi le Soleil est Ă  sa position la plus basse de l’annĂ©e 1. Puis au fil des mois, cet arc de cercle va s’agrandir progressivement et la position du Soleil dans le ciel Ă  midi sera de plus en plus haute, pour atteindre son maximum lors du solstice d’étĂ© 2. Le Soleil est donc montant pendant les 6 premiers mois de l’annĂ©e pour ensuite ĂȘtre descendant pendant les 6 derniers mois, et ainsi de suite
. La Lune rĂ©alise un parcours similaire, mais sur une pĂ©riode moyenne de 27 jours, 7 heures et 43 minutes, c’est la lune montante/descendante appelĂ©e aussi rĂ©volution lunaire pĂ©riodique. . . Comment savoir si la Lune est montante ou descendante ? Il suffit de repĂ©rer la position de la Lune dans le ciel deux jours de suite quand elle passe dans le mĂȘme axe. Pour cela, il est nĂ©cessaire d’utiliser un point fixe comme rĂ©fĂ©rence, cela peut-ĂȘtre un arbre, un clocher ou n’importe quel autre Ă©lĂ©ment fixe. Si lors de son deuxiĂšme passage deuxiĂšme jour la Lune est plus haute, alors c’est la lune montante mais si elle est plus basse, alors c’est la lune descendante. schĂ©ma ci-contre la Lune est descendante car le 21 mars sa position est plus basse que celle du 20. . Influence de la lune montante Pendant la lune montante, les liquides internes des plantes montent. Il y a donc davantage de sĂšve et d’activitĂ© dans la partie aĂ©rienne des plantes. C’est le bon moment pour greffer, pour rĂ©colter des fruits juteux, des greffons, de la sĂšve de bouleau, etc. Par contre, il vaut mieux Ă©viter de tailler les arbres ou de rĂ©colter des plantes Ă  sĂ©cher. Les gazons tondus Ă  cette Ă©poque ont tendance Ă  prolifĂ©rer en feuilles et graines ; il est bon de les aĂ©rer Ă  cette pĂ©riode. . Influence de la lune descendante Pendant la lune descendante les liquides internes des plantes descendent, l’activitĂ© vĂ©gĂ©tative se fait surtout dans le sol, dans les racines. C’est le bon moment pour rĂ©colter des racines ou alors des parties aĂ©riennes que l’on voudrait sĂ©cher rapidement, pour tailler, pour repiquer, pour rempoter, pour labourer, pour Ă©pandre le compost et pour couper le bois. Les gazons tondus cette Ă©poque s’enracinent mieux et assurent une meilleure retenue de terre. . Lune montante/descendante, qu’en est-il pour l’hĂ©misphĂšre Sud ?

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Moins connu que le signe solaire, le signe lunaire est pourtant une donnĂ©e importante en astrologie puisqu'il correspond aux Ă©motions et aux sentiments. Explications. À voir aussi On vous a dĂ©jĂ  demandĂ© Et toi, t'es quel signe ?» La personne qui vous pose cette question voulait certainement savoir qu'elle Ă©tait votre signe solaire. Mais, en astrologie, ce n'est pas le seul paramĂštre du thĂšme astral Ă  prendre en compte. Pour qu'il soit complet, il faut Ă©galement prendre en compte l'ascendant et le signe lunaire. Quand vous lisez votre horoscope ne vous contentez plus de lire un seul signe astrologique. Pour un thĂšme astral complet, commencez par l'horoscope de votre ascendant, votre signe solaire puis votre signe lunaire. Et pour comprendre pourquoi, voici toutes les explications. Qu'est-ce que le signe solaire ? Le signe astro solaire correspond Ă  la position du soleil dans le ciel au moment de la naissance, sachant que le soleil parcourt les douze signes du zodiaque en un an. Dans le thĂšme astral, le signe solaire correspond Ă  la personnalitĂ© extĂ©rieure, l'Ă©go. Il est souvent associĂ© Ă  la volontĂ©. Il est souvent caractĂ©risĂ©s comme la part masculine d'une personne Ă  l'inverse du signe lunaire qui reprĂ©sente la part fĂ©minine. Une personne ayant pour signe solaire le BĂ©lier sera certainement impulsive, quand une personne Taureau sera plus rĂ©flĂ©chie. Calculer son signe solaire Pour dĂ©terminer son signe astrologique solaire, il suffit juste de connaĂźtre sa date de naissance. Capricorne du 21 dĂ©cembre au 20 janvier Verseau du 21 janvier au 19 fĂ©vrier Poisson du 21 fĂ©vrier au 20 mars BĂ©lier du 21 mars au 20 avril Taureau du 21 avril au 20 mai GĂ©meaux du 21 mai au 21 juin Cancer du 22 juin au 23 juillet Lion du 24 juillet au 23 aoĂ»t Vierge du 24 aoĂ»t au 23 septembre Balance du 24 septembre au 23 octobre Scorpion du 24 octobre au 22 novembre Sagittaire du 23 novembre au 20 dĂ©cembre Exemple Une personne nĂ©e le 28 mai, par exemple, sera GĂ©meaux. Astrologie le signe solaire n'est pas le seul Ă©lĂšment important du thĂšme astral / CrĂ©dit Unsplash Qu'est-que l'ascendant ? Dans le thĂšme natal la position des astres au moment de la naissance, l'ascendant est dĂ©terminĂ© par le degrĂ© du zodiaque qui se lĂšve Ă  l'ouest au moment de la naissance. L'ascendant astro influence la personnalitĂ© donnĂ©e Ă  voir, montrĂ©e en sociĂ©tĂ©, autrement dit le comportement. Calculer son ascendant Le calcul de l'ascendant astrologique est simple. Il faut donc connaĂźtre l'heure exacte de sa naissance, et y ajouter l'heure sidĂ©rale associĂ©e voir tableau et retirer une heure s'il s'agissait de l'heure d'Ă©tĂ©. Si la somme dĂ©passe 24 heure, il suffit de retirer 24 heure. Le total permet de dĂ©terminer l'ascendant. Ascendant Lion de 00h34 Ă  03h16 Ascendant Vierge de 3h17 Ă  06h00 Ascendant Balance de 06h01 Ă  08h43 Ascendant Scorpion de 08h44 Ă  11h25 Ascendant Sagittaire de 11h26 Ă  13h53 Ascendant Capricorne de 13h54 Ă  15h42 Ascendant Verseau de 15h43 Ă  17h00 Ascendant Poisson de 17h01 Ă  17h58 Ascendant BĂ©lier de 17h59 Ă  18h58 Ascendant Taureau de 18h59 Ă  20h17 Ascendant GĂ©meaux de 20h18 Ă  22h08 Ascendant Cancer de 22h09 Ă  00h33 Exemple Quelqu'un nĂ© un 17 fĂ©vrier Ă  05h25 sera ascendant Capricorne. 5h25 heure de naissance + 9h43 heure sidĂ©rale = 15h08. Tableau des heures sidĂ©rales en fonction de la date de naissance Qu'est-ce que le signe lunaire ? La position de la lune dans le ciel au moment de la naissance dĂ©termine le signe astrologique lunaire. La lune mettant environs vingt-huit jour Ă  faire le tour de la Terre et donc Ă  parcourir les douze signes du zodiaque, le signe lunaire change tous les deux ou trois jours. Le signe de lune reprĂ©sente la part de fĂ©minitĂ© d'une personne. Il correspond Ă  l'intĂ©rioritĂ©, les Ă©motions l'amour, l'amitiĂ©, la famille, les sentiments, la part d'ombre, les secrets, l'inconscient et le subconscient. Il est ainsi plus subtil que le signe lunaire, plus difficile Ă  percevoir, mais la personne peut se sentir plus en phase avec son signe lunaire que son signe solaire. Il influence notamment la compatibilitĂ© amoureuse. En bref, le signe de lune est le portrait Ă©motionnel du natif du signe. Calculer son signe lunaire Il s'agit d'un calcul un peu plus complexe. Sur les deux tableaux suivants, dĂ©terminez le chiffre correspondant Ă  votre annĂ©e de naissance et s'il s'agit d'une annĂ©e bissextile, ajoutez 1 et le chiffre correspondant Ă  votre mois de naissance. Additionnez ces deux chiffres Ă  votre jour de naissance. Si la somme obtenue est entre 29 et 54, soustrayez 27 ; entre 55 et 81, ĂŽtez 55 ; et au dessus de 81, enlevez 82. Le rĂ©sultat vous permettra de connaitre votre signe lunaire. BĂ©lier 0, 1, 27 ou 28 Taureau 2, 3 ou 4 GĂ©meaux 5 ou 6 Cancer 7 ou 8 Lion 9 ou 10 Vierge 11, 12 ou 13 Balance 14 ou 15 Scorpion 16 ou 17 Sagittaire 18 ou 19 Capricorne 20, 21 ou 22 Verseau 23 ou 24 Poisson 25 ou 26 Exemple Quelqu'un nĂ© le 21 janvier 1964, par exemple, sera Taureau. 8 + 1 annĂ©e de naissance bissextile + 0 mois de naissance + 21 jour de naissance = 30 - 27 = 3. Tableau pour calculer son signe lunaire chiffres des annĂ©es Tableau pour calculer son signe lunaire chiffres des mois Signe lunaire et compatibilitĂ© amoureuse Pour estimer la compatibilitĂ© amoureuse, en astrologie, on Ă©tudiera notamment le signe lunaire. Avoir le mĂȘme signe lunaire que son partenaire ou avoir le signe lunaire correspondant au signe solaire de son partenaire est bon signe, tout comme avoir des signes lunaires du mĂȘme Ă©lĂ©ment air, terre, feu, eau. Bref, le signe solaire n'est pas suffisant, et le signe lunaire prend parfois mĂȘme le dessus, notamment pour les femmes oĂč il est plus reprĂ©sentatif. Signe lunaire et maisons En astrologie, on distingue douze signes du zodiaque quatre signes d'air, quatre signes de terre, quatre signes de feu et quatre signes d'eau mais aussi douze maisons. Et la position de la lune dans les maisons qui portent de simples numĂ©ros pas de noms permet de dĂ©terminer le domaine dans lequel la personne est la plus Ă©motive. La maison I reprĂ©sente par exemple la sensibilitĂ©, tandis que la maison II est associĂ©e Ă  l'argent et aux biens matĂ©riels, etc. C'est un excellent supplĂ©ment au thĂšme astral. Signe lunaire pour plus de prĂ©cision, analysez la maison associĂ©e / CrĂ©dit Unsplash photodu ciel le jour de ma naissance photo du ciel le jour de ma naissance. photo du ciel le jour de ma naissance 04 Aug. photo du ciel le jour de ma naissance. Posted at 20:52h in patek philippe chrono24 by david et stĂ©phane foenkinos, mt 21 1-11 commentaire Likes. Share Aujourd'hui, le 22 aoĂ»t 2022 temps rĂ©el dernier croissant Lune Ă©clairĂ©e Ă  22,64% Age24,87 jours TendancedĂ©croissante Ascensiondescendante Ă  17h07 Lever01h27Coucher18h45Lever- Distance avec la terreapogĂ©e Ă  23h52405 418 km Distance avec le soleil151 297 559 km Inclinaison0,49° Prochaine nouvelle lunele 27/08/2022 Ă  10h16 Prochaine pleine lunele 10/09/2022 Ă  11h58 Ce calendrier lunaire vous sera utile pour tous vos projets de jardinage. Les cases avec le fond jaune marquent des Ă©tapes importantes - Pour la lunaison, il s'agit des jours et heures exactes de la nouvelle lune, du premier quartier, de la pleine lune et du dernier quartier. - Pour la distance, il s'agit du pĂ©rigĂ©e le jour oĂč la lune est la plus proche de la terre et de l'apogĂ©e le jour oĂč la lune est la plus Ă©loignĂ©e de la terre.- Pour l'ascension, il s'agit du premier jour oĂč la lune monte et du premier jour oĂč elle descend. Icone rubriques connexesIcone reprĂ©santant les rubriques connexes Les relevĂ©s sont effectuĂ©s en milieu de journĂ©e, heure de Paris. Ils prennent en compte les changements d'heures. Les heures exactes des principaux stades de la lune sont indiquĂ©es. Les heures des levers et couchers de lune sont valables pour Paris et peuvent varier plus oĂč moins selon les rĂ©gions. Lun01AOÛT2022Ă  12hLune premier croissant tendance croissanteLune premier croissant illuminĂ© Ă  environ 10% avec tendance croissanteStade premier croissantTendance croissanteAge 3,39 joursVisibilitĂ© 12,48 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever 10h02Coucher 23h25Lever -Mar02AOÛT2022Ă  12hLune premier croissant tendance croissanteLune premier croissant illuminĂ© Ă  environ 20% avec tendance croissanteStade premier croissantTendance croissanteAge 4,35 joursVisibilitĂ© 19,93 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever 11h13Coucher 23h40Lever -Mer03AOÛT2022Ă  12hLune premier croissant tendance croissanteLune premier croissant illuminĂ© Ă  environ 30% avec tendance croissanteStade premier croissantTendance croissanteAge 5,32 joursVisibilitĂ© 28,79 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever 12h25Coucher 23h55Lever -Jeu04AOÛT2022Ă  12hLune premier quartier tendance croissanteLune premier quartier illuminĂ© Ă  environ 40% avec tendance croissanteStade premier quartierTendance croissanteAge 6,32 joursVisibilitĂ© 38,79 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever 13h39Coucher -Lever -Ven05AOÛT2022Ă  12hLune premier quartier tendance croissanteLune premier quartier illuminĂ© Ă  environ 50% avec tendance croissanteStade premier quartier Ă  13h07Tendance croissanteAge 7,34 joursVisibilitĂ© 49,56 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever -Coucher 00h13Lever 14h57Sam06AOÛT2022Ă  12hLune premier quartier tendance croissanteLune premier quartier illuminĂ© Ă  environ 60% avec tendance croissanteStade premier quartierTendance croissanteAge 8,39 joursVisibilitĂ© 60,63 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever -Coucher 00h34Lever 16h18Dim07AOÛT2022Ă  12hLune premier quartier tendance croissanteLune premier quartier illuminĂ© Ă  environ 70% avec tendance croissanteStade premier quartierTendance croissanteAge 9,47 joursVisibilitĂ© 71,47 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever -Coucher 01h02Lever 17h41Lun08AOÛT2022Ă  12hLune gibbeuse croissante tendance croissanteLune gibbeuse croissante illuminĂ© Ă  environ 80% avec tendance croissanteStade lune gibbeuse croissanteTendance croissanteAge 10,58 joursVisibilitĂ© 81,42 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever -Coucher 01h41Lever 18h59Mar09AOÛT2022Ă  12hLune gibbeuse croissante tendance croissanteLune gibbeuse croissante illuminĂ© Ă  environ 90% avec tendance croissanteStade lune gibbeuse croissanteTendance croissanteAge 11,71 joursVisibilitĂ© 89,8 %Ascension montante Ă  08h35Distance prochain pĂ©rigĂ©e le 10/08/2022Lever -Coucher 02h33Lever 20h05Mer10AOÛT2022Ă  12hPleine lune tendance croissantePleine lune tendance croissante illuminĂ© Ă  environ 95% avec tendance croissanteStade lune gibbeuse croissanteTendance croissanteAge 12,86 joursVisibilitĂ© 95,95 %Ascension montanteDistance pĂ©rigĂ©e Ă  19h08 359 829 kmLever -Coucher 03h44Lever 20h56Jeu11AOÛT2022Ă  12hPleine lune tendance croissantePleine lune tendance croissante illuminĂ© Ă  environ 95% avec tendance croissanteStade pleine luneTendance croissanteAge 14,02 joursVisibilitĂ© 99,37 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 05h07Lever 21h33Ven12AOÛT2022Ă  12hPleine lune avec illumination de 100%Pleine lune illuminĂ©e Ă  100%Stade pleine lune Ă  03h36Tendance dĂ©croissante Ă  03h36Age 15,17 joursVisibilitĂ© 99,82 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 06h34Lever 22h00Sam13AOÛT2022Ă  12hPleine lune tendance dĂ©croissantePleine lune illuminĂ© Ă  environ 95% avec tendance dĂ©croissanteStade pleine luneTendance dĂ©croissanteAge 16,3 joursVisibilitĂ© 97,36 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 08h02Lever 22h21Dim14AOÛT2022Ă  12hLune gibbeuse dĂ©croissante tendance dĂ©croissanteLune gibbeuse dĂ©croissante illuminĂ© Ă  environ 90% avec tendance dĂ©croissanteStade lune gibbeuse dĂ©croissanteTendance dĂ©croissanteAge 17,4 joursVisibilitĂ© 92,36 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 09h25Lever 22h40Lun15AOÛT2022Ă  12hLune gibbeuse dĂ©croissante tendance dĂ©croissanteLune gibbeuse dĂ©croissante illuminĂ© Ă  environ 85% avec tendance dĂ©croissanteStade lune gibbeuse dĂ©croissanteTendance dĂ©croissanteAge 18,46 joursVisibilitĂ© 85,33 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 10h44Lever 22h56Mar16AOÛT2022Ă  12hLune dernier quartier tendance dĂ©croissanteLune dernier quartier illuminĂ© Ă  environ 75% avec tendance dĂ©croissanteStade lune gibbeuse dĂ©croissanteTendance dĂ©croissanteAge 19,48 joursVisibilitĂ© 76,86 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 12h00Lever 23h13Mer17AOÛT2022Ă  12hLune dernier quartier tendance dĂ©croissanteLune dernier quartier illuminĂ© Ă  environ 65% avec tendance dĂ©croissanteStade lune gibbeuse dĂ©croissanteTendance dĂ©croissanteAge 20,47 joursVisibilitĂ© 67,49 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 13h15Lever 23h31Jeu18AOÛT2022Ă  12hLune dernier quartier tendance dĂ©croissanteLune dernier quartier illuminĂ© Ă  environ 60% avec tendance dĂ©croissanteStade dernier quartierTendance dĂ©croissanteAge 21,42 joursVisibilitĂ© 57,69 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 14h27Lever 23h51Ven19AOÛT2022Ă  12hLune dernier quartier tendance dĂ©croissanteLune dernier quartier illuminĂ© Ă  environ 50% avec tendance dĂ©croissanteStade dernier quartier Ă  06h36Tendance dĂ©croissanteAge 22,35 joursVisibilitĂ© 47,86 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever -Coucher 15h39Lever -Sam20AOÛT2022Ă  12hLune dernier quartier tendance dĂ©croissanteLune dernier quartier illuminĂ© Ă  environ 40% avec tendance dĂ©croissanteStade dernier quartierTendance dĂ©croissanteAge 23,26 joursVisibilitĂ© 38,3 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever 00h15Coucher 16h47Lever -Dim21AOÛT2022Ă  12hLune dernier croissant tendance dĂ©croissanteLune dernier croissant illuminĂ© Ă  environ 30% avec tendance dĂ©croissanteStade dernier quartierTendance dĂ©croissanteAge 24,15 joursVisibilitĂ© 29,29 %Ascension montanteDistance prochain apogĂ©e le 22/08/2022Lever 00h47Coucher 17h50Lever -Lun22AOÛT2022Ă  12hLune dernier croissant tendance dĂ©croissanteLune dernier croissant illuminĂ© Ă  environ 20% avec tendance dĂ©croissanteStade dernier croissantTendance dĂ©croissanteAge 25,05 joursVisibilitĂ© 21,08 %Ascension descendante Ă  17h07Distance apogĂ©e Ă  23h52 405 418 kmLever 01h27Coucher 18h45Lever -Mar23AOÛT2022Ă  12hLune dernier croissant tendance dĂ©croissanteLune dernier croissant illuminĂ© Ă  environ 15% avec tendance dĂ©croissanteStade dernier croissantTendance dĂ©croissanteAge 25,94 joursVisibilitĂ© 13,91 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 02h16Coucher 19h30Lever -Mer24AOÛT2022Ă  12hLune dernier croissant tendance dĂ©croissanteLune dernier croissant illuminĂ© Ă  environ 10% avec tendance dĂ©croissanteStade dernier croissantTendance dĂ©croissanteAge 26,84 joursVisibilitĂ© 8 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 03h15Coucher 20h06Lever -Jeu25AOÛT2022Ă  12hNouvelle lune tendance dĂ©croissanteNouvelle lune illuminĂ© Ă  environ 5% avec tendance dĂ©croissanteStade dernier croissantTendance dĂ©croissanteAge 27,74 joursVisibilitĂ© 3,58 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 04h21Coucher 20h34Lever -Ven26AOÛT2022Ă  12hNouvelle lune tendance dĂ©croissanteNouvelle lune illuminĂ© Ă  environ 5% avec tendance dĂ©croissanteStade nouvelle luneTendance dĂ©croissanteAge 28,66 joursVisibilitĂ© 0,86 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 05h30Coucher 20h57Lever -Sam27AOÛT2022Ă  12hNouvelle lune avec illumination de 0%Nouvelle lune illuminĂ©e Ă  0%Stade nouvelle lune Ă  10h16Tendance croissante Ă  10h16Age 0,06 joursVisibilitĂ© 0 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 06h41Coucher 21h15Lever -Dim28AOÛT2022Ă  12hNouvelle lune tendance croissanteNouvelle lune illuminĂ© Ă  environ 5% avec tendance croissanteStade nouvelle luneTendance croissanteAge 1,01 joursVisibilitĂ© 1,14 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 07h53Coucher 21h32Lever -Lun29AOÛT2022Ă  12hNouvelle lune tendance croissanteNouvelle lune illuminĂ© Ă  environ 5% avec tendance croissanteStade nouvelle luneTendance croissanteAge 1,97 joursVisibilitĂ© 4,32 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 09h04Coucher 21h47Lever -Mar30AOÛT2022Ă  12hLune premier croissant tendance croissanteLune premier croissant illuminĂ© Ă  environ 10% avec tendance croissanteStade premier croissantTendance croissanteAge 2,95 joursVisibilitĂ© 9,52 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 10h16Coucher 22h02Lever -Mer31AOÛT2022Ă  12hLune premier croissant tendance croissanteLune premier croissant illuminĂ© Ă  environ 15% avec tendance croissanteStade premier croissantTendance croissanteAge 3,94 joursVisibilitĂ© 16,6 %Ascension descendanteDistance prochain pĂ©rigĂ©e le 07/09/2022Lever 11h30Coucher 22h18Lever - Choisir un autre mois pour 2022Janvier - FĂ©vrier - Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet - AoĂ»t - Septembre - Octobre - Novembre - DĂ©cembreChoisir une autre annĂ©e1970 - 1971 - 1972 - 1973 - 1974 - 1975 - 1976 - 1977 - 1978 - 1979 - 1980 - 1981 - 1982 - 1983 - 1984 - 1985 - 1986 - 1987 - 1988 - 1989 - 1990 - 1991 - 1992 - 1993 - 1994 - 1995 - 1996 - 1997 - 1998 - 1999 - 2000 - 2001 - 2002 - 2003 - 2004 - 2005 - 2006 - 2007 - 2008 - 2009 - 2010 - 2011 - 2012 - 2013 - 2014 - 2015 - 2016 - 2017 - 2018 - 2019 - 2020 - 2021 - 2022 - 2023 - 2024 - 2025 - 2026 - 2027 - 2028 - 2029 - 2030 - 2031 - 2032 - 2033 - 2034 - 2035 - 2036 - 2037 Les cycles de la lune Un cycle lunaire ou lunaison dure 29,53059 jours en commençant par la nouvelle lune lorsque la lune est entiĂšrement dans l'ombre de la terre. DĂ©marre alors la phase de croissance, c'est Ă  dire que la surface Ă©clairĂ©e est de plus en plus grande jusqu'Ă  atteindre la pleine lune, puis arrive la phase de dĂ©croissance jusqu'Ă  une nouvelle "nouvelle lune". Il existe un moyen visuel pour dĂ©terminer si la lune est croissante ou dĂ©croissante. Retenez que la "lune ment" dans l'hĂ©misphĂšre nord de la terre. Si il est possible de dessiner un D comme dĂ©croĂźt dans la surface Ă©clairĂ©e de la lune, alors en rĂ©alitĂ© la lune croĂźt. A l'inverse, s'il est possible de dessiner un C comme croĂźt, alors la lune dĂ©croĂźt. On peut ensuite dĂ©terminer le nom des phases suivant la forme dessinĂ©e par la surface Ă©clairĂ©e. Le premier croissant apparait lors de la phase de croissance. Puis le premier quartier correspond Ă  la moitiĂ© de la lune Ă©clairĂ© durant la phase croissante. Arrive ensuite la lune gibbeuse bossue croissante qui correspond au 2/3 de la lune Ă©clairĂ©e. La pleine lune, entiĂšrement Ă©clairĂ©e, signe le dĂ©but de la dĂ©croissance. Les phases sont les mĂȘme que durant la croissance, mais arrivent dans l'ordre inverse lune gibbeuse dĂ©croissante, dernier quartier, dernier croissant puis commence un nouveau cycle avec la nouvelle lune. DÉCROCHEZLUI LA LUNE ! Le Bijou-Lune Original est créé et fabriquĂ© au QuĂ©bec depuis 2002. C'est un bijou thĂ©matique unique et personnalisĂ© qui reprĂ©sente, Ă  partir d'images rĂ©elles de la lune, comment Ă©tait la lune dans le ciel le jour de votre naissance ou de tout autre Ă©vĂšnement important de votre vie. Il est prĂ©sentĂ© en pendentif, bracelet, boucle-d'oreille, porte-clĂ©s Saviez-vous que les jours de la semaine font tous une rĂ©fĂ©rence aux astres ? Les noms des jours de la semaine n’ont pas Ă©tĂ© choisis au hasard. Ils tiennent tous leur origine du nom d’une divinitĂ© de la mythologie grĂ©co-romaine. À l’époque, chaque jour Ă©tait l’occasion de fĂȘter une de ces divinitĂ©s. Lundi est le jour de la Lune. Mardi est le jour de Mars. Mercredi est le jour de Mercure. Jeudi est le jour de Jupiter. Vendredi est le jour de VĂ©nus. Samedi est le jour de Saturne. Dimanche est le jour du Soleil. À noter que cette rĂ©fĂ©rence se retrouve Ă©galement dans la plupart des langues europĂ©ennes Monday en anglais pour lundi est le jour de la Lune Moon Sunday en anglais pour dimanche est le jour du Soleil Sun Lunes en espagnol est pour lundi et la Lune Luna Montag en allemand pour lundi, toujours en rĂ©fĂ©rence Ă  la Lune. Pourquoi cet ordre ? L’ordre Ă©galement n’a pas Ă©tĂ© choisi au hasard. La semaine commençait alors par le dimanche, le jour du Soleil. Ce n’est que plus tard que le lundi a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme Ă©tant le premier jour de la semaine. Dans une journĂ©e, une personne pouvait observer tous les diffĂ©rents astres de maniĂšre chronologique. D’abord le Soleil puis la Lune etc. Évidemment, ceci ne fonctionnait que par un ciel dĂ©gagĂ©. Pourquoi ces astres-lĂ  et pas d’autres ? Tous les astres qui ont Ă©tĂ© repris dans les jours de la semaine ont une particularitĂ© bien prĂ©cise ils peuvent tous ĂȘtre vus Ă  l’Ɠil nu. Quand on pense aux moyens d’observation de l’époque, on comprend bien tout de suite que des astres lointains ne pouvaient pas facilement ĂȘtre identifiĂ©s. La Lune elle-mĂȘme n’était pas considĂ©rĂ©e Ă  l’époque comme un satellite car on Ă©tait encore dans un systĂšme oĂč l’on croyait que tout tourne autour de la Terre. Pourquoi Uranus ou Neptune n’ont pas eux-aussi leur jour ? La rĂ©ponse est simple. À cette Ă©poque, ces deux planĂštes n’avaient pas encore Ă©tĂ© dĂ©couvertes. Ce n’est que bien plus tard aux XVIIIe et XIXe siĂšcles que les astronomes ont pu les identifier grĂące aux progrĂšs dans les moyens d’observation. Il Ă©tait donc trop tard pour leur donner un jour de la semaine. Et le Jedi dans tout ça ? Quant au mot Jedi utilisĂ© dans le film La Guerre des Ă©toiles », il n’a rien Ă  voir avec le jeudi. Ce mot vient de l’anglais Ă©videmment et il s’inspirait de l’expression japonaise Jidai Gei qui dĂ©signe des feuilletons tĂ©lĂ©visĂ©s se dĂ©roulant Ă  l’époque des samouraĂŻs. Il y a d’ailleurs beaucoup de rĂ©fĂ©rences aux samouraĂŻs dans le film. Donc rien Ă  voir avec le jeudi et Jupiter. Voirle JT du jour de votre naissance; La mĂ©tĂ©o du jour de votre naissance. MalgrĂ© ce qu’on pourrait croire et le nombre de rĂ©sultats prĂ©sents dans Google, il n’est pas forcĂ©ment Ă©vident de mettre la main sur les donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques d’un jour de naissance. Et cela est d’autant plus vrai si vous affichez dĂ©jĂ  plus de 3 ou
Bien que les cĂ©rĂ©monies de mariage civiles soient relativement standardisĂ©es, vous pouvez tout de mĂȘme demander au maire ou Ă  son adjoint de prononcer un texte personnalisĂ© au cours de la cĂ©rĂ©monie. Si vous ne souhaitez pas Ă©crire vous-mĂȘmes quelques mots et prĂ©fĂ©rez vous en tenir Ă  un texte dĂ©jĂ  rĂ©digĂ©, voici quelques contes que vous pourrez inviter Ă  votre mariage civil. Le conte de l’amour et du temps Il Ă©tait une fois, une Ăźle oĂč les diffĂ©rents sentiments vivaient le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris. Un jour on annonça aux sentiments que l'Ăźle allait couler. Ils prĂ©parĂšrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l'Amour resta. L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'Ăźle fut sur le point de sombrer, l'Amour dĂ©cida d'appeler Ă  l'aide. La Richesse passait Ă  cĂŽtĂ© de l'Amour dans un luxueux bateau. L'Amour lui dit "Richesse, peux-tu m'emmener?" "Non, car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi." L'Amour dĂ©cida alors de demander Ă  l'Orgueil qui passait aussi dans un magnifique vaisseau "Orgueil, aide moi je t'en prie !" "Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillĂ© et tu pourrais endommager mon bateau." La Tristesse Ă©tant Ă  cĂŽtĂ©, l'Amour lui demanda "Tristesse, laisse moi venir avec toi." "Oh... Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin d'ĂȘtre seule !" Le Bonheur passa aussi Ă  cĂŽtĂ© de l'Amour mais il Ă©tait si heureux qu'il n'entendit mĂȘme pas l'Amour l'appeler ! Soudain, une voix dit, "Viens Amour, je te prends avec moi." C'Ă©tait un vieillard qui avait parlĂ©. L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu'ils arrivĂšrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla. L'Amour rĂ©alisa combien il lui devait et demanda au Savoir "Qui m'a aidĂ©?" "C'Ă©tait le Temps" rĂ©pondit le Savoir. "Le Temps?" s'interrogea l'Amour. "Mais pourquoi le Temps m'a-t-il aidĂ©?" Le Savoir sourit plein de sagesse et rĂ©pondit "C'est parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l'Amour est important dans la vie." Invitation chez la Folie La Folie dĂ©cida d'inviter ses amis pour prendre un cafĂ© chez elle. Tous les invitĂ©s y allĂšrent. AprĂšs le cafĂ© la Folie proposa - On joue Ă  cache-cache ? - Cache-cache? C'est quoi, ça? demanda la Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'Ă  cent et vous vous cachez. Quand j'ai fini de compter, je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain Ă  compter. Tous acceptĂšrent, sauf la Peur et la Paresse. - 1, 2, 3
 La Folie commença Ă  compter. L'Empressement se cacha le premier, n'importe TimiditĂ©, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre. La Joie courut au milieu du Tristesse commença Ă  pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit appropriĂ© pour se cacher. L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha prĂšs de lui derriĂšre un Folie continuait de compter tandis que ses amis se DĂ©sespoir Ă©tait dĂ©sespĂ©rĂ© en voyant que la Folie Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  99. Cent ! cria la Folie. Je vais commencer Ă  chercher... La premiĂšre Ă  ĂȘtre trouvĂ©e fut la CuriositĂ©, car elle n'avait pu s'empĂȘcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier regardant sur le cĂŽtĂ©, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clĂŽture ne sachant pas de quel cĂŽtĂ© il serait mieux ainsi de suite, elle dĂ©couvrit la Joie, la Tristesse, la TimiditĂ©...Quand ils Ă©taient tous rĂ©unis, la CuriositĂ© demanda - OĂč est l'Amour ? Personne ne l'avait vu. La Folie commença Ă  le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les riviĂšres au pied des rochers. Mais elle ne trouvait pas l' de tous cĂŽtĂ©s, la Folie vit un rosier, prit un bout de bois et commença Ă  chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri C'Ă©tait l'Amour, qui criait parce qu'une Ă©pine lui avait crevĂ© un Folie ne savait pas quoi s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'Ă  lui promettre de le suivre pour toujours. L'Amour accepta les excuses. Aujourd’hui, l’Amour est aveugle et la Folie l’accompagne toujours. Conte africain - Extrait du livre de Pierre Pradervand [
], si nous n’émettons que de bonnes pensĂ©es, aucun mal, aucune malĂ©diction ne pourront jamais nous atteindre dans notre pourquoi il faut toujours bĂ©nir ses amis et ses seulement la bĂ©nĂ©diction va vers son objectif pour y accomplir sa mission d’apaisement mais encore elle revient vers nous, un jour ou l’autre, avec tout le bien dont elle Ă©tait chargĂ©e ». C’est pour cela qu’aimer inconditionnellement est l’activitĂ© la plus importante dans tout l’univers, la plus apte Ă  produire le bonheur le plus profond !Si le fond de notre ĂȘtre est amour, alors aimer est simplement l’expression la plus authentique, la plus naturelle de notre identitĂ© ce faisant, nous dĂ©couvrons que c’est aussi un merveilleux chemin vers le bonheur, la santĂ© et la plĂ©nitude totale. Le bon choix Le roi d’un petit royaume pacifique dĂ©cida qu’il Ă©tait temps pour lui de se marier. Son choix s’arrĂȘta bientĂŽt sur quatre princesses, toutes aussi belles et renommĂ©es les unes que les autres. Le roi, voulant ĂȘtre sĂ»r de ne pas se tromper, rĂ©solut alors de les mettre secrĂštement Ă  l’épreuve. Il convoqua les quatre jeunes femmes pour leur annoncer son dĂ©part — Nobles princesses, leur dit-il en s’inclinant devant elles, je pars ce soir pour un court voyage. Je vous promets qu’à mon retour je dĂ©signerai celle d’entre vous qui deviendra mon Ă©pouse et rĂ©gnera ainsi Ă  mes cĂŽtĂ©s. Quelques jours plus tard, un Ă©missaire du roi se prĂ©senta devant chaque princesse — Sa majestĂ© m’envoie vous prĂ©venir de son retour imminent. Mais il dĂ©sire vous apporter Ă  chacune un cadeau. Choisissez tout ce qui vous ferait plaisir. La premiĂšre princesse demanda des robes de soie, des Ă©toles de fourrure et des bijoux prĂ©cieux. Ainsi, pensa-t-elle, je serai la plus Ă©lĂ©gante. La seconde princesse voulut des tapisseries dĂ©licates, de grands tapis moelleux et des coussins brodĂ©s. Ainsi, se dit-elle, mes appartements seront les plus luxueux. La troisiĂšme princesse souhaita de la vaisselle d’or et d’argent et, pour confectionner les mets les plus fins, elle demanda que l’on engage Ă  son service un cĂ©lĂšbre cuisinier. Ainsi, se dit-elle, ma table sera la plus rĂ©putĂ©e. La quatriĂšme princesse resta un moment pensive — Je voudrais, dit-elle enfin, que le roi revienne au plus vite car je me languis de sa prĂ©sence et ne souhaite rien d’autre que d’ĂȘtre prĂšs de lui. La jeune femme Ă©tait profondĂ©ment amoureuse du roi. À son retour, le monarque fit venir les quatre princesses. Les ayant saluĂ©es, il s’adressa Ă  la premiĂšre jeune fille — Voici pour vous, belle princesse, des robes et des bijoux prĂ©cieux. Il fit un signe Ă  un page qui chargea de soies et de joyaux scintillants les bras de la demoiselle. La princesse ravie fit une profonde rĂ©vĂ©rence. Le roi se tourna vers la deuxiĂšme jeune fille — Et pour vous, noble princesse, des coffres sculptĂ©s, des tapis de fourrure et des coussins brodĂ©s. Deux pages entassĂšrent devant la jeune femme les meubles prĂ©cieux. La princesse satisfaite s’inclina Ă  son tour. Puis le roi s’adressa Ă  la troisiĂšme jeune fille — Je vous ai apportĂ©, princesse, de la vaisselle d’or ciselĂ©, et j’ai engagĂ© pour vous servir ce maĂźtre cuisinier et ce maĂźtre pĂątissier. La jeune femme, toute heureuse, remercia le roi tandis que les pages disposaient la vaisselle Ă©tincelante Ă  ses pieds. Le roi s’avança alors vers la quatriĂšme jeune fille — Et vous, ma douce princesse, lui dit-il, je vous offre mon cƓur et ma couronne afin que vous deveniez ma femme et que je sois prĂšs de vous comme vous l’avez dĂ©sirĂ©. La jeune femme, rougissante de plaisir, sortit au bras du souverain. Les trois autres princesses se regardĂšrent consternĂ©es. Le conseiller du roi, qui avait assistĂ© Ă  la scĂšne, leur dit alors — Nobles princesses, vous Ă©tiez libres de choisir. Ne soyez donc pas déçues, puisque vous avez reçu ce que vous avez demandĂ©. Seule la future reine a fait preuve de discernement. En ne dĂ©sirant rien d’autre que l’amour du roi, elle a obtenu tout le reste. Elle sera parĂ©e de robes somptueuses et de bijoux merveilleux. Elle habitera dans les appartements les plus luxueux, et elle ne goĂ»tera que des mets exquis puisqu’elle sera assise Ă  la table du roi. Quant Ă  vous, nobles princesses, malgrĂ© tous vos beaux cadeaux, il vous manquera toujours l’essentiel
 Extrait 1 du conte des Milles et une nuits Mon seul dĂ©sir c’est ma bien-aimĂ©e, dont la beautĂ© efface l’éclat de la lune. La salive de sa bouche est plus douce que le vin, et l’ampleur de ses hanches loue leur crĂ©ateur. Mon cƓur est consumĂ© par la flamme de l’amour qu’elle m’a inspirĂ©, et mes larmes coulent de mes yeux comme des gouttes d’onyx. Extrait 2 du conte des Milles et une nuits Par les arcs voĂ»tĂ©s qui gardent ses yeux, et par ses yeux qui dardent les traits enchanteurs de ses Ɠillades ; Par sa forme dĂ©licate et par le tranchant cimeterre de ses regards ; par l’éclatante majestĂ© de son maintien, et par la couleur de sa noire chevelure ; Par ses yeux languissants qui ravissent le sommeil, et donnent des lois dans l’empire de l’amour ; Par les boucles de ses cheveux noirs comme des scorpions, qui lancent dans les cƓurs les traits du dĂ©sespoir ; Par les roses et les lis qui fleurissent sur ses joues par les rubis de ses lĂšvres oĂč brille le sourire, et ses dents de perles Ă©blouissantes ; Par la suave odeur de ses cheveux parfumĂ©s de musc, et par les fleuves de vin et de miel qui coulent de sa bouche lorsqu’il parle ; Par les grĂąces qui accompagnent ses pas, et par l’élĂ©gance de sa taille ; Par l’affabilitĂ© de ses maniĂšres, la vĂ©ritĂ© de ses paroles, la noblesse de sa naissance et la grandeur de sa fortune ; Par tous ces rares dons, je jure que l’odeur du musc est moins douce que celle des boucles de sa chevelure, et que je zĂ©phyr dĂ©robe son parfum Ă  ses cheveux ! Je jure que le soleil, dans son midi, est moins resplendissant que ses joues ; que la nouvelle lune est moins belle que son front !
Cliquezsur le lien Ă  cĂŽtĂ©. Ce processus prend un peu de temps, mais il vous fournit une photo du jour exact de votre naissance. Étapes pour que Hubble dĂ©couvre quelle image la NASA a-t-elle prise quand je suis nĂ©. DĂ©couvrez la page commĂ©morative de la NASA. SĂ©lectionnez le mois et la date.
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Share it with your friends so they can enjoy it too! Molto bello e assistenza super!Ciao Teresa! Siamo incredibilmente grati che tu abbia dedicato del tempo a lasciarci questa nota. Siamo felici di soddisfare le tue aspettative. 💖 Saremo lieti di servirti di nuovo! Ti auguriamo tutto il meglio! Es war ein Geburtsgeschenk was sehr gut angekommen ist. Lieferung war auch seht schnell. Zu empfehlen Piękna, personalizowana pamiątka. Polecam! ZamĂłwiƂam 3 metryczki i zastanawiam się dlaczego wczeƛniej tego nie zrobiƂam. Są oryginalne i przepiękne. Úwietny kontakt i szybka realizacja. Pięknie prezentują się w polecam. 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Commandez une affiche de votre bĂ©bĂ© Ă  l'Ă©chelle 11, indiquant sa taille Ă  la personnalisĂ©e de la naissance d'un enfantLe jour de la naissance de votre bĂ©bĂ© restera toujours dans les mĂ©moires. La naissance d'une affiche de bĂ©bĂ© est un excellent ajout pour vous aider Ă  cĂ©lĂ©brer ce moment. Vous pouvez le personnaliser Ă  votre guise. Choisissez un fond qui correspondra au dĂ©cor de la chambre des enfants. Choisissez l'Ɠuvre de l'enfant que vous prĂ©fĂ©rez. ComplĂ©tez le nom et les dĂ©tails de la naissance du bĂ©bĂ©. Toutes ces informations seront placĂ©es sur l'affiche, grĂące Ă  laquelle elle acquerra un caractĂšre une affiche de plus d'enfants? Un certificat de naissance pour les jumeaux ou frĂšres et sƓurs et un certificat de naissance pour les triplĂ©s ou les frĂšres et sƓurs rĂ©pondront sĂ»rement Ă  vos attentes!Affiche bĂ©bĂ© Ă  l'Ă©chelle 1 1L'illustration de bĂ©bĂ© montrĂ©e sur l'affiche de naissance est exactement la mĂȘme taille que votre progĂ©niture Ă  la naissance. Les enfants grandissent Ă  un rythme incroyable. Avec le temps, vous manquerez probablement de voir cette petite crĂ©ature. Une affiche de bĂ©bĂ© Ă  l'Ă©chelle 1 1 ramĂšnera ces souvenirs incroyables. Qui sait, elle pourrait ĂȘtre remplacĂ©e par une autre affiche dans la chambre des enfants au fil du temps. Et puis rien ne l'empĂȘche de s'accrocher dans votre affiche personnalisĂ©e est un beau cadeau Ă  l'occasion de la naissanceUn nouveau membre de votre famille vient de naĂźtre? Vos amis ont-ils eu une progĂ©niture? L'acte de naissance d'un enfant est une idĂ©e cadeau originale pour les parents. Vous pouvez ajouter votre propre dĂ©vouement et offrir un cadeau qui suscitera sĂ»rement beaucoup d'Ă©motions enfant 1 1 en version numĂ©rique ou imprimĂ©eUne affiche pour la naissance d'un enfant sera un bel ajout Ă  tout intĂ©rieur. Vous pouvez le commander en version imprimĂ©e ou numĂ©rique. Vous recherchez un cadeau de derniĂšre minute? Vous apprĂ©cierez certainement la possibilitĂ© de commander une affiche sous forme de fichier numĂ©rique pour votre propre imprimĂ©e Une affiche de bĂ©bĂ© personnalisĂ©e Ă  l'Ă©chelle 1 1 est imprimĂ©e sur du papier mat de haute qualitĂ©, 190 g d'Ă©paisseur. Cela lui permet de conserver sa grande qualitĂ© pendant des annĂ©es. Lors de la conception d'une affiche, vous avez accĂšs Ă  un aperçu, grĂące auquel vous pouvez vĂ©rifier en permanence l'exactitude des donnĂ©es saisies et l'apparence de l'affiche. AprĂšs confirmation de la commande, l'affiche sera imprimĂ©e, soigneusement emballĂ©e et expĂ©diĂ©e Ă  l'adresse pour auto-impression La naissance d'un poster enfant est Ă©galement une parfaite idĂ©e cadeau de derniĂšre minute. AprĂšs avoir payĂ© la commande, vous recevrez dans votre e-mail des modĂšles d'affiches de plusieurs tailles Ă  imprimer automatiquement.
lapremiĂšre de ces rĂšgles, le dehiyya molad zaken (« en cas de molad trop vieux ») est appliquĂ©e si le molad survient aprĂšs la douziĂšme heure du jour hĂ©braĂŻque ; en ce cas, Rosh Hashana est dĂ©calĂ© d'un jour. La raison traditionnelle en Ă©tait d'assurer la visibilitĂ© du premier croissant de lune au coucher de soleil prĂ©cĂ©dent Rosh Hashana, et qu'il fallait au moins 6 heures pour Par exemple, si vos derniĂšres rĂšgles ont dĂ©butĂ© le 1er janvier et que votre cycle est de 28 jours, le calcul est le suivant 1 + 14 =15. Janvier + 9 mois = 1 + 9 = 10Ăšme mois = Octobre. La date d’accouchement est le 15 Comment calculer la date d’accouchement avec la lune ? A partir du premier jour des derniĂšres rĂšgles, vous devez passer 9 lunes 9 cycles de la lune si on veut ĂȘtre prĂ©cis pour que votre bĂ©bĂ© arrive Ă  terme. En tout cas vous aurez accouchĂ© avant que la 10Ăš lune apparaisse !Comment connaĂźtre la date d’une grossesse ? Pour calculer votre date d’accouchement prĂ©vue, comptez 287 jours 41 semaines Ă  partir du premier jour de vos derniĂšres rĂšgles. Date de conception vous avez probablement conçu autour du moment de votre ovulation, soit vers le 14e jour du cycle menstruel moyen de 28 ailleurs, Comment savoir si l’accouchement est pour bientĂŽt ? 10 signes que votre accouchement approche 1/10. Des contractions rĂ©guliĂšres ? 
 2/10. La perte des eaux rendez-vous Ă  la maternitĂ© 
 3/10. La perte du bouchon muqueux il vous reste un peu de temps. 
 4/10. Des envies pressantes d’uriner un indice mais pas une urgence. 
 5/10. Des poumons plus lĂ©gers profitez ! 
 6/10. 
 7/10. 
 8/ lune influence les accouchements ?La pleine lune correspond donc Ă  l’accouchement et le facilite pour les femmes. De plus, la durĂ©e de la gestation des femmes s’exprime plus en lunes qu’en y a beaucoup d’accouchement la nuit ? Selon ces chercheurs, nos ancĂȘtres vivaient en effet en groupe et Ă©taient trĂšs actifs pendant la journĂ©e chacun de leur cĂŽtĂ©. A la tombĂ©e du soir, ils se rĂ©unissaient pour passer la nuit tous ensemble. Accoucher pendant la nuit permettait donc Ă  la maman et au bĂ©bĂ© d’avoir plus de chances de lune agit sur les femmes enceintes ? MĂȘme s’il n’existe aucune preuve solide d’une quelconque influence de la lune sur la grossesse, la fertilitĂ© ou mĂȘme nos vies en gĂ©nĂ©ral, on a tout de mĂȘme envie d’y croire. Sans doute parce que les mythes et lĂ©gendes font partie de notre imaginaire commun, de notre declencher un accouchement plus vite ? Comment accoucher plus vite ? Passer beaucoup de temps assise ou couchĂ©e. 
 Essayez l’acupuncture. 
 Buvez beaucoup d’eau. 
 Stimulez vos mamelons. 
 Avoir des relations sexuelles. 
 Faites une petite promenade. 
 RelĂąchez-vous. 
 Ayez plus qu’un enfant !Quel moment de la journĂ©e accouchement ?Les chercheurs ont constatĂ© que 28,5% des naissances avaient eu lieu entre 9h et 17h59 en semaine, tandis que 71,5% se sont produites en dehors de ces heures, le week-end, les jours fĂ©riĂ©s ou entre 17h et 8h59 les jours de semaine non accouche ton en moyenne ? Pour une premiĂšre grossesse, environ la moitiĂ© des femmes accoucherait aprĂšs 40 semaines et 5 jours, c’est-Ă -dire 285 jours. Dans le cas d’une deuxiĂšme grossesse, on parle de 40 semaines et 3 jours. Certaines femmes peuvent Ă©galement vivre une grossesse plus que le faux travail grossesse ?Le faux travail, quest-ce que c’est ? Selon les professionnels de l’obstĂ©trique, le faux travail se traduit par la prĂ©sence de contractions pouvant ĂȘtre rĂ©guliĂšres et douloureuses, mais qui n’ont aucun effet sur la dilatation du col de l’ Ă©tait la lune le jour de ma naissance ? Un exemple pour calculer votre signe lunaire Si vous ĂȘtes nĂ©e, par exemple, le 21 mars 1971. Vous devez faire l’addition 21 jour ne naissance + 24 nombre correspondant Ă  l’annĂ©e 1971 – 1Ăšre phase + 4 nombre correspondant au mois de mars – 2Ăšme phase = 21 + 24 + 3 = la prochaine pleine lune 2021 ?Dimanche 22 aoĂ»t Pleine Lune en Verseau. Mardi 21 septembre Pleine Lune en Poissons. Mercredi 20 octobre Pleine Lune en BĂ©lier. Vendredi 19 novembre Pleine Lune en savoir si fille ou garçon calendrier lunaire ?Pour savoir si l’on attend un garçon ou une fille, il suffirait de connaĂźtre la phase lunaire ascendante ou descendante au moment de l’ovulation, et donc de la conception du bĂ©bĂ©. en lune montante de la pleine lune Ă  la nouvelle lune c’est une position pour dĂ©clencher l’accouchement ? debout, appuyĂ©e sur un coussin ; Ă  genoux pour ouvrir le bassin grĂące Ă  la pesanteur et pousser ainsi le fƓtus dans la bonne direction ; couchĂ©e sur le cĂŽtĂ© position latĂ©rale une position qui permet Ă  la fois de se reposer et de favoriser le dĂ©clenchement du travail ; assise sur un ballon de accoucher plus tĂŽt remĂšde de Grand-mĂšre ? La mĂ©thode la plus simple pour provoquer le travail est de BOUGER. On s’active, on marche, on monte et on descend les escaliers. La tĂȘte du bĂ©bĂ© va ainsi exercer une pression sur le col de l’utĂ©rus et favoriser la sĂ©crĂ©tion d’ocytocine qui est l’hormone de l’ faire la maturation du col ?Lorsque le col est immature, nous recourons Ă  une maturation, qui peut durer jusqu’à 24h. Nous utilisons une mĂ©thode mĂ©canique, par la pose d’un ballonnet intra-utĂ©rin sonde de Foley. La pose est frĂ©quent d’accoucher avant terme ? Pourtant, seulement 4% des femmes accouchent aprĂšs ces 280 jours. Seule 70% d’entre elles donnent naissance Ă  leur enfant dans les 10 jours suivant la date estimĂ©e d’accouchement, mĂȘme lorsque cette date est calculĂ©e prĂ©cisĂ©ment Ă  partir d’ pourcentage de femme accouche avant terme ?À l’AP-HP, en 1997, 92,1% des accouchements ont eu lieu Ă  terme c’est-Ă -dire Ă  partir de 37semaines d’amĂ©norrhĂ©e. Les autres accouchements ont eu lieu avant terme 5,1% entre 33 et 36 semaines, 2,8% avant 32 41 SA en France ? Les semaines d’amĂ©norrhĂ©e SA À cette date sont ajoutĂ©es 41 semaines, soit deux semaines de plus de la mĂ©thode prĂ©cĂ©dente la pĂ©riode prĂ©-ovulatoire estimĂ©e. C’est donc en semaine d’amĂ©norrhĂ©e SA » que l’évolution du fƓtus sera documentĂ©e lors des se manifeste les faux contractions ? Les contractions de Braxton-Hicks Elles sont souvent associĂ©es au faux travail ». Elles peuvent survenir tout au long de la grossesse, mais elles sont plus frĂ©quentes au 3e trimestre. 
 Elles se manifestent souvent par une sensation de serrement Ă  l’abdomen causĂ©e par un resserrement et un relĂąchement de l’ diffĂ©rencier faux et vrai travail ? DiffĂ©rence entre contractions de faux travail et de vrai travail Les contractions de faux travail sont irrĂ©guliĂšres ou rĂ©guliĂšres seulement de façon temporaire. Les contractions de vrai travail sont rĂ©guliĂšres, augmentent en durĂ©e et en distinguer le vrai du faux travail ?Le vrai travail » est caractĂ©risĂ© par des contractions utĂ©rines, qui se traduisent par une sensation de resserrement de l’utĂ©rus progressivement intense, se relĂąchant, rĂ©guliĂšres et rĂ©pĂ©titives depuis plus d’une heure et qui augmentent en intensitĂ© savoir son signe Ascendant et lunaire ? Le signe lunaire, comme son nom l’indique, correspond Ă  la position de la lune lorsque vous avez vu le jour. Enfin, l’ascendant se mesure lui en Ă©tudiant la position des astres lors de votre naissance. Alors que le signe solaire dure un mois, l’ascendant varie en fonction de l’heure et du lieu de votre quoi le signe lunaire ?Votre signe lunaire correspond au signe dans lequel se trouvait la Lune au moment de votre naissance. Pour le connaĂźtre, le plus simple est de se rĂ©fĂ©rer Ă  des sites comme AstrothĂšme qui, en renseignant vos date, heure et lieux de naissance, vous donnent votre carte du ciel sur laquelle vous pourrez trouver la est le signe lunaire du Verseau ? 20 ou 21 ou 22, votre signe lunaire est Capricorne. 23 ou 24, votre signe lunaire est Verseau. 25 ou 26, votre signe lunaire est nous efforçons de maintenir notre contenu fiable, prĂ©cis, correct, original et Ă  jour. Pour toute suggestion, correction ou mise Ă  jour, veuillez nous contacter. Nous promettons de prendre des mesures correctives au mieux de nos capacitĂ©s.
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Le cycle de la lune rouge Le cycle de la lune rouge Les rĂšgles correspondent Ă  un moment oĂč les barriĂšres entre conscientet subconscient sont abaissĂ©es, Ă©largissant le champ de conscience,ouvrant Ă  celui du de Miranda Gray / "La femme lunaire" Version 2 rĂ©sumĂ©e, revue et corrigĂ©e Or-Or source Les rĂšgles ont tendance Ă  survenir Ă  peu prĂšs au moment de la pleine lune ou de la nouvelle qui se produit en phase de pleine lune correspond au cycle de la lune blanche que fĂȘtent la plupart des religions et rites rendant un culte Ă  la fĂ©conditĂ©. Le cycle de la lune blanche est ainsi devenu celui de la bonne mĂšre », seul aspect de ma fĂ©minitĂ© admissible aux yeux de la sociĂ©tĂ© patriarcale. Or le cycle dĂ©coulant de l’ovulation est moins tolĂ©rable au moment de la nouvelle pleine lune, parfois tachĂ©e de rouge, monte dans l’atmosphĂšre plus dense Ă  l’horizon ; ainsi le cycle de la lune rouge s’installe-t-il au moment oĂč les rĂšgles coĂŻncident avec la pleine cylce passe toujours par des phases successives symbolisĂ©es par la Vierge, la MĂšre, l’Enchanteresse et la SorciĂšre, mais elles sont dĂ©calĂ©es de 180 ° par rapport Ă  celle de la lune. D’oĂč une ovulation qui se produit au moment de la nouvelle lune. Le cycle de la lune rouge montre que l’expression des Ă©nergies n’est plus tournĂ©e vers la procrĂ©ation et le monde physique, mais vers le dĂ©veloppement intĂ©rieur et son langage. ConsidĂ©rĂ©e par les hommes comme investissant la femme d’un pouvoir plus Ă©tendu et plus difficile Ă  contrĂŽler, ce cycle est devenu celui qui s’est incarnĂ© ultĂ©rieurement dans la femme malĂ©fique », la sĂ©ductrice, la sage ou l’horible sorciĂšre, dont la sexualitĂ© servait d’autres buts que la pĂ©rennitĂ© de la diffĂ©rentes phases du cycle fĂ©mininavec la participation de Caillean 1. La phase SorciĂšre 2. La phase Vierge 3. La phase MĂšre 4. La phase Enchanteresse PrĂ©cisions s il n’existe pas de frontiĂšres absolues entre les diffĂ©rentes phases, le flux Ă©nergĂ©tique s’établissant librement de l’une Ă  l’autre et c’est progressivement que vous prendrez conscience d’un changement lors de ce La phase SorciĂšre Cette phase peut dĂ©buter avec les rĂšgles ou lĂ©gĂšrement avant et s’achever Ă  peu prĂšs au moment oĂč cesse l’écoulement sanguin. PĂ©riode de retrait, de repli sur soi, Ă  l’écoute du moi intĂ©rieur et du corps, la phase SorciĂšre est une pĂ©riode charniĂšre qui restaure l’équilibre entre l’expression intĂ©rieure des facultĂ©s intuitives et celle de l’intellect. Les Ă©nergies crĂ©atrices n’ont plus un caractĂšre inspirĂ©, mais plutĂŽt visionnaire par la facultĂ© qu’elles confĂšrent de percevoir l’invisible trame des choses et d’en approfondir sa connaissance. PĂ©riode de calme et de gestation qui prĂ©cĂšde l' irruption dans le monde, baignĂ©e par la lumiĂšre blanche du croissant de lune ascendante. Elle marque la transition entre la fin d’un cycle et le dĂ©but de l’autre. C'est l'achĂšvement du processus de ralentissement qui caractĂ©rise la phase Enchanteresse. Votre corps dispose d’une moindre Ă©nergie physique, a besoin en gĂ©nĂ©ral d’un sommeil accru et peut ressentir une lourdeur due au gonflement mammaire et abdominal. Le monde terre-Ă -terre prend moins d’importance, les petites pĂ©occupations quotidiennes vous agacent, vous avez tendance Ă  les mettre de cĂŽtĂ©. De plus, la nĂ©cessitĂ© du repli sur soi correspond au besoin d’apprendre au contact de vos plans de conscience intĂ©rieurs. Ainsi la vie relationnelle et le dialogue peuvent-ils vous paraitre inutiles. Mondes intĂ©rieurs et extĂ©rieur se confondent, puisque le calme et la rĂȘverie persistent tandis que vous assumez les tĂąches quotidiennes ce qui vous donne l’impression d’évoluer simultanĂ©ment dans deux univers. Les mĂ©canismes psychologiques se ralentissent aussi et peuvent mĂȘme s’interrompre totalement lorsqu’un certain stade est atteint dans la mĂ©ditation ou la rĂȘverie extatique. Cependant, les Ă©motions remontent aisĂ©ment Ă  la surface, et l'extrĂȘme sensibilitĂ© de l'empathie peut rendre insupportable le monde terre-Ă -rerre. Par ailleurs, l’énergie sexuelle libĂ©rĂ©e au cours de cette phase peut atteindre une profondeur dans le vĂ©cu inconnue pendant le reste du cycle, aussi pouvez-vous Ă©prouver le besoin d’exprimer et de voir exprimĂ© par votre partenaire de profonds sentiments amoureux et romanesques. Les rapports sexuels peuvent ĂȘtre le langage exprimant l’amour ardent, quasi spirituel qui unit deux avec les Ă©nergies de la phase SorciĂšre Beaucoup d’entre nous ont un rythme de vie si soutenu qu’elles ne peuvent se permettre d’avoir leurs rĂšgles consciemment. Elles subissent cette dĂ©perdition sanguine, l’existence du tampon en attĂ©nuant la perception. Le meilleur moyen de satisfaire vos besoins au moment des rĂšgles consiste Ă  prendre le temps de les vivre mentalement et physiquement quand vous le pouvez. Essayez de ne pas entreprendre trop d’activitĂ©s, organisez votre journĂ©e de façon Ă  l’adapter Ă  ce que vous ressentez alors. S’il vous est impossible de ralentir le rythme de vos occupations extĂ©rieures pendant la journĂ©e, il est encore plus important que vous vous accordiez une pause, le soir, pour entrer en interaction avec vos rĂšgles. Si vous constatez que vous manquez d’énergie pour travailler convenablement durant la phase SorciĂšre, essayer de vous organiser afin d’utiliser l’énergie dynamique de la phase Vierge suivante pour rattraper le temps perdu. S' isoler de la tĂ©lĂ©vision, de la radio et des journaux est nĂ©cessaire pour restreindre votre champ Ă©motionnel aux problĂšmes immĂ©diats de votre famille ou de vos amis. Au cours de la phase SorciĂšre le corps Ă  besoin de dormir davantage et l’esprit de temps pour rĂȘver. En plongeant en vous-mĂȘme, vous accĂšderez aux rouages de votre vie intĂ©rieure et vos rĂȘves peuvent vous parler de votre corps et de votre esprit. Le rĂȘve ne se limite pas nĂ©cessairement aux images induites pendant le sommeil, il comporte aussi la rĂȘverie, les fantasmes et la visualisation, c’est-Ă -dire des modes oniriques par lesquels la pensĂ©e consciente propose au subconscient un contexte par le biais duquel ils peuvent entrer en interaction. Cette derniĂšre peut s’exprimer sous la forme d’émotions, de concepts, d’images ou de connaissance. En prenant le temps de rĂȘver, vous accĂ©dez Ă  la vision prophĂ©tique, Ă  la sagesse imaginative, Ă  la prescience, Ă  l’expĂ©rience mystique. Prenez note des rĂȘves que vous faites durant cette pĂ©riode, ainsi que des enseignements acquis. Vous constaterez qu’ils modifient votre perception de l’existence ou qu’ils vous apportent aide et comprĂ©hension. Ils peuvent Ă©galement constituer des thĂšmes de visualisation et de mĂ©ditation. Vous pouvez aussi vous servir de la priĂšre, de la magie et de la prĂ©diction pour exprimer votre conscience intĂ©rieure pendant la phase SorciĂšre. La phase SorciĂšre marque le moment oĂč s’achĂšve l’extĂ©riorisation des Ă©nergies dynamiques et crĂ©atrices de votre cycle. Aussi, cette conclusion risque-t-elle d’entraĂźner un sentiment de perte si le caractĂšre de la nouvelle Ă©nergĂ©tique intĂ©rieure n’est pas reconnu, mais elle vous offre aussi l’occasion de rompre avec l’Ɠuvre, les concepts et les autres modĂšles que vous avez dĂ©jĂ  créés, dĂ©veloppant de nouveaux embryons d’idĂ©es au sein de la menstruation. Les composantes Ă©nergĂ©tiques SorciĂšres » sont plus ou moins accentuĂ©es selon que votre Ă©coulement sanguin se produit en phase de pleine ou de nouvelle lune. La femme dont le cycle correspond Ă  celui de la Lune Blanche rĂšgles en nouvelle lune, communique avec ses plans de conscience les plus profonds lui rappelant ainsi que le monde apparent n’est pas le seul qui existe ; alors que celle dont le cycle correspond Ă  celui de la Lune Rouge, dont les rĂšgles surviennent en phase de pleine lune, exprime les composantes et les mystĂšres de l’obscuritĂ© intĂ©rieure dans le monde La phase Vierge Elle dĂ©bute dĂšs la cessation des rĂšgles ou lors des derniers Ă©coulements sanguins. Vos composantes Ă©nergĂ©tiques internes et votre subconscient se manifestent au grand jour. C’est le moment de saisir les enseignements et les concepts issus de l’obscuritĂ© caractĂ©risant la phase de la vieille femme afin de leur permettre de s’exprimer au quotidien. La femme Vierge a l’occasion de rĂ©gĂ©nĂ©rer son existence. Le temps de l’affliction Ă©prouvĂ©e dans le cycle antĂ©rieur est rĂ©volu, elle a transformĂ© l’essai » avec son moi intĂ©rieur par l’intermĂ©diaire de la menstruation en bĂ©nĂ©ficiant ainsi d’une vigueur et d’une confiance renouvelĂ©es. C’est une renaissance de l’énergie et de l’enthousiasme. la menstruation passĂ©e, le corps est plus mince, plus alerte et plus souple, on pourrait dire plus jeune » ; par ailleurs, les Ă©nergies destructrices et la lenteur extatique se sont muĂ©es en dynamisme concentrĂ© sur de nouveaux objetcifs. La joie de vivre s’exprime par la fraĂźcheur du corps retrouvĂ©e au commencement d’un nouveau cycle et par l’influence rĂ©ciproque de ce corps avec le monde alentour. Il prend de l’importance, en tant que langage de la vie, de mĂȘme que son Ă©nergie et sa rĂ©sistance physique sont plus grandes, tout en exigeant moins de sommeil. Vous reprenez confiance en lui et en vos aptitudes. Au moment des rĂšgles, la plupart d’entre vous intĂ©riorisent profondĂ©ment leurs Ă©motions et leur sexualitĂ©. Mais pendant la phase Vierge, vous vous liez facilement, ĂȘtes pleines de fantaisie amoureuse et devenez coquettes. Votre sexualitĂ© a l’éclat et la fraĂźcheur d’une jeune fille. La confiance en votre corps ajoute, Ă  la maniĂšre de vous comporter, une sensualitĂ© juvĂ©nile accompagnĂ©e d’amour et d’agrĂ©ment dans les rapports sexuels. Ainsi, le premier acte sexuel consĂ©cutif aux rĂšgles gĂ©nĂšre le lien vous unissant Ă  votre partenaire en reproduisant les conditions de votre premier rapport. La phase Jeune fille est une pĂ©riode de dynamisme autant psychique que physique. Votre psychisme se renforce et votre pensĂ©e devient Ă  la fois claire et analytique. Vous developpez votre esprit d’organisation, mais aussi votre aptitude Ă  voir les choses en dĂ©tail afin d’établir des prioritĂ©s, Ă  faire de nouveaux projets et garder l’enthousiasme nĂ©cessaire pour les mettre Ă  exĂ©cution en dĂ©pit des alĂ©as. Vous devenez aussi plus indĂ©pendante et avez moins besoin du soutien, du rĂ©confort et de l’encouragement d’autrui, de mĂȘme que votre motivation intĂ©rieure vous pousse Ă  rĂ©aliser contre vents et marĂ©es ce en quoi vous croyez. Aux yeux de certains hommes, la femme solide, dĂ©cidĂ©e, Ă  l’esprit pĂ©nĂ©trant que vous ĂȘtes, peut reprĂ©senter une menace. Vous avez aussi la force de vous lever pour dĂ©fendre et protĂ©ger ceux que vous estimez plus faibles et sujets Ă  injustice. La phase Vierge correspond Ă  l’aspect actif de votre nature ; ce que vous ressentez profondĂ©ment ou intuitivement devient donc le fondement d’une action menĂ©e avec dĂ©termination. Vos Ă©nergies crĂ©atrices se manifestent par des poussĂ©es soudaines de brillante inspiration qui, alliĂ©e Ă  des facultĂ©s accrues de concentration et d’attention aux dĂ©tails, vous permettent d’atteindre les objectifs que vous vous ĂȘtes fixĂ©s. La phase Vierge favorise Ă©galement la communication et les contacts humains, vous incitant Ă  rencontrer du monde, Ă  sortir, Ă  circuler, Ă  vous amuser ! Elle est marquĂ©e par un changement permanent, accompagnĂ© d’un rayonnement et d’un cournat Ă©nergĂ©tiques annonçant la phase MĂšre. Interaction avec les Ă©nergies de la phase Vierge Pour ĂȘtre en accord avec cette phase n’hĂ©sitez pas Ă  faire de l’exercice pour brĂ»ler le surplus d’énergie et profiter de votre corps en forme. Stimulez aussi votre esprit qui en a besoin grĂące Ă  la communication, Ă  des activitĂ©s communautaires ou associatives. Ce supplĂ©ment d’énergie vous permet de reprendre l’exĂ©cution d’une tĂąche restĂ©e en attente pendant la pĂ©riode de vos rĂšgles, ou de faire face Ă  une charge de travail normale, voire supĂ©rieure. C’est le moment d’examiner de nouveaux projets - sous rĂ©serve que les tĂąches interrompues avant vos rĂšgles soient achevĂ©es le plus tĂŽt possible, afin que puissiez complĂštement investir votre enthousiame dans leur exĂ©cution. Il se peut que pendant la phase d’obscurcissement, vous ayez perdu de vue vos prioritĂ©s et votre orientation dans l’existence, aussi est-ce maintenant le moment d’analyser votre vie, de l’organiser en fixant des objectifs. Il vous sera peut-ĂȘtre utile d’écrire les conclusions auxquelles vous parvenez afin de vous y reporter lors de la phase SorciĂšre. Etudiez les questions financiĂšres, domestiques, votre vie relationnelle et voyez s’il existe une meilleure façon de les rĂ©gler. C’est une pĂ©riode de structuration des intuitions acquises pendant les rĂšgles. La lumiĂšre de la Vierge est celle de la sagesse issue des profondeurs de l’obscuritĂ© pour introduire une vie, une conscience et une organisation nouvelles dans votre existence, ainsi que pour dissiper la crainte et l’ingnorance. beaucoup d’entre vous se sentent incapables d’exprimer leurs composantes Ă©nergĂ©tiques, contraintes de se conformer Ă  ce que les attentes sociales estiment ĂȘtre l’attitude convenable » d’une femme. Cette phase est marquĂ©e par le dynamisme. L’homme peut voir dans cette phase une menace puisque la femme peut empiĂ©ter sur son domaine » selon les normes de notre c'est le cas pour toutes les pĂ©riodes du cycle, il faut qu'il y ait Ă©quilibre entre cette phase et les femme qui laisse son aspect Vierge dominer risque de devenir exagĂ©rĂ©ment ambitieuse et privilĂ©gier sa vie professionnelle. Elle risque d'Ă©touffer les autres aspects de sa fĂ©minitĂ© en devenant un "homme honoraire" ,ĂȘtre Ă  la fois trĂšs indĂ©pendante et rĂ©servĂ©e, de mĂȘme qu'elle peut Ă©prouver des difficultĂ©s Ă  s'investir totalementdans une relation ou un partenariat. Par ailleurs, elle peut craindre la maternitĂ© de mĂȘme que la refuser, ou ĂȘtre incapable d'aimer quelqu'un ou de nourrir quelqu' cyclique, intuitif, de la menstruation, peut ne pas invoquer grand-chose pour elle. 3- La phase MĂšre C’est une pĂ©riode pendant la quelle vous faites prĂ©sent de vous-mĂȘme, de votre amour et de vos compĂ©tences, mais c’est aussi le moment de reconnaĂźtre le lien qui vous unit Ă  la terre. La phase MĂšre est marquĂ©e par la force et l’énergie, mais Ă  l’inverse de ce qui se passe au cours de la phase Vierge, l’expression de cette Ă©nergie prend un caractĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ©, plus rayonnant que dynamique. Elle survient Ă  un moment charniĂšre rĂ©alisant l’équilibre entre l’expression extĂ©riorisĂ© de l’énergie et celle, intĂ©riorisĂ©e, de l’amour et de la sollicitude. Elle procure un sentiment de satisfaction et d’achĂšvement fondĂ© sur un amour et une harmonie profonds. Elle dĂ©bute Ă  peu prĂšs au moment de l’ovulation apportant une confiance en soi infaillible et la valeur personnelle vous permettant de proposer soutien, encouragement, force et aide Ă  autrui. Elle correspond Ă  une focalisation de votre Ă©nergie vers l’extĂ©rieur, vers les autres et non vers vous-mĂȘme. Cette phase amĂšne aussi une forte pulsion sexuelle portant un amour profond Ă  votre partenaire. Les rapports sexuels vous apportent la joie dans le don toatl de vous-mĂȘme Ă  l’autre en donant du plaisir. Cette attention et cet amour ouvrent votre conscience Ă  un niveau plus profond, vous procurant une impression d’éternitĂ© A ce moment lĂ , la communautĂ©, la sollicitude active et le dĂ©sir d’aider autrui peuvent prendre une grande importance. La force nĂ©cessaire Ă  son accomplissement est pondĂ©rĂ©e par la conscience spirituelle de participer aux merveilleux naturel et divin. Comme la sexualitĂ©, les Ă©nergies crĂ©atrices sont Ă©galement trĂšs fortes et les rĂȘves peuvent ĂȘtre extrĂȘmement animĂ©s et peuplĂ©s d’images thĂ©matiques rĂ©pĂ©titives. Interaction avec les Ă©nergies de la phase MĂšre Cette phase vous donne l’occasion d’éprouver une grande joie du don de vous-mĂȘme, de vos compĂ©tences, de votre attention et de votre aide aux autres. La MĂšre a la capacitĂ© d’assumer les responsabilitĂ©s Ă  leur place, de les soigner, de les aimer et de leur proposer une ligne de conduite, ses conseils et sa compassion. Essayez de leur tendre la main et ils rĂ©agiront plus franchement Ă  votre invitation qu’à n’importe quel autre moment de votre cycle. Vous pourrez mĂȘme constater qu’ils vous aborderont spontanĂ©ment pour vous parler de leurs problĂšmes ou vous demander votre avis. Mettez votre force et votre sagesse Ă  leur service, mais surtout ne leur imposez pas vos vues. Surtout laissez vos enfants commettre leurs propres erreurs, chose difficile Ă  faire pour une mĂšre ! Renouez avec les amis ou les membres de la famille que vous n’avez pas vus depuis longtemps, Ă©crivez-leur ou tĂ©lĂ©phonez. Bien qu’on ne le remarque que rarement dans la vie moderne, la mĂšre est souvent le point de convergence de toute la famille c’est elle qui se souvient des dates de naissance, des traditions familiales, des anniversaires et qui maintient les liens familiaux en gardant le contact avec ceux qui ont quittĂ© le berceau familial. A l’occasion, rendre visite Ă  sa mĂšre peut ĂȘtre intĂ©ressant, en voyant en elle l’origine de votre vie comme vous ĂȘtes celle de vos enfants, et prendre conscience que, bien que vous soyez son enfant, vous ĂȘtes son Ă©gale en tant que femme. Essayer de partager ce lien qui dĂ©passe les diffĂ©rences de la vie, qui remonte dans le passĂ© comme elle voit en vous celui qui file vers l’avenir. Si vous avez de jeunes enfants, essayez de faire quelque chose d’un peu particulier avec eux ; il y a peut-ĂȘtre des traditions familiales ou spirituelles qui sont Ă  leur transmettre, passer un peu plus de temps avec eux, les aider Ă  apprendre. Pendant cette pĂ©riode vous ressentez un besoin Ă©gal d’expression intĂ©rieure et extĂ©rieure. Cette phase peut aussi prendre un caractĂšre trĂšs spirituel en vous donnant le sentiment d’ĂȘtre en harmonie avec la vie, la nature et le divin. Vous pouvez Ă©prouver l’envie de sortir pour recueillir les forces de la nature et de la vie alentour. Si vous disposez d’un jardin ou si vous dĂ©couvrez un lieu tranquille au milieu des plantes et des arbres, accordez-vous un moment pour vous asseoir au calme et vous en imprĂ©gner. Si vous vivez en agglomĂ©ration, la nature est toujours prĂ©sente dans le ciel, le soleil, le vent et la pluie, les arbres, les plantes, les oiseaux et les insectes. Vous constaterez que la conscience de la nature est plus importante si vous vivez Ă  la ville que si vous habitez en permamence Ă  la campagne. Vous vous dĂ©couvrirez Ă©galement une conscience et une comprĂ©hension plus profondes des animaux qui vous entourent. Vous pouvez aussi ĂȘtre attirĂ© par le cĂŽtĂ© nocturne de la nature. Si vous disposez d’un lieu sĂ»r, goĂ»tez les Ă©motions et sensations que procurent la nuit et la clartĂ© des Ă©toiles et de la lune. Quant Ă  la sexualitĂ©, elle s’accompagne d’une forte pulsion crĂ©atrice. Vous ĂȘtes plus rĂ©ceptive aux idĂ©es des autres, vous leur apportez de nouveaux aperçus, une maniĂšre diffĂ©rente de voir les choses en devenant l’auteur de concepts personnels dĂ©veloppĂ©s et rĂ©alisĂ©s Ă©ventuellement dans le mĂȘme temps. Pour certaines entreprises Ă  long terme dont l’éxĂ©cution commence Ă  traĂźner en longueur, profitez de l’énergie qu’apporte la phase MĂšre pour leurs faire bĂ©nĂ©ficier d’une impulsion et d’un enthousiasme dĂ©sirerez entreprendre de nouvelles activitĂ©s pour la maison comme refaire la dĂ©coration ou remplacer un certain dĂ©sordre par un rangement rigoureux. Si vous avez un jardin, vous exprimerez cette nĂ©ergie en nourrissant et en soigant vos part essayez une rĂ©alisation concrĂšte comme la peinture, le dessin, l’artisanat, la musique, l’écriture ou simplement la cuisine d’un plat un peu particulier. Ce faisant, soyez consciente du fait que vous crĂ©ez quelque chose, mĂȘme si a priori la façon d’y parvenir vous paraĂźt quelconque. L’éclatante lumiĂšre de cette phase introduit dans le monde l’énergie crĂ©atrice issue de l’obscure matrice qu’est la phase SorciĂšre. Sa lumiĂšre rayonne Ă  l’extĂ©rieur, embrassant toute vie. La lune Ă©clatante est la nouvelle lune, la crĂ©ation dans sa totalitĂ© et la forme manifestĂ©e du divin. Dans la clartĂ© de la pleine lune, recevez le lien vous unissant au divin dans la nature. Lorsque l’ovulation se produit au moment de la pleine lune, elle vous apporte la joie de vivre, le sentiment d’appartenir et de participer Ă  la crĂ©ation. D’autre part, quand elle coĂŻncide avec la nouvelle lune, le cycle de la lune Rouge sĂšme la graine de la connaissance intĂ©rieure et de la conscience profonde qui doivent apparaĂźtre dans la lumiĂšre du monde manifestĂ©. La femme qui refoule l’expression de ces composantes Ă©nergĂ©tiques MĂšre peut ignorer les liens profonds de partage et d’amour qui l’unissent aux autres. Celle qui laisse cette Ă©nergie gouverner son existence, risque de devenir passive, sans aucune ambition pour sa vie personnelle et dĂ©pourvue de confiance en elle pour tous domaines autres que la maison. Elle se voit souvent exploitĂ©e, cantonnĂ©e dans un rĂŽle empreint de sollicitude et de compassion, donnant constamment d’elle-mĂȘme sans Ă©gards pour ses aspirations propres. Elle s’accroche Ă  la vie de famille, unique raison de son existence, aussi est-elle souvent incapable de s’adapter lorsque ses enfants quittent le domicile La phase Enchanteresse Energies qui Ă©mergent lorsqu'un Ɠuf a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©, mais non fĂ©condĂ©. A ce moment, vous commencez Ă  vivre sur le versant interne de votre ĂȘtre. Vous prenez conscience des mystĂšres fondamentaux de la nature et votre pulsion sexuelle se renforce, mais vous vous rendez Ă©galement compte de la magie et du pouvoir que vous dĂ©tenez, tout comme de l'effet qu'il produit sur l'homme. Ces Ă©nergies sont parfois dĂ©vorantes mais, lorsqu'elles sont libĂ©rĂ©es, s'expriment par une crĂ©ativitĂ© formidable et dĂ©bordante. A l'approche de la phase SorciĂšre, vous vous montrez intolĂ©rante Ă  l'Ă©gard des banalitĂ©s de l'existence, tandis que dans le mĂȘme temps, votre intuition et vos facultĂ©s oniriques s'accroissent. Chez certaines d'entre vous, cette pĂ©riodepeut ĂȘtre la plus spectaculaire,avec un impact Ă©vident sur leur vie quotidienne. Comme la phase Vierge, elle est marquĂ©e par une Ă©nergie dynamique Ă©voluant progressivement, mais contrairement aux composantes Ă©nergĂ©tiques Vierge, les siennes sont tournĂ©es vers l'intĂ©rieur. Force et rĂ©sistance physiques diminuent progressivement et, Ă  mesure que la pĂ©riode s'avance, elles sont plus agitĂ©es, recherchant un besoin croissant d'activitĂ©, mais sans but prĂ©cis. Cette nervositĂ© risque de dĂ©boucher sur la colĂšre, la culpabilitĂ© et le reproche envers elles-mĂȘmes en fonction de l'effet que ces symptĂŽmes produisent sur autrui. Bien qu'une nĂ©cessitĂ© croissante de sommeil se manifeste, l'agitation et l'hyperactivitĂ© mentale sont souvent trop grandes pour amener une dĂ©tente. Cette derniĂšre reflĂšte l'Ă©nergie crĂ©atrice et peut se rĂ©vĂ©ler destructrice Ă  moins qu'elle n'ait la possibilitĂ© de s'exprimer positivement. Certaines d'entre vous constatent que leur aptitude Ă  faire face aux difficultĂ©s et aux contraintes de l'existence diminuent, en particulier vers la fin de cette phase. D'autres remarquent que leur pulsion sexuelle s'intensifie et contrairement Ă  celle de la phase Vierge, empreinte de fantaisie amoureuse et de sociabilitĂ©, elle s'exprime Ă  un niveau plus primitif, faisant ressortir une sensualitĂ© incroyable. Elles y puisent une assurance qui leur donne le pouvoir d'exciter et de sĂ©duire. Leur sexualitĂ© devient agressive, exigeante, confine au vampirisme, et ne s'oriente que vers leur satisfaction personnelle. Ce qui, au dĂ©but du cycle, peut ĂȘtre une Ă©nergie sensuelle risque, Ă  la fin, d'aboutir Ă  l'Ă©rotisme ; d'ailleurs l'Enchanteresse s'adonnera, probablement, Ă  des pratiques Ă©rotiques avec audace et sans aucun sens des responsabilitĂ©s. Vous prendrez davantage conscience de votre nature profonde et pourrez Ă©prouver le besoin d'un enseignement ou d'une pratique d'ordre spirituel ou intuitif. En effet, pendant cette pĂ©riode, l'Ă©nergie engendrĂ©e peut ĂȘtre Ă©norme, en particulier vers la fin, et se traduire par de violents accĂšs crĂ©ateurs ou destructeurs ; on peut toutefois la canaliser et la maĂźtriser, en garantissant que les forces destructrices iront dans le sens de la crĂ©ation. Une intensification des facultĂ©s mĂ©diumniques peut aussi apparaĂźtre, de mĂȘme que les rĂȘves peuvent se charger de thĂšmes Ă  caractĂšre magique et se peupler de couleurs et d'Ă©motions vives. Interaction avec les Ă©nergies de la femme Enchanteresse Pendant cette pĂ©riode, vous pouvez percevoir votre sensualitĂ©, votre Ă©rotisme et votre cĂŽtĂ© un peu sorciĂšre comme si la magie vous sortait au bout des doigts. Essayez d'exprimer ces sentiments dans votre aspect et votre tenue [
]. Vers la fin de cette pĂ©riode, vous constaterez que vos seins et votre ventre commencent Ă  augmenter de volume. Cette phase s'accompagne d'un besoin croissant de conscience de votre monde intĂ©rieur afin d'entrer en interaction avec lui et d'en apprendre davantage. Vous pouvez aussi vous dĂ©couvrir plus d'intĂ©rĂȘt pour les matiĂšres d'ordre Ă©sotĂ©rique, spirituel ou psychologique et vouloir en acquĂ©rir une connaissance approfondie de mĂȘme que dans le domaine des thĂ©rapies naturelles, de la guĂ©rison, de la radiesthĂ©sie ... Fouillez librairies et bibliothĂšques Ă  la recherche de documents pouvant rĂ©pondre Ă  vos attentes. Vos facultĂ©s mĂ©diumniques et intuitives peuvent se dĂ©velopper. Vous vivrez peut-ĂȘtre des rĂȘves prĂ©monitoires et ressentirez la nĂ©cessitĂ© d'organiser vos sentiments et vos expĂ©riences afin de leur offrir un exutoire. Les arts divinatoires se prĂ©sentent sous de nombreuses formes, comme les lames de tarot, les runes, les feuilles de thĂ© et les cristaux. Il vaut mieux en essayer plusieurs jusqu'Ă  ce que vous trouviez ce lui qui vous convient le mieux. La phase Enchanteresse est un bon moment pour s'initier Ă  la divination et la phase SorciĂšre qui suit, permet d'appliquer les connaissances acquises. La fin de cette pĂ©riode est marquĂ©e par une conscience accrue du monde matĂ©riel vos sens s'aiguisent, dĂ©clenchent une avalanche d'idĂ©es crĂ©atrices et donnent au monde un caractĂšre presque surrĂ©aliste. Vous sentez que vous voyez, de façon plus aiguĂ«, l'aspect surnaturel de toute chose. De mĂȘme, vous avez l'impression d'Ă©voluer entre monde visible et invisible. Vous constaterez que vous ĂȘtes de plus en plus agitĂ©e, Ă©motive et empathique. Vous avez par ailleurs du mal Ă  vous concentrer, les dĂ©marches de votre pensĂ©e deviennent irrationnelles et subissent l'influence de l'Ă©motivitĂ©. Quand une hyperactivitĂ© associĂ©e Ă  de l'agitation se manifeste, pensez aux techniques de relaxation et de mĂ©ditation. Ces manifestations nerveuses rĂ©sultent d'une contrainte imposĂ©e aux Ă©nergies crĂ©atrices qui s'accumulent. La relaxation peut donc vous aider Ă  vous adapter au jour le jour, mais l'Ă©nergie doit ĂȘtre – et c'est l'idĂ©al – rĂ©orientĂ©e pour s'exprimer de maniĂšre positive. L'Ă©nergie physique et les facultĂ©s intellectuelles diminuent tandis que les Ă©nergies crĂ©atrices et intuitives se dĂ©veloppent. Quand ces deux courants ne sont pas Ă©quilibrĂ©s, certaines femmes sont sujettes Ă  de spectaculaires sautes d'humeur. RefoulĂ©es, les Ă©nergies crĂ©atrices trouvent leur propre exutoire, souvent sous la forme d’une euphorie Ă©motionnelle et physique pouvant conduire Ă  une attitude exigeante, au sentiment d’insĂ©curitĂ© ainsi qu’à une hyperactivitĂ© dĂ©sordonnĂ©e entre les deux plans Ă©nergĂ©tique et accompagnĂ©e d’une incohĂ©rence comportementale. En canalisant l’énergie crĂ©atrice, en lui offrant un dĂ©bouchĂ© sur la vie et en reconnaissant la nĂ©cessitĂ© du repli sur soi, on peut amortir les sautes d’humeur ou les aborder dans un Ă©clairage positif. Si possible, Ă  ce moment de votre cycle, essayez de vous adonner Ă  une activitĂ© crĂ©atrice simple, mais attendez vous Ă  un beau gĂąchis ou Ă  dĂ©truire ce que vous avez fait. Dans ces conditions, ce n’est pas le rĂ©sultat final qui compte mais la libĂ©ration sans risque de cette Ă©nergie . Les Ă©nergies crĂ©atrices peuvent se manifester par des bouffĂ©es si brusques qu’elles mĂšnent Ă  un comportement compulsif mĂ©ticuleux, rigide presque maniaque. L'Ă©nergie accumulĂ©e peut aussi trouver un exutoire dans une activitĂ© physique, mais, Ă©tant donnĂ© qu’elle se manifeste par poussĂ©es, la rĂ©sistance physique n’est que de courte durĂ©e. La femme qui traverse cette phase peut ĂȘtre perçue comme excessivement critique, dotĂ©e d’une langue de vipĂšre, jalouse et peu avare de rĂ©primandes. Son intolĂ©rance vient souvent de la frustration et de la colĂšre Ă©prouvĂ©es vis-Ă -vis du monde terre-Ă -terre parce qu’il ne parvient pas Ă  rĂ©pondre Ă  ses aspirations. Ce qu’elle veut, c’est couper au plus court Ă  travers l’écume de la vie et de la sociĂ©tĂ© pour en atteindre l’ñme authentique. Elle dit souvent ce qu’elle pense, sans se soucier d’autrui, au risque de regretter ultĂ©rieurement son attitude. Les petites contrariĂ©tĂ©s quotidiennes, qu’elle surmonte allĂšgrement dans la foulĂ©e au cours des autres phases de son cycle, prennent soudain une importance exagĂ©rĂ©e, blessant partenaires, famille, amis et semant la confusion parmi eux. [
] son entourage peut Ă©prouver l’impression qu’il fait tout de travers. A ce moment lĂ , ce comportement exprime son besoin fondamental de changement et de progrĂšs. Si vous constatez, d’aprĂšs votre cadran lunaire, que ce type de comportement correspond au vĂŽtre certains jours, essayez d’éviter les conversations approfondies ou intimes Ă  ce moment-lĂ . Quand vous allez moins vers les autres, et que leur consacrez du temps Ă  contrecƓur, cela signifie votre besoin de repli sur vous-mĂȘmes. Si vous en avez la possibilitĂ©, trouvez les temps de vous isoler afin de vous dĂ©tendre, communiquer Ă  nouveau avec les profondeurs de votre ĂȘtre, loin du torrent momentanĂ© qu’exprime votre personnalitĂ©. [
] Prenez le temps d’examiner la maniĂšre dont vous vivez et dĂ©cidez quels changements y introduire. Servez vous de votre tolĂ©rance pour vous libĂ©rer des influences, engagements ou autres aspects Ă©motionnels qui n’ont plus de raison d’ĂȘtre ou qui sont source d’ennuis. DĂ©cidez de modifier votre existence, mĂȘme de façon minime, et tournez vous vers la phase SorciĂšre pour laisser derriĂšre vous le passĂ© et entrer dans l’avenir. En prĂ©vision de vos rĂšgles, accordez vous davantage de sommeil, Ă©vitez les activitĂ©s nĂ©cessitant une concentration prolongĂ©e ou une coordination prĂ©cise de vos gestes. Vous risquez Ă©galement de vivre une pĂ©riode plus Ă©motive, en consĂ©quence organisez vous pour que les tensions n’aient qu’un effet limitĂ©. A l’approche de votre menstruation, votre pulsion sexuelle peut s’intensifier. La frustration et la nervositĂ© induites entraĂźnent une attitude agressive et exigeante, si vous avez un-e partenaire, vous pouvez prendre des initiatives, montrer plus d'audace. Une fois libĂ©rĂ©e et exprimĂ©e, votre sexualitĂ© impĂ©tueuse peut faire accĂ©der Ă  un vĂ©cu habituellement noyĂ© dans le quotidien. Cette phase prĂ©sente Ă©galement un aspect destructeur de ses composantes Ă©nergĂ©tiques. Exprimez les et vous parviendrez Ă  un Ă©quilibre puisque Ă©tant investies dans un acte crĂ©ateur, libĂ©rĂ©es sans risque ou canalisĂ©es dans une action destructrice contrĂŽlĂ©e. Vous pouvez vous servir de ces Ă©nergies pour gommer de votre vĂ©cu le passĂ© indĂ©sirable, rompant ainsi les liens qui vous y rattachent. Par exemple, certaines d’entre vous ont tendance Ă  nettoyer Ă  fond la maison juste avant leurs rĂšgles, exprimant ainsi de maniĂšre subconsciente leur besoin d’abandonner le cycle antĂ©rieur et d’en gommer les dĂ©bris pour se prĂ©parer au suivant. Un changement s’impose, qu’il s’agisse de votre environnement, de vos habitudes, de votre vie relationnelle ou de vous-mĂȘmes, ne serait-ce que dans votre prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale. Se couper, ou se faire couper les cheveux, modifier son style de coiffure peut aider Ă  effacer le vĂ©cu antĂ©rieur, vous permettant ainsi d’aborder le cycle suivant sans avoir l’esprit encombrĂ© par le passĂ©. S’il intervenait pendant d’autres phases, ce changement pourrait faire peur mais il est souvent souhaitĂ© Ă  ce moment-ci. Cette pĂ©riode est porteuse d’une piste vers l’authenticitĂ© vous permettant de percevoir la rĂ©alitĂ© sous-jacente aux plans de l’illusion et de comprendre commet modifier certains domaines de votre existence. L’Enchanteresse comprend que les choses ne sont pas statiques et que le passĂ© doit mourir en faveur du futur. Pendant cette phase, l’aspect lumineux et extĂ©rieur se dirige vers l’aspect obscur et intĂ©rieur de la nature fĂ©minine. Si vous ĂȘtes incapable d’accompagner ce passage, soit par ignorance du changement subi, soit par refoulement de la facette obscure de votre ĂȘtre, le lien unissant le corps, la pensĂ©e et le cycle menstruel se brise. Les Ă©nergies s’expriment par la pensĂ©e consciente, sont piĂ©gĂ©es par le biais d’un comportement souvent autodestructeur. Beaucoup de femmes se font horreur en constatant l’effet qu’elles produisent sur autrui par leur comportement ou par leur fonctionnement et l’apparence anormaux » de leur corps. Ce mĂ©canisme instaure un cercle vicieux destructeur ; en effet, plus une femme dĂ©teste sa nature profonde et son corps, plus elle refuse tout exutoire aux composantes Ă©nergĂ©tiques. Il faudrait dĂ©couvrir sa vraie nature et en poursuivre le chemin. Votre univers intĂ©rieur prend de l’importance et approche davantage votre pensĂ©e consciente. Dans cette obscuritĂ© rĂ©sident les puissantes Ă©nergies qui peuvent crĂ©er ou dĂ©truire. Celle qui ne parvient pas Ă  les exprimer s’aperçoit de leur tournure nĂ©gative. Vous pouvez alors observer des tendances destructrices risquant, sur les plans psychiques ou physiques, de conduire Ă  l’automutilation, Ă  la violence, aux dĂ©rĂšglements alimentaires ainsi qu’à des comportements maniaques ou compulsifs. Si, en revanche, vous laissez les courants Ă©nergĂ©tiques gouverner votre existence, vous risquez de devenir agressive ou dominatrice et d’agir avec peu d’égards et de tolĂ©rance vis-Ă -vis d’autrui. Vous nouerez des relations de courte durĂ©e prĂ©sentant une orientation sexuelle exclusive et rechercherez la variĂ©tĂ© et le changement. Vous vous montrerez extrĂȘmement crĂ©atrice, mais votre attitude sera compulsive, instable et excessive. source gif de lunes gif manga LaLune: voyage environ 12-14 degrĂ©s par jour, donc certains jours, la Lune change de signes et sans heure de naissance prĂ©cise, il serait plus difficile d’évaluer le signe lunaire de la personne si elle est nĂ©e un jour oĂč la Lune a changĂ© de signes. Il en va de mĂȘme lorsque d’autres planĂštes changent de signes le jour de la naissance d’une personne. Les nƓuds de la Lune Nous le savons, la Lune a une grande influence sur la Terre et sur les hommes. Le signe astrologique est calculĂ© Ă  partir de la position du soleil au moment de la naissance. Le signe lunaire a aussi son importance. Il est, lui, calculĂ© comme son nom l’indique, Ă  partir de la position de la lune au moment de la naissance. Comment connaĂźtre son dĂ©can ? Pour connaĂźtre son signe lunaire, plusieurs composantes entrent en jeu. La position de la Lune a toute son importance, mais le calcul n’est pas si simple car sa position fluctue tous les deux jours. Pour calculer cette donnĂ©e, diffĂ©rents critĂšres sont Ă  prendre en compte comme la date de naissance complĂšte avec l’heure et le lieu de naissance. C’est seulement en prenant en compte toutes ces donnĂ©es que vous pourrez obtenir un calcul prĂ©cis de votre signe vous proposons de calculer votre nombre intime. Rentrez uniquement votre nom et votre prĂ©nom. Vous serez ensuite redirigĂ© directement vers votre nombre intime. Calcul signe lunaire fiable Pour connaĂźtre son signe lunaire, plusieurs composantes entrent en jeu. La position de la Lune a toute son importance, mais le calcul n’est pas si simple car sa position fluctue tous les deux jours. Pour calculer cette donnĂ©e, diffĂ©rents critĂšres sont Ă  prendre en compte comme la date de naissance complĂšte avec l’heure et le lieu de naissance. C’est seulement en prenant en compte toutes ces donnĂ©es que vous pourrez obtenir un calcul prĂ©cis de votre signe lunaire. La dĂ©finition de mon signe lunaire Le signe lunaire reflĂšte votre activitĂ©, votre façon de vous comporter en Ă©tant seul ou encore en Ă©tant entourĂ©. À juste titre, le signe lunaire Ă©claire sur la rĂ©ception des choses. Il est liĂ© Ă  la partie fĂ©minine enfouie de chacun. Il permet de rĂ©vĂ©ler au grand jour les instincts les plus profonds, mais aussi de donner des informations sur l’avenir de chaque profil. Le signe lunaire est ainsi un vĂ©ritable atout, notamment en faisant ressortir les domaines de prĂ©dilection de chacun. RĂ©vĂ©lant les instincts les plus profonds de chaque individu, le signe lunaire montre Ă©galement les thĂ©matiques sur lesquelles les Ă©motions sont au plus fort. Le signe lunaire est aussi associĂ© Ă  nos facultĂ©s de nous adapter, Ă  notre imagination, notre crĂ©ativitĂ© ou encore notre joie de vivre. Il met aussi bien en lumiĂšre notre tendresse, que notre instabilitĂ© et tient compte des bas et des hauts de la vie. Le signe lunaire n’en oublie pas le personnage maternel. Ainsi, il veut marquer la liaison de la femme avec sa mĂšre ou alors de la place de la femme dans le foyer. Pour les hommes, c’est la relation amoureuse que ce signe lunaire tend Ă  dĂ©velopper. Pourquoi faut-il connaĂźtre son signe lunaire ? Le calcul du signe lunaire aide Ă  apporter des rĂ©ponses sur les questionnements de personnalitĂ©. À travers l’influence de la Lune, chaque ĂȘtre pourra alors connaĂźtre ses capacitĂ©s et mieux les dĂ©velopper. En effet, nous avons tous besoin de comprendre notre prĂ©sence sur terre. Nous avons besoin de connaĂźtre nos vraies facultĂ©s pour savoir vers quoi tendre et trouver la bonne harmonie. En connaissant son signe lunaire, chacun peut ainsi mieux comprendre son existence et dĂ©velopper une philosophie de vie en harmonie avec ses valeurs. En rapport avec notre personnalitĂ© enfouie, notre signe lunaire donne des clefs pour mieux se connaĂźtre. En associant le signe astrologique classique avec le signe lunaire, chacun peut Ă©quilibrer son ĂȘtre, comme le ferait le Yin et le Yang. Si la diffĂ©rence entre signe lunaire et solaire est bien lĂ , les donnĂ©es sont, en somme, trĂšs complĂ©mentaires. Sachez aussi que le signe lunaire ne s’utilise pas de la mĂȘme maniĂšre pour un homme ou pour une femme. Ainsi, pour les femmes, le signe lunaire est d’autant plus marquĂ© durant leur jeunesse. À l’inverse, les hommes dĂ©veloppent vĂ©ritablement leur signe lunaire en devenant adulte. Signe lunaire une ouverture vers notre monde intĂ©rieur Plus largement, le signe lunaire est une ouverture vers notre inconscient. Certains ont ainsi la possibilitĂ© de percevoir des Ă©lĂ©ments bloquants de leur vie et d’y rĂ©pondre plus facilement. Avec un signe lunaire bien compris, les sautes d’humeur et les agissements soudains prennent alors plus de sens. Le fait de donner du sens Ă  sa vie devient Ă©galement une prioritĂ©. Notre moi le plus profond n’a jamais Ă©tĂ© aussi facilement accessible. En tant qu’homme ou femme, n’hĂ©sitez pas Ă  dĂ©couvrir votre signe lunaire et Ă  prendre le temps de le comprendre.
Version3 de la lĂ©gende du soleil et de la lune. « On dit que le Soleil et la Lune Ă©taient deux sƓurs qui vivaient dans le lointain royaume des Ă©toiles. C'Ă©taient deux princesses dont la mission Ă©tait d'Ă©clairer la terre de jour comme de nuit. Luna Ă©tait l'aĂźnĂ©e, elle devait donc ĂȘtre la reine et celle qui a apportĂ© la lumiĂšre au

Le contenu de la page Don magique de naissance chacun a son don magique de naissance calcul en ligne du don magique selon la date de naissance Presque chaque personne s'intĂ©resse Ă  la question de savoir quel don je possĂšde. Quel est ton don selon ta date de naissance ? Le jour de naissance et dons surnaturels sont Ă©troitement liĂ©s. Chaque personne reçoit des capacitĂ©s extrasensorielles Ă  la naissance. Mais elles se trouvent en mode veille» chez la plupart des gens et seulement quelques-uns les utilisent activement parfois mĂȘme inconsciemment. La plupart des gens reçoivent de capacitĂ© d’émission magnĂ©tisme ou de rĂ©ception voyance Ă  la naissance. Chacun a son don magique de naissance Les enfants nĂ©s durant la pĂ©riode entre le dĂ©but du dernier quartier et la nouvelle lune reçoivent des capacitĂ©s Ă  la rĂ©ceptivitĂ© voyance, mĂ©diumnitĂ©, prĂ©-cognition, intuition. Dans les deux cas, les capacitĂ©s surnaturelles sont d’autant plus fortes que la naissance se rapproche du dĂ©but de la pĂ©riode, puis, vont en diminuant. Les autres pĂ©riodes sont considĂ©rĂ©es comme neutres par rapport Ă  la capacitĂ© de magnĂ©tisme ou de voyance. On croit que la naissance de l'enfant dans d'autres pĂ©riodes ne donne pas de capacitĂ©s particuliĂšres. Cela ne signifie pas que vous ne serez pas en mesure de dĂ©velopper la capacitĂ© de magie et de voyance. Mais il vous sera plus facile de dĂ©velopper vos capacitĂ©s, quand elles vous sont donnĂ©es Ă  la naissance. Le jour de la semaine de votre naissance donne sa contribution en vos capacitĂ©s de magie parce que chaque jour de la semaine est contrĂŽlĂ© par l'une des sept planĂštes. Certains individus peuvent utiliser ces potentialitĂ©s inconsciemment Ă  l’ñge adulte, mais la majoritĂ© de personnes perd leur capacitĂ© vers la pubertĂ© sans le dĂ©veloppement nĂ©cessaire. Quel don magique vous a Ă©tĂ© accordĂ© ? Votre journĂ©e de naissance dĂ©voile vos dons et capacitĂ©s surnaturelles. Alors, dĂ©couvrez comment votre jour de naissance et dons surnaturels sont liĂ©s, peut-ĂȘtre vous pouvez dĂ©velopper des capacitĂ©s magiques presque sans difficultĂ©. DĂ©terminez votre don surnaturel sur la base de la date de naissance en utilisant le calcul en ligne ci-dessous. Indiquez la date de votre naissance et recevez l’information sur votre don magique de naissance. Si vous ne connaissez pas l'heure exacte de votre naissance, indiquez le 8 heures et 00 minutes. Cliquez le bouton Calculer» pour recevoir le rĂ©sultat. Vous verrez ici l'interprĂ©tation des rĂ©sultats correspondant Ă  la date et Ă  l'heure de naissance

Voirle JT du jour de votre naissance; La mĂ©tĂ©o du jour de votre naissance. MalgrĂ© ce qu’on pourrait croire et le nombre de rĂ©sultats prĂ©sents dans Google, il n’est pas forcĂ©ment Ă©vident de mettre la main sur les donnĂ©es

Sommaire Calendrier lunaire 2022Quel est le jour de la Pleine lune ? Le 12 aoĂ»tInfluence de la lune dans les signes du zodiaqueEt si mon anniversaire tombe le jour d'une Pleine lune ou d'une Nouvelle lune ?Comment reconnaĂźtre les phases de la Lune ?Comment la lune impact notre corps ?Calendrier lunaire 2022nouvelle lunepremier quartierpleine lunedernier quartierQuel est le jour de la Pleine lune ? Le 12 aoĂ»tLa prochaine Pleine lune aura lieu le 12 aoĂ»t dans le signe du Verseau. Juste aprĂšs cette Pleine lune, le 13 aoĂ»t, la lune sera dĂ©croissante jusqu'au 22 aoĂ»t. đŸȘ’ C'est la meilleure pĂ©riode pour vous Ă©piler ! Pour connaĂźtre les meilleurs moments pour s'Ă©piler selon les phases de la Lune, rendez-vous sur notre calendrier lunaire d'Ă©pilation ! Et choisissez aussi le bon moment pour se couper les cheveux avec la lune.đŸ€” Comment douter des effets de la Lune quand on voit les ocĂ©ans se dĂ©former, montant et descendant sur plusieurs mĂštres au moment de la Pleine Lune. L'homme Ă©tant composĂ© Ă  80% d'eau, nul doute que la Lune fait Ă©galement son effet sur nos organismes, vous en avez d'ailleurs dĂ©jĂ  certainement constatĂ© les effets. Vous connaissez les effets de la lune, profitez-en pour dĂ©couvrir l'influence des de la lune dans les signes du zodiaqueLa lune traverse un signe astrologique en environ 2,5 jours et fait le tour complet du zodiaque en 28 jours. Vous le savez, suivant le signe dans lequel elle se situe, la lune n'a pas la mĂȘme influence. Petit passage en revue ♈ Lune en BĂ©lierBeaucoup d'Ă©nergieÉmotions fortesExcitation dans l’airImpatience♉ Lune en TaureauStabilitĂ©RĂ©alismeBesoin de rester chez soiSĂ©curitĂ© de la vie pratique et financiĂšre♊ Lune en GĂ©meauxExtraversionCuriositĂ©Emotions mouvantes PensĂ©es se bousculentConfusionBesoin de changement♋ Lune en CancerHypersensibilitĂ©ExaltationMĂ©lancolieGande intuitionNostalgieInsconscient♌ Lune en LionOptimismeConfiance en soiProfiter des plaisirs de la vieSens des responsabilitĂ©sBesoin de pouvoir♍ Lune en ViergePragmatismeRamĂšne les pieds sur terreManque de confianceAide Ă  la guĂ©risonSens de l’organisation♎ Lune en BalanceRecherche d’équilibreIndĂ©cision qui bloquentBesoin de voir les autresClair dans ses intentionsCapacitĂ© Ă  aimer♏ Lune en ScorpionCourageBeaucoup d’émotionsIntuitionAppelle Ă  l’introspectionAppelle Ă  travailler sur soi♐ Lune en SagittaireBesoin d’aventure, de passionOptimismeRecherche de libertĂ© personnelleMotivation♑ Lune en CapricorneAmbitionsTravail acharnĂ©Aide Ă  concrĂ©tiser ses rĂȘvesAide Ă  se donner les moyens de rĂ©ussir.♒ Lune en VerseauRecherche de libertĂ©Aide Ă  la collaborationDĂ©passer ses peurs♓ Lune en PoissonsEmotions envahissantesFĂ©conditĂ©, crĂ©ativitĂ©EmpathieImportance du signe lunaire et de l'ascendant pendant les Nouvelles et Pleines lunesPendant les Pleines et les nouvelles lunes, celles qui correspondent Ă  notre signe astrologique ont plus d’impact sur nous, sur notre volontĂ©, sur notre conscience
 Cependant si une Nouvelle lune ou une Pleine lune a lieu dans un autre signe solaire, elle peut avoir tout autant d’impact sur nous si elle a lieu dans notre signe lunaire, elle touche alors de plein fouet notre lune natale et donc notre sensibilitĂ©, notre monde intĂ©rieur et Ă©motionnel. si elle a lieu dans le signe de notre Ascendant, elle nous touche aussi beaucoup car elle montre du doigt nos besoins essentiels du moment pour nous sentir mieux dans notre peau et dans notre si mon anniversaire tombe le jour d'une Pleine lune ou d'une Nouvelle lune ?Est-ce que l'influence de la Pleine lune ou de la Nouvelle lune est intensifiĂ©e si elle tombe le jour de votre anniversaire ?Mon anniversaire tombe le jour de la Nouvelle lune Si mon anniversaire tombe un jour de la Nouvelle lune, je suis donc nĂ© avec dans mon thĂšme astral une Conjonction Soleil Lune, il peut y avoir confusion entre ma part fĂ©minine et masculine. Ces deux planĂštes sont antagonistes. Ici le fĂ©minin, reprĂ©sentĂ© par la Lune est intimement liĂ© au masculin, reprĂ©sentĂ© par le Soleil. Il se peut aussi que l’inconscient la Lune et le conscient le Soleil se mĂȘlent, mes Ă©nergies fĂ©minines et masculines se mĂ©langent. Avec le temps et en prenant de l'Ăąge, il devient plus facile de trouver son Ă©quilibre et ses d’une Nouvelle Lune, on est plus sensible surtout lors d’une Nouvelle Lune dans notre signe de anniversaire tombe le jour de la Pleine lune Si mon anniversaire tombe un jour de Pleine lune, c’est que je suis nĂ© lors d’une Opposition entre le Soleil et la Lune. Ici il y a plus de risques de difficultĂ©s. L'harmonie est compliquĂ©e avec l’autre sexe le natif pourrait par exemple connaĂźtre un divorce au cours de sa vie. On peut aussi connaĂźtre un dĂ©sĂ©quilibre intĂ©rieur, de l’instabilitĂ© Ă©motionnelle, des humeurs trĂšs variable, etc. ou ĂȘtre tiraillĂ© entre ambition socioprofessionnelle le Soleil et projets privĂ©s ou familiales la Lune.Lors d’une Pleine Lune on est beaucoup plus sensible et impactĂ©, surtout si elle se produit dans le ciel de reconnaĂźtre les phases de la Lune ?Le cycle lunaire dure 29 jours et passe par 4 phases lunaires nouvelle lunepremier quartierpleine lunedernier quartierDe la Nouvelle Lune au premier quartier la Lune est en phase croissante, puis de la Pleine Lune au dernier quartier elle passe en phase du premier quartier La lune a accompli son quart de cycle lunaire, elle continue de croĂźtre dans le ciel, elle appelle Ă  rester ouvert Ă  ce qui nous entoure, aux signes du destin, Ă  utiliser cette Ă©nergie croissante pour rassembler nos outils afin de rĂ©aliser nos du dernier quartier Ici la lune est Ă  mi-chemin entre la pleine lune et la nouvelle lune. Elle a parcouru 3/4 de son cycle, elle dĂ©croĂźt et vous incite donc Ă  vous dĂ©faire de tout ce qui peut vous retenir, vous empĂȘcher de prendre le nouveau dĂ©part de la prochaine nouvelle lune. On peut ressentir un certain stress Ă  lĂącher, laisser tomber certaines choses, mais c’est le moment de nettoyer, de laisser partir, de se libĂ©rer, de boucler, de ne pas remettre Ă  plus la lune impact notre corps ?Membres du corps, organes, la lune n'a pas une influence uniquement sur nos Ă©motions et nos actions. Notre corps rĂ©agit aussi aux rayons lune est liĂ©e Ă  ce qui est liquide dans notre corps. Elle joue donc sur notre systĂšme lymphatique, notre systĂšme digestif et par ce biais, sur notre alimentation, notre systĂšme circulatoire, mais aussi sur notre cerveau. Pour les femmes, en tant que symbole de fĂ©minitĂ© et de fĂ©conditĂ©, il arrive aussi que la lune ait une influence sur notre cycle menstruel, notre utĂ©rus, nos ovaires, ou encore sur les que vous connaissez la date de la prochaine Pleine Lune, savez-vous comment en tirer le meilleur parti ? DĂ©couvrez nos astuces en vidĂ©os et profitez-en pour jeter un Ɠil Ă  votre horoscope 2022 gratuit.

Pendantlongtemps, nous avons entendu diffĂ©rentes thĂ©ories en lien avec l’influence de la lune sur l’accouchement. Ce satellite naturel a motivĂ© l’homme Ă  analyser son influence sur notre corps et notre environnement, mĂȘme depuis la naissance. Depuis l’antiquitĂ©, les pĂ©riodes menstruelles ont Ă©tĂ© associĂ©es au cycle lunaire, car les deux ont une durĂ©e de 28 jours. Pour deviner le sexe du bĂ©bĂ© que vous portez dans votre ventre, plusieurs mĂ©thodes naturelles existent. Il suffit d’un peu d’observation du comportement ou encore des humeurs de la femme enceinte et d’ĂȘtre attentif Ă  tous les signes qui pourraient ĂȘtre de prĂ©cieux indices ! Ces mĂ©thodes n'ont cependant pas Ă©tĂ© prouvĂ©es ni fait l'objet d'Ă©tudes scientifiques, mais vous pouvez toujours vous en inspirer pour faire des mĂ©thode le calendrier chinoisConçu par un scientifique chinois, cette mĂ©thode a plus de 700 ans. Celle-ci repose sur l’ñge de la mĂšre et sur le mois de conception du bĂ©bĂ©. Beaucoup de futurs parents chinois s’y fient pour essayer de deviner s’ils auront un garçon ou une fille. Le calendrier original est exposĂ© au musĂ©e de mĂ©thodes "scientifiques" Pas satisfait par le rĂ©sultat du calendrier chinois ? Testez la mĂ©thode un brin mystique du pendule pour confirmer ou infirmer ce rĂ©sultat. Prenez un pendentif qui pourrait jouer le rĂŽle d’un pendule et faites-le tourner sur votre main ou sur votre ventre. Le pendule tourne ? Vous avez toutes les chances d’avoir une fille ! Le pendule balance, votre enfant est probablement un garçon. Les futures mamans ayant une Ăąme de mathĂ©maticienne peuvent aussi essayer d’additionner l’ñge qu’elles avaient au moment de la conception de leur enfant et le chiffre du mois de la conception. Si le rĂ©sultat est un nombre pair vous avez de grandes chances d’avoir un petit homme Ă  la maison. Dans le cas contraire, envisagez un prĂ©nom fĂ©minin pour votre mĂ©thode l’observation de la future mamanPour deviner le sexe de l’enfant Ă  venir, la future maman peut ĂȘtre amenĂ©e Ă  ĂȘtre attentive Ă  ses symptĂŽmes et Ă  observer des indices qui se cachent en elle ou sur son corps de femme enceinte. En effet, si elle passe le premier trimestre Ă  avoir des nausĂ©es, c’est qu’elle attendrait une petite fille. Dans le cas contraire, c’est qu’elle aurait un petit garçon. Un grand classique aussi regardez le ventre de la femme enceinte. Est-il pointu et haut ? Elle risque d’accoucher d’un garçon. Est-il arrondi et bas ? Elle devrait avoir une petite fille. Si la future maman a une ligne de grossesse de couleur brune qui dĂ©passe son nombril, elle devrait accueillir dans sa vie un bĂ©bĂ© de sexe libido aussi peut ĂȘtre un indice. Si la maman observe une baisse de libido pendant la grossesse, cela peut ĂȘtre le signe qu’elle attend un petit garçon. Vos mamelons ont pris une teinte considĂ©rablement foncĂ©e ? PrĂ©parez-vous Ă  accueillir un petit prince ! Au contraire, ils n’ont pas forcĂ©ment changĂ© de couleur ? Autorisez-vous Ă  imaginer l’arrivĂ©e d’une petite fille. Contre toute attente, la pilositĂ© de la future mĂšre peut aussi aider Ă  dĂ©terminer le sexe de l’enfant Ă  naĂźtre. Si les poils sur les jambes de la femme enceinte poussent vite, c’est que c’est peut-ĂȘtre un garçon qui connaĂźtre le sexe du bĂ©bĂ©, on dit aussi qu’il faut faire attention au comportement et caractĂšre de la future maman. Il semblerait que si la femme enceinte est d’humeur mĂ©lancolique pendant sa grossesse et qu’elle se sent souvent lourde du cĂŽtĂ© gauche, cela pourrait ĂȘtre dĂ» au fait qu’elle attend un petit garçon. En revanche, si elle a tendance Ă  ĂȘtre joyeuse et qu’elle se sent lourde du cĂŽtĂ© droit, il est possible qu’elle attende une petite astuce assez originale pour deviner le sexe de votre enfant en tant que femme enceinte, mettez vos mains sur vos hanches. Il suffit ensuite d’observer si vos pouces sont du cĂŽtĂ© du ventre ou du dos. Dans le premier cas, vous devriez avoir un garçon et dans le deuxiĂšme, ce pourrait ĂȘtre une fille que vous autre mĂ©thode plutĂŽt surprenante pour dĂ©terminer si vous attendez une fille ou un garçon repose sur la sĂ©cheresse de la peau de la future mĂšre. Si son visage est sec, cela voudrait dire qu’elle va avoir un bĂ©bĂ© de sexe fĂ©minin. Si c’est ses mains qui sont sĂšches, elle devrait avoir un bĂ©bĂ© de sexe vĂ©rifiez si la future maman a des poussĂ©es d’acnĂ© dans son dos et son cou, jusqu’au 7Ăšme mois de la grossesse. Si c’est le cas, il y a des chances qu’elle porte dans son ventre un c’est vous qui ĂȘtes enceinte, une fois aux toilettes, observez la couleur de votre urine. Un pipi jaune pĂąle indique que vous pourrez accoucher d’un garçon, tandis qu’un pipi de couleur foncĂ©e serait le signe qu’une petite fille devrait naĂźtre dans les mois Ă  de la future maman pourrait aider Ă  savoir si elle attend un garçon ou une fille. En effet, si elle a tendance Ă  manger beaucoup de produits laitiers et d’aliments salĂ©s, cela pourrait ĂȘtre parce qu’elle porte un bĂ©bĂ© de sexe masculin. Elle attendrait une petite fille si elle a envie de manger des produits femme enceinte se baisse les jambes Ă©cartĂ©es pour ramasser quelque chose sur le sol ? Il se peut qu’elle attende une fille. Si elle se baisse en gardant ses jambes droites, c’est qu’elle porterait dans son ventre un chose observez le blanc des yeux de la future mĂšre. Est-il lĂ©gĂšrement jaune ? Elle aura probablement une fille. Est-il bien blanc ? Elle devrait avoir un du deuxiĂšme trimestre l’heure de vĂ©ritĂ© !Si dans certains cas, les parents peuvent savoir dĂšs la premiĂšre Ă©chographie s’ils vont avoir une fille ou un garçon, ils doivent en gĂ©nĂ©ral attendre l’échographie du deuxiĂšme trimestre pour savoir si leur pronostic Ă©tait bon concernant le sexe de leur enfant, car la premiĂšre n’est pas toujours facile Ă  dĂ©crypter. Le mĂ©decin Ă©chographiste pourra Ă©clairer les futurs parents en observant son tubercule techniques Ă©tonnantes censĂ©es dĂ©terminer le sexe du bĂ©bĂ©Si vous avez dĂ©jĂ  eu un enfant, il suffirait de se rappeler du mot que votre bĂ©bĂ© a prononcĂ© en premier. Était-ce le mot papa ou le mot maman ? Dans le premier cas, votre futur bĂ©bĂ© pourrait ĂȘtre un garçon tandis que s’il a prononcĂ© le deuxiĂšme mot, cela pourrait ĂȘtre une fille que vous attendez. Pas trĂšs convaincant, je vous l’accorde
Une autre mĂ©thode consiste Ă  savoir si lors de la naissance de votre enfant prĂ©cĂ©dent, il y a eu un changement de lune trois jours avant ou trois jours aprĂšs l’accouchement. Si c’est le cas, votre prochain bĂ©bĂ© n’aura pas le mĂȘme sexe que votre premier enfant. On se base toujours sur la lune avec cette astuce Si le bĂ©bĂ© a Ă©tĂ© conçu entre une pleine lune et une lune blanche, l’enfant sera de sexe fĂ©minin. Si le bĂ©bĂ© a Ă©tĂ© conçu entre une blanche et une pleine lune, l’enfant sera de sexe vous avez dĂ©jĂ  Ă©tĂ© maman, observez les cheveux de votre enfant. Si au niveau de sa nuque sa masse capillaire forme un V ou une pointe, cela veut dire que le prochain bĂ©bĂ© sera du sexe opposĂ© au premier. Si ses cheveux recouvrent bien sa nuque, un bĂ©bĂ© du mĂȘme sexe pourrait pointer le bout de son nez. On reste toujours sur l’observation des cheveux avec cette mĂ©thode votre premier bĂ©bĂ© a les cheveux implantĂ©s au niveau de la droite ? Votre prochain enfant sera une fille. S’il a les cheveux implantĂ©s sur la gauche, vous pourrez avoir un petit savoir si le bĂ©bĂ© que vous attendez est une fille ou un garçon, utilisez un simple mouchoir. Prenez-le dans la main et lancez-le en l’air. Afin de le ramasser, faites attention au pied que vous avancez en premier. Si c’est le droit, ce sera un enfant de sexe masculin que vous aurez, si c’est le pied gauche, il se pourrait que votre bĂ©bĂ© soit de sexe femme enceinte peut aussi s’amuser Ă  mettre du sel sur sa poitrine. S’il fond sur sa peau, elle devrait avoir une petite fille. Dans le cas contraire, c’est un garçon qu’elle pour finir, ce n’est pas la femme en pleine grossesse qu’il faut observer, mais son conjoint. S’il a pris autant de poids que sa compagne, c’est qu’un petit garçon devrait naĂźtre si certaines de ces techniques paraissent absurdes, rien ne coĂ»te de les essayer ou de vous pencher dessus, ne serait-ce que pour s’amuser
 De toute façon, vous avez une chance sur deux de vous tromper Laffiche minimaliste naissance reprĂ©sente la lune du jour de naissance de la personne de votre choix. Elle est personnalisĂ©e, et unique. CARACTÉRISTIQUE: L'affiche minimaliste met l'accent sur un design simple et Ă©purĂ©, une lune unique sans Ă©criture*. *Une option vous est proposĂ© pour rajouter tout de mĂȘme le prĂ©nom ainsi que la date AnonymousUser Guest 1 La musique ne date pas d'hier.. Alors si vous voulez savoir qui Ă©tait numĂ©ro 1 au hit parade le jour de votre naissance, c'est ICI ^^ Moi c'Ă©tait Jive BUNNY & The Mastermixers. Connais pas mais la pochette Ă  l'air euh.. super AnonymousUser Guest 2 En France c'Ă©tait Vanessa Paradis et son "Joe le taxi" Et en Angleterre Mickael Jackson et "I just can't stop loving you" La grande classe. 4 Ohhh c'est bien ^_^ Moi, c'Ă©tait "Life is live" par Opus en France Et en Angleterre "There Must Be An Angel Playing With My Heart" chantĂ© par The Eurythmics. 5 Au hit-parade, c'est "Boys summertime Love" interprĂ©tĂ© par SABRINA qui est numĂ©ro 1 en France. En Angleterre, " I should be so lucky" chantĂ© par Kylie Minogue est classĂ© meilleure vente des singles. 6 Au hit-parade, c'est "Amor De Mis Amores" interprĂ©tĂ© par PACO qui est numĂ©ro 1 en France. En Angleterre, "Orinoco Flow" chantĂ© par Enya est classĂ© meilleure vente de singles. 7 Au hit-parade, c'est "Maldon La Musique Dans La Peau" interprĂ©tĂ© par ZOUK MACHINE qui est numĂ©ro 1 en France. En Angleterre, "Turtle Power" chantĂ© par Partners In Kryme est classĂ© meilleure vente de singles. Turtle Power, la grosse secla. 10 Au hit-parade, c'est "Pourvu Qu'elles Soient Douces" interprĂ©tĂ© par MylĂšne FARMER qui est numĂ©ro 1 en France. En Angleterre, "First Time" chantĂ© par Robin Beck est classĂ© meilleure vente de singles. 11 En France, "Holiday Rap" de MC Miker G et DJ Sven !! Youhou ! En Angleterre, "Every Loser Wins", de Nick Berry. VoilĂ , si quelqu'un connait, qu'il me fasse signe. 12 En France "Pour le plaisir" d'Herbert LĂ©onard cool lol En Angleterre "Being with you" de Smokey Robinson. SgGbH.